« Ok Potter »

Chapitre 17 : Bilan

La réponse les surprit ainsi que la rapidité avec laquelle le Sang Pur avait accepté.

« Viens Malefoy, je vais te montrer comment aller au Terrier » fit Hermione se remettant la première.

Ils sortirent tous les deux laissant les deux autres garçons perplexes.

« Ron, je vais prendre une douche, je suis couvert de sueur. Tu peux sortir ma cape d’invisibilité pendant ce temps ? » fit le brun.

Le brun ne laissa pas le temps à son meilleur ami de répliquer, qu’il était déjà sous les jets d’eau chaude.

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Dans la bibliothèque, la Sang de Bourbe affrontait du regard le Sang Pur. Après un moment de silence pesant :

« Granger, tu ne me dit pas que je dois tenir ma langue à propos de cette prophétie ? » fit le blond.

« Non Malefoy, je sais que tu ne le répèteras à personne, tu ne le trahiras pas…» répliqua elle.

« Et qu’est ce qui te fais penser ça ? » dit sarcastiquement le Sang Pur.

« Je suis peut être une Gryffondor mais pas stupide ! Crois-tu que je n’ai pas remarqué que cette semaine lorsque je calmais les cauchemars d’Harry, tu étais derrière la porte. Que je n’ai pas remarqué la manière dont tu t’en es occupé la veille ? Je te fais confiance, tu ne le blesseras pas. »

« Qui l’aurait cru un Gryffondor observateur… dis Granger, ces cauchemars, comment fait-il pour les avoir ? » laissant la curiosité l’emporter sur son orgueil.

« Harry possède un lien avec Lui, il peut voir ce qu’Il fait ! Mais ce n’est pas sans conséquence, en 5ème année, il en a perdu son parrain en tombant dans un piège de Tu Sais Qui. » expliqua Miss Je Sais Tout.

Le blond ricana.

« Bon venant en au fait ! Je suppose que tu pratiques la Legilimency ? »

Un simple hochement de tête lui répondit. La brune pensa à leur destination et que le jeune homme pénétrait dans sa tête.

On aurait dit une porcherie qui aurait été agrandie au fil du temps. Haute de plusieurs étages, la maison paraissait si bancale qu’elle ne semblait tenir que par la magie. Quatre ou cinq cheminées dressaient sur le toit rouge et un écriteau tordu, planté près de l’entrée, porté le nom de la maison : « Le Terrier ». La maison s’effaça, pour faire apparaître un village, une pancarte indiquée Loustry St Capsoule. Pensant en avoir assez vu sur sa destination, Draco sortit de la tête d’Hermione.

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Un quart d’heure plus tard, les quatre adolescents étaient dans la bibliothèque près à partir. Ron tendit la cape à son meilleur ami.

« Tiens cachez-vous bien. Un Mangemort en fuite et le Sauveur risque d’attirer encore plus l’attention. » dit Weasley.

« C’est donc pour cela que ta tête flottait à Pré au Lard en 3ème année, Potty » ricana Malefoy.

Mais avant d’avoir pu réagir, Harry se retrouvera attiré dans les bras de son mari dans une étreinte protectrice. Le brun rougit de ce contact mais la personne contre lui ne remarqua rien, occupé à placer la cape d’invisibilité sur eux.

Du côté des deux autres, après la tentative ratée d’humour de Ron, il se dirigea vers ‘Mione. Hésitante, celui-ci lui prit la main. Occupé par leurs troubles, ils ne remarquèrent rien du trouble des époux avant qu’ils disparaissent.

« N’oublie pas Harry quoiqu’il arrive personne ne doit savoir que tu es là alors pas de magie ! Bon allons-y, à trois ! Un… Deux… Trois » prévint Hermione.

Harry ressentit la même chose que lorsqu’il transplana avec Dumbledore l’an précédent. La qui l’entourait, une forte pression s’exerça sur toute la surface de son corps, il n’arrivait plus à respirer, on aurait dit que des cercles d’acier lui enserraient la poitrine, ses yeux s’enfonçaient dans leurs orbites et ses tympans semblaient s’étirer de plus en plus profondément à l’intérieur de son crâne. Puis, soudain… Il respira à pleins poumons de longues bouffées d’air frais et ouvrit ses yeux ruisselants. C’était comme si on l’avait passé de force dans un tuyau de caoutchouc très étroit. Il lui fallut quelques instants pour s’apercevoir que les étagères de la bibliothèque furent remplacées par des champs. Une légère pression des bras autour de lui ramena Harry à la réalité, cependant il ne pouvait s’éloigner de Malefoy comme le disait sa conscience pour rester sous la cape à l’abri de tout regard. Malefoy, lui, s’était crispé en voyant des sorts fusés et ne pouvant rien faire.

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Hermione, malgré le rougissement de ces joues indiquant son trouble, sortit sa baguette en un mouvement rapide. A peine le geste fut réalisé que des sorts fusèrent dans leur direction, des ombres s’agitaient dans les bosquets. Le jeune Weasley semblait perdu dans la contemplation de sa dulcinée. Il savait la jeune fille brillante mais sa capacité à affronter des situations incongrues l’étonnait toujours.

« Ronald Weasley, tu vas abaisser cette barrière oui ou non ? » s’exclama la brune.

Cette phrase eut pour effet de rappeler à l’ordre le roux. Celui-ci avança ses paumes jusqu’à être bloqué, il ferma les yeux et murmura des paroles que personne n’entendait.

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Sous la cape, Harry rongeait son frein  et observait sa meilleure amie se battre comme une lionne. Feintant, esquivant… Lorsqu’un jet de lumière de sortilège se dirigea vers le jeune homme occupé à abattre la barrière, le brun voulu s’élançait mais des bras puissants l’en empêchèrent. Celui-ci regarda un instant son mari, le blond hocha négativement comme pour l’avertir. A cet instant, personne n’aurait pu les qualifier d’ennemi. Mais à cette seconde précise, l’essentiel de son attention était sur cette bataille, un bouclier formait une ligne de défense entre eux et leur assaillant.

Des silhouettes noires s’approchaient tels des détraqueurs et leurs proies. Les Mangemorts, incapable de passer le bouclier d’Hermione, choisirent l’offensive.

« Ron dépêche ! » hurla ‘Mione au fur et à mesure que les Ombres approchaient. Le roux, était trop pris dans son incantation pour répliquer. A cet instant, le trio semblait avoir échangé leur rôle. Hermione autant de hargne qu’un lion. Ron qui était celui qui paniquait le plus, arborait un calme extraordinaire. Et Harry, lui d’un courage à toute épreuve se retrouvait cramponné dans les bras de son ennemi, à paniquer à l’idée que ses amis souffrent… Panique… Envie de protéger… Concentration : tels étaient leurs émotions.

Au bout d’un moment Draco su que le plan des Mangemorts avait échoué. Pourquoi s’était-il laissé entraîner dans cette histoire par Potter ? Potter… Ce lion téméraire qu’il retenait dans ses bras pour qu’il n’accoure pas sur le champ de bataille. Bon avouez que l’avoir dans ses bras ne lui déplaisait pas, serait mentir mais le sujet n’était pas là. Il reporta son attention sur Granger, sa résistance l’avait impressionné, après tout le Choixpeau l’avait envoyé dans la bonne maison. Toutefois, il remarqua que ses réflexes faiblissaient à la précision de ses attaques… Granger fatiguait. Potter le comprit aussi car ses poings se crispèrent un peu plus sur les bras du blond. Puis d’un coup Weasley ouvrit les yeux.

« ça y est » s’écria-t-il.

Il se précipita vers Granger et la tira avec lui, Potter et moi suivirent le mouvement du mieux possible avec l’étroitesse de cette stupide cape.

Une fois la barrière passé un autre champ apparut devant les yeux du blondinet, cependant les Mangemorts derrière eux avait disparu, Potter enleva la cape et s’éloigna laissant un sentiment de froid envahir son époux. Comme pour combler ce vide, il déclara :

« Hey la Belette ! Qu’est ce que je suis censé voir ? » de sa voix la plus calme.

Weasley qui s’était avancé vers un point suivit de la Sang de Bourbe, se retourna.

« Désolé, j’avais oublié » dit-il, se rendant compte que les garçons ne voyaient pas sa maison.

Celui-ci s’avança à nouveau vers le point qu’il fixait précédemment mais avec un pas plus rapide. Le roux disparut alors laissant un Malefoy exaspéré d’avoir été mis de côté, un Harry perplexe face à son incapacité d’aider ses amis et une Hermione encore essoufflait par son combat. Le jeune homme réapparut, un papier à la main qu’il tendit rapidement à son meilleur ami avant de le tendre au Sang Pur.

Devant lui apparut le Terrier tel qu’il l’avait vu dans l’esprit de Granger excepté l’atmosphère. Elle était lourde, empreinte de tristesse, une odeur de mort flottait autour de la maison.

Le Survivant le perçu aussi car il se précipita vers l’entrée ainsi que ses deux acolytes. Le Sang Pur derrière eux prit son temps peu désireux de voir le résultat de son ancien Maître. En effet, la présence de lits de fortune montrait l’étendu des victimes du Lord. En entrant, le blond vit le roux se précipiter à l’étage à la recherche de sa famille. Toujours au rez-de-chaussée, Granger et Potter, circulaient autour des lits, observant les blessures des personnes présentes. On lisait sur le visage du Garçon Qui A Survécu, toute l’horreur que lui inspirait la scène et ses yeux émeraude étaient empreints d’une infinie tristesse. Lorsque Weasley réapparut son visage montrait sa détresse, il fit signe de  à gauche pour montrer que sa recherche fut infructueuse. Un regard entre les deux Gryfondors lui fit comprendre qu’un endroit n’avait pas était explorer : le jardin. Ils s’y précipitèrent.

Le jardin du Terrier signifiait beaucoup : des parties de Quiddich, du dégnomages… Mais aujourd’hui, des corps étaient étalés, alignés et recouverts d’un drap blanc. Plus loin on apercevait une lignée de tête rousse. A ce moment là, Ron se précipita vers sa famille, pour ce rendre compte qu’ils étaient devant une tombe, fraîchement creusé.

S’apercevant de leur arrivée, les Weasley se retournèrent : Fred, George, Bill, Charlie, Arthur et Molly.

« Ron, Hermione, Harry, mes chéris, j’ai eu si peur… » dit Molly, des sillons de larmes visibles en serrant son fils dans ses bras.

« Qui ? » demanda Harry les yeux fixés sur la tombe.

« Ginny » lui répondit-elle.

Soudain les genoux du Survivant faillirent. Il était devant la tombe agenouillé, le monde semblait s’effacer pour n’être que douleur. Il était à présent indifférent aux pleurs de Ron et aux sanglots de ‘Mione. Sa vue se brouillait, ne se rendant même pas compte qu’il pleurait.

« Comment ? » demanda-t-il d’une voix étranglée.

« Percy est venu faire la paix…il a proposé de l’emmener au ministère avec lui, pour se faire pardonner lorsque Tu Sais Qui a débarqué avec ses mangemorts… Nott s’est approchait… il a dit… il a dit qu’il était temps qu’il reprenne sa place parmi les siens… et il l’a tué » fit Arthur, sa femme étant incapable de répondre.

La tristesse d’Harry se transforma en colère, colère contre ce traître, colère contre son incapacité à défendre les êtres qu’il aimait. Sa magie commença à s’étendre autour de lui puis un tremblement de terre survint faisant bouger le Terrier et les autres personnes.

Draco en retrait observer la scène, au moment où son mari avait posé les genoux à terre, une douleur si familière lui avait enserré le cœur. Après les explications données, il avait senti la magie de Potter autour de lui et lorsque la terre trembla, son envie de se précipiter à ses côtés augmenta. Pourtant sa fierté lui interdit de faire un pas car un Malefoy ne dépendait de personne.

Du côté des Weasley ainsi que Hermione, même s’ils ne sentaient pas la magie comme le faisait son mari ils devinèrent aisément que le Survivant perdait le contrôle, s’était à prévoir avec le mariage que sa magie se décuple. Harry, lui avait enfoncé ces mains dans la terre et hurlait sa rage. Hermione se précipita près de lui et le prit dans ses bras.

« Je le tuerais ‘Mione… Je le jure ‘Mione… Pas par obligation, mais par choix… Je les vengerais… Tous… Voldemort, tu m’entends… Tu mourras ! » déclara le Survivant sa voix plus sure et ferme au fur et à mesure du discours.

Au moment où il déclara ceci, la terre cessa de trembler.