Bonjour,
Et voici une nouvelle fic, cette fois un HP/DM (qui prendra un peu de temps).
Bien sûr, tout appartient à J.K. Rowling, je ne fais que m'amuser avec ses personnages.
Bonne lecture !
Prologue
Poudlard - Juin 1997
Un hurlement strident retentissait, Hermione était à genoux dans la cour. Elle ne se rendait même pas compte que seul son cri venait briser le silence de cathédrale qui s'était installé. Poudlard n'avait jamais été aussi silencieux. A quelques mètres d'Hermione, deux corps étaient allongés sur le sol. Voldemort et Harry Potter. Deux sorciers qui devaient en découdre. Deux sorciers qui ne pouvaient vivre tant que l'autre survit. Mais personne n'avait dit qu'ils devaient tous les deux mourir. Personne n'osait faire un pas, un bruit, murmurer une parole. Seule Hermione ne pouvait retenir sa douleur.
Albus Dumbledore était abasourdi, cela ne devait pas se passer comme ça. Il n'avait pas prévu cet évènement.
Plus tôt dans la soirée, il était parti avec Harry chercher un Horcruxe, le médaillon, il était sur de le trouver dans la caverne. C'était presque le dernier. Dumbledore n'avait pas voulu qu'Harry soit le seul à détruire ces immondes créations et avait mis Severus Rogue dans la confidence. Severus avait réussi à détruire la coupe de Poufsouffle quand il avait mis l'épée de Godric Gryffondor dans la chambre forte de Bellatrix Lestrange. Albus avait détruit la bague avec l'aide de Severus. Il savait aussi que Severus avait empoisonné Nagini en lui faisant avaler du venin de Basilic. Ils avaient détruit l'avant dernier ce soir, le médaillon de Serpentard.
Dumbledore n'avait pas dit à Harry qu'il était un horcruxe et qu'il devait mourir, maintenant son âme devait se retrouver entre deux mondes, et il n'était pas là pour l'accueillir. Il devait errer en cherchant son chemin. Tout s'était passé beaucoup trop vite.
Quand ils avaient détruit l'avant dernier horcruxe, Voldemort avait du le sentir et s'était précipité vers Poudlard. Albus avait toujours soupçonné que le dernier y était mais n'avait jamais pu le trouver, même avec l'aide des professeurs en qui il avait confiance.
Ils revenaient de la grotte avec Harry, lui-même était trop faible. Quand Voldemort les avaient vu, il avait foncé sur eux et Harry avait établi un dôme autour d'eux.
Et lui, Albus Dumbledore n'avait rien pu faire, il savait que ce n'était pas à lui, puissant sorcier, de battre l'infâme lord noir mais à un garçon de seize ans. Un garçon qui voulait venger sa famille, un garçon qui voulait que le monde sorcier vive en paix et que plus personne ne meurt. La mort de Sirius l'avait trop accablé et l'avait profondément changé.
Dumbledore n'avait pu que rester sur le côté, à regarder le combat. Il fut bref. Les rayons vert et rouge des deux baguettes au coeur jumeau s'étaient entrechoqués. Ils avaient attirés leur sorcier l'un vers l'autre et une explosion avait eu lieu.
C'était ce bruit qui avait attiré quelques élèves dehors. Quelques élèves dont Hermione Granger. L'explosion les avait tous aveuglés et quand la lumière faiblit, ils virent tous que le pire et le meilleur était arrivé. Tom Elvis Jedusor, Lord Voldemort, le Seigneur des Ténèbres était mort. Harry James Potter, le Survivant, l'Elu, gisait à ses côtés.
Albus pensait que ce n'était pas possible, qu'il n'avait pas détruit le dernier horcruxe. Quand le cri d'Hermione se tut, il entendit un tintement. Draco Lucius Malfoy, si pâle qu'il ressemblait à un fantôme, avait lâché ce qui semblait être une tiare, fendue en deux, un aigle brisé.
Le diadème perdu de Serdaigle. Alors comme ça Severus avait réussi à faire changer de camps son protégé. Et un autre adolescent de seize ans avait trouvé ce qu'eux n'avait pas pu. Il avait décidé de ne pas mettre son projet à execution. Il avait à la place détruit le dernier lien qui maintenait Voldemort à la vie.
Du coin de l'oeil, Albus vit une tête rousse s'approcher d'Hermione et la prendre dans ses bras. Il vit Draco tomber à genoux, comme Hermione un peu plus tôt. Il vit la main de Severus le relever et serrer fort son épaule. Il vit la crispation de la machoire de Rogue, d'un homme qui venait de voir le fils de celle qu'il aimait mourir.
Albus s'avança, toujours dans un silence de plomb. Il invoqua un dôme autour de Voldemort, qui devint si opaque qu'il était impossible de deviner ce qui s'y cachait. Puis il prit dans ses bras Harry Potter et le porta jusqu'à la grille du chateau. Personne ne pensa même à les arrêter. Personne ne pouvait se douter que c'était la dernière fois qu'il voyait leur directeur et leur ami.
Albus Dumbledore et Harry Potter avaient disparu et personne ne put jamais les retrouver.
Septembre 1997
Les vacances n'avaient jamais paru aussi tristes. Le monde sorcier n'avait pas de corps à enterrer. Ils avaient érigé une pierre tombale dans le cimetière de Godic's Hollow, juste à côté de celles de ses parents.
"Ci-gît Harry Potter, Héros du Monde Sorcier et Ami Dévoué, 31 Juillet 1981 - 7 Juin 1997"
Le monde sorcier en général était plutôt heureux, le mage noir était tombé. Les mangemorts s'étaient enfuis ou avaient été capturés. Oui la plupart était heureux mais pour une poignée, le prix à payer était trop élevé.
Les Weasley étaient dévastés, ils avaient perdu un membre de leur famille, d'adoption certes mais tout de même. Hermione avait préféré partir avec ses parents en vacances, elle voulait mettre le plus de distance possible entre elle et sa douleur. Elle n'y parvint pas.
Severus Rogue et Minerva Mc Gonnagal avaient passé l'été à chercher Albus Dumbledore, sans succès.
Draco Malfoy était aussi triste que les Weasley, si ce n'est plus. Ses parents ne comprenaient pas sa peine. Ils étaient eux soulagés que Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom soit mort. Ils pouvaient reprendre leur vie d'aristocrate avec leurs réceptions, le financement de diverses recherches et la redécoration continuelle de leur manoir.
Ils ne savaient pas que Draco avait été convertit à la cause de l'Ordre du Phoenix, que son parrain lui avait montré toutes les horreurs des mangemorts et le combat des membres de l'Ordre. Ce que Severus ne savait pas en revanche, c'est que c'est le regard vert émeraude d'Harry Potter qui avait fait basculer Draco du bon côté et non ses discours.
Draco se remémorait sans cesse ce souvenir. Il pleurait dans les toilettes quand Harry était apparu derrière lui, il avait vu son reflet dans le miroir. A ce moment toute sa colère s'était canalisée sur lui, ce Survivant qui n'avait pas de choix à faire, qui n'était pas déchiré entre la menace contre ses parents et l'impression de ne pas faire les bons choix. Il avait voulu se retourner et lui lancer un sort mais Harry avait été plus rapide. Il s'était approché de lui et avait posé ses mains sur les siennes crispées sur le rebord du lavabo.
Il l'avait regardé à travers le reflet du miroir, ses yeux brillaient, pleins de force et conviction. Il lui avait dit "Bats-toi". Il était resté à le transpercer du regard et Draco n'avait pu que hocher la tête de haut en bas.
Depuis ce jour, il avait compris. Severus avait été son repaire et il était parti. Albus avait été un symbole et il avait disparu. Harry avait été sa raison de se battre et il était mort.
Poudlard - 1er trimestre 1997
Ron Weasley ne se reconnaissait plus, il se plongeait dans les études, il lui fallait obtenir les meilleurs résultats pour devenir Auror. Il voulait traquer et arrêter les mangemorts encore en fuite. Il voulait venger son meilleur ami.
Hermione ne le contredisait et se plongeait elle aussi comme à son habitude dans les livres. Ils étaient toujours amis, ils partageaient toujours tout mais ils avaient le coeur brisé. Ils avaient perdu plus qu'un ami, ils avaient perdu un frère.
Tous les deux plongés dans leurs études, ils ne voyaient pas qu'ils n'étaient pas les seuls à souffrir.
Un soir, il ne restait qu'Hermione près du feu dans la salle commune. Elle entendit un "crac" qui la fit sursauter.
- Dobby
- Hermione Granger, bonjour.
Le petit elfe avec les yeux rougis et le nez coulant, il ne portait qu'une paire de chaussettes grisâtres et trainait des pieds.
- Tu, tu vas bien Dobby ?
- Non Mademoiselle, tout le monde pleure Harry Potter Monsieur. Il nous manque à tous.
Hermione resta silencieuse le temps que Dobby range la salle commune à grand renfort de reniflements.
Le lendemain, elle ne plongea pas son nez dans ses bouquins mais regarda autour d'elle. Ginny n'était plus que l'ombre d'elle-même, ses joues étaient creuses et de grosses cernes violettes ne quittaient plus son visage. Dean ne dessinait plus, Seamus ne faisait plus rien exploser. Neville s'était replié sur lui-même. Lavande et Parvati ne rapportaient plus aucuns potins.
Au fil de la journée, elle se rendit compte que McGonnagal avait le chignon défait, Flitwick avait perdu de son enthousiasme et Rogue ne critiquait plus les Gryffondors, il lui avait même attribué cinq points pour une bonne réponse.
Même Draco Malfoy, pensa-t-elle, était plus pâle que la mort.
Elle prit alors une initiative, une qu'elle n'aurait jamais cru. Elle se rendit à la volière et envoya un message.
Le lendemain matin, McGonnagal la convoquait dans son bureau. Bien qu'elle soit directrice, elle n'avait pas voulu prendre le bureau de Dumbledore, il était parti mais il n'était pas mort. En laissant son bureau tel quel, tout le monde espérait qu'il réapparaîtrait un jour.
- Mademoiselle Granger, vous ne devinerez jamais quelle lettre j'ai reçue hier soir.
Sur le silence d'Hermione, Minerva ajouta :
- Ou bien si, vous savez parfaitement quel était le contenu de la lettre que j'ai reçue.
- Non professeur, je me doute de l'expéditeur mais je n'ai aucune connaissance du contenu.
Le regard d'Hermione s'était rallumé, celui de McGonnagal aussi. Elle ne pouvait pas faire attendre plus la jeune fille. D'autant qu'il s'agissait d'une très bonne idée. La meilleure peut-être. Harry Potter n'aurait jamais voulu que son sacrifice les mette tous dans un état semi comatique et qu'ils ne vivent plus. Il aurait voulu que tous profitent des moindres instants de la vie et de bonheur qu'ils pouvaient avoir.
- Ils arriveront la semaine prochaine. Ils reprendront les cours dans votre année. J'espère que votre idée fonctionnera Hermione.
- Merci professeur.
Été 1998
L'année se terminait dans la bonne humeur. Cela faisait un an qu'Harry les avait quitté mais ils avaient repris goût à la vie. Certes, ils souffraient toujours de la perte de leur ami mais ils savaient aussi que se morfondre ne servait à rien. Et qu'Harry n'en serait pas content.
Ron avait obtenu des Optimal en Défense contre les forces du Mal et en Sortilèges, dans toutes les autres matières il avait eu des Efforts Exceptionnels. Hermione n'avait obtenu que des Optimal sauf en Défense contre les Forces du Mal, elle avait eu un E. Ron avait donc intégré l'école des Aurors et Hermione commençait son apprentissage auprès d'Ollivander. Elle s'était rendu compte que les baguettes avaient une grande importance et comme Ollivander se faisait vieux, elle souhaitait prendre la relève.
Ginny entamait sa dernière année en laissant partir son petit ami, Neville, vers des études de botanique.
Fred et Georges Weasley, qui étaient revenu à Poudlard à la demande d'Hermione, avaient rendus les gens heureux, avaient même obtenus trois ASPIC chacun. Ils retournaient à présent dans leur magasin du Chemin de Traverse avec l'impression d'une mission bien accomplie. Harry voulait qu'ils rendent le sourire aux gens et c'est ce qu'ils avaient fait.
Au nord du Royaume-Uni, un sorcier n'arrivait pas à se remettre de la mort d'Harry Potter. Il cherchait et cherchait encore. Il finit par se dire qu'une seule chose pouvait sauver l'âme d'Harry Potter. Il le savait depuis le début. Au fond, Albus Dumbledore se traita de lâche, s'il avait agit dès le début les choses auraient plus simples. Maintenant, cela allait prendre du temps, il ne savait pas combien mais il ne pouvait plus rester sans rien faire.
Il rangea toutes ses affaires, il monta dans la petite chambre du cottage. Il s'assis sur un large fauteuil rouge sang devant le lit sur lequel était étendu le corps d'un adolescent qui n'avait pas fêté ses deux derniers anniversaires. La main d'Albus tremblait, il n'avait pas peur de la mort, il avait peur de se tromper. Il but le contenu de la coupe d'un trait. Son corps s'affaissa, son bras retomba sur le fauteuil et sa main laissa tomber la coupe d'argent qui roula sous le lit.
Ce soir Albus Dumbledore ne faisait plus parti de ce monde, dans le simple espoir qu'il pourrait ramener le plus merveilleux des garçons qu'il n'ait jamais rencontré.
Et voilà pour le prologue, alors qu'en pensez-vous ? Vous avez envie de lire la suite ?
LordJud |