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La brume
Par LordJud
Harry Potter  -  Romance  -  fr
14 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
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Chapitre 12

Chapitre 12

 

Les gens avançaient en une longue procession. Le silence était pesant et rien ni personne ne venait le briser. A croire que même les oiseaux, le vent, la nature entière rendait un dernier hommage à Fred Weasley. Le chemin était court et bientôt tous furent entassés dans le cimetière bien trop petit, bien trop grand, bien trop rempli.

Ron avait un bras ferme autour des épaules d’Hermione. Le visage de cette dernière était livide, ses mains crispées sur la poussette dans laquelle Eliott dormait. Les jointures de ses doigts étaient blanches et son visage de marbre. Draco ne pouvait s’empêcher de se dire avec une certaine ironie qu’elle était plus glaciale que lui.

Lui n’était venu que pour soutenir Harry. Il ne ressentait pas la douleur des autres mais il savait la respecter.

Non pas qu’il n’appréciait pas Fred mais il n’en était pas proche. Il avait de plus pas mal souffert ces derniers jours. Il ferma les yeux un bref instant pour repousser ses pensées. Il sentit la main d’Harry se serrer autour de la sienne et le remercia intérieurement.

Molly pleurait en silence, les larmes dévalant ses joues sans même qu’elle s’en rende compte. Arthur paraissait absent, les yeux vagues, il fixait sans le voir l’endroit où son fils serait enterré.

Georges était à genoux dans la terre humide, incapable de tenir debout, il n’avait pas perdu un frère mais une partie de lui. Seule la main d’Angelina Johnson sur son épaule le maintenait dans la réalité.

Ginny était adossé au torse d’Olivier Dubois, elle ne pleurait pas mais ses yeux étaient rougis. Sa main reposait sur son ventre pourtant plat et Draco se demanda pourquoi. Il était ici le seul à dévisager les autres, à voir cette marée de roux en deuil. Il n’osait pas porter son regard sur Potter, le seul dont il ne voulait pas voir la douleur dans les yeux. Pourtant cette fois ce n’était pas de sa faute. Bellatrix l’avait à peine regardé, Bellatrix ne le cherchait pas lui. Sa fille avait complètement obstrué le reste de ses pensées et idées de vengeance.

Il voyait la famille de Bill Weasley au complet, sa femme, Fleur belle comme le jour détonait dans ce cimetière si morose. Leurs enfants, deux filles, aussi belles que leur mère et aussi pleine de vie que leur père, n’arrivaient pourtant pas à rendre ce jour moins triste. Elles baissaient la tête, cherchant à se faire les plus petites possibles. Charlie était seul, le bras en écharpe, Merlin seul savait pourquoi.

De nombreux sorciers étaient venus dire au revoir au boute en train, au farceur, à l’homme, à l’ami qu’ils avaient eu.

 

Chacun priait pour que Fred Weasley repose en paix et soit la dernière victime d’une guerre de sang, de discrimination et d’injustice. Sur la pierre tombale, en lettres gravées, était inscrit “Ci-git Fred Weasley, un éclat de rire aux bords des lèvres, un bonheur sacrifié”

 

Une fois la mise en terre effectué, Harry tira la main de Draco, les deux hommes partirent, se soutenant l’un l’autre, encore faibles de leurs blessures.

 

Seule Hermione resta à côté de Georges, tous les autres quittèrent le cimetière.


Ron adressa un regard entendu à Harry et ce dernier soupira. Ils avaient pu esquiver, ne pas en parler mais maintenant il fallait revenir à la réalité. Ils allaient devoir dire tout ce qui s’était passé.

 

- Harry, Draco, salua le roux d’un air sérieux.

- Ce n’est pas vraiment le moment, non ? Intervint le blond.

- Laisse, il faudra bien le dire de toute façon, soupira Harry.

 

Les trois hommes transplanèrent devant le Ministère. Harry et Draco chancelèrent, ils étaient épuisés et le transplanage n’était pas de tout repos.

 

Ils traversèrent le grand hall, personne ne les aborda, personne ne les salua, ils n’avaient pas l’air d’hommes prêts à être interrompus.

 

Une fois arrivés dans le bureau de Ron, Perkins les rejoignit et les quatre hommes se regardèrent de travers.

- Racontez ce qu’il s’est passé, dans les moindres détails, ordonna Perkins.

 

Harry et Draco soupirèrent et entreprirent de narrer les derniers jours.

 

Flashback

 

Draco avait la main crispée sur sa baguette. Celle de Potter reposait négligemment sur le canapé à côté de lui et cela exaspérait le blond. A croire qu’il n’avait pas conscience du danger qui planait dans l’air.

Ils n’avaient aucun moyen de fuir, la cheminée avait été bloquée et tout le périmètre était antitransplanage. Il n’arrivait pas à croire que cet abruti de Weasley n’ait pas pensée à faire un portoloin d’urgences.

Alhena était moins calme que d’habitude, elle se trémoussait sur le canapé et triturait sa poupée entre ses petites mains.

- Alhena, tu vas bien ? S’interrompit Potter dans la lecture de son histoire. Il avait l’air un peu inquiet finalement et lança un regard à Draco. Ce dernier se réjouit de voir que finalement le petit Potter était un peu inquiet.

 

Son sourire se fana rapidement. Si Potter était inquiet c’est qu’il avait de réelles raisons d’être sur ses gardes.

Le malaise des deux hommes dura toute la journée. Entre la préparation des repas, les tentatives de faire sourire Alhena et les caresses volées, le jour s’étira en un long moment pénible et stressant.

A la nuit tombée, leur angoisse monta d’un cran. Alhena refusa d’aller se coucher. Pour la première fois, ils entendirent sa voix.

- NON.

Un mot qu’elle avait prononcé avec fermeté et un certain aplomb pour une petite fille haute comme trois pommes.

Draco ne voulait pas la forcer, il savait qu’elle faisait des cauchemars et que la nuit devait être particulièrement difficile pour elle.

Harry lui ne souhaitait pas intervenir trop fortement dans la vie de la petite fille. Après tout c’était la fille de Rogue et elle avait la même expression que lui quand il était mécontent, c’est à dire tout le temps en fait. Son petit regard de défi, lui, le faisait penser à Sirius. Il ne savait pas s’il devait adorer cette gamine parce que c’était la petite cousine de Sirius et de Draco ou la détester parce que c’était la fille de Bellatrix et de Rogue. Il ne réfléchit pas longtemps et se dit qu’il était particulièrement stupide d’en vouloir à une enfant de cinq ans parce qu’il n’aimait pas ses parents. Elle n’y était pour rien et elle était probablement celle qui en souffrait le plus.

 

- Alhena, je peux te raconter une histoire ? demande doucement Harry.

La petite fille acquiesça vigoureusement, secouant ses cheveux noirs dans tous les sens. Elle dirait oui à tout ce qui pouvait l’éloigner du sommeil.

Elle s’installa sur les genoux du Survivant et leva son visage vers les yeux émeraudes qui la rassurait tant. Elle ne savait pas pourquoi mais elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Tout comme à Draco. Elle savait instinctivement à qui elle pouvait accorder sa confiance et à qui elle pouvait la refuser, elle n’avait qu’a écouter la voix dans sa tête et faire tout le contraire.

 

- Je vais te raconter mon histoire, ce n’est pas la même que la tienne mais nous avons peut-être des points communs. J’aurais bien voulu que quelqu’un m’explique tout avant que les choses n’arrivent. Avant qu’il soit trop tard.

 

Draco recula contre l’entrée. Il appuya son dos au mur froid et tourna la tête pour regarder la nuit par la fenêtre. Il tendait néanmoins l’oreille. Il était assez intéressé de découvrir l’histoire de Potter et de surtout savoir comment lui la racontait.

 

- Mes parents sont morts quand j’avais un an, commença Harry, la voix légèrement enrouée. Je ne les ai jamais connu et j’ai grandi chez ma tante et mon oncle, des moldus. Je ne savais pas que j’étais un sorcier. J’ai passé la plus grande partie de mon enfance à dormir dans un placard sous les escaliers. Je faisais des rêves qui me paraissaient fous mais tellement libérateurs. A onze ans, on m’a appris que j’étais un sorcier, que mes parents avaient été tués par un mage noir. J’ai passé plusieurs années de mon adolescence à souffrir d’affreux maux de têtes, à faire des cauchemars, à voir des gens mourir et à risquer ma vie.

 

Alhena le regardait avec un sérieux désarmant. Harry n’y connaissait rien aux enfants et il n’était pas sûr qu’elle comprenne tout ce qu’il disait mais cela importait peu. Il était un peu tard pour lui épargner la dure réalité de la vie.

 

- Mes cauchemars, c’était parce qu’une partie d’un homme, de ce sorcier noir, était à l’intérieur de moi. Je voyais ses pensées, je ressentais ses émotions, je pouvais même voir à travers ses yeux. J’ai fini par m’en servir, par l’utiliser à mon avantage. Puis nous nous sommes entretués.

La voix d’Harry se cassa à ce moment, et Draco lutta pour ne pas le rejoindre et le consoler. Parler de sa propre mort devait être assez difficile mais il savait que le brun refuserait toute compassion. Ce n’est pas pour cela qu’il racontait son histoire.

 

- Je suis mort, j’ai erré dans des brumes blanches, inertes. Elles ne m’ont pas fait de mal, je sais qu’elles sont différentes des brumes qui entourent ton esprit et pourtant elles doivent avoir un point commun. Je ne connais pas tout en magie noire mais ta mère a sûrement fait quelque chose pour pouvoir t’atteindre si facilement.

 

Quand il vit le regard inquiet et désespéré de la fillette, Harry regretta ses paroles. Malheureusement il était trop tard pour les rattraper. Il décida de passer à autre chose.

 

- Saches que tu peux lutter. Tu penses peut-être ne pas être à la hauteur, ne pas être assez forte et ça personne ne te le reprochera. Tu peux juste essayer, peut-être sans réussir mais tu peux le faire. Tu peux la combattre, parce qu’un tel lien est toujours à double sens. Toujours Alhena.

 

Draco ne fixait plus l’extérieur, il regardait Alhena. Il savait. Il se souvenait. Il avait entendu sa tante en parler. Son père l’insulter, lui dire de sortir, de ne plus jamais aborder ce genre de choses devant lui. Il se souvenait avoir été particulièrement surpris. Son père était loin d’être sain et pour que quelque chose le choc et lui paraisse immoral, il fallait aller loin.

 

Il se passa la main dans les cheveux et fronça les sourcils. Elle avait parlé d’une potion, de la possibilité de lier quelqu’un à son esprit. Son père lui avait dit que c’était stupide, que ce lien était à double sens et que le risque était bien trop important. C’est là que Bellatrix avait dit qu’il n’y avait aucun risque avec quelqu’un qui ne maitrisait pas encore la magie. C’est à ce moment précis que Lucius l’avait mise dehors. Plus personne ne l’avait revu d’ailleurs. A l’époque, Draco n’avait pas compris, il pensait que Bellatrix parlait de moldu et cela le surprenait mais cela expliquait la réaction de son père. En revanche, si elle parlait de son futur enfant alors là les pièces du puzzle s’assemblaient. Même son père n’était pas assez retors pour infliger un tel sort à son enfant, et il l’en remerciait.

Il savait donc que Bellatrix avait lié son esprit à sa fille mais cela il le savait déjà, elle l’avait surement fait à sa naissance avec l’aide d’une potion. Il ne se souvenait malheureusement que trop bien des derniers mots de son père. “Seule la mort d’un des deux peut rompre un tel sort, c’est bien trop risqué”.

 

Draco ne put s’empêcher de rire nerveusement. Cela inquiéta les deux autres mais il ne pouvait plus s’arrêter. Il finit assis par terre, des larmes roulant sur ses joues, un rire douloureux lui tordant le ventre. A croire que l’histoire se répétait. Harry avait du tuer Voldemort pour s’en sortir, il espérait juste que ce ne serait pas à Alhena de tuer Bellatrix sinon ils étaient tous perdus.

- Draco, tu vas bien ? S’inquiéta Harry en se levant et se dirigeant vers le blond. Alhena était debout, devant la cheminée. Elle hurla juste avant qu’ils entendent un énorme bruit d’explosion.

- ELLE ARRIVE.

Alhena continuait de crier, de pleurer. Les deux hommes paniquèrent. Ils n’avaient pas reçu la formation des aurors et n’avaient pas appris à gérer les situations d’urgences. Cela dura peu de temps. Ils avaient déjà combattus, et même s’ils étaient rouillés, ils avaient conservés quelques réflexes.

 

Draco jeta quelques sortilèges puissants sur la porte et toute la maison pour la sécuriser.

Harry se précipita vers Alhena, il lui intima de garder le silence, il lui dit qu’ils allaient la protéger. Il la pris dans ses bras et l’emmena dans l’arrière cuisine, il la dissimula du mieux qu’il put et barda la pièce de sorts protecteurs. Il lui fit promettre de courir le plus loin possible si cela se passait mal pour eux deux. Elle finit par acquiescer, morte de peur.

 

Il rejoignit le blond dans l’entrée et attendit. Ils savaient très bien tous les deux qu’ils n’avaient aucune chance de fuir. Il était impossible de transplaner des kilomètres à la ronde et ils ne pouvaient pas courir avec Alhena, c’était trop dangereux. Ils devraient se battre. Ils ne savaient pas comment elle les avaient retrouvés mais il ne faisait aucun doute que Bellatrix s’apprêtait à pénétrer dans cette maison.

 

####

 

Bellatrix avait passé toute la journée à transplaner tout autour de la barrière magique, elle avait fini par bien définir ses limites.

Elle avait ensuite chercher l’endroit le plus faible, il y avait toujours un endroit plus faible que les autres. Souvent si la barrière avait été érigée par plusieurs sorciers, cette faiblesse était au point de rencontre, les deux magies ne se mélangeant pas très bien.

Malheureusement pour elle, ici cette barrière avait érigée par une seule personne. La seule erreur de cette personne avait été de décrire un large cercle autour du lieu à dissimuler. Si le cercle avait été plus petit, jamais elle ne l’aurait trouvé et la force du bouclier aurait été bien plus élevée.

 

Elle s’attaqua à un endroit au hasard et s’y acharna toute la journée. Sa baguette était pitoyable mais elle ferait l’affaire cette fois. A la nuit tombée, Bellatrix refusa d’abandonner. Ses efforts finirent par payer puisque la barrière s’effondra en produisant le son d’une explosion sans pour autant le moindre effet physique.

Elle éclata d’un rire dément, le visage amaigri levé vers le ciel. Elle lança un sort dans le ciel, la marque des ténèbres, elle allait tuer ce soir. Peu importe le nombre d’aurors présents avec sa douce enfant, elle allait tous les tuer.


Elle avança d’un pas résolu vers la minuscule maison qu’elle voyait désormais parfaitement.

 

Elle lança un sort vers la porte alors qu’elle était encore à une vingtaine de mètres. Ce dernier rebondit sans le moindre effet et Bellatrix éclata de rire de nouveau. Bien, elle avait à faire à des aurors presque compétents, cela n’en serait que plus drôle. Le massacre allait durer plus longtemps.

Elle s’arrêter à deux mètres de la porte et cria :

- Rendez moi ma fille, sale vers rampants et je vous accorderais une mort rapide !

 

Derrière la porte Draco et Harry se regardèrent. Non pas qu’ils en doutaient mais avoir la certitude que la tante du blond se trouvait non loin leur fit froid dans le dos.

Néanmoins, ils ne reculèrent pas et brandirent leur baguette. Ils ne répondirent pas non plus. Il était fort possible que Bellatrix reconnaisse la voix de son neveu et celle de Potter également. Elle ne devait pas savoir que c’était eux derrière la porte et il valait mieux la laisser dans l’ignorance pour l’instant.

De plus, il était même fort possible qu’elle pense que Potter soit toujours mort. Ils ne savaient pas si les nouvelles arrivaient à Azkaban.

 

Suite au silence, Bellatrix hocha la tête d’un air entendu et lança une quantité de sorts tous plus puissants les uns que les autres sur le battant de bois.

 

Ce dernier finit par éclater en mille morceaux, les éclis de bois volèrent et retombèrent en pluie sur le bouclier qu’avait érigé Draco autour d’eux.

 

Bellatrix attendit un dixième de seconde afin de voir clairement. Ce fut pourtant trop long et deux sorts fusèrent vers elle, rouges tous les deux.

Elle leva un bouclier à la dernière minute mais l’un l’atteignit sur le bras. La blessure était superficielle mais la douleur la fit enrager.

Elle vit ses adversaires et cacha sa surprise. Alors comme ça le petit Potter n’était pas mort et son traître de neveu s’était encore plus enfoncé dans la traîtrise.

 

- Mon cher neveu, tu fricotes toujours avec ces sales sangs mêlés !


Draco ne répondit pas et lança un sort. Il était vert cette fois et même Harry fut surpris. Bellatrix évita de peu la mort en se jetant sur le côté.


Elle était entrée dans la pièce désormais et avait failli tomber en trébuchant sur une chaise. De colère elle la réduisit en cendres et se jeta sur Draco.

Ce dernier l’évita en reculant et Harry ne cessait de harceler Bellatrix de Stupéfix.

 

- Bordel Potter ! On n’est plus à Poudlard, tues la!

- T’as perdu la tête ou quoi ? Nous ne sommes pas des meurtriers.

- Parles pour toi, rétorqua Draco.

 

Bellatrix n’avait rien perdu de leur échange. Elle en profita pour lancer un sort sur Harry, trop surpris par la réponse du blond, il ne le vit pas arriver et vola à travers la pièce. Il rebondit plutôt durement contre la cheminée et s’écroula à terre.

Draco ne perdit pas de temps et mit son bouclier autour d’Harry. Ce sort n’échappa pas à la mangemorte.
Elle ricana.

- Alors comme cela on protège son petit copain ? sa voix était grinçante et son ton carrément moqueur.

Malheureusement, à se moquer, elle s’était déconcentrée. Draco redoubla d’efforts. Les sorts rebondissaient contre les murs et les meubles étaient tous détruits.

Draco plongea pour éviter un rayon rouge et glissa sur des plumes de coussin. Il se réceptionna sur l’épaule et dirigeant sa baguette au hasard, il lança un Sectumsempra. Ce dernier atteignit Bellatrix qui s’écroula, elle eut quand même le temps de répliquer et Draco se tordit de douleur. Il avait l’impression qu’elle venait de briser tous ses os d’un seul coup.

 

Il essaya de se lever, de faire un geste mais il ne put rien faire. Il avait effectivement quelques os brisés, les deux jambes et un bras, et peut-être quelques côtes. Il saignait un peu partout mais il était vivant. Harry était toujours inconscient. Bellatrix se vidait de son sang en convulsant à quelques pas de là.

Il ne pouvait pas lui venir en aide et de toute manière, il n’en avait pas envie. Il était plutôt satisfait en vérité. Il n’était pas un tueur, il ne voulait pas tuer mais il savait au fond de lui que c’était le seul moyen de libérer Alhena et il était prêt à le faire. Quitte à ce qu’on le considère comme un moins que rien et qu’il finisse à Azkaban. Son regard se tourna vers Harry, allongé à terre dans une position étrange. Les yeux fermés, il semblait dormir. Les yeux gris acier allèrent du corps de l’homme qu’il aimait à celui de la femme qu’il détestait profondément.

Il jura entre ses dents et leva sa baguette, il ne pouvait pas se lever mais elle n’était pas loin. Il connaissait tous les sorts de guérison. Pourquoi était-il devenu guérisseur ? Sans ses connaissances, il aurait pu prétendre n’avoir rien pu faire. Il draina tout le sang pour le réintégrer dans le corps de sa tante. Il ne remit pas tout et d’un autre sort s’assura qu’elle reste inconsciente.

 

Il se traita d’imbécile et fini par pointer sa baguette sur ses jambes. Il stoppa les saignements. Malheureusement, il n’avait pas de potion sur lui pour ressouder les os.

Le blond se traîna près du Gryffondor et vérifia ses constantes. Il était vivant, c’était déjà ça. Il tenta de le ranimer et au troisième sort qu’il essaya, le brun papillonna des yeux. Il s’éveilla et regarda le blond avec un léger sourire.

Puis il parut reprendre ses esprits et son sourire disparut.

Il se leva en chancelant et regarda Bellatrix. Son visage était blanc, comme vidé de son sang.

- Elle est … ?

- Non, elle n’est pas morte. Elle est juste inconsciente. Ton héroïsme déteint sur moi, Potter.

- C’est plutôt bon signe.

- Je ne suis pas sûr.

Harry ne répondit pas, il était épuisé et avait mal partout. Il voulu aller chercher Alhena mais Draco toussa.

- Attend.

- Quoi ? On a gagné non ?

- Elle ne peut pas voir ça.

Il désigna les alentours de son bras valide. Il y avait des débris partout et du sang tachait le sol et les meubles.

Harry grimaça, il rangea la pièce mais ne pu pas tout réparer. Il nettoya au mieux les taches de sang.

Il alla ensuite chercher Alhena, mais s’interrompit dans sa démarche. Il fit demi tour et s’agenouilla à côté du blond. Il l’embrassa et caressa sa joue.

- Tu es un héros, tu nous as sauvé la vie. Il jeta un oeil à Bellatrix. Et tu ne l’as pas tuée. Tu es un vrai héros.

- Ta gueule Potter. Je ne suis pas un héros. Ne dis pas le contraire, ajouta-t-il quand Potter voulu parler.

 

Le brun se releva péniblement et ricanna. Il alla chercher Alhena, la petite fille était recroquevillé dans un coin, les mains sur les oreilles.

 

Fin du Flashback.

 

- Ensuite, Harry a marché avec Alhena jusqu’à la frontière de la barrière et a transplané au Ministère pour venir vous chercher, termina Draco.

 

Les deux hommes avaient omis la partie où Draco avait voulu tuer Bellatrix. Après tout, il n’était pas nécessaire que tout le monde soit au courant puisqu’il avait changé d’avis.

 

Ron et Perkins se regardèrent. Ils avaient tous les deux frôlés la mort. Ils étaient pourtant bien là, en bonne santé. Ils avaient eu de la chance. La chance que Bellatrix ait été affaiblie par des années d’emprisonnement à Azkaban.

- C’est bon ? On peut rentrer ? Ou vous avez encore des tas de questions inutiles qui ne changeront rien ?

Draco en avait assez de faire des efforts, d’être aimable, d’être perçu comme un héros.

- C’est bon oui, approuva Ron.

 

Les deux hommes sortirent et se dirigèrent vers l’appartement de Draco. Ils ne parlèrent pas beaucoup et se couchèrent rapidement. Non seulement la journée avait été épuisantes mais les trois précédentes n’avaient pas été mieux. Entre l’hôpital, les explications et les mauvaises nouvelles, ils n’avaient pas eu une minute à eux.

Harry avait voulu soutenir Hermione mais elle s’était renfermée sur elle-même. Elle était juste venu les voir à Ste Mangouste mais était rapidement retournée chez elle. Depuis elle n’était pas sortie et avait fermé sa boutique.

Le brun n’avait eu ni le temps, ni la force d’aller vers elle.

 

####

 

Rogue regardait Alhena dormir. Elle ne parlait toujours pas, elle n’avait plus mal à la tête et ne se plaignait pas de cauchemars mais sa situation n’avait pas beaucoup évolué.

Bellatrix était maintenue dans un coma artificiel. Il était fort possible qu’elle soit jugée et soumise au baiser du détraqueur.

Néanmoins, en attendant, ils n’avaient aucune solution pour Alhena. Cela mettait Rogue sur les nerfs.

 

Il ne pouvait rien faire pour l’instant, le Ministre avait refusé qu’il interroge Bellatrix. Cela était reporté à dans deux jours.

 

####

 

A Ste Mangouste, Bellatrix reposait dans un lit blanc. Sa chambre était entourée d’un puissant sortilège et trois aurors étaient en permanence devant sa porte.

 

 

 

 
 
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