Grenouille Divine est de retour, pour vous jouer un mauvais tour ! (Que ceux qui ont comprit la référence se mettent à crier "Miaouss, oui la guerre !" =D) XxXxXxXxXxXxX Aujourd’hui, j’ai vu mon frère Ron se masturber sous la douche. Je voulais reprendre la plume qu’il m’avait emprunté, alors je suis montée dans son dortoir. Polie, j’ai frappé mais personne n’a répondu. J’ai cru que le dortoir était vide. J’ai poussé la porte, un peu intimidée : c’était la première fois que j’y entrais. J’étais partagée entre l’envie de fouiller partout et celle de rester plantée là, gênée à l’idée de pénétrer un endroit réservé aux garçons, où je n’étais pas censée avoir ma place. La chambre était à peu près en ordre et ne puait pas trop, ce qui m’étonna. Pour moi, l’univers des hommes se résumait à un capharnaüm sans nom, des revues pornos traînant par terre sans se soucier de choquer ou non, et une odeur répugnante à mi-chemin entre l’haleine du matin, les pieds et la sueur. Ici, rien de tout ça. Quelques petites choses n’étaient pas rangées, bien sûr, mais pas de quoi fouetter un chat. Aucun verre à moitié vidé renversé sur les tapis ne me lorgnait de son œil torve, pas d’emballage de pizza laissé depuis un mois, et que la fainéantise générale laissait assoupi là. D’ailleurs il n’y avait pas trace de nourriture avariée ou décomposée cachée sous les lits, pas plus que de cadavres de canettes de bière. Pas de revues non plus. Et l’air ambiant dégageait des fragrances d’eau de Cologne, parfums ou autres déodorants magiques qui, lorsqu’on les vaporise, laissent dans l’air leurs odeurs sirupeuses pendant très longtemps. A force d’en mettre tous les matins, le dortoir en était saturé et parvenait presque à dissimuler ce léger fumet de renfermé qui montait des lits. J’étais assez déconcertée de me retrouver dans un environnement pareil. C’est alors que j’entendis du bruit dans la salle de bain. De l’eau qui coule. Je me figeais, comme prise en faute, alors que je n’avais rien fait. Une longue minute passa ainsi mais personne n’entra dans la chambre, personne ne poussa la porte de la salle de bain. L’eau coulait toujours, et j’étais la seule à savoir que j’étais là. L’inconnu sous la douche se croyait sûrement seul… J’avisais la plume sur le lit de Ron et m’en saisit. Il fallait que je parte, maintenant. Tout de suite. À l’instant, là. Je ne bougeais pas. Et puis la question, indiscrète, impudique… Qui se douchait ? Qui se tenait debout, nu sous la cascade perlée, les cheveux mouillés ? Harry ? A cette pensée, mon bassin tangua dangereusement. J’avais souvent imaginé Harry nu, et je sais que je ne suis pas la seule. Je l’avait même imaginé, qui me touchait. Le sang pulsait dans mon clitoris, je le sentais… Ou bien était-ce Seamus, juste derrière cette porte ? Je souris. Je suis sûre que ce grand garçon cache bien son jeu. Neville ? Je secouais la tête, prête à exploser de rire. Ce pauvre Neville ne m’attirait pas du tout. Dean ? Tiens, je ne m’étais jamais imaginé Dean sous la douche. Intéressant… Qui aurais-tu préféré voir, toi ? Harry, qui t’aurais excitée ? Neville, qui t’aurais fait rire ? Eh bien moi, c’est Ron que je vis. Mon frère. Sous la douche. Mit bout à bout, cela donne : j’ai-vu-mon-frère-Ron-nu-sous-la-douche. Tu saisis la situation, ou pas ? J’aurais dû partir après avoir récupéré ma plume, mais cette maudite curiosité me faisait de l’œil. Pourquoi a-t-il fallu que je l’écoute ? Je me suis dirigée vers la porte de la salle de bain, et puis j’ai enclenché la poignée, tout doucement, pour ne pas faire de bruit. Il y avait de la buée partout, et une grande bouffée de vapeur m’atteignit au visage dès que j’eu entrouvert la porte. Curieuse, je passais ma tête par l’entrebâillement. L’eau coulait toujours. Ce que je vis ne me souleva pas le cœur, pas plus que je ne me sentie excitée. Et pourtant, j’étais loin d’être indifférente. L’eau, qui glissait le long du verre lisse, empêchait la buée de s’y déposer. Il était là, Ron, debout, en érection. Sa longue silhouette dégingandé s’agitait de soubresauts grotesques, dictés par les mouvements de sa main. Il fermait les yeux et murmurait des choses que je ne pouvais pas entendre. Je voyais ses lèvres bouger. Il était vraiment très mince, mon cher frère. Je sais que j’aurais dû partir, mais j’en étais incapable. J'étais comme hypnotisée. Je le voyais aller à son propre rythme, celui-là même qu’un partenaire essaie toujours de reproduire, en vain. En matière de branlette, il n’y a que soi-même pour savoir ce qu’il convient de faire. À quelle vitesse aller, jusqu’à quel point serrer ses doigts sur ce pieu bizarre… Ron maîtrisait son geste à la perfection. Il posa brusquement une main sur le mur humide, accéléra encore. Cela me surpris, il allait déjà si vite. Je suis partie avant qu’il n'éjacule. Je ne voulais pas voir ça. J’ai refermé la porte aussi doucement que possible, consciente que l’image de son sexe tendu n’allait pas me quitter de sitôt. Je le revois encore au moment où j’écris, imprimé sur ma rétine. Les prises de conscience sont toujours violentes. Ainsi, je me suis rendue compte que mon grand frère avait un pénis. C’est étrange de dire ça, mais je n’y avais jamais vraiment pensé auparavant. Le fait qu’il ressente du désir, qu’il soit sexué, finalement, ne m’avait que très rarement effleuré l’esprit. Avant j’y pensais, bien sûr, mais cela restait flou, abstrait. Aujourd’hui, la réalité m’a sauté à la gorge, et elle a bien failli m’étrangler. J’ai désormais l’impression de porter en moi un secret honteux, et je me sens plus sale que jamais. Comme si j’avais 6 ans et que je venais de surprendre mes parents s’ébattre sur la table basse du salon. J’ai le sentiment de lui avoir volé quelque chose dont il n’a même pas conscience… J’ai dérobé une partie de son intimité, et gâché son crédit en tant que grand frère. Finalement, Ron est un homme. Je crois bien que ça m’a traumatisée. XxXxXxXxXxXxX C'était Pokemon la référence ! Allez j'vous laisse, on se voit au prochain chapitre ! (Une fois de plus Grenouille Divine s'envole vers d'autres cieuuuuux !) |