Prolepse (retour en arrière)
Il passait ses mains le long des ses courbes fines, il couvrait son cou de baisers tout en déboutonnant son pantalon. Elle soupirait et gémissait, elle le suppliait de continuer, d'aller plus vite. Les deux adolescents étaient maintenant en sous-vêtement, le jeune homme n'attendit pas plus longtemps pour mettre à nu sa partenaire ainsi que lui-même. Elle lui demanda d'aller plus loin, il ne se le fit pas dire deux fois et entra en elle. Elle gémit de plaisir et il commença de lents va-et-vient. Elle lui ordonna d'accélérer le mouvement, il la regarda avec un sourire pervers et ce qu'il redoutait tant arriva.
Il revit cette image, celle qu'il voit à chaque fois depuis qu'il a perdu son pucelage, celle qui l'empêche d'aller plus loin, celle qui fait qu'il est, en quelque sorte, innocent, tel son frère.
Il s'arrêta brusquement, contemplant le visage qui n'était celui qu'il voulait voir, entendant son prénom soupiré, gémit et chuchoté par une voix qui n'était pas celle de l'être aimé, faisant plaisir à une autre personne que celle qu'il aime.
Elle se tut et regarda son aimant, il avait le regard vide et avait stoppé ses coups de reins, comme à chaque fois. L'exaspération la prit et elle lui donna une grande gifle dont le claquement retentit dans toute la maison.
Le jeune homme sortit de sa torpeur et la regarda d'un air désolé.
" _Excuse-moi. souffla-t-il _Nan, j'en ai marre ! A chaque fois tu me fais le coup ! s'écria-t-elle _Mais j'y peut rien ! se défendit le jeune homme _Si ! A chaque fois ! J'aurais mieux fait d'écouter Lisa quand elle me disait que t'étais un bon à rien ! T'as qu'à le dire que tu en préférerais une autre ! _Meuh nan, qu'est-ce qui te fait penser ça ?! dit-il en détournant le regard _J'en suis sûre ! D'ailleurs, c'est pas une autre, mais un autre, j'me trompe ? dit-elle d'un ton accusateur _Ta gueule ! cria-t-il _Ah ah, j'ai touché un point sensible, n'est-ce pas ? Mais avec ton attitude tu l'auras jamais..._Ferme-là j'te dit ! Casse-toi connasse ! hurla-t-il énervé _Avec plaisir, amuse-toi bien avec ton p'tit ami, oh que suis-je bête, il s'ra jamais ton p'tit ami ! "
La jeune fille sortit de la chambre après s'être habillée et claqua la porte.
Elle parcouru le couloir et entendit une petite voix susurrer des paroles qu'elle ne put comprendre. La voix venait de la chambre à côté de celle de Johannes (vous aviez compris n'est-ce pas ?). Elle se dit que le petit frère de celui-ci avait dut entendre la conversation. Elle frappa à la porte du jeune homme, le petit « Herein » d'usage se fit entendre.
Elle ouvrit la porte et salua le jeune frère de son ex-petit ami.
" _Qu'est-ce que tu me veux ? demanda le jeune batteur _ Je voulais savoir, une amie m'a dit que ma petite sœur te plaisait assez. _Bah elle est jolie mais elle ne peut pas m'encadrer, et moi non plus d'ailleurs, pourquoi ? _Je voudrais jouer un mauvais tour à ton frère, si ça ne te dérange pas. _Fais ce que tu veux. Mais qu'est-ce que j'ai à voir là-dedans ? _Tu pourrais faire semblant de sortir avec ma sœur ? _J'vois pas en quoi ça emmerderait mon frère. s'étonna Fabian _Tu pourrais ou pas ? _Bah... commença-t-il _J'te payerais si tu veux. coupa-t-elle _Nan, pas besoin, mais ça ne dépend pas que de moi. trancha le brun _Eliza me doit un service, elle peut faire semblant, je m'arrangerais avec elle. C'est d'accord ? _Pas de problème. Mais j'pourrais savoir en quoi c'est emmerdant pour Johannes ? _T'occupe pas de ça, tu le sauras bien assez vite si il réagit comme je le voudrais. _Okay. _Ma sœur appellera vers 19h00, arrange-toi pour que Johannes croie que vous êtes ensemble depuis un bon moment, 3 semaines 1mois environ. ordonna-t-elle _D'accord. se résigna Fabi _Merci Fabian. _Derien, bis dann ! _Ouais tschüss . "
Elle sortit de la pièce, puis de la maison.
Pendant ce temps, Johannes s'était rhabillé et était assis en tailleur sur son lit, la tête dans les mains. Il réfléchissait à plein régime (oui, je pense que ça lui arrive).
" Mais pourquoi ? Pourquoi moi ? Ou plutôt, pourquoi lui ? Qu'est-ce qui fait que je l'aime à ce point ? Qu'est-ce qu'il a qui me plaît tant ? D'accord, j'aime sa bouche, son sourire, son rire. J'aime ses cheveux, son visage, son corps. J'aime ses idioties, ses bêtises, ses gaffes. J'aime sa voix, ses grimaces, ses yeux doux. J'aime tout chez lui. Mais pourquoi il me rend fou comme ça ? En plus je ne peut rien lui dire, il me rejetterais, tu me diras, ça ne peut pas être pire, il ne me parle plus. Je sais que c'est de ma faute mais dès que je lui parle j'ai envie de le serrer contre moi, de l'embrasser. J'aurais pas du le laisser seul au milieu de cette bagarre. C'est de ma faute. Cupidon, t'es qu'un gros con ! Pfff, voilà que je parle à un « ange » ! Je touche le fond du panier je crois. "
Vous l'avez compris, Johannes était rongé par l'amour, un amour impossible, il ne se doutait pas qu'à l'heure du dîner, la donne aurait changé. Il ne serait plus le grand frère fort et toute la compagnie, il serait le faible bonhomme qui ne demande qu'un peu d'amour pour ne pas sombrer. |