Bonus n°1

Cadre temporel: Cette scène se déroule quelques jours après l'attaque de la planque d'Hermione et compagnie.

Personnages: Severus Snape et Lucius Malfoy

- Comment se porte Draco? Demanda Snape en tendant une tasse de thé au Ministre de la Magie.

Lucius prit la tasse avec un mouvement de la tête pour remercier son ami et la porta à ses lèvres. Depuis la nomination de Severus au poste de directeur, il passait régulièrement à Hogwarts pour lui rendre visite à et s'assurer que l'école fonctionnait correctement.

- Son genou sera vite guéri. Par contre, la potion a du mal à passer.

Un sourire ironique se dessina sur les lèvres de Snape.

- Se faire avoir par une Sang-de-Bourbe, Granger de surcroît... Je comprends son malaise.

Lucius lui jeta un regard noir qui n'impressionnait plus Severus depuis longtemps.

- Elle n'était pas seule, je te le rappelle.

Son ami s'abstint de commentaire et reprit d'une voix neutre.

- Comment avez-vous réussit à les débusquer?

Un sourire cruel et satisfait se dessina sur les lèvres fines de l'aristocrate.

- Les avis de recherches.

Cela paraissait une idée simpliste, et Lucius ne pariait pas vraiment dessus à l'époque, mais elle s'était avérée très efficace. Même si la plupart des résistants étaient inconnus, certains ne faisaient aucun doute comme les membres de l'Ordre ou les proches de Potter. Le Ministère avait donc fait une liste de ces résistants connus et avait placardé des avis de recherches dans tous le pays.

- Un voisin a reconnu la Sang-de-Bourbe à plusieurs reprises. Il n'était pas difficile de deviner qu'elle se planquait aux alentours. A force, les Aurors ont pu localiser la maison qui leur servait d'abris et ont pu entourer. Ils comptaient sur le fait qu'ils ne prendraient pas le risque d'y rester longtemps, malgré le Fidelitas, et qu'ils seraient obligés de sortir pour s'enfuir.

- Ce qui n'a pas loupé...

- Même si cela n'a pas tourné comme l'on voulait, on peut retenir des résultats positifs de cet débâcle.

- Ont-ils laissé des indices derrière eux?

- Ils ont tout fait explosé avant de partir, grogna Lucius. En tuant deux Aurors dans l'explosion. Ils sont prudents, trop. On ignore toujours comment ils communiquent entre eux. Cependant, nous avons pu identifier deux autres membres du groupe.

Snape lui lança un regard interrogateur.

- Outre Granger, Yaxley a identifié Ronald Weasley et Kara Wilkes, qui doit être en charge de les encadrer.

- Des gamins, claqua le directeur. Même Wilkes, si ma mémoire est exacte.

Bien qu'elle n'ait pas fait ses études à Hogwarts, il en avait déjà entendu parler lors qu'une réunion de l'Ordre du Phœnix. Il avait été question, sous les conseils de Shacklebolt, de la recruter. C'était une sorcière élevée à la dure et éduquée par les bons soins de Durmstrang, qui avait entamé sa formation d'Auror dès ses ASPIC en poche. Formation qu'elle avait survolée comme peu de recrues avant elle. A l'époque, Kingsley était persuadé qu'elle prendrait rapidement sa place en haut de la hiérarchie. Mais certains n'étaient pas très chauds à l'idée d'intégrer la jeune femme dans l'Ordre, n'étant pas vraiment ce que l'on pouvait qualifier de sorcière blanche. Elle avait de fortes affinités avec les arts sombres. Mais étant donné sa famille et son éducation dans l'école de Karkaroff, ce n'était pas surprenant.

Lucius balaya l'air d'un revers de la main.

- Bref. L'identification du jeune Weasley nous offre un avantage. Cette famille de traitre est tellement grande que l'on pourra facilement faire pression sur eux en capturant l'un des leurs.

Mais avant que Snape ne puisse ouvrir la bouche pour répondre, Amycus Carrow fit irruption dans la pièce, un air ennuyé sur le visage. L'envie prit le directeur de le coller à la porte pour lui apprendre les bonnes manières mais il se contrôla:

- Que veux-tu Amycus? Demanda-t-il d'une voix tranchante.

- Je viens de prendre un Gryffondor en train de brasser du Polynectar. Il refuse de me donner des explications.

Severus laissa échapper un soupir. Ils n'apprendront jamais, ces Gryffondor. Tant pis pour eux, ils en subiront les conséquences. Ils ne pouvaient pas les protéger malgré eux.

- Fais-en ce que tu veux.

Un sourire sadique s'empara des lèvres du nouveau professeur de l'Art de la Magie noire. Il était inutile de lui dire deux fois. Le gamin allait regretter sa rébellion.

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Bonus n°2

Cadre temporel: Cette scène se déroule quelques heures après la mission de sauvetage durant laquelle les résistants ont empêché l'exécution des opposants au nouveau régime.

Personnages: Lucius Malfoy et Draco Malfoy

Le soleil n'était pas encore levé sur la capitale anglaise alors que le nouveau Ministre de la Magie, Lucius Malfoy, contresignait à tour de baguette la montagne de directives, décrets, lois et autres circulaires qui s'amoncelaient sur son bureau. Cette partie de ses responsabilités l'agaçait profondément. Heureusement, cela ne lui demandant pas trop d'attention et il en profitait donc pour énumérer mentalement toutes les façons possibles de tuer, dans d'atroces souffrances de préférence, les juristes qui pondaient tous ces documents.

Encore une nuit que Lucius Malfoy avait passé au bureau à travailler. Pas que cela le dérangeait outre mesure ni que cela lui changeait ses habitudes. Il avait été autant occupé avant la guerre en gérant ses affaires et en gardant sa place au Ministère. Encore à l'époque avait-il une famille à rejoindre. Mais Draco était désormais adulte et avait quitté le Manoir Malfoy après avoir obtenu ses A.S.P.I.C. Quant à Narcissa... Elle faisait ce qu'elle avait toujours fait: jongler entre ses réunions mondaines et autres associations aristocrates maintenant le prestige de leur nom.

Le nouveau Ministre replaçait une mèche de cheveux blonds derrière son oreille lorsque que deux coups secs lui firent relever la tête.

- Entrez, ordonna d'une voix forte et sèche.

Une silhouette familière portant l'insigne des nouveaux Aurors sur sa cape pénétra dans la pièce d'une démarche légèrement boitante et s'arrêta à quelques mètres du bureau.

- Qui a-t-il?

Vaguement mal à l'aise, mais faisant son mieux pour le dissimuler, Draco décida d'aller droit au but. D'un ton apparemment détaché, il expliqua d'une voix traînante:

- L'opération d'épuration de cette nuit a mal tourné. Je n'avais pas de nouvelles d'Avery, donc je me suis rendu sur place. Tous nos hommes sont morts. Les prisonniers ont disparu.

La mâchoire de Lucius se contracta sous l'effet de la colère et son fils pria pour qu'il ne s'attaque pas au messager. Avery était un ami de la famille depuis longtemps, et même si son père ne l'admettrait pour rien au monde, le jeune Serpentard savait qu'il était ébranlé.

- Foutu résistants, siffla le Ministre. Tu vas me les trouver, Draco. Je veux les responsables. Et vite.

La menace sous-jacente dans la voix de son père suffit pour que le jeune homme prenne ses ordres au sérieux. Il ne savait que trop ce que son paternel était capable de faire lorsqu'il était en colère. Ou pire. Lorsqu'il mettait son Maître en colère.

- Et envoie quelqu'un informer le Seigneur des Ténèbres de cet... échec.

Le soulagement s'empara de Draco et la boule qui s'était formée dans son estomac disparue. Il savait que quelqu'un devait annoncer cette nouvelle au Seigneur des Ténèbres. Généralement, la tâche était confiée au fautif, ce n'était que justice, après tout. Mais là, les fautifs n'étaient plus là pour subir la colère de leur Maître. Heureusement, son père n'était pas assez en rogne pour lui ordonner de le faire lui-même. Pas que lui, Draco, ait quelque chose à voir avec cette affaire. Mais la mauvaise foi de son père rivalisait parfois avec celle de son parrain... Ce qui n'était pas peu dire.

- Bien père.

Il s'inclina légèrement et tourna rapidement les talons, sous le regard encore colérique de son père. Avec un sourire de prédateur, Draco rejoignit le bureau des Aurors. Il savait parfaitement à qui il allait confier cette tâche. Une petite vengeance personnelle qui allait rendre cette journée moins déprimante. Pour lui, bien entendu.

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Bonus n°3

Cadre temporel: Cette scène correspond aux conséquences de la précédente. Ou comment Draco paie les frais de sa vengeance.

Personnages: Draco Malfoy et Théodore Nott

Il aurait dû se douter que son camarade d'enfance se vengerait. Il lui avait fait un sale coup en l'envoyant annoncer la mauvaise nouvelle au Seigneur des Ténèbres. En réalité, ce n'était pas le premier. Cela avait toujours été l'amour vache entre eux, une sorte de rivalité; sauf quand ils s'associaient pour se liguer contre quelqu'un d'autre. D'autres diraient que des amis ne se traitaient pas ainsi... Mais Théodore n'était pas son ami et eux n'étaient pas des Serpentard pour sortir une telle ânerie. Autrefois, il s'agissait des vengeances mutuelles plus soft. Cela menait à des retenues, à de graves coups pour leur fierté... Depuis leur sortie d'Hogwarts et leur entrée au Ministère, ils avaient abandonné leur jeux d'adolescents. Jusqu'à maintenant. Draco aurait dû savoir qu'il était allé bien plus loin et aurait dû se douter que son collègue n'en resterait pas là.

Mais la journée avait été harassante et il n'avait qu'une envie, se vautrer sur le sofa en sirotant un verre de whisky. Alors, il ne vit rien venir. Dès qu'il eut franchit la porte de l'appartement qu'il partageait avec Théodore, il se retrouva collé au mur du salon, incapable de bouger le petit doigt. Sa mâchoire se contracta sous la colère et ses yeux fusillèrent son colocataire qui le fixait avec un air mauvais.

- Comme tu t'en doutes, il n'était pas très content de l'échec d'Avery et de la fuite des prisonniers.

* Sans blague... * pensa Draco alors que son regard se posait sur une fiole de potion vide posé sur la table basse. Probablement un anti Doloris.

- Me prendre un Doloris, à cause de toi... Cela m'a mit en rogne, Draco.

L'éclat sadique de ses prunelles aurait fait déglutir le jeune Serpentard s'il l'avait pu.

- Tout cela, juste par vengeance, à cause de Greengass. OK, c'est une bombe, j'avoue. Mais c'est mesquin, même venant de ta part. Tu n'as pas digéré le fait que je l'ai sauté et pas toi. Comme au bon vieux temps. Pourtant, tu devrais le savoir depuis le temps. Je suis bien plus attirant que toi, mec. Faut t'y faire.

Le jeune Mangemort s'approcha de son camarade, sa baguette tournoyant entre ses doigts.

- A l'origine, je voulais te faire payer cette bassesse en te faisant subir la même chose. Œil pour œil, dent pour dent, comme on dit. Mais après réflexion, j'ai abandonné l'idée. Trop peu original.

* Abrège, que je puisse me saouler comme prévu * pensa le blond.

Avec sa baguette, Nott retraça les courbes du visage de Draco. Avec satisfaction, il vit un bref éclat de peur traverser les yeux de son colocataire. Il fit durer le suspens quelques minutes, s'amusant des réactions de Draco avant de faire quelques pas en arrière et prononcer un Finite Incantatum.

Surpris, Draco manqua de se vautrer sur le parquet. Avec méfiance, il fixa Théodore, retenant son envie de sortir sa baguette.

- A quoi tu joues?

- La vengeance physique, c'est ton truc, pas le mien. La douleur physique en éphémère. Cela manquait terriblement de classe, à mon goût.

Un sourire mauvais et énigmatique se dessina sur ses lèvres.

- Qu'est-ce que tu prépares, Nott?

Celui-ci ne prit pas la peine de répondre. Il se contenta de s'affaler sur le canapé et de se servir un verre. Draco sentit la colère remonter à la surface, mais il la réprima. Son colocataire ne répondrait pas, il le connaissait assez pour le savoir. Il avait toujours préféré la torture psychologique et c'était efficace, il devait bien l'avouer. Draco allait se demander continuellement ce qu'il allait lui tomber sur le coin de la tronche. L'attente était toujours bien plus stressante que la douleur elle-même. Cela, il l'avait apprit dès son plus jeune âge. C'était l'un des jeux favoris de son paternel. Le laisser mariner après une bêtise en se demandant quand son père allait enfin le punir. Cela prenait parfois des jours pendant lesquels il angoissait tout le temps. Paradoxalement, il s'était surpris parfois à espérer que Lucius lui colle une raclée rapidement pour mettre fin à son anxiété. La douleur, il pouvait la gérer. L'attente, l'épée de Damoclès au-dessus de sa tête, c'était autre chose.

Avec un soupir résigné, il se laissa tomber dans un fauteuil et se servit un verre à son tour.

- Enfoiré... Marmonna-t-il dans son verre. Je te hais.

- Moi aussi je t'aime, Draco.

Merlin qu'il voulait effacer le sourire satisfait de son colocataire.