Bonus n°1

Cadre temporel: Cette scène se déroule à Hogwarts lors de l'infiltration d'Hermione. Cette fois-ci, on vit la scène du POV de Snape.

Personnages: Severus Snape et Hermione Granger

Severus, un brin surpris, fixait le corps raidit de Granger sous l'effet de son sortilège. Pendant un court instant, il s'était presque attendu à voir apparaître la tignasse décoiffé de Potter et son regard empli de défiance. Par réflexe, une bonne dizaine d'insultes, de propos blessants et de sanctions humiliantes lui vinrent à l'esprit. Un rictus se dessina sur ses lèvres. Les habitudes avaient la vie dure. Mais les choses avaient changé. Elle risquait bien plus qu'un retrait de point et une retenue. Elle était une résistante, Née-moldue de surcroit et meilleure amie officielle du Survivant. Sa tête était mise à prix. Chaque partisan du Seigneur des Ténèbres rêvait de la lui livrer.

D'un geste, il appela la baguette de son ancien élève et mit un terme au sortilège de Stupefixion. La jeune femme se releva prudemment, son regard fixé sur lui.

- Avez-vous une idée de ce que vous risquez, petite idiote, en venant ici, siffla-t-il avec colère.

Avec une attitude typiquement Gryffondor, elle releva le menton et se redressa, ses yeux le fusillant du regard. Il ricana devant cette marque de rébellion ridicule. Mais c'est d'une voix calme qu'elle lui répondit.

- J'en ai une assez bonne idée, oui.

Severus n'en doutait pas. Il pouvait lire la résignation dans les yeux de son ancien élève. Elle savait ce qui l'attendait. Elle connaissait les risques en venant jusqu'ici et les acceptaient. Tout à coup, il trouva la situation bien moins amusante.

- Si vous vous faites attraper, je n'interviendrais pas...

Il lui lança sa baguette qu'elle rattrapa en vol par réflexe.

- … Si vous vous faites attraper, vous êtes morte.

Il tourna alors brusquement les talons et s'éloigna d'un pas vif. Pourquoi exactement venait-il d'épargner Granger?

« J'ai votre parole que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir pour protéger les élèves d'Hogwarts? »

Ah oui, c'était pour ça... Fichue promesse ! Fichu Dumbledore ! Fichue situation !

* Elle n'est plus ton élève * lui rappela une petite voix dans son esprit.

* Fermes là ! *

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Bonus n°2

Cadre temporel: Cette scène montre comment la Résistance, après avoir appris que Potter était toujours en vie grâce à Snape, a confirmé la localisation de Voldemort et par extension, d'Harry.

Personnages: Nymphadora Tonks et Charlie Weasley

- Eh, tu veux en entendre une bonne? Demanda Charlie Weasley à la jeune femme accroupie à quelques mètres de lui.

Le jeune résistant se frotta les mains pour se réchauffer, dissimulé derrière un énorme rocher, en se maudissant d'avoir oublié ses gants. Heureusement que sa cape avait reçu un bon sort de réchauffement qui le protégeait de la brise marine qui était glaciale à cette heure matinale. Juste derrière lui, il entendait les vagues s'écraser sur les rochers avec fracas.

- Si c'est celle sur la nouvelle loi sur le Quidditch, oui, je la connais. Lee me l'a raconté.

- Non, il ne s'agit pas de celle-là.

Nymphadora Tonks, ex-Auror de 26 ans et membre de l'Ordre du Phœnix, reporta son attention sur l'immense battisse qui se dessinait en contrebas de leur position. Il s'agissait du Manoir, qui, selon l'un de leurs informateurs, renfermait Voldemort et Harry Potter. Leur but aujourd'hui, demain et probablement après demain, consistait à épier les allers et venues, récolter le plus d'informations possibles afin que leurs stratèges soient en mesure de monter un plan qui tienne la route. Mais pour le moment, il n'y avait pas l'ombre d'une cape de Mangemort à l'horizon. Ils avaient cependant pu s'approcher assez, et bien dissimulés, pour examiner rapidement les sorts protégeant la demeure.

- Tu meures d'envie de me la raconter, repris Tonks. Vas-y.

Un sourire contrit apparu sur les lèvres de Charlie et il lança la plaisanterie:

- Tu sais pourquoi les fonctionnaires du Ministère n'attrapent jamais de MST?

Tonks esquissa un sourire en évaluant le degré de maturité de la blague, qui selon elle, devait friser le zéro absolu. Mais c'était les plus drôles, alors elle chercha un moment dans sa tête pour trouver une réponse. Dans un signe de défaite, elle haussa les épaules pour l'inviter à continuer. Le sourire de son camarade s'élargit alors qu'il lâchait la chute de la blague:

- Parce qu'il y a 80 de branleurs et 20% de lèches-cul.

La jeune femme étouffa difficilement un gloussement pour ne pas attirer l'attention d'un éventuel, mais peu probable, individu passant par là. Mais le Gryffondor sut alors qu'il avait fait mouche et éprouva une certaine satisfaction. D'une part, parce qu'elle avait apprécié la blague et que c'était toujours sympa de faire rire quelqu'un. Mais surtout, il savait que sa camarade n'était pas au top de sa forme. Son fils, qu'elle avait expédié avec ses parents loin de ce pays, lui manquait et cela se voyait. Elle faisait son travail, comme elle l'avait toujours fait avant la guerre, mais son caractère n'était plus le même. La jeune femme enjouée était devenue plus renfermée.

Charlie comprenait parfaitement que les neuf mois qui s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'elle avait vu Ted lui paraissait extrêmement long, et cela l'était. Le gamin était encore bébé et elle ratait les meilleurs moments de sa petite enfance. A sa place, lui aussi vivrait mal cette situation. Sans compter le fait que le père de l'enfant, Remus, appartenait à un autre groupe de résistants. Mesure de sécurité: aucun des groupes n'accueillait plus d'une personne d'une même famille, au sens large. Lui-même avait été séparé de Ginny et du reste de sa famille, et il s'inquiétait pour eux tous les jours. C'est pourquoi sa mission personnelle était de remonter la morale de son amie quand elle en avait besoin.

- Y'a du nouveau, enfin !

La voix de la Métamorphage le tira de ses pensées et il tourna le regard vers le Manoir en contrebas. A ses côtés, Tonks avait déjà tiré ses Multiplettes et les avaient braquées vers la silhouette qui venait de transplaner à quelques dizaines de mètres de l'imposant portail en fer forgé protégeant la demeure. Pour l'espionnage, cet objet se révélait d'une utilité indiscutable. En plus de disposer d'un zoom plus que satisfaisant, il enregistrait les images prises avec. Ainsi, elles pouvaient être visionnées et décryptées à l'infini pour en tirer le plus d'informations possibles.

- C'est l'un des « Aurors » de Lucius, l'informa-t-elle avec une certaine froideur dans la voix.

Était-ce le fait de mentionner son oncle ou la mention des nouveaux «Auror», il l'ignorait. Sûrement les deux, d'ailleurs. Charlie tira à son tour ses Multiplettes et regarda à travers au moment où l'homme s'arrêtait devant le portail.

- C'est le fils Nott, compléta Charlie alors qu'il détaillait son visage.

Un visage jeune, trop jeune. L'absurdité de la situation le frappa une nouvelle fois. Quelques secondes plus tard, les yeux toujours collés aux Multiplettes, Tonks demanda d'une voix amusée:

- Tu le classes dans les 80 ou les 20%?

- Les 80%. C'est un branleur, définitivement un branleur !

La métamorphage esquissa un sourire et se cala plus confortablement, ce qui était difficile aux milieux de rochers plus ou moins coupants et pointus. Un débat s'installa entre les deux résistants pour classer chacun des membres du Ministère dans ses deux groupes jusqu'à ce que le jeune Serpentard traverse le portail en sens inverse.

Reprenant son observation, Charlie fronça les sourcils. Mais quelque chose avait changé avec le jeune Nott. Sa démarche était bien moins assurée et malgré la distance, il pouvait percevoir un léger tremblement secouer le jeune homme. Charlie échangea un regard rapide avec sa partenaire.

- Je crois qu'on vient de confirmer Sa présence...

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Bonus n°3

Cadre temporel: Cette scène se déroule juste avant l'attaque du QG de Voldy. Cela correspond au « briefing ».

Personnages: Trop nombreux pour être listés.

Un profond silence régnait dans la pièce relativement exiguë où Shacklebolt et la majorité des chefs de groupe étaient réunis autour d'une table. Chacun assimilait le plan de bataille mis au point par leurs stratèges et en pesait les conséquences. Maintenant que les Horcruxes, à part Nagini, avait été détruits et que Potter était, en principe, localisé, il n'était plus question de perdre du temps. Assis grand et droit en bout de table, Kingsley tapotait légèrement la table avec ses doigts, attendant la première réaction face au plan qu'il venait d'exposer.

- Cela paraît presque trop facile, lâcha soudainement Remus Lupin.

- C'est sur, Le combattre, ça sera du gâteau, réplique Kara avec une pointe de sarcasme.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais je trouve étrange qu'aucun Mangemort ne soit présent au Manoir, qu'Il prenne le risque de rester seul.

- Ce n'est pas comme s'il ne pouvait pas se défendre, fit remarquer McGonagall, restée silencieuse jusqu'à maintenant.

Shacklebolt acquiesça et se tourna vers Lupin:

- Il veut probablement garder le secret concernant la présence de Potter. Par ailleurs, il ne se doute pas que nous l'ayons localisé, ni que nous sommes au courant pour Potter et encore moins que nous sommes assez fous pour prendre d'assaut son QG.

- Il est trop confiant, résuma Amos Diggory en se calant dans sa chaise.

- Ou il sait parfaitement que nos chances sont minces, contrebalança Kara.

Un silence pensif envahit la pièce jusqu'à ce que McGonagall ne se racle la gorge.

- En admettant que nous parvenions à sortir Harry de là, qu'allons-nous en faire? Après un an de captivité, il est probable qu'il soit...

Elle s'arrêta au milieu de sa phrase, une expression douloureuse sur le visage, cherchant les mots adéquats. Shacklebolt sembla comprendre et vint à son secours.

- Des mesures ont été prises pour éloigner Potter pendant quelques temps. Il sera confié à des personnes de confiance qui l'aideront à se remettre, loin d'ici. Il faut garder en tête qu'il aura besoin de temps pour être de nouveau prêt à se battre. Et la situation deviendra très dangereuse pour tous les membres de la Résistance.

Chacun nota l'absence de détails dans la réponse du chef de la résistance et surent que poser des questions serait inutile. Il voulait garder le secret sur le lieu où se trouverait Potter et le nom de ses gardiens, pour limiter les risques. Et personne ne s'offusqua d'un manque de confiance. « Moins tu en sais, moins tu en diras ». C'était la phrase qui traversa l'esprit des personnes présentes.

- Il sera furieux et nous traquerons avec encore plus, murmura Hestia Jones.

Ce fut cette fois un silence glacial qui s'abattit sur les résistants.

- Dans tous les cas, il est de notre devoir de le sortir de ses griffes, conclu Kingsley. Reposez-vous jusqu'à mardi, ce sera une longue nuit et nous aurons besoin de toute la puissance magique disponible.

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Bonus n°4

Cadre temporel: Cette scène se déroule juste avant l'attaque du Manoir. On part du côté de Severus.

Personnages: Severus Snape et Albus Dumbledore

C'est avec soulagement que Severus grimpait les escaliers menant au bureau directorial, chassant autant que possible de sa tête les cris de douleurs de son élève. Mais son soulagement fut de courte durée. Un morceau de parchemin, qu'il savait ne pas se trouver sur son bureau lorsqu'il avait quitté la pièce, attira son attention. Avec un regard circulaire qui lui apprit que personne ne se cachait dans la pièce, il vérifia que la lettre n'était pas ensorcelée avant de lire le bref message.

Si vous avez de la chance en stock, nous sommes preneurs.

- Bande d'abrutis, siffla-t-il pour lui-même. Sombres débiles.

Un léger raclement de gorge lui fit lever la tête et son regard noir croisa les yeux bleus de son ancien mentor, qui lui souriait depuis son tableau. Sans se soucier de son écart de langage, il expliqua:

- Ils vont bientôt lancer une attaque sur le Manoir. Et ils ont le culot de me demander un service alors que leur plan a de grandes chances de me coûter la vie.

D'un coup de baguette rageur, il mit le feu au parchemin qui ne fut bientôt plus qu'un petit tas de cendres, qu'il fit disparaître à leur tour. Il s'assit derrière son bureau et ferma un moment les paupières.

- Voyons, Severus. Vous vous doutiez qu'ils utiliseraient vos informations pour récupérer Harry.

Un grognement fut la seule réponse de l'espion.

- Je suis mort... Marmonna-t-il sans ouvrir les yeux.

Un sourire bienveillant étira les lèvres de Dumbledore.

- Vous avez toujours réussi à garder votre couverture dans des situations similaires. Nous allons trouver un moyen de vous dégager de toute responsabilité aux yeux de Tom.

Doucement, il ouvrit de nouveau les yeux pour rencontrer le regard de l'ancien directeur.

- La plupart des Mangemorts connaissent la localisation de Son Manoir. Il est probable qu'il soupçonnera chacun de ses partisans.

- Mais je suis le seul, à ma connaissance, à savoir qu'il détient Potter. Ce qui va sûrement faire de moi le suspect principal.

- Peut-être. Mais comment saurait-il que les résistants savent qu'Harry est toujours en vie ?

Snape haussa un sourcil, mais Dumbledore leva une main pour lui suggérer d'écouter la suite.

- Il a fait en sorte de garder le secret concernant la survie de Harry. Mais il sait que son attitude a pu laisser un espoir aux résistants. Il doit se douter que la Résistance a gardé espoir et qu'ils cherchent à trouver Harry. Or, il est facile de déduire qu'il garde Harry auprès de lui.

- Je vois où vous voulez en venir. Les résistants peuvent attaquer le Manoir en espérant y trouver Potter. Dans leur situation, un acte aussi... désespéré est envisageable.

Dumbledore acquiesça simplement avant de poursuivre.

- Cela ne te disculpera pas totalement à Ses yeux, je te l'accorde. Mais tu seras en mesure de limiter les dégats.

- Tout cela en supposant que la Résistance tiendra sa langue.

- Je doute qu'ils te compromette. Ils ont besoin de toi.

Un bruit ironique s'échappa de la gorge du directeur.

- Te compromette, volontairement, précisa Dumbledore. Ils ont tout de même prit le risque de t'approcher pour avoir des informations, et maintenant, de te faire part de l'attaque. Même s'ils ne te font pas totalement confiance, il semblerait qu'un doute ait germé dans leur esprit.

Dumbledore remarqua bien que Severus n'était pas totalement convaincu.

- Quel service-t-ont ils demandé? Demanda-t-il en se souvenant du début de leur conversation.

- Felix Felicis...

- Ce n'est pas une mauvaise idée, étant donné les risques de l'attaque.

- Je vais en préparer. J'en profiterais pour voir Minerva et parler de ma... couverture.