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au 31 Mai 21 :
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Par Lykeios
Harry Potter  -  Romance/Amitié  -  fr
21 chapitres - Complète - Rating : T+ (16ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 20     Les chapitres     6 Reviews    
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Le procès

 

Le dernier vêtement tomba sur le sol de la chambre, rejoignant les autres, inertes, qui tapissaient déjà le plancher. Ils se regardèrent, attisés, fascinés, heureux, intimidés. Depuis l'échec de leurs premiers ébats, trois jours plus tôt, ils avaient été précautionneux et attentifs aux signaux qu'ils s'envoyaient pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

Le corps de l'autre, similaire et pourtant si différent du leur, les hypnotisait. Ils se rapprochèrent et les contrastes s'épousèrent avec naturel, la peau pâle de Drago contre celle plus sombre d'Harry, la carrure sculptée du blond entourant celle plus effilée du brun, la chevelure solaire du Sang-Pur venant se mêler à l'indomptable crinière brune.

La fièvre qui les avait saisis quelques minutes plus tôt ne les lâchait pas, Drago avait glissé ses doigts dans les mèches folles d'Harry, les serrant comme pour l'empêcher de fuir. Le Gryffondor se laissait porter par la température et le désir qui grimpaient en lui à grande vitesse. Après la stupeur du premier baiser, qui l'avait pris un peu par surprise, il avait rapidement succombé à l'envie. Drago s'emparait de lui comme un affamé, et, après des jours à se retenir, à faire la sourde oreille à son désir d'étreindre le blond, il n'allait surement pas se faire prier. Il y avait bien encore quelques réticences dans un coin de sa tête, notamment au souvenir de leur précédente tentative avortée, mais il voulait que cela fonctionne.

Il touchait la peau diaphane de son partenaire, stupéfait par sa douceur et il ressentait des frissons le traverser à chaque soupir de Drago, ne faisant qu'attiser son attrait. Il ondulait lascivement contre le corps du blond. Ce dernier, dont l'appétit se faisait de plus en plus exigeant, avait laissé sa raison au placard depuis bien longtemps, depuis le moment où son imagination avait sombré à la vue des lèvres humides d'Harry jouant avec sa plume, oubliant presque instantanément ce sur quoi ils travaillaient. Les mouvements sensuels de ce dernier l'affolait et il se sentait sur le point de perde la tête. Curieusement, il se sentait cette fois, pleinement à sa place avec Harry nu dans ses bras et il n'avait jamais été aussi bien. Doucement, il repoussa son amant.

Ils s'agenouillent sur le lit du brun, face à face avec le désir de l'autre, avant de se saisir mutuellement pour se caresser. D'abord avec délicatesse, puis plus fermement, à mesure que le plaisir grimpait. Harry, la vue brouillée et la peau en feu, était fasciné par les cris du blond qui traduisaient à merveille les milles nuances de son plaisir. C'était comme si chacune des caresses qu'il lui prodiguait produisait un son, et quels sons ! Indécentes et enivrantes, les plaintes du Serpentard étaient comme autant d'encouragements et d'invitations à la lasciveté. Les ondulations de leurs corps nus donnaient au blond envie de plus, même s'il n'était pas bien sur d'être prêt pour cela. Il désirait le brun avec une force qu'il ne se connaissait pas, il voulait ne faire qu'un avec lui.

Drago vint dans une dernière intonation, suivit rapidement par Harry qui fut emporté par la vision d'extase de son partenaire et par sa poigne serrée autours de lui.

Ils se laissèrent tomber sur les draps. Après un petit sort de nettoyage, Drago posa son bras sur la taille d'Harry qui croisa le sien par-dessus, caressant le coude de son compagnon de l'extrémité de son pouce. Ils reprenaient leur souffle tranquillement, savourant la douceur du moment les yeux clos.

« – Et dire que ce n'était que des travaux manuels. murmura Drago d'une voix trainante et amusée. M. Potter vous êtes drôlement bon. » Il caressa les mèches brunes du bout des doigts.

« – Et vous M. Malefoy, drôlement vocal. riposta Harry sur le même ton, sans même ouvrir l'œil.

– Hum ? Ah oui, mais c'est à ça que servent les sorts de silence non ? Ou l'absence de voisins. se moqua-t'il. Ça t'a gêné ? » demanda t'il un peu plus sérieusement.

Harry réfléchi quelques secondes.

« – Non... C'est marrant parce qu'autant avec Ginny ça me freinait, j'avais tendance à faire abstraction de sa voix… »

Drago grimaça, il n'était quand même pas en train de parler de son ex dans un moment pareil ? Harry ne sembla pas ressentir la gêne de son voisin et continua :

« – … Autant avec toi, c'est… euphorisant. »

Le simple souvenir fit renaître des fourmis dans tout son corps.

Drago ouvrit les yeux et se redressa sur un coude brusquement.

« – Attends, tu es en train de me dire que tu n'as couché qu'avec la rouquine ?! »

Harry ouvrit paresseusement un œil et le referma.

« – Je n'ai absolument pas dit ça, c'est toi qui interprète… Mais c'est tout à fait vrai. admit-il, finalement.

– Tu ne l'as même pas fait avec Cho ?! demanda Drago avec des yeux ronds.

– Quoi ? Mais pas du tout ! On était super jeunes. répondit le brun offusqué en le regardant comme s'il avait dit une énormité.

– Heu… non. Plein de gens l'ont fait à Poudlard. répliqua le Serpentard comme si c'était une évidence.

– Hé ! Ne ruine pas mon adolescence ! plaida Harry en plaçant son bras libre en travers de son visage.

– Oh mon dieu Potter, mais tu es une telle prude, c'est incroyable. Un véritable Saint Potty en fait !

– Ne recommence pas ! » gronda le brun.

Drago rit et se laissa retomber sur le dos.

« – Je n'aurai pas cru ça de toi, honnêtement.

– Ce n'est pas comme si j'avais eu vraiment le temps de batifoler. dit Harry d'un ton boudeur.

– C'est vrai. concéda Drago, songeur.

– Mais toi si… Est-ce que les rumeurs te décrivant comme un coureur de jupons étaient vraies ? » demanda le brun en essayant de ne pas rougir.

Drago ne rata pas l'occasion de l'embêter.

« – Oh, je vois que la fan-girl est de retour. le taquina-t-il. Qu'est ce que tu veux savoir exactement ?

– Non laisse tomber, c'était juste de la curiosité mal placée. se renfrogra le Gryffondor quelque peu vexé.

– Je plaisantais Harry, je peux te confier ça, il n'y a rien que Saint-Potty ne devrait pouvoir entendre sans rougir. dit-il en l'empêchant de se mettre dos à lui pour bouder. Je suis sorti avec Pansy pendant un moment, c'était de notoriété publique.

– Ah oui, c'est vrai, je n'ai jamais compris ça. » décréta le brun en se replaçant près de lui.

Drago haussa les épaules.

« – Pression de l'entourage j'imagine, et elle y tenait tellement que je ne voyais pas pourquoi j'aurais refusé. Ce n'était qu'une relation d'ados et je ne la prenais pas très au sérieux. Erreur de jeunesse, je m'en suis très vite rendu compte et elle n'a pas tardé à me taper sur les nerfs. Ca m'a néanmoins permis de quitter Poudlard déniaisé, contrairement à certains. fit-il avec un regard entendu. Après ça, j'ai eu quelques histoires avec des sorcières, une moldue aussi, mais rien de très sérieux. La plupart étaient étrangères et n'étaient en Angleterre que pour un temps limité, quelques mois tout au plus. Et puis je réalisais souvent que je choisissais des personnes qui ne me plaisaient pas. Et quand c'était le cas, je ne parvenais pas à me rendre disponible pour elles, à investir la relation. Mais bref, non, je n'ai pas couru les jupons. Pas plus qu'un autre du moins. Mais il était cependant plaisant d'en faire courir la rumeur. » termina-t-il avec un sourire sybillin.

Harry fut estomaqué.

« – Sérieusement ? Tu lançais toi-même ce genre de bruits de couloir ? Ce n'est pas un peu pathétique ? demanda-t-il, un peu vengeur.

– Bof, j'étais un adolescent arrogant et plein d'hormones, j'aimai bien me faire mousser. » Il fit un regard plein de sous-entendus à Harry qui rougit à nouveau légèrement. « Et puis certaines demoiselles se sont chargées du reste, pensant pouvoir s'attirer mes grâces ou de la popularité par ce biais… Pas trop déçu, Monsieur Potter ?

– Si un peu, je m'attendais à des aventures palpitantes au pays du sexe débridé. Mais tout cela est bien commun… Jamais d'hommes ? osa le brun timidement.

– Non, tu es le premier. » répondit finalement Drago après un court silence.

Ils restèrent sans parler quelques instants, songeant au fait que l'un comme l'autre découvrait une sexualité complètement nouvelle.

« – Il faudra quand même qu'on m'explique comment notre session de travail a pu dégénérer à ce point. fit brusquement Harry, avec amusement.

– C'est entièrement de ta faute, tu faisais des gestes suggestifs avec ta plume. déclara le blond en retenant un sourire.

– Quoi ? Je la frottais simplement sur mon menton pendant que je réfléchissais. Tu es la luxure incarnée pour y vour quelque chose de suggestif !

– Mh, peut-être concèda Drago en levant un sourcil au dessus de son regard volontiers coupable. En tout cas, je suis ravi que nous ayons pu mettre derrière nous notre première tentative plutôt… désastreuse. » dit-il en volant un baiser.

– C'est sur. » répondit Harry en rattrapant les lèvres fuyardes.

Drago glissa sa main sur sa nuque pour approfondir l'échange. La chaleur revint s'installer rapidement. Ils s'avancèrent et leurs mains recommencèrent leur exploration mutuelle, tandis que leur corps s'embrasait.

De nouveau, une force impérieuse envahit Drago, il voulait plus, tellement plus. Il s'abandonna à elle. Sans vraiment savoir ce qu'il faisait, il se laissa simplement guider par son désir dévorant. Il descendit lentement sur le corps du brun le touchant uniquement de sa langue humide, son regard étain avide rivé dans celui, éperdu, d'Harry.

Le Sang-Pur avait envie de l'entendre, de le sentir se tendre à nouveau, de le savoir envahit de plaisir par ses caresses. Il ferma les yeux et appliqua sa bouche sur l'extrémité offerte du corps à sa merci et se voua à le satisfaire, guidé par ses suppliques.

Il rouvrit les paupières un moment pour apercevoir le brun, muscles raidis et tête renversée, les mains de chaque côté de ses hanches, enserrant les draps. Il découvrit avec stupeur que de nombreux objets flottaient tout autour d'eux dans la chambre. Harry, les yeux encore clos, ne semblait pas s'en être rendu compte. Alors que les feulements de ce dernier se faisaient plus sonores, Drago remplaça sa bouche par une de ses mains et s'approcha du visage de son partenaire. Il pu profiter de son corps arqué dans un dernier hoquet de plaisir, alors qu'il jouissait entre leur deux corps. La circonvolution des objets s'arrêta et ils se laissèrent tranquillement glisser vers le sol. Drago sourit et formula un sort de nettoyage puis s'allongea à côté du Gryffondor repu.

Il fallut une bonne minute avant qu'Harry parvienne à reprendre son souffle.

« – On avait dit qu'on irait doucement… pointa ce dernier avec un sourire.

– Laissons la demi-mesure aux autres. » lui répliqua le blond en l'embrassant avec appétit.

Il prenait goût à ces nouvelles sensations, il lui semblait qu'il avait tout un continent inconnu à découvrir, il était pressé d'en connaître davantage. Et il ne doutait pas qu'avec ce type de traitement, Harry partagerait volontiers son enthousiasme.

oOo

Le procès arriva vite. Beaucoup trop vite au goût de Drago. Il ne se sentait pas prêt. Il aurait aimé avoir tellement plus de temps pour approfondir et peaufiner son travail. Il aurait également aimé avoir plus de temps pour profiter d'Harry et de leur relation balbutiante avant d'être jeté dans la fosse aux lions. Il repensa aux moments hors du temps qu'ils avaient partagés. Les courtes nuits à se rappeler toutes les cinq minutes qu'il fallait qu'ils dorment au lieu de discuter au fond de leur lit, les longues sessions de travail durant lesquelles il avait du mal à ne pas laisser son regard glisser avec envie sur son voisin, encore stupéfait de réaliser que ce dernier soit désormais son amant, le petit déjeuner qui avait faillit dégénérer en bataille de nourriture, les douches ensembles, les innombrables baisés volés et rendus, …

Il se regarda dans le miroir de sa salle de bain et son sourire se fana alors que son esprit revenait dans le présent. Il tenta une séance de motivation intérieure avec des phrases réconfortantes et des encouragements. Ses cheveux tombaient le long de son visage et caressaient doucement ses épaules. Son visage anguleux trahissait la fatigue accumulée par le manque de sommeil et le stress. Il n'était que peu sorti depuis des jours, préférant le cocon rassurant et familier du square Grimmaurd en compagnie d'Harry et de Moon.

Il lissa sa robe pour la trentième fois au moins depuis qu'il l'avait enfilée. Tout se jouait aujourd'hui, il le savait. Il déglutit difficilement. Il allait devoir affronter la foule, le Magenmagot et il allait revoir son père pour la première fois depuis l'enterrement. Bien qu'il lui soit redevable de ce qu'il avait fait pour lui, Drago avait toujours du mal à digérer cette histoire d'autopsie. Il lui pardonnerait bien sur. En fait, il lui avait déjà pardonné, mais il avait besoin d'encore un peu de temps pour l'admettre.

Il consulta l'heure : huit heures vingt sept. Son procès démarrait à neuf heures, il ne fallait pas tarder, il avait rendez-vous avec Me Coaslowth dans trois minutes pour faire un dernier point avant la longue épreuve du jugement. Il savait que cette courte entrevue n'avait que pour objectif de le rassurer, mais il n'avait pas bronché quand l'avocat le lui avait proposé. Il était même ravi d'avoir accepté car il n'en menait pas large actuellement, malgré la contenance qu'il essayait de faire paraître.

Il enfila une cape gris pale, de la même couleur que ses yeux, qui créait un contraste avec la couleur ardoise de sa robe. Il lustra une énième fois cette dernière, se saisit de sa chemise de document – il l'espérait pour la dernière fois – et se rendit dans le salon pour prendre la Cheminette, direction le bureau de son avocat. Il souffla, jeta de la poudre dans l'âtre et disparut dans les flammes.

oOo

« – Harry, par pitié calme-toi ! » le supplia Hermione qui n'en pouvait plus de voir son ami tourner en rond nerveusement autour d'elle. Il lui donnait tout bonnement le tournis. « Ce n'est tout de même pas toi qu'on juge aujourd'hui. finit-elle, à bout d'arguments.

– Je sais, je sais ! Mais c'est tellement de travail, je n'ai pas envie que ça tombe à l'eau. C'est trop important ! répondit le brun en s'arrêtant un court moment, en plein milieu de son salon.

– Et tu es plus que prêt, nous avons tout revu ensemble bien plus que nécessaire. Et c'est moi qui le dit. »

Harry s'arrêta, elle avait raison, il le savait, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être horriblement stressé. Il s'assit dans le canapé en face de la jeune femme. Dans quelques minutes à peine, il allait se rendre au Département de la justice magique pour témoigner dans le procès de Drago. Il ne l'avait pas vu depuis la veille au soir quand ils s'étaient quittés pour rejoindre chacun leur domicile afin d'essayer d'avoir une vraie nuit de repos. Un échec. Son lit lui avait semblé bien grand et vide, il avait eu un mal de chien à trouver le sommeil, trop angoissé par la journée qui les attendait.

Heureusement qu'Hermione avait accepté de lui prêter main forte pour peaufiner la préparation de son témoignage. En ce moment même, il savait que le blond était devant le Mangenmagot et que son avenir était déjà en train de se jouer… leur avenir.

Jusqu'à présent, ils n'avaient pas vraiment évoqué ensemble l'après procès. Ils s'étaient contentés de profiter du peu de temps qu'ils avaient tous les deux. Si bien qu'ils ne savaient pas vraiment ce qu'attendait l'autre à l'issue de la procédure. Bien sur, le verdict du jugement influencerait beaucoup leurs possibilités d'avenir. Harry avait envie plus que tout de donner une chance à cette relation naissante, il avait envie de tout tenter. Mais il ne savait pas si Drago en était au même point, ni même s'il s'était posé la question d'un futur possible pour eux deux. Le brun se tordait les mains, ce n'était pas vraiment le moment pour penser à tout ça, une chose à la fois, d'abord le procès.

Hermione, bien que discrète, n'était pas dupe sur la nervosité de son meilleur ami. Elle ne l'avait pas assailli de question jusqu'ici mais elle se doutait bien que sa relation avec Drago avait du évoluer depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Elle espérait juste ce que dernier tiendrait sa parole et préserverait le lien qui l'unissait au brun. Elle tenta une approche.

« – Et sinon, comment se sont passé ces derniers jours ? Ca a été ?

Le jeune homme rosit légèrement avant de se souvenir qu'Hermione ne pouvait heureusement pas lire dans ses pensées.

« – Oui. Qu'est ce que tu veux dire ?

– Je ne sais pas. Avec l'échéance du procès qui approche, j'imagine que les choses ont du être plus… tendues ? Drago n'était pas trop nerveux ? »

Il rougit un peu plus franchement cette fois. Si seulement elle savait… songea-t-il.

« – Si un peu forcément, mais on a réussi à maintenir un bon rythme de travail. répondit-il en feignant la décontraction.

Néanmoins la jeune femme commençait à se faire une idée de ce qui se tramait dans l'esprit de son ami en lisant la colorimétrie galopante sur son visage, il avait toujours été un bien piètre menteur. Elle sourit.

« – Harry, tu peux m'en parler tu sais… si tu veux. » Elle planta ses yeux dans les deux iris verts avec sa compassion habituelle. Le Gryffondor su immédiatement à quoi elle faisait référence et il répondit à son sourire, remerciant ainsi sa compréhension et son tact.

« – Je… Je crois que je ne saurais pas par où commencer à vrai dire. C'est un tel bazar. Je ne sais pas où j'en suis, ni où on en est… ni même où on va. » finit-il tristement.

Elle s'approcha de lui et lui frictionna l'épaule.

« – Ne t'inquiète pas tant. J'ai un bon pressentiment pour vous deux. » Elle l'incita à se lever. « Allez, il est temps d'y aller, sinon tu vas rater ton appel. »

oOo

Quand Harry pénétra dans la grande salle d'audience, il y eut des remous dans l'assemblée. Il passa entre deux rangées de colonnes derrières lesquelles se tenaient le public et la presse, d'un côté et de l'autre, chacun dans un quart d'hémicycle. Il arriva au centre de la large pièce, en face du reste de l'hémicycle où se tenaient la cinquantaine de membre du Magenmagot, dans leurs robes prunes brodées du M caractéristique sur la poitrine. Sur la gauche, au premier rang et dans une sorte de tribune de taille réduite, se trouvaient Drago et Coaslowth.

Le blond eut un discret soupir de soulagement en apercevant son amant. Harry était son dernier témoin pour cette longue et pénible journée. Il ne regrettait pas le choix de son avocat de l'avoir mis à la fin. Il était son dernier atout. La séance avait plutôt été difficile jusque là, la salle, ainsi qu'une partie des membres du Magenmagot lui étaient clairement hostiles. Tout allait donc définitivement se jouer maintenant.

Harry s'installa sur une large chaise de bois centrale, qui faisait face au Magenmagot au grand complet et à son Président qu'il ne connaissait pas, un sorcier à l'air austère nommé Tabastus Librand.

Dieu qu'il détestait cet endroit ! Il chassa les mauvais souvenirs associé à cette sombre pièce et inspira longuement pour se donner du courage. Il lança un bref regard confiant à Drago, il ne le laisserait pas tomber, il ferait tout pour lui assurer un futur libre. Il fut est heureux de voir que le blond avait opté pour une nouvelle coupe, légèrement plus courte et qu'il portait les cheveux détachés, comme il l'aimait tant. Le contraste avec son père, présent quelques rangs derrière lui, en était ainsi saisissant. A la froideur dure et hautaine de ce dernier, il opposait une évanescence éthérée et plus douce.

D'une foulée souple, Me Coaslowth s'approcha de la chaise du témoin, la session allait se poursuivre. Il s'adressa à Harry :

« – Monsieur, vous avez été appelé à témoigner dans le procès de Monsieur Drago Malefoy, pouvez vous confirmer votre identité ?

– Je suis Harry James Potter, né le 31 juillet 1980 » lui répondit le jeune homme d'une voix assurée.

Nouveau remous dans l'assemblée, c'était donc bien le Sauveur en personne le dernier témoin de ce procès.

Drago était surpris de constater à quel point le Gryffondor semblait adulte à ce moment même : apprêté et correctement peigné (une première !), il était beau et sa prestance était impressionnante. Il comprenait pleinement son aura de héros du monde sorcier.

Harry prêta serment et l'interrogatoire de l'avocat débuta.

« – Monsieur Potter, comment avez-vous connu Drago Malefoy ? interrogea Coaslowth.

– A Poudlard, en 1991, nous y sommes entrés la même année. répondit calmement Harry.

– Et quels étaient vos rapports avec l'accusé ?

– Hostiles. Très hostiles même. » fit laconiquement le jeune homme.

L'avocat l'incita à développer.

« – Il était de notoriété publique que nous nous détestions, et ce, depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés. » Drago tiqua imperceptiblement, rappelant à Harry qu'il avait probablement été le seul à ressentir de l'aversion lors de leur entrevue chez Mme Guipure.

« Il en a été ainsi durant toute notre scolarité à Poudlard. »

Me Coaslowth continua, d'un ton égal :

« – Pourtant, quand ce même Drago Malefoy est venu vous solliciter des années plus tard pour témoigner à son procès, vous avez accepté, pourquoi ?

– Malgré toute l'animosité que je lui portais, lui et sa mère m'avaient brièvement soutenu durant la guerre et ces interventions ont permis la victoire. Il m'apparaissait juste d'en témoigner devant la justice. »

Des chuchotements se firent entendre dans l'assemblée.

« – Pourriez-vous décrire de quelle manière Drago Malefoy vous a aidé, s'il vous plait. » poursuivi l'avocat quand le silence fut rétabli.

Harry hésita un instant.

« – A vrai dire, cela serait compliqué à expliquer sans une remise en contexte. déclara-t-il en jetant un coup d'œil au Président qui l'incita à développer d'un hochement de tête. Lors de ma sixième année à Poudlard, j'avais constaté un changement dans le comportement de Drago Malefoy.

– De quel ordre, pouvez-vous préciser ? interrogea l'avocat.

– Il était moins pénible et arrogant d'une manière générale, ainsi que moins belliqueux à mon égard, ce qui n'était pas pour me déplaire. » Il esquissa un coin de sourire, mais visiblement, en dehors de Drago, personne dans l'assemblée ne sembla goûter ton trait d'ironie. « Cependant, il avait également maigri et semblait constamment stressé et très fatigué, comme sous pression. reprit Harry d'un ton plus grave.

– Saviez-vous alors ce qui causait cet état ?

– Non. Je le soupçonnais de manigancer un plan sinistre, mais je n'ai pas pu enquêter à ma guise sur lui et je n'ai compris que trop tard qu'il avait été chargé de faire entrer les Mangemorts dans Poudlard ainsi que de tuer Dumbledore. »

Un vieux sorcier rabougri du Magenmagot intervint :

« – Vous n'aviez aucune idée de la situation de Narcissa Malefoy à l'époque ? Pas même par d'éventuelles rumeurs ? questionna-t-il avec suspicion.

– Personne à ma connaissance n'était au courant. lui assura Harry avec fermeté. Je n'ai découvert le chantage et le sortilège de Voldemort (le public frissonna) que très récemment, suite à la demande d'aide de Dr… Monsieur Malefoy.

– Cela aurait pourtant été une belle arme pour faire souffrir votre ennemi de l'époque » sussurra un voisin du sorcier, un homme d'âge moyen avec une moustache noire et fournie. »

Les cheveux d'Harry se hérissèrent quelque peu.

« – En effet, constata-t-il avec calme. Mais je ne le savais pas, donc la question ne se pose pas vraiment. »

Le moustachu continua, en le fixant de ses deux yeux sombres :

« – C'est tout de même étrange ce revirement d'opinion sur une personne que vous haïssiez et dont la famille n'a cessé de vouloir du mal à vos proches. Lucius Malefoy, ici présent, a été l'homme qui a attenté directement à la vie de votre petite amie... » Harry se figea avant de réaliser qu'il parlait de Ginny « … en lui faisant rouvrir la terrible chambre des secrets. Certains pourraient penser que vous êtes une véritable girouette Monsieur Potter, à l'avis inconstant. » termina le sorcier sournoisement.

Drago avait la mâchoire raide, il accusait le coup bas. Harry serra les poings et calcula sa réponse :

« – Sachez Monsieur que je n'ai jamais été inconstant, on m'a même reproché tout le contraire durant la guerre, lorsque j'ai soutenu sans faillir Albus Dumbledore, même dans ses moments de disgrâce publique, lorsque nous tentions de faire comprendre à tous que le retour de Voldemort était une réalité et non un fantasme de complotistes. »

Si son visage demeurait placide tandis qu'il déclamait ces mots, les cheveux du brun en revanche semblaient s'animer et reprendre leur indépendance habituelle.

« – Vous m'accusez d'être une girouette, le fait est que, de tout temps, je me suis efforcé d'être du côté de la vérité, même quand elle a été désagréable ou difficile à reconnaître. Il en est encore de même aujourd'hui. La vérité est une chose complexe et si mon nom figure aussi bien dans le dossier d'accusation que dans celui de la défense, c'est simplement qu'il y a des éléments que je suis le seul à connaître et qu'il me semblait important de transmettre à la justice. A l'époque des faits, j'avais répondu avec honnêteté et franchise aux questions des Aurors du Ministère. Aujourd'hui, c'est avec la même honnêteté et la même franchise que je réponds à vos questions ainsi qu'à celles de Me Coaslowth. Si mon avis sur Monsieur Malefoy a pu changer dernièrement, il n'en est rien pour les vérités que je vais énoncer, elles sont toujours les même qu'à l'époque, car mon vécu des évènements est une chose que je ne peux modifier, même si certains jours je pourrais le souhaiter. Maintenant, si vous le permettez, il me semble que l'avocat de la défense a encore un certain nombre de question. »

La tirade d'Harry laissa un malaise dans la salle. Ses cheveux avaient désormais repris leur sauvagerie coutumière et ils témoignaient à la perfection du tumulte intérieur que le brun tentait de contenir sous ses tournures de phrases polies.

Me Coaslowth se racla la gorge et repris son interrogatoire avec précaution :

« – Monsieur Potter, vous évoquiez les deux missions dont avait été chargé Monsieur Malefoy durant sa sixième année à Poudlard : faire entrer les Mangemorts dans l'enceinte de l'établissement ainsi qu'attenter à la vie du directeur de l'époque Albus Dumbledore. Missions qui ont été mises en applications.

– Non, seulement en partie. répondit Harry », exactement comme prévu durant les répétitions.

A nouveau, des murmures d'incompréhension se firent entendre dans la salle.

« – Ces deux faits se sont pourtant réalisés. pointa l'avocat.

– En effet, mais autant Drago était parvenu à faire entrer les Mangemorts dans Poudlard, autant il n'a pas vaincu Dumbledore puisque c'est Severus Rogue qu'il lui a lancé le sortilège de Mort. expliqua le brun.

– Cet élément n'a jamais pu être prouvé... » commença l'avocat.

Harry le coupa. Il commençait à s'impatienter. Il avait répété cet interrogatoire tellement de fois, il voulait juste en arriver aux faits, il voulait en finir, il voulait juste retrouver Drago.

« – J'étais sur place cette nuit là, j'ai assisté à cet événement. » lâcha-t-il comme une bombe.

Cette fois, un brouhaha franc s'éleva dans la salle, le Président du user de son marteau pour parvenir à ramener le calme. Il prit la parole :

« – Ce sont là des informations très importantes. Pouvez-vous développer davantage Monsieur Potter ? » demanda-t-il.

Harry prit une grande inspiration. Il sentait sur lui le regard de chacune des personnes présentes, mais le seul qui comptait était celui de Drago, il pouvait ressentir ses appréhensions, ses attentes, son désir que tout cela soit derrière eux. Il se lança :

« – La nuit de l'attaque, Albus Dumbledore et moi-même étions sortis de l'école pour une mission secrète de l'Ordre du Phoenix, visant à affaiblir Voldemort. Lorsque nous sommes revenus, nous avons aperçu la marque des ténèbres flottant au dessus du château. Nous avons atterri au sommet de la tour d'Astronomie où nous avons été interceptés par Drago Malefoy. » Drago ferma momentanément les yeux, le moment était décisif, la tension dans le tribunal, palpable. « Dumbledore avait été blessé durant notre mission et il était très affaiblit, il a néanmoins eu le temps de me mettre à l'écart par un sortilège. J'étais alors pétrifié et invisible, je n'ai pu interférer dans la scène. Drago a brièvement échangé avec Dumbledore alors qu'il le tenait en joue, il m'a semblé que ce dernier était sur le point de le faire renoncer à son geste. Drago semblait terrifié par l'idée d'échouer dans sa mission, il tremblait, mais il n'a finalement pu se résoudre à tuer Dumbledore, il l'a seulement désarmé. C'est Severus Rogue, en arrivant peu après qui a pris le relais et a accompli cette horrible mission. »

Il y eut des objections dans le public et une accusation de mensonge fut lancée à travers la pièce. Me Coaslowth ne laissa pas les choses s'envenimer et reprit la parole rapidement :

« – Mesdames et Messieurs du Mangemaggot, vous pouvez donc constater que, malgré l'horrible maléfice qui pesait sur sa mère, malgré les énormes risques encourus en cas d'échec, Drago Malefoy n'a put commettre un meurtre. Il n'est pas un assassin. »

Le moustachu se leva :

« – Non pas que je souhaite remettre en cause l'honneur de Monsieur Potter, mais un simple témoignage ne peut suffire pour étayer une affirmation aussi grave que celle-ci. Il faut des preuves ! »

Le Président leva une main pour l'enjoindre à se rasseoir.

« – En effet, il me semble qu'une vérification mémorielle s'impose ici Monsieur Potter. Si vous le voulez bien, nous allons visualiser votre souvenir de l'événement. »

Harry hocha la tête, Me Coaslowth lui jeta un coup d'œil entendu et repris le relais :

« – Monsieur le Président, la divulgation de ce souvenir soulève des informations secrètes et sensibles quant à la sécurité de la population sorcière. Je vous fais donc la demande d'une visualisation en privé. »

C'était leur dernier mouvement, une idée d'Harry.

Le Président leva un sourcil et réfléchit tandis que le brouhaha reprenait de plus belle. La presse était sur les dents et pestait déjà sur le scoop de l'année qui allait leur échapper. Enfin, le deuxième scoop de l'année, vu que la présence de Potter venu défendre Drago Malefoy, c'était déjà les gros titres assurés.

Trois coups de marteau sonores mirent fin aux spéculations de tous.

« – C'est entendu, cette preuve sera étudiée par le Magenmagot seul ». trancha le Président.

Drago, Harry et l'avocat soufflèrent, les choses allaient dans la bonne direction.

Le public ainsi que la presse furent évacués du tribunal, permettant à tous de prendre une pause bienvenue. Un sorcier chargé de la sécurité pris le soin de refermer les grandes portes de la salle, coupant net les bruits du couloir. Il ne prit pas la peine de lancer des sorts de protection, la pièce étant déjà immunisée contre les Oreilles à rallonge, les sortilèges d'écoute ou tout autre moyen d'espionnage ou d'intrusion.

Une très large Pensine fut apportée et disposée sur une petite table de bois sombre, assortie au reste du mobilier du tribunal. Les sorciers du Magenmagot terminèrent de reprendre leur places sur les bancs de l'hémicycle, Harry et Drago firent de même. Le Président ordonna la remise du souvenir. Me Coaslowth lui tendit une petite fiole transparente afin qu'il puisse vérifier que le sceau apposé par le laboratoire d'authentification était bien intact. Il manipula le contenant quelque instant puis brisa le seau et versa le contenu dans la Pensine. Il tira ensuite sa baguette et lança un sort complexe. Un épais brouillard gris s'échappa de la large coupe pour envahir rapidement toute la pièce, enveloppant bientôt toute l'assistance. Le brouillard se flouta, puis la tour d'Astronomie de Pouldard apparu et le souvenir se déroula implacablement.

Drago respirait nerveusement, il avait énormément appréhendé ce moment. Il vit Dumbledore rendre Harry impuissant et simple spectateur de ce qui allait suivre. Il observa son double, plus jeune, apeuré, tenir en joue son ancien directeur. Il avait oublié l'état de tourmente dans lequel il se trouvait à l'époque et qui lui revint soudainement en mémoire telle une nausée. Il fut choqué de voir à quel point son visage était marqué par la fatigue, le stress et l'amaigrissement. Il se vit pratiquement faillir et abdiquer à l'écoute des mots rassurants de Dumbledore, puis, repensant à sa mère, tenter de reprendre contenance.

Et l'arrivée de Severus, qui clôt fatalement la rencontre, assurant le succès de sa mission… Il serra les poings lorsque le rayon verdâtre atteint le vieil homme affaiblit, et il ne put soutenir la vision de son corps basculant dans le vide, il ferma les yeux douloureusement. Un hurlement d'Harry le fit sursauter, paniqué il regarda dans sa direction mais ce n'était pas le Harry présent qui criait, c'était celui du souvenir. Il ne s'attendait pas à ce que le souvenir continue, il vit le jeune Gryffondor désespéré sortir de sa cachette forcée et se ruer à la poursuite de son double du passé. Jamais il n'avait vu le visage du jeune homme empreint d'une telle rage et d'une telle douleur.

Le souvenir s'estompa et le brouillard disparu progressivement. Chacun, quelque peu hébété, tentait de reprendre ses esprits et de démêler ce qu'il venait de voir.

Harry avait la mine grave et fermée. Drago lui jeta un nouveau regard inquiet. Il se sentait tellement coupable, même s'il savait intérieurement que le Gryffondor ne lui en voulait plus. Il aurait aimé pouvoir l'enserrer dans ses bras et lui demander pardon. Etrangement, Potter avait été la seule personne à savoir avec certitude qu'il n'était pas un meurtrier mais il était la seule dont le pardon lui importait réellement.

Certains sorciers du Magenmagot conversaient à voix basses. Le Président repris les choses en main :

« – Me Coaslowth, vous avez fait une demande d'audience privée, mais je ne vois pas vraiment ce que ce souvenir a de sensible pour la population sorcière. Ce genre de demande n'est pas à prendre à la légère, pourriez-vous nous donner une explication ? »

L'avocat acquiesça.

« – En effet Monsieur le Président, le souvenir ne met pas forcément ces informations en lumière de manière directe, mais je vous assure que nous prenons la pleine mesure d'une telle procédure. Si vous me permettez de développer. »

Le Président leva la main en signe d'assentiment.

« – Monsieur Potter sera le mieux placé pour évoquer ces informations. Je lui laisse donc la parole.

– Je vous remercie Maître. Messieurs, voici les informations qu'il valait mieux ne pas révéler au public, et encore moins à la presse. Durant la scène à laquelle vous venez d'assister, Drago Malefoy a désarmé Albus Dumbledore. Ce que personne ne savait, c'est que ce dernier avait en sa possession la mythique Baguette de Sureau. » Il y eu des murmures de désapprobation. « Je sais bien ce que vous pensez, que cet artefact n'est qu'une chimère de conte pour enfant. C'est ce que je croyais également. Mais il s'avère que cette baguette est réelle et Dumbledore en était le propriétaire. Les Reliques de la Mort existent bel et bien, la cape d'invisibilité de qualité exceptionnelle que vous m'avez vu utiliser en est une autre. Ces deux artefacts ont disparu durant la Guerre, mentit-il.

Lorsque Drago a désarmé Albus Dumbledore, cette nuit là, la baguette a changé de maître. C'est cet acte a priori sans intérêt qui a pourtant changé l'histoire car Voldemort, qui se l'est appropriée par la suite, n'est jamais parvenu à la contrôler pleinement. Il a même tué Severus Rogue en pensant qu'il en était le possesseur légitime. Le jour Dernier, lors de la Bataille de Pouldard j'ai eu une altercation avec Drago Malefoy et je l'ai désarmé à mon tour. Sans le savoir, je suis devenu à mon tour maitre de la Baguette de Sureau, c'est ce qui m'a permis de ne pas succomber au sortilège de mort de Voldemort. La baguette répond d'abord à son maître et résiste aux autres, donc le sort qui m'a touché était amoindri. Sans cela je n'aurai jamais survécu et l'histoire sorcière sera probablement très différente aujourd'hui. »

Harry marqua une longue pause, pour laisser à tous la possibilité d'assimiler ce qu'il venait de révéler et d'en prendre la pleine mesure : oui, indirectement, Drago Malefoy avait concourut à la libération du monde Sorcier. Il reprit néanmoins avant que les premières questions ne fusent.

« – Vous avez tous entendu parler de la réputation sinistre de cet objet dont l'histoire est particulièrement sanglante. Pour ma sécurité, mais également pour conserver l'harmonie au sein de la population, il est primordial que l'existence de cette Baguette ne soit pas révélée publiquement. Il est important qu'elle reste un mythe que l'on conte aux enfants. » conclut-il solennellement.

Le Président, comprenant la gravité des risques de fuite ordonna la mise en place d'un serment inviolable afin que rien de ce avait été montré, dit ou écrit durant cette audience privée ne puisse être révélé d'aucune manière. Le Magenmagot en son entier s'y plia de plus ou moins bonne grâce et la session privée fut close après cela. Le public et la presse furent autorisés à revenir dans le tribunal.

L'interrogatoire d'Harry se poursuivit encore quelque peu afin d'étudier les interventions de Drago et Narcissa en sa faveur. Le blond se contenait mais Harry le sentait sur le point de défaillir. Il était pratiquement l'heure du diner et il n'avait quitté la pièce que le midi pour manger dans une pièce voisine de celle-ci. Le blond étouffait littéralement et la chaleur qui avait grimpé tout au long de l'audience n'aidait en rien.

Enfin, le Président annonça la fin de la séance et le retrait du Magenmagot pour les délibérations finales.

Harry, son témoignage terminé fut enjoint à sortir quitter la salle et du rejoindre la même pièce exigüe où il avait attendu avant d'être appelé à témoigner. Il bouillait d'impatience. Il y eu des remous dans la salle, des bruits de voix, de nombreux coups de marteau, des cris. Peu de temps après, Drago et Me Coaslowth firent leur apparition en trombe. Harry bondit de sa chaise :

« –Alors ?! demanda-t-il, ne sachant comment interpréter l'expression de leur visage.

– C'est fini ! lâcha brusquement Drago avant de s'effondrer dans les bras du brun.

 

 
 
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