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L'Héritier
Par Natalea , Torajio
Harry Potter  -  Drame/Action/Aventure  -  fr
33 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 17     Les chapitres     47 Reviews    
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Vendetta

Chapitre de Natalea.

Bonne lecture !

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Harry n'entend pas la formule s'échapper de ses lèvres. Tout autour de lui n'est que chaos, son esprit est envahi par une sorte de roulement de tonnerre constant, apocalyptique. Il ne distingue que les traits de lumière qui fusent autour de lui, aussi mortels que des lames. L'atmosphère s'est teintée de vert, un vert omniprésent, le même vert que les yeux de l'Elu. Le vert de l'Avada Kadavra.

Harry n'entend pas la formule s'échapper de ses lèvres, encore une fois. De nouveau, il est aveuglé par la lumière. Il ne voit pas le combat qui fait rage, il ne voit pas les corps autour de lui. Il se sent transcendé par ces faisceaux d'une extraordinaire pureté. C'est une étrange couleur, le vert. Couleur de l'émeraude, de l'absinthe, de l'envie, de l'espoir, de l'agonie. Couleur si contradictoire, entre création et destruction, entre vie et mort. Couleur parfaite.

Harry se sent équilibré. Il ne trouve pas d'autres mots. Comme s'il s'était tenu au bord d'un immense précipice depuis des mois, à lutter entre l'immensité du ciel et le gouffre de la Terre, et qu'il avait enfin trouvé sa place.

Harry n'entend pas la formule s'échapper de ses lèvres. Qui aurait cru que tuer était si facile ? Une succession de syllabes dénuées de sens, un regard, une fraction de seconde. Il ne ressent qu'une implacable résolution. Il est déterminé, sa main ne tremble pas. Il regarde ses adversaires dans les yeux avant de les voir mourir. Il décèle en eux une crainte telle qu'il n'en a jamais vue. Une crainte dirigée contre lui. Ces hommes sont terrorisés.

Au milieu du chaos, Harry s'agenouille au chevet du dernier homme qu'il a tué et élève à peine la voix :

- Stop.

Les lumières vertes se retirent aussitôt, retournent se tapir dans les veinures des baguettes. La dizaine d'hommes qui se tient encore debout tente le tout pour le tout, mais les fidèles de l'Elu les immobilisent, les uns après les autres. Harry les fait s'aligner le long du mur où il scrute leur visage un par un.

Ils se trouvent dans une cave obscure, basse de plafond, quelque part sur une petite île en République d'Irlande. Après la réunion impromptue chez Joanna, les choses se sont organisées rapidement. Avec l'aide de toutes les personnes présentes, Harry a dressé une liste des Mangemorts libérés par le Ministère. La colonne de noms qui s'est étirée sous ses yeux lui a donné envie de vomir. Même des ordures comme les frères Lestrange ont été relâchées.

Puis il a commencé par barrer les noms des hommes qui avaient été exécutés au Repère du Diable. Parce qu'il n'y avait pas que Travers, parmi les victimes, Harry avait reconnu Jugson, Macnair, Avery et Nott senior. Il n'y avait plus qu'à procéder par élimination. La personne la plus susceptible de savoir où se trouvait Dolohov était sans aucun doute Thorfinn Rowle. Le Mangemort qui était avec lui dans ce café de Londres où Harry, Ron et Hermione s'étaient réfugiés en catastrophe, après le mariage de Bill et Fleur.

Harry avait donc choisi sa cible. Deux semaines plus tard, il apprenait que Rowle avait quitté l'Angleterre avec une vingtaine d'autres Mangemorts, et qu'ils avaient monté une sorte de marché noir en République d'Irlande, loin du Ministère de la Magie et de ses Aurors. Leur repère était une grande masure abandonnée, ancienne forteresse qui se dressait sur un promontoire rocheux. C'est à cet instant qu'Harry avait pris conscience de la puissance dont il était désormais investi. De la puissance de son réseau. Tous ces hommes et ces femmes qu'il n'avait jamais vus auparavant avaient mobilisé leurs forces pour remettre la main sur Rowle. Et ils étaient capables de retrouver n'importe qui.

Une poignée de jours plus tard, ensembles, ils ont transplané devant le château en ruines. Ils sont cinquante-sept, contre une vingtaine de Mangemorts trop surpris pour fuir. Harry a sciemment choisi de les amener tous. Il faut sceller leur ferveur dans le sang. Il sait que ces hommes et ces femmes en réclament depuis trop longtemps.

Debout dans le noir, couvert de poussière et de sueur, Harry scrute les sept hommes à qui il vient d'accorder un sursis. Aucun défi ni aucune lueur dans leurs yeux, ces hommes sont des lâches, des rats terrés dans leur trou. Harry s'arrête devant celui qui lui semble en meilleur état. Il le force à relever le menton du bout de sa baguette, faisant pression sur sa gorge :

- Je cherche Antonin Dolohov. Dites-moi où il est, et nous partirons à sa recherche en vous laissant la vie sauve.

L'homme plisse les yeux, il fuit son regard :

- Et pourquoi je devrais vous croire ?

- J'ai mieux à faire que de perdre mon temps avec sept malheureuses pauvres loques.

- Dolohov a disparu... La dernière fois que je l'ai vu, c'était en prison...

Harry presse plus fort sa baguette contre le cou du Mangemort, et celui-ci tressaille. Harry sait au fond de lui-même qu'il dit la vérité. Les restes d'un instinct d'Auror, sans doute.

- Et Rowle ? Je sais de source sûre qu'il s'est installé en Irlande avec vous, or je ne le vois nulle part, où est-il ?

L'homme déglutit, comme s'il savait que sa réponse ne lui promettait pas un brillant avenir :

- Rowle est mort. Septicémie, il y a quatre mois.

- Quoi ?

Harry enfonce la pointe de la baguette si fort contre la trachée du Mangemort que celui-ci commence à s'étouffer :

- Je vous jure ! Ils étaient trois à être infectés, ils sont tous morts !

- Qu'est-ce qui me dit que ce n'est pas toi Rowle ? Ou un de tes compagnons que tu protèges ?

L'homme essaye de reculer mais la paroi de la cave lui bloque toute issue. Il veut tendre les mains pour écarter la baguette, mais un lien magique le ligote jusqu'au sang.

L'Elu baisse son arme. Il n'apprendra rien ici. Il est partagé entre déception et amertume, mais par-dessus tout, la colère. Il fait un pas en arrière comme pour se détourner, sans un mot de plus, puis il voit les visages de ses fidèles fixés sur lui, comme autant d'étoiles dans l'Univers. Brusquement, il revient sur ses pas, plonge son regard dans celui de l'homme qu'il vient d'interroger et pointe sa baguette sur son cœur :

- Avada Kedavra !

Le Mangemort a un haut le coeur, et Harry a presque l'impression de voir la vie s'échapper de son corps. Il tombe à genoux et s'effondre face contre terre.

Harry n'hésite pas. Il fixe l'homme à sa gauche et répète :

- Avada Kedavra !

Et, alors qu'au milieu du combat il ne ressentait rien, Harry commence à ressentir une intense, franche et pleine satisfaction.

- Avada Kedavra !

Le dernier homme sur sa gauche s'est recroquevillé à l'angle du mur. Il se jette à ses pieds et le supplie de l'épargner. Harry sourit :

- Oui... Peut-être...

Il voit l'espoir dans les yeux de l'homme.

- Avada Kedavra !

Puis l'horreur, la terreur sans nom.

Il ne reste plus que trois hommes, à sa droite, chacun tentant en vain de se faire un rempart du corps de l'autre. Tous les fidèles ont les yeux fixés sur l'Elu. Ethan le regarde avec une sorte de solennité profonde. Harry voit Joanna, unique blessée de la bataille, une fine estafilade courant sur sa joue. Il vient se placer à côté d'elle, saisit sa main qui tient une longue baguette en ébène :

- Envie d'une revanche, Joanna ?

La jeune femme le regarde longuement, ses yeux bleus dissimulant des émotions incalculables. Harry se souvient avec quelle froideur elle a exécuté ses victimes au Repère du Diable. Elle referme ses doigts sur sa baguette et s'avance. Puis, sans aucune expression, elle la pointe au hasard sur les corps mutilés et dit d'une voix forte :

- Avada Kedavra !

Harry pose une main sur son épaule, la forçant à reculer tandis qu'elle ne peut détacher les yeux du cadavre, comme fascinée. L'Elu fait un signe de tête :

- Ethan.

C'est le moment de lui prouver sa fidélité, et Ethan le sait. Simplement, de sa démarche de félin, il contemple sa victime qui se plaque contre le mur et ferme les yeux. Sa voix est à peine plus haute qu'un murmure, étrangement douce et grave :

- Avada Kedavra.

Il baisse sa baguette sans un mot, comme s'il n'avait fait qu'éteindre une cigarette.

Ne reste plus que le dernier homme. Ses yeux sont hantés par la folie, il ne voit plus le monde qui l'entoure, il ne voit que les cadavres de ses amis sur le sol, et l'homme au regard d'absinthe qui le fixe. L'Elu s'apprête à lancer son dernier sortilège, lorsqu'Ethan le retient :

- Harry, non.

Il perçoit l'incompréhension dans ses yeux :

- Laisses-en un en vie.

Harry lit sur son visage le même plaisir étrange, intense et néanmoins délicieux. Il sourit, acquiesce. Puis il s'agenouille pour être à la hauteur de l'homme qui tremble de tous ses membres :

- Tu vas dire au Ministère et aux Aurors que dorénavant, ils ne s'en sortiront plus comme ça. Tu vas leur dire qu'Harry Potter est en marche, et qu'il n'est pas seul. Nous apporterons la vengeance, la vérité et la justice à notre peuple.

Lorsqu'il se redresse, Ethan est en train de graver un symbole sur le mur, du bout de sa baguette, au-dessus des corps empilés. Un symbole comme une signature, pour que plus personne ne puisse nier les évènements qui se préparent. Un éclair.

Ils échangent un regard, et Harry sent que tous fixent la cicatrice sur son front. Il n'oubliera jamais les yeux d'Ethan à cet instant, ni les paroles qu'il prononce ensuite :

- C'est ainsi qu'on crée les légendes, Harry.

 

 
 
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