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au 31 Mai 21 :
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Sanctuary Fortress
Par Alfgard
The Walking Dead  -  Action/Aventure/Angoisse  -  fr
31 chapitres - Complète - Rating : T (13ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 26     Les chapitres     1 Review     Illustration    
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Maire et Etat

Deux semaines étaient passées depuis la Foire de Hénanbihen. L'ensemble de la communauté fut convoqué par Henri. Il était au pied du mur du Donjon tandis que les habitants étaient en contrebas. Quand ils furent tous arrivés, il leur sourit avec bienveillance.

"Mes amis, depuis des années, vous m'avez fait confiance pour gérer notre communauté. Et j'ai beaucoup apprécié cela. Néanmoins, je vais devoir abandonner ma charge. En effet, avant l'épidémie, j'avais vécu dix ans sans récidive de mon cancer des poumons. Catherine pense que je suis à nouveau atteint. Trop de symptômes le prouvent."

Il fit une pause pour laisser le temps à ses amis d'assimiler l'information.

"Je vous propose donc de procéder à des élections pour me trouver un remplaçant. Nous sommes quarante-sept personnes en âge de voter et j'ai inclus les jeunes de 15 et plus. Matthieu a fait le recensement et a préparé tout le matériel nécessaire pour le vote. Nous sommes mercredi et je propose que les élections se fassent dimanche."

Il fit une autre pause, clairement fatigué de parler et éreinté par sa maladie.

"Je propose le système tout simple : chacun écrit le Nom de celui qu'il veut élire. Celui qui a le plus de nom devient le Maire. Tous les autres noms ne seront pas éliminés et feront partie du conseil municipal. Qu'en pensez-vous ? Des questions à poser ?

- Oui, moi, j'ai donc le droit de voter ? Demanda Svein ?

- Tout à fait, nous estimons que les jeunes qui se sont battus pour nous libérer des renégats ont droit à ce vote.

- Et si tout le monde vote pour lui-même ? Demanda Mireille

- J'espère mes amis que vous ne ferez pas cela, sincèrement ! Vous pouvez proposer des candidats ou vous présenter ce qui serait mieux, non !

- Je propose Hugues ! Dit Emmanuelle en levant la main.

- Je propose Gwen ! Rétorqua Alexis.

- Je me présente ! Intervint Karine.

- Bien, voilà déjà de quoi cogiter mes amis. Je vous dis donc à Dimanche soir pour le dépouillement."

Il quitta le haut du rocher pour redescendre lentement vers ses amis. Ils furent nombreux à l'enlacer pour se réconforter de l'avoir encore vivant contre eux.

Au cours des jours suivants, chacun poussa au vote de son candidat choisi ou comme Karine et Michel, un des agriculteurs, présentèrent leurs projets d'avenir pour le Fort. Certains voulurent pousser Landry et Manue mais ces derniers ne voulaient pas occuper un poste de cette importance et refusèrent que les gens votent pour eux.

Arriva le dimanche, le père Antoine avait souhaité que ses ouailles aillent voter après l'office et pendant ce temps-là les autres s'y ruèrent. Devant le logis, des tables avaient été installées afin de profiter du soleil. Après la messe, les autres habitants votèrent à leur tour et finalement avant midi tout le monde avait fait son devoir.

Il n'y eut pas beaucoup d'hésitation et tout le monde demanda à ce que le dépouillement soit procédé avant le banquet.

Les petits papiers furent alors sortis de la boite. Ensuite, ils furent ouverts et commença le décompte. Hugues eut vingt-deux voix, Gwen pour sa part eut onze voix, puis Karine six, Manue quatre, Landry trois et Romain une voix. Ce dernier fut étonné et essaya de savoir qui lui avait donné sa voix. Manue eut la surprise de voir Inès rougir à cette interrogation.

Ainsi, le nouveau chef et Maire du château avait un conseil municipal de cinq personnes. Le banquet put alors commencer et Henri avait laissé la place d'Honneur à Hugues qui restait modeste. Il remercia Manue et Landry qui avaient poussé les habitants à l'élire.

Un mois plus tard, alors qu'il donnait des ordres aux agriculteurs et aux ouvriers, Alexis vint voir Hugues. Il lui apprit qu'un groupe de militaires et d'hommes en costumes l'attendait à la grande porte de l'enceinte.

L'ensemble du conseil municipal et plusieurs soldats partirent à la rencontre de ces visiteurs. Ils montèrent d'abord en haut de la poterne. Landry compta une vingtaine de soldats et une demi-douzaine d'hommes habillés en costumes. Un des soldats portait un drapeau bleu blanc rouge qui interpella les habitants. Hugues interpella les personnages.

"Bonjour, visiteurs, je suis le chef élu de ce château, que nous voulez-vous ?

- Nous voudrions vous apprendre une bonne nouvelle et négocier avec vous. Pouvons-nous rentrer ?

- D'accord, nous permettons à la moitié de vos civils et trois soldats pas plus.

- Bien, c'est OK !"

Hugues et les siens redescendirent et attendirent l'ouverture des portes. L'homme qui avait parlé à Hugues avançait vers ce dernier en tendant sa main. Tandis que l'homme au drapeau républicain et les quatre autres le suivaient de près. La lourde porte récupérée dans une ferme se referma bruyamment sur les pierres.

L'homme en costume se présenta comme un des conseillers du nouveau Président de la République, Nicolas Goldman. Il leur dit s'appeler François Ballivet. Hugues se présenta à son tour puis il invita tout le monde à venir s'asseoir sous la tonnelle construite pour le repos et les repas des ouvriers et agriculteurs.

C'est là que les membres de la communauté apprirent qu'il existait deux nouveaux gouvernements. Celui de Goldman était installé au sud de Paris à Fontainebleau. Le conseiller leur dit que c'était ce gouvernement-là qui était le vrai. A ce moment, les membres du conseil municipal s'échangèrent de nombreux regards. Il leur apprit que l'autre gouvernement se trouvait à Avignon mené par un certain Philippe Pennot et dont le premier ministre était un certain Jean-Marie Villers.

Le groupe du Fort fronça plusieurs fois des sourcils quand il l'entendit parler d'un conflit latent, très "Guerre Froide" entre les deux gouvernements. Certes depuis deux ans, cela restait du domaine de petites escarmouches entre patrouilles sur la "frontière" entre les deux "républiques".

Puis il les informa que de nombreux autres diplomates comme lui faisaient le tour de la moitié Nord de la France pour obtenir leur loyauté aux diverses communautés. Il leur dit aussi qu'il avait apprit en passant par la Normandie que des "Fédérations de Sanctuaires" s'étaient créé.

Ils froncèrent encore une fois des sourcils quand il leur dit qu'après avoir envoyé un messager à son Président celui-ci souhaitait que ces Fédérations soient abolies puisqu'un nouveau gouvernement était là pour gérer la vie des Français.

Alors qu'il était parti dans son discours admirablement bien rodé sur la protection des citoyens, sur la future éradication du "virus", il dit une petite phrase qui fit se lever Hugues et Landry : "Vous devrez prêter allégeance au nouveau gouvernement !

- Je ne comprends pas, vous dîtes que nous devons abolir nos fédérations de sanctuaires car trop féodales mais vous nous demandez de "prêter allégeance", demanda Landry en grinçant des dents.

- Et bien oui, si nous devions subir une attaque de ces fascistes d'Avignon, nous devons pouvoir compter sur les citoyens français.

- Ecoutez, de toute façon, vous devez continuer votre... "tournée" ? Intervint Hugues.

- Oui, tout à fait, et bien, cela nous laisse plusieurs mois pour nous décider ?

- A peu près, comme preuve vous devrez nous envoyer vos soldats.

- J'ai bien noté votre demande. Je ne vais pas vous empêcher de continuer votre route.

- Oh, je croyais que vous nous auriez accueillis en votre sein pour un repas ?

- Essayez au château de Bienassis au sud-ouest d'ici, ils sont très accueillants. Nous nous avions d'autres projets... désolés !

- Puis-je savoir lesquels ?

- Non, vous m'excusez, nous ne faisons pas encore partie de votre république !

- Ce n'est pas ma république mais celle de tous les Français.

- D'accord, vous m'excusez de vous congédier !"

Sur ces mots, Hugues prit la direction du Fort dûment suivi par son Conseil. Pendant ce retour, les gardes raccompagnèrent le diplomate à la poterne.

A peine le premier pont-levis fut passé que Hugues entra dans une rage noire.

"Pour qui se prennent-ils ? Nous nous sommes passé d'eux pendant plus de cinq ans, nous avons dû nous débrouiller sans eux, s'unir et se battre sans leur soutien et ils voudraient nous faire la loi, ces fichus et lâches politiciens ?

- Hugues, calme-toi ! Lui dit Manue

- Tu trouves cela normal ?

- Non, et je suis d'accord avec toi ! Je ne sais pas pour les autres mais je n'ai aucune envie de prêter allégeance à ce gouvernement comme à celui du sud."

Tous les autres membres du Conseil approuvèrent la jeune femme et leur Maire.

"Néanmoins, il faut faire plusieurs choses : en parler à notre communauté, et voir s'ils sont d'accord avec nous, puis procéder de la même façon avec notre fédération et avec les autres.

- Tu ne comprends pas Manue, les gens vont avoir envie de revenir sous la responsabilité d'un gouvernement central !

- Tu crois que les sanctuarisés vont penser que nos fédérations sont si fragiles qu'elles ne peuvent pas s'auto-suffire ?

- Oui, ils en ont eut l'habitude toute leur vie d'avant, pour la plupart.

- Mais Hugues, CINQ ans, c'est long ! Au cours de ces longues années, pas une fois l'ancien gouvernement ne nous a "parlé", nous a "soutenu", seuls les groupes ont permis la survie ! Moi je crois qu'il faut faire confiance aux sanctuarisés et aux fédérations. Il faut que TU aies la FOI !"

Il leva alors la tête qu'il avait baissée tout du long et rencontra les yeux de son amie. Manue lui sourit, il fit de même.

 
 
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