manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Lysbeth
Par yotma
Le seigneur des anneaux  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
59 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 15     Les chapitres     5 Reviews    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
La claque, ou comment faire pour énerver Aragorn en deux phrases

 

 

 

La claque ou comment énerver Aragorn en deux phrases.

 

 

Elle ouvrit difficilement les yeux pour voir Miel qui lui léchait le visage en remuant la queue frénétiquement. Elle éclata de rire :

 

- Mieleuh, arrêteuh. Tu baveuh.

 

Elle se redressa sur l’oreiller et regarda tout autour d’elle. Il faisait nuit et il y avait une jeune femme qui dormait profondément dans un fauteuil près de son lit. Elle se demandait qui c’était. Elle sortit de dessous les couvertures et scruta les traits de la jeune femme, elle avait une expression de tristesse et elle avait de beaux cheveux blond.

 

La fillette était toute contente d’être là, de respirer, de vivre tout simplement. Elle descendit de son lit, fit toute seule sa toilette avec quand même l’aide de Miel pour être au niveau de la bassine remplie d’eau. Elle s’habilla toute seule et sortit silencieusement de la chambre pour ne pas réveiller la belle dame. Elle joua avec Miel dans les couloirs à faire la course. Elle passa comme un flèche devant la salle du trône poursuivit par Miel quand elle entendit des sanglots. Elle s’arrêta, fit demi – tour, marcha vers la porte entrouverte et vit un vieil homme avec une couronne qui pleurait. Elle s'approcha silencieusement de lui, ne voyant pas que ses tontons étaient dans la même pièce qu'elle. Ils se turent et regardèrent l’enfant s’approcher du souverain qui sursauta quand elle lui demanda :

 

- Pourquoi tu pleures, monsieur ?

 

- Parce que mon fils est mort.

 

- C’est triste. Il s’appelait comment ?

 

- Théodred.

 

- Théodred !? Il est gentil, il a joué avec moi et il a même donné un message à mon papa et à ma maman. Oh ! j’ai failli oublier. Il m’a dit de vous dire qu’il vous aimait de tout son cœur.

 

- Merci, fillette. Comment t’appelle – tu petite fille ?

 

- Je m’appelle Lysbeth et j’ai cinq ans. Et lui, c’est Miel, dit – elle en lui montrant l’énorme warg qui se mit en devoir de lui nettoyer tout le visage sous le regard méfiant et nerveux des gardes.

 

Le roi du Rohan caressa la tête de Miel qui se mit à courir dans tous les sens, excité comme une puce. Il se mit devant Théoden en frétillant la queue. Théoden demanda à Gandalf :

 

- Mais que veut cet animal ?

 

- Que vous jouiez avec lui, répondit Lysbeth qui embrassait et faisait des câlins à tous ses tontons.

 

Ils étaient heureux de la voir d’aussi excellente humeur. Elle éclata de rire quand elle vit Miel sauter sur un garde et se mettre à le lécher en déposant le plus de bave possible sur le garde qui tentait désespérément d’échapper à la langue baveuse. Théoden lui – même pouffa devant l’air dégoûté et malheureux du garde qui se releva difficilement le visage luisant et humide. Soudain, il y eut un cri et la jeune femme qui gardait Lysbeth arriva en courant l’air affolé et cria :

 

- Mon oncle, mon oncle. C’est une catastrophe la jeune elfe a disparu.

 

Elle se calma instantanément quand elle entendit une petite voix surexcité crier :

 

- Tonton Gandalf. Il y a une elfe, je peux aller la voir s’il te plaît. Tonton.

 

- D’accord, tu vas aller la voir. Il fit un clin d’œil aux autres pour qu’ils ne disent rien.

 

Il lui prit la main et l’entraîna devant un grand miroir.

 

- Je te présente la jeune elfe dont parlait dame Eowyn, dit gentiment Gandalf en souriant.

 

Lysbeth regarda le miroir et dit :

 

- Tonton, tonton elle a les mêmes yeux que moi. Elle me ressemble.

 

Les autres pouffèrent devant l’excitation de la fillette qui n’avait jamais fait attention à son physique. Soudain elle comprit :

 

- Mais c’est moi ? Mais je suis pas une elfe. Je suis comme tonton Boromir et tonton Aragorn.

 

La fillette ne comprenait plus rien. Aragorn et Boromir s’approchèrent et lui dirent :

 

- Lysbeth, regarde – nous ?

 

Elle se retourna et les regarda avec attention.

 

- Tu as vu, nos oreilles elles sont rondes. Comment sont les tiennes ?

 

- Pointues.

 

- Bien, et comment sont celles de Gandalf ?

 

- Rondes ?

 

- Et comment sont celles de Legolas ?

 

- Pointues ?

 

- Et celles du roi Théoden, le père de Théodred ?

 

- Rondes.

 

- Et celles d’Haldir ?

 

- Pointues.

 

- Tu vois, les elfes ont les oreilles pointues et toi tu as les oreilles pointues, donc tu es une elfe.

 

- Mais avant je ne l’étais pas ?

 

- Je sais ma toute douce, dit doucement Legolas en posant un genou à terre. Tu es tellement gentille et douce que les Valar ont décidé de te rendre elfe mais tu le deviens petit à petit, un jour tu le seras entièrement. Mais pour l’instant tu ressembles encore un peu à Aragorn et à Boromir.

 

- D’accord. Tonton ?

 

- Oui Lysbeth ?

 

- J’ai faim. J’ai très très faim.

 

- Viens Lysbeth, dit avec une voix douce Eowyn je vais te donner à manger.

 

La princesse des rohirrims prit la main de la fillette et l’emmena vers les cuisines en faisant bien attention à ne pas aller trop vite pour que l’enfant ne risque pas de tomber. Maintenant que la fillette était partit, les hommes purent parler de choses plus sérieuse, (-Legolas, comment faite – vous pour avoir des cheveux si beaux.)

 

Gandalf voulait que Théoden attaque Saroumane mais le roi du Rohan ne voulait pas risquer une guerre, sachant que son peuple était plus qu’épuisé. Il décida donc de partir le lendemain pour le gouffre de Helm. La discussion venait de se terminer quand ils entendirent un cri de frayeur. Ils se demandèrent ce qu’il se passait quand ils virent Eowyn arriver tenant Lysbeth sous le bras qui riait de se voir ainsi porter. Théoden s’approcha de sa nièce et lui demanda :

 

- Que se passe – t – il Eowyn ?

 

- Regardez la poitrine de cette enfant, mon oncle.

 

Tous s’approchèrent de Lysbeth et d’Eowyn se demandant ce qui pouvait bien mettre la jeune femme dans un tel état de panique. La jeune femme retira le haut de tunique de la fillette. Gandalf baissa lentement ses paupières cachant son regard rempli de douleur et de pitié. Aragorn, Legolas, Boromir et Gimli se précipitèrent vers Lysbeth pour voir une horrible cicatrice en forme d’étoile près du cœur de l’enfant.

 

- Que t’est – il arrivé, mon petit ange ? demanda rapidement Legolas.

 

Alors la fillette raconta avec ses mots à elle la terreur qu’elle avait ressenti prise avec les orques, l’horrible douleur qui lui transperçait le corps quand la flèche l’avait embroché, tout ce qu’elle avait ressenti, puis elle raconta les soins qu’Eomer lui avait prodigué et qui lui avait malheureusement sauvé la vie. Tous furent horrifiés par ce qu’elle allait enduré dans le futur. Ses tontons la serrèrent contre eux afin de la calmer…enfin…de se calmer, car elle, elle voulait jouer dehors avec Miel. Théoden envoya Eowyn tout préparer pour le départ, Hama parti donner les ordres du roi. Et quant à Aragorn, Legolas, Boromir, Gimli, Gandalf et Lysbeth, ils descendirent vers les écuries afin d’assister au départ du magicien qui allait ramener Eomer et ses cavaliers. En chemin Gimli grognait :

 

- Le gouffre de Helm ! Ils fuient vers les montagnes alors qu’ils devraient rester et se battre. Qui les défendra si ce n’est leur roi ?

 

- Il fait ce qu’il pense être le mieux pour son peuple, répondit Aragorn. Le gouffre de Helm les a sauvé par le passé.

 

- Il n’y a aucun moyen de sortir de ce ravin. Théoden fonce dans un piège. Il croit les mettre en sécurité alors qu’ils vont droit au massacre. Théoden a une volonté de fer, mais j’ai peur pour lui. J’ai peur pour la survie du Rohan. Il aura besoin de vous avant la fin, Aragorn. Le peuple du Rohan aura besoin de vous. Leurs défenses doivent tenir.

 

- Elles tiendront.

 

- Vous devez protéger Lysbeth, elle ne doit pas tomber entre les mains des orques ou la guerre sera terminée par la défaite du bien.

 

- Nous la protégerons.

 

- Nous vous le jurons, dit Boromir la main sur le cœur.

 

- Le pèlerin gris. C’est ainsi qu’il m’appelait. Depuis cent cinquante vies d’hommes, je foule cette terre et aujourd’hui, le temps me manque. Avec de la chance, ma quête ne sera pas vaine. Attendez ma venue aux premières lueurs du cinquième jour. A l’aube, regardez à l’est.

 

- Partez.

 

- Au revoir tonton Gandalf, je serai très sage jusqu’à ce que tu reviennes. Je te le promet.

 

- Au revoir Lysbeth, fais attention à toi.

 

Il prit une respiration et enjoignit gris poil à partir au galop dans l’écurie. Lysbeth courut derrière lui et s’arrêta devant la porte, elle lui fit de grands gestes d’adieux. Au bout de quelques heures, tous furent prêts à partir. Legolas s’approcha doucement de la fillette qui était restée près de la porte et lui demanda :

 

- Viens ma puce, tu dois aller te coucher.

 

- Tu crois qui va revenir ?

 

- Oui, je le crois et j’en suis sûr. Il reviendra et avec lui il y aura les cavaliers d’Eomer. Aller viens, il se fait tard et demain on a une longue route à faire.

 

- J’arrive tonton.

 

Elle se leva tranquillement et suivi paisiblement l’elfe de Mirkwood ne se souciant guère de la guerre qui se rapprochait. Il lui fit prendre un bon bain et la fillette joua dans l’eau comme à son habitude et trempant Legolas qui cette fois – ci ne se laissa pas faire et trempa Lysbeth qui s’amusa comme une petite folle. Quand elle eut terminé de prendre son bain, Il l’habilla et lui raconta une belle histoire de l’ancien temps. Il ne parlait que depuis quelques minutes quand la fillette s’endormit profondément. Il la coucha dans le petit lit et la laissa dormir. Il sortit silencieusement de la pièce et alla retrouver ses compagnons de route. Ils discutèrent longuement des évènements étranges qui se précipitaient et les conduisaient à une guerre terrible. La lune était à mi – parcourt quand un hurlement de pure terreur résonna dans le palais. Ils se regardèrent tous et dirent en même temps :

 

- Lysbeth !

 

Ils se précipitèrent vers la chambre de l’enfant pour voir la fillette enjamber le balcon et tenter de sauter dans le vide. Legolas se rua vers elle, l’accrocha au passage et réussit à la tirer de là. Mais elle se tortillait en hurlant :

 

- AAAAAAHHHHHHHHH ! ! ! ! Lachon, lachon. Naegron !!! (je flambe, je flambe. Je souffre.)

 

 

- Calme toi Lysbeth, calme toi ma douce.

 

Mais elle ne l’entendait pas, elle était comme à Foncombes, piégée par son rêve. Son rêve, il avait commencé si bien. Elle se trouvait dans la forêt de Lórien avec ses nouveaux parents fêtant l’adoption de la fillette par les rois elfiques quand tout bascula. D’un coup, elle se retrouva dans un endroit où elle n’était jamais venu, avec des statues de grands hommes, certains aussi grand qu’Aragorn avec sur leur poitrine le même emblème un arbre blanc entouré de sept étoiles et surmonté d’une haute couronne. Un homme grand avec des yeux fous la jeta contre un grand empilement de bois, l’aspergea d’huile et y mit le feu. La fillette pouvait sentir la chaleur des flammes sur sa peau, le souffle brûlant lui pénétrer les voies respiratoires. Elle entendit une voix mauvaise et ancienne :

 

- Tu ne peux les sauver Beriawen, les arbres sont condamnés. Joins toi à moi et notre pouvoir sera sans limite.

 

- Non. Tu ne pourras vaincre l’espoir et la nature, Melkor. Tu peux me détruire, mais sache que je reviendrais et le mal ne le supportera pas.

 

Un mur de feu noir entoura la jeune femme brune et les hautes flammes se reflétèrent dans ses grands yeux violets remplis de douleur.

 

- AAAAAAARRRRRRRRRGGGGG !!!

 

Le hurlement d’agonie de cette jeune fille lui vrilla les oreilles et elle se réveilla en sursaut, dans les bras de Legolas, tremblante et le visage en pleur. Mais bizarrement elle ne se souvenait pas de son cauchemar. Elle se rendormit profondément dans les bras de l’elfe et ne fit plus ce cauchemar. Elle se réveilla fraîche et dispose dans les bras de Legolas qui la regardait avec inquiétude. Il lui demanda :

 

- Lysbeth, de quoi as – tu rêvé cette nuit ?

 

- Heu…je ne sais plus. J’ai oublié. Pardon.

 

- Non, ce n’est pas grave, mais il faut maintenant t’habiller et te préparer à partir. Nous partons dans quelques heures.

 

- D’accord tonton Legolas.

 

Il lui fit faire sa toilette, l’habilla et ils descendirent tous les deux pour petit déjeuner, Miel portant déjà les affaires de Lysbeth. Après le repas, le jeune elfe mit la fillette sur le warg et ils se positionnèrent près d’Aragorn à l’endroit et restèrent à la même place durant tout le temps que dura le trajet. Les jours passaient longs et monotones, quand les wargs attaquèrent. Legolas était parti en avant et il vit deux cavaliers, Hama et Gamelin le dépasser pour inspecter les environ quand un warg et l’orque qui le montait leurs tombèrent dessus. Quand Hama fut tué, Lysbeth ressenti l’horrible douleur du rohirrim. Elle ferma les yeux et se concentra sur cette douleur qui n’était pas la sienne. Le warg fut tué par Legolas qui vit une étrange lueur entourée de l’homme tandis que la même chose arrivait à Lysbeth. Elle chantonna :

 

- C’est un éléphant qui se balançait sur une toile, toile, toile d’araignée.

 

Le miracle recommença pour Hama, mais en beaucoup plus rapide. La douleur s’évanouit de l’enfant en même temps que la lumière. Théoden ordonna à Eowyn d’emmener les habitants d’Edoras dans le gouffre de Helm et Aragorn lui demanda de surveiller l’enfant. Tous les cavaliers partirent au combat, Eowyn était intriguée par la fillette, en effet les habitants d’Edoras couinaient de peur et lançaient des regards affolés, alors que la fillette était parfaitement calme et ses yeux se perdaient dans le vide des plaines du Rohan. Elle dut bientôt cesser de scruter la fillette trop sage pour calmer les autres gens et elle ne vit pas la fillette être illuminée de temps en temps par une lueur douce.

 

Cinq heures après qu'Eowyn soit arrivé au gouffre de Helm, les cavaliers rejoignirent leurs familles, avec en tout et pour tout une seule perte, celle d’Aragorn. Legolas regarda tristement la fillette et lui apprit la terrible nouvelle. Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la fillette ne pleura pas, elle monta sur les murailles suivi de l’elfe et dit :

 

- J’attends tonton Aragorn, il va être en retard.

 

Legolas attendit près de la fillette et entendait les commentaires des cavaliers :

 

- C’est à n’y rien comprendre, j’ai reçu une flèche d’orque en pleine poitrine et pourtant je continue de vivre et de respirer. Tout ce que j’ai entendu, c’est une chanson qui parlait d’éléphant et de toiles d’araignées.

 

- C’est la même chose pour moi, sauf que j’ai vu une colline avec deux arbres morts.

 

A ces mots, Legolas se tourna rapidement vers Lysbeth et pensa :

 

- C’est elle qui l’a fait. Ses pouvoirs se sont encore accrus, maintenant elle peut sauver à distance….

 

Ses pensées furent interrompus par Lysbeth qui descendait en courant et en hurlant :

 

- Tonton Aragorn, je savais moi que t’étais pas parti.

 

- Tout doux Lysbeth, j’ai mal au bras.

 

- Pardon Tonton.

 

- Où est – il, où est – il ? Laissez-moi passer ! Je vais le tuer !

 

Gimli arriva aussi vite que ses petites jambes le lui permettait et le serra dans ses bras en disant :

 

- Vous êtes l’homme le plus chanceux, le plus malin et l’homme le plus imprudent que j’ai jamais connu. Soyez béni, l’ami.

 

Boromir qui était pourtant quelqu’un d’assez réservé et de fier, se précipita sur le rôdeur et le serra fort dans ses bras et lui dit :

 

- Votre majesté, vous ne pouvez continuer ainsi. Vous êtes le roi du Gondor, que se passerait – il pour les hommes si vous étiez tués. Vous revoir en vie me redonne le courage que votre absence avait effacé. Nous pensions tous que vous aviez péri, sauf notre petite Lysbeth qui vous a attendu toute la journée.

 

- Merci Boromir. Boromir ?

 

- Oui, votre majesté ?

 

- Où est le roi ?

 

- Pour ma part, il est devant moi. Mais le souverain du Rohan est dans la salle du trône.

 

- Merci.

 

Aragorn parti pour retrouver le roi et l’avertir de l’arrivée prochaine des orques de Saroumane. Il était en haut de l’escalier et marchait le regard vers le sol, quand il vit une paire de bottes devant lui. Il releva les yeux et s’arrêta net afin d’éviter de percuter Legolas qui le regardait de ses yeux pénétrants. Il lui dit en elfique :

 

- Le abdollen (Vous arrivez tard.)

 

Il regarda le rôdeur sous toute les coutures et recommença a parler mais en langue commune :

 

- Vous avez une mine affreuse.

 

Cette phrase fit éclater de rire Aragorn qui posa sa main sur l’épaule de l’elfe et le remercia chaleureusement. Eowyn au loin se rapprocha heureuse de voir Aragorn encore en vie, Mais son sourire disparut quand Legolas rendit l’Evenstar à Aragorn. Le rôdeur regarda l’elfe droit dans les yeux et le remercia à nouveau, puis entra donner les infos à Théoden qui donna l’ordre que tous les mâles en âge de combattre et de tenir une épée soit prêt à la bataille.

 

Lysbeth quant à elle sautillait dans tous les sens, enfin tous ses tontons étaient là, elle était très contente. Elle aida du mieux qu’elle put les rohirrims allant même jusqu’à leur proposer ses rations de survie, mais ils refusèrent avec dans le regards une pointe de dégoût. Elle transportait des petits sacs de nourritures quand dans l’armurerie, une dispute se déclencha entre Aragorn et Legolas.

 

- Fermiers, forgerons, garçons d’écurie…Aucun n’est un soldat, dit Aragorn d’un ton abattu.

 

- Cela est vrai, et nous n’avons pas le temps de leur apprendre les bases du combat. Même Lysbeth serait meilleur guerrier qu’eux, rajouta sombrement Boromir.

 

- La plupart on vu passer trop d’hivers, dit Gimli d’une voix calme et triste.

 

- Ou trop peu, dit Legolas d’un ton sec. Regardez – les, ils sont terrifiés, ça se lit dans leur yeux.

 

Il n’y eut plus un bruit et tous regardèrent Legolas, même Aragorn qui n’avait jamais vu son ami aussi défaitiste. Celui – ci se dirigea vers des armes, fit demi – tour et reprit en elfique :

 

- Boe a hyn neled herain dan caer menig ? (Il y a de quoi... A 300 contre 10 000 ?)

 

- Si, beriathar hin ammaeg na ned Edoras. (Ils se défendront mieux ici qu’à Edoras,) répondit doucement Aragorn

 

- Aragorn, nedin dagor hen ù-`erir ortheri. Natha daged dhaer ! (Aragorn, c’est une bataille qu’ils ne peuvent gagner. Ils mourrons tous !) cria Legolas

 

- Alors je mourrais comme l’un d’entre eux ! s’énerva Aragorn.

 

Ils se regardèrent à nouveau dans les yeux, puis Aragorn partit. Legolas voulu le suivre, Mais Boromir et Gimli le retinrent :

 

- Laissez – le mon ami, dit Gimli de sa voix calme.

 

- Il a besoin d’être seul, rajouta Boromir en regardant la direction prise par Aragorn.

 

Celui – ci, sortit vachement en colère contre le monde en général et Saroumane en particulier. Il désirait se calmer un peu avant la bataille, mais son désir de paix disparut quand il entendit deux jeunes garçons parler :

 

- T’as entendu, y – a un monstre dans les cavernes.

 

- Ouais. Je me demande vraiment comment ils ont pu accepter près d’eux cette chose.

 

Aragorn cru qu’ils parlaient de Miel, mais son cœur s’arrêta un instant de battre quand il entendit la suite :

 

- Ça ne peut être qu’un monstre.

 

- Hum, t’as vu, ses yeux, ils brillent dans le noir, elle est peut – être mignonne extérieurement, mais je te parie que c’est une bâtarde. Que son père est un orque ou un gobelin.

 

Aragorn se leva encore plus furieux que tout à l’heure, s’approcha très rapidement des deux jeunes garçons et leur décrocha à tous les deux, deux claques magistrales. Les jeunes se retrouvèrent par terre, la bouche en sang, ne comprenant pas du tout ce qu’il s’était passé. Ils levèrent les yeux et croisèrent le regard furax du rôdeur qui serrait et desserrait les poings comme s’il voulait continuer à les tabasser. Il parla d’une voix forte et sèche, contrôlant difficilement la rage qui l’habitait :

 

- Cette enfant, est bénie par les Valar. Il y a plus en elle que dans tous les hommes réunis. Si nous n’avions pas craint pour sa sécurité et celle de la Terre du Milieu, elle serait près de nous pour combattre les uruks.

 

Il fit demi – tour devant les yeux ébahis de tous et repartit se préparer pour la bataille, le cœur lourd. Il se rendit compte à quel point il aimait cette petite fille, et si les souverains de la Lothlórien ne lui avaient pas demandé avant, quand tout serait terminé, il l’aurait adopté. Mais pour elle, il n’était qu’un oncle et rien de plus. Il venait de terminer de se préparer et allait prendre Andúril, quand quelqu’un la lui tendit. Quand il leva les yeux vers cette personne, il vit que c’était Legolas qui avait l’air un peu honteux. Mais de quoi ?

 

- Nous avons eu raison de vous faire confiance jusqu’ici. Pardonnez – moi. J’ai eu tort de désespérer.

 

-Ù-moe edaved, Legolas. (Il n’y a rien à pardonner, Legolas.)

 

Et il se firent une accolade bien virile qui montrait tout le respect et l’amitié qu’ils ressentaient l’un envers l’autre. Puis, arriva Boromir qui finissait de mettre ses protèges – poignets et Gimli qui grognait :

 

- Si j’avais le temps, je ferais ajuster cette cotte.

 

Ces trois compagnons regardèrent la cotte beaucoup trop grande pour le nain. En fait, elle tomba à grand bruit par terre et s’évasa largement sur le sol. Legolas et Aragorn eut un léger sourire tandis que Boromir pouffait de rire sous le regard noir du nain. Gimli crut devoir rajouter :

 

- Elle est un petit peu serrée à la poitrine.

 

Le pauvre Boromir ne put se retenir plus longtemps et éclata d’un rire joyeux en s’appuyant contre le mur, tandis que Legolas et Aragorn souriait doucement et faisaientt de légers signes de tête. Il y eut soudain un son de cor qui résonna dans le for. Legolas écoutait tous les sens en éveil et dit :

 

- Ce n’est pas un cor d’orque.

 

Il se précipita dans l’escalier, suivit par Aragorn et Boromir qui avait cessé de rire en laissant Gimli qui continuait à pester contre cette cotte trop petite. Quand ils arrivèrent au bord de l’escalier, ils eurent la joie de voir une nombreuse troupe d’elfes armés et en armures se ranger dans un ordre parfait. Ils étaient commandés par Haldir qui approchait doucement de Théoden qui murmura émerveillé :

 

- Comment est-ce possible ?

 

Haldir répondit d’un ton hautain et orgueilleux ( comme d’habitude ):

 

- J’apporte la parole d’Elrond de Foncombes. Autrefois une alliance existait entre les elfes et les hommes. A cette époque nous avons combattu et péris ensemble. Il regarda Aragorn et Legolas qui venaient d’arriver en haut de l’escalier et continua du même ton : Nous sommes venus honorer cette allégeance.

 

Aragorn suivi de Legolas se précipita vers Haldir en lui disant :

 

- Mae govannen, Haldir.

 

Et il prit l’elfe dans ses bras et le serra fort contre lui en lui tapant le dos. L’elfe resta un instant interdit puis rendit à l’humain son accolade en souriant. Il rajouta :

 

- Vous êtes plus que bienvenu.

 

Legolas et Haldir se prirent chacun par les épaules et se saluèrent de cette façon plus… heu…moins directe. L’armée qui était restée sans rien faire fit un demi-tour vers la gauche dans un ensemble parfait. Haldir recommença à parler à Théoden :

 

- Nous sommes fiers de nous battre à nouveau au côté des hommes.

 

Il regarda autour de lui, fronça les sourcils et demanda aux autres :

 

- Où est la petite puce, elle n’est pas….

 

Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’un missile poilu le heurta de plein fouet et l’envoya valdinguer contre les elfes qui se demandaient comment diable un oliphant pouvait aller aussi vite. Haldir sentait une pression incroyable contre sa poitrine, puis il sentit une langue baveuse et gluante lui léchait le visage. Il ouvrit un œil et vit Miel qui plaquait au sol tous les elfes. Aragorn ordonna à l’animal de laisser tranquille l’elfe qui fut tout aise de pouvoir respirer sans problème. Il venait de se relever difficilement sous le regard étonné des humains quand une autre fusée, un peu plus petite lui sauta dans les bras en criant :

 

- Tonton Haldir ! T’es là ?

 

- Oui, je suis là ma douce.

 

Il la serra fort contre lui et l’embrassa tendrement sur le front. Mais la nuit tombait et les orques se rapprochaient. Il donna l’ordre aux elfes de se placer sur la muraille, puis il prit Lysbeth dans les bras et l’emmena dans les cavernes scintillantes. La fillette souhaita bonne chance à tout le monde avant que les épaisses parois des cavernes n’étouffent le son de sa voix. Haldir l’amena loin dans les profondeurs de la grotte ainsi si le gouffre tombait, elle aurait une chance de s’enfuir et elle ne tomberait pas entre les mains de Saroumane. Les enfants regardaient la fillette avec un regard rempli de jalousie. Elle était dorlotée par des elfes. Comment ce sale monstre pouvait se faire des si beaux amis ? Elle a dû les corrompre. Haldir lui dit d’une voix douce :

 

- Ma petite chérie, tu vas rester ici et tu ne sortiras que sur l’ordre d’un de tes tontons. Et si un orque viens, tu t’enfuis le plus loin possible. C’est d’accord ?

 

- Oui, tonton. Mais Miel, il va aller où ?

 

- Il va se batte avec nous. Sa force nous aidera beaucoup.

 

- Je vous aiderais du mieux que je le peux. Et je serais sage, c’est promis, tonton. Et je prierais pour vous tous.

 

- Merci ma puce. On se retrouve après la bataille.

 

 

A suivre.

 

 

 


 

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>