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Lysbeth
Par yotma
Le seigneur des anneaux  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
59 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 51     Les chapitres     5 Reviews    
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La lettre chapitre 51

 

La lettre chapitre 51

 

 

 

Quand Lysbeth alla à l'école le lendemain, elle fut heureuse de retrouver ses camarades de classe. Elle voulut s'asseoir près d'une petite elfe du nom Earenwë, mais l'enfant refusa pour la plus grande surprise de Lysbeth qui décida de s'asseoir près d'un petit elfe du nom de Thranduil. Earenwë était la fille d'un noble de la cité qui voyait d'un mauvaise oeil la présence de Lysbeth et il avait ordonné à sa fille de ne pas la côtoyer. Lysbeth était un peu triste que l'enfant n'ait pas voulu de son amitié, c'était la première fois que quelqu'un refusait son amitié. Mais la maîtresse arriva et la sortit de ses sombres pensées en demandant aux enfants de montrer leurs devoirs. Ils montrèrent tous à la maîtresse leurs parchemins noircies d'écriture enfantines et maladroites. Elle les regarda et fut contente de leur travail à tous. Lysbeth avait appris consciencieusement ses leçons et ne fut pas pris au dépourvu quand la maîtresse l'interrogea sur les Valar et leur rôle dans le monde. Il faut dire qu'avec sa parenté, elle n'avait aucun problème pour les connaître. Mais la maîtresse fut très étonnée quand Lysbeth décrivit avec beaucoup de détail la physionomie des Valar. Quand Lysbeth eut terminé son petit exposé, elle lui demanda :

 

-Les seuls qui les ont déjà vu sont les souverains de ce royaume. Car ils sont déjà venu en Valinor. Alors comment se fait – il que tu connaisses le physique des Valar ?

 

-Je m'appelle Lysbeth Beriawen. On m'a dit que je me nommais Beriawen car mon rôle est de protéger le monde des hommes et des elfes dans le passé, le présent et le future. Mon père se nomme Manwë Sùlimo et ma mère Varda Elbereth. J'ai été punie parce que je me suis enfuie de Tol Sirion et je n'ai pas le droit de quitter le royaume de Doriath pendant un an, soupira Lysbeth.

 

-Alors tu es la fille des Valar ? demanda la maîtresse en fronçant les sourcils croyant que la fillette se moquait d'elle.

 

-Oui. Monsieur Thingol et madame Melian m'ont demandé de ne pas le faire, mais mon papa et ma maman m'ont dit de le faire.

 

-De faire quoi ? demanda le jeune Thranduil.

 

-Ben d'utiliser mes pouvoirs, comme vous ne me croyez pas, dit Lysbeth.

 

Elle regarda fixement le bureau de la maîtresse et soudain tout le monde entendit un aboiement bizarre. Tous se retournèrent et virent un gros chien jouer à déchirer les affaires qui se trouvaient auparavant sur le bureau. Les élèves ouvraient de grands yeux, quant à l'institutrice, elle fulminait devant les dégâts occasionnés par le chien. Thranduil pouffait de rire la bouche cachée par sa main. Soudain l'institutrice prit Lysbeth par la peau du cou et l'emmena hors de la classe. La pauvre s'affola et un coup de vent violent envoya valdinguer l'institutrice à l'autre bout de la pièce. Elle regardait horrifiée l'enfant qui tremblait comme une feuille. La petite fille était entourée d'un halo de lumière bleue. Soudain, la lumière devint plus puissante que jamais suivit par un tremblement de terre effrayant. Les enfants se mirent à pleurer de terreur. Lysbeth se colla contre le mur, mit ses mains sur ses oreilles et se mit à crier, les scènes de son passé lui revenant brutalement, Cédric la frappant, la faisant tomber dans les escaliers, la tenant par le col et la secouant dans tous les sens. Plus elle s'enfonçait dans ses souvenirs, plus le tremblement de terre était violent. A la fin, plus personne ne pouvait tenir debout et les bâtiments menaçaient de s'écrouler. Les souverains de Doriath arrivèrent en courant, puis prirent l'enfant dans leur bras et la bercèrent pour essayer de la calmer. Mais elle tenait toujours ses mains sur ses oreilles et se mit à crier de plus en plus fort. Thingol leva les yeux vers le ciel et dit :

 

-Pardonnez – moi vos majestés. Mais je n'ai pas le choix.

 

Il leva la main et la fit atterrir brutalement sur la joue droite de l'enfant. Les cris cessèrent et elle se mit enfin à pleurer, des sanglots lourds et profonds. Les souverains la bercèrent et peu à peu les sanglots cessèrent, mais l'enfant restait accrochée à eux. Dans le silence obtenu, tous entendirent une petite voix supplier :

 

-S'il vous plaît, empêchez – le de me faire du mal ?

 

-Qui ?

 

-C... Cédric !

 

-Mais pourquoi te ferait – il du mal ?

 

-Parce qu'il me déteste. Il dit que c'est de ma faute si son père est partit et que c'est de ma faute si mes parents sont morts. Mais papa et maman m'ont dis que ce n'était pas vrai.

 

-Et bien tes parents ont raison. Rien est de ta faute. Je suis désolé d'avoir dû te frapper. Mais c'était la seule chose à faire, le royaume était en danger. J'espère que tu me pardonneras. Mais je te jure une chose, tant que tu resteras dans mon royaume, je l'empêcherai de venir. Et je te promets que si un jour je le trouve en face de moi, je lui donnerai une fessée tellement forte qu'il ne pourra plus s'asseoir jusqu'à la fin de sa vie, dit le roi avec un doux sourire.

 

Lysbeth lui sourit gentiment les yeux encore remplis de larmes. Soudain elle éclata de rire quand les deux souverains se mirent à la chatouiller. Ils l'aidèrent à se relever et Melian lui dit :

 

-Nous devons repartir travailler, tu seras sage ?

 

-Oui, madame Melian.

 

-Majesté ? demanda l'institutrice à ses souverains.

 

-Oui ? répondit Thingol.

 

-Ses parents sont vraiment les souverains de Valinor ?

 

-Oui, mais vous ne devez pas traiter Lysbeth comme une princesse, mais comme une elfe comme les autres. Ce sont les ordres de ses parents, répondit Melian de sa douce voix.

 

Les deux souverains partirent après un dernier sourire à Lysbeth. Puis le cours reprit et Earenwë lui demanda de venir près d'elle, mais Thranduil lui rétorqua que Lysbeth était assise près de lui et qu'elle resterait là, puisque les places une fois choisie était définitive. La petite elfe devint verte de jalousie et ne voulut plus leur parler. Lysbeth fut très étonnée et un peu désemparée, mais Thranduil la rassura en lui disant :

 

-Ne l'écoute pas, c'est une pimbêche, parce que son père est un cousin du roi, elle se croit meilleur que les autres.

 

-Mon père m'a toujours dit que ce n'est pas le sang qui dicte ce que l'on est, mais c'est ce que l'on fait de sa vie qui est important.

 

-Oui, tu as raison.

 

-Les enfants, nous allons maintenant continuer par une dictée.

 

La journée continua plus tranquillement, les jours se ressemblaient tout en étant différents, elle s'était vraiment liée d'amitié avec les élèves de sa classe, sauf avec Earenwë qui lui en voulait d'être la fille de puissant souverains, mais suivant les conseils des autres, elle avait arrêté de s'en faire, mais continuait à tenter d'avoir son amitié. Les jours devinrent des semaines, les semaines devinrent des mois amenant le mariage de Beren et de Lùthien qui partiraient ensuite pour Tol Galen en Ossiriant emportant avec eux le Silmaril de Fëanor. Mais la veille de cette inoubliable journée, Lysbeth avait trouvé Lùthien en larmes parce qu'elle ne vieillirait pas près de son homme. Ce qu'elle voulait par dessus tout au monde, vieillir et mourir avec lui. Lysbeth lui demanda :

 

-Vous voulez devenir une mortelle ?

 

-Oui, je veux vivre auprès de Beren et mourir en même temps que lui, je ne veux pas passer l'éternité à pleurer sa mort alors que je serais encore en vie.

 

-Attendez, je vais demander à tonton Namò.

 

Lùthien releva la tête, un espoir fou brûlant au fond de son coeur de de ses yeux. Puis, elle vit les yeux de l'enfant devenir vitreux, comme si elle venait de mourir, sa respiration devint presque inexistante et sa peau encore plus pâle que d'habitude et elle s'effondra sur le sol comme une masse. Lùthien se précipita sur elle, et l'amena sur le lit. Elle n'osait pas la quitter de peur qu'il ne lui arrive quelque chose et resta donc à son chevet en lui tapotant délicatement les mains. Lùthien commença à avoir très peur, puis plus d'une heure plus tard, Lysbeth eut l'air de se réveiller et lui dit :

 

-Tonton Namò m'a dit que c'est vous seule qui devez demander ça et pas moi.

 

-Comment dois – je faire ?

 

-Fermez les yeux et allez vers la lumière et puis c'est tout.

 

-Merci Lysbeth, fille des Valar.

 

La jeune femme fit ce que l'enfant lui avait dit. Elle ferma les yeux et se concentra. Rapidement, elle vit la lumière blanche, elle se rapprocha et se retrouva dans une clairière, il y avait un homme grand, sage et d'une grande beauté. Elle comprit qu'elle se trouvait devant Mandos. Elle s'agenouilla devant lui et le supplia d'accepter son immortalité afin qu'elle devienne une simple mortelle. Elle le supplia durant plusieurs heures et réussit à plaider sa cause auprès de Namò. Ce dernier accepta d'un signe de tête et lui dit :

 

-Je me demande comment ma nièce arrive à me faire céder au moindre de ses demandes.

 

-Comment cela majesté ?

 

-Quand vous mourrez tous les deux, vous reviendrez sous formes d'elfe et vous vivrez sur Valinor jusqu'à la fin des temps. Mais attention, vous pourrez jamais quittez les Terres Immortelles.

 

-Oh merci, Seigneur, merci pour tout.

 

-Ce n'est pas moi que vous devez remercier, mais ma nièce, elle me l'a supplié de le faire pour vous et aussi pour sa soeur et son mari et plein d'autres personnes qu'elle aime beaucoup. Bon, il faut que tu repartes, Lysbeth commence à s'affoler et je n'aime pas quand ses yeux sont remplis de peur et de larmes, dit le Vala avec un petit sourire attendri.

 

-Merci, merci pour tout.

 

-Au revoir, et à bientôt petite humaine.

 

Lùthien se réveilla rapidement et quand elle se regarda dans la glace, elle vit que ses oreilles pointues avaient disparu et qu'à la place se trouvaient des oreilles rondes d'humain. Alors ça y est, elle était devenu une humaine et elle ne le regrettait pas, elle ne le regretterais jamais. Le mariage fut grandiose et les parents de Lùthien virent leur seule fille partir vers un destin funeste et pourtant merveilleux. Alors désespérés, ils mirent tout l'amour qu'ils ressentaient pour leur fille sur Lysbeth qui était assez mal à l'aise, car elle ne voulait pas rester à Doriath, mais visiter le Beleriand et tous ses royaumes elfiques. Elle laissa une certaine distance avec eux afin de ne pas leur laisser croire qu'il y avait quelque chose d'autre qu'un grand respect. Les mois passèrent et l'année de punition arriva à son terme, mais pourtant Lysbeth resta à Doriath, se disant qu'elle partirait que dans quelques jours. Mais les jours devinrent des mois et les mois des années. Elle avait quinze ans maintenant et ne pouvait plus supporter de rester à Doriath près de Celeborn et de Galadriel qui ne savaient même pas qui elle était. Elle passa plus de temps à apprendre à lire et à écrire, car elle était très en avance sur toutes les autres matières, mais très en retard sur l'écriture. En effet, elle lisait très bien et écrivait très mal. Mais à la fin de cette période de confinement au fin fond de Doriath, elle écrivait parfaitement bien, et même faisait la fierté de ses professeurs et des souverains de Doriath. Elle était une jeune fille accomplie. Un journée où elle avait vraiment le cafard, elle écrivit une longue lettre à ses parents.

 

Cher papa, chère maman.

 

J'espère que vous allez bien, je pourrais dire que je suis heureuse, mais se serait un mensonge. Vous me manquez, je m'ennuie énormément de vous, et je suis triste que vous ne soyez pas là tous les jours. En fait, je souhaiterais revoir tout le monde, oui, c'est ce que je souhaiterai le plus au monde, rejoindre Valinor mais aussi la Terre du Milieu, revoir la communauté de l'anneau et leur famille. Est ce qu'ils ne sont pas trop inquiets pour moi ? Cela fait longtemps que je ne les ai vu, et qu'ils ne m'ont vu. Mais ce souhait est impossible à réaliser, je le sais, je sais que je serais un danger pour eux et je les aime beaucoup trop pour leur faire à nouveau subir cela. Cependant, je souhaiterai vraiment quitter Doriath, car il m'est de plus en plus douloureux de vivre auprès de Celeborn et de Galadriel mes parents elfiques alors qu'ils ne me reconnaissent pas et me salue comme la fille des Valar et non comme leur propre fille. C'est un véritable supplice. Je souhaite que cette torture s'arrête, c'est pour cela que je souhaiterai quitter Doriath et visiter les autres royaumes elfiques ce qui me permettra de continuer mon apprentissage et de ne plus ressentir cette douleur.

 

De plus, depuis que monsieur Beren et madame Lùthien sont partis à Tol Galen je me sens mal à l'aise. En effet, monsieur Thingol et madame Melian me voit comme leur fille. Mais je ne le serais jamais et ils n'arrivent pas à le comprendre et ça les fait souffrir inutilement. Je le sais, j'ai leur esprit cette douleur et cette incompréhension. Je pense que quitter Doriath est la meilleur chose à faire. En plus, monsieur Finrod pourra me servir d'escorte, d'après ce que j'ai entendu dire, il viendra faire une visite à monsieur Thingol dans un semaine. Il pourra me faire découvrir Nargothrond, et je pourrais rencontrer plein de monde et découvrir d'autres régions et d'autres cultures. Cela serait grandement profitable à mon éducation. Vous ne pensez pas ?

 

Pourriez – vous saluer les autres de ma part, ils me manquent beaucoup aussi. Et souvent je souhaite les revoir pour jouer comme avant. Mais je sais que cette période de ma vie est du passé, je grandis et je mûris comme un fruit mûrit au soleil. Je ne suis plus une petite fille ignorante de la vie, mais comme l'a dit monsieur Beren, je deviens une jeune femme qui représente l'espoir de tous. Je vous aime de tout mon coeur. Votre fille qui vous adore.

 

Lysbeth Beriawen.

 

 

Entouré par une dizaine de garde, elle appela Thorondor et lui demanda d'apporter la lettre à ses parents. L'aigle apparut, prit la lettre en bougonnant à qui il devait l'apporter. Lysbeth pouffa de rire et lui dit :

 

-Ils sont assez simple à reconnaître, ils habitent en haut d'une haute montagne appelé communément Taniquetil et règnent sur Valinor.

 

L'aigle eut un sursaut, puis s'envola vers l'Ouest porté par les au revoir et les souhaits de bonne chance de la fille des Valar. L'aigle fut très rapide et amena la lettre aux parents de Lysbeth qui furent émus par la tristesse et la détresse de leur fille. Ils en discutèrent longtemps puis acceptèrent sa proposition, elle ne sera pas seule et apprendra pleins de choses qui la feront mûrir tout doucement. En plein milieu du dîner, Ils apparurent et lui dirent :

 

-Ma petite fleur de violette, nous sommes d'accord pour que tu visites le Beleriand. Mais tu dois être accompagnée obligatoirement de guerriers aguerris qui te protégerons, t'apprendrons à survivre dans le Beleriand et à perfectionner tes techniques de combats.

 

-D'accord papa, merci maman, répondit Lysbeth avec un large sourire.

 

Les souverains de Doriath souffrirent en apprenant que la fille des Valar allait repartir. Ils tentèrent de la retenir, mais elle refusa, leur disant qu'elle voulait visiter le monde et que sa punition étant lever, elle pouvait partir. La mort dans l'âme, ils ne purent que se résigner à la voir partir. C'était vraiment dure pour eux, mais ils firent le maximum pour qu'elle soit contente de son séjour. Elle partit une semaine plus tard en compagnie de Finrod et de tous ceux qui avaient accompagné Beren dans la recherche du Silmaril. Lysbeth fit ses adieux à la cité de Doriath et aux souverains de ce royaume. Alors qu'elle serrait Melian contre elle, elle sentit un espèce de courant électrique la traverser. Comprenant ce que cela voulait dire, elle demanda aux souverains de Doriath avec un petit sourire mutin:

 

-Comment allez vous les appeler ?

 

-Qui ? demandèrent les souverains de Doriath très étonnés.

 

-Ben vos jumeaux !

 

Elle regarda avec un grand sourire les deux souverains ouvrir de grands yeux, puis hurlant de joie, ils se jetèrent au cou l'un de l'autre et passèrent les vingt minutes suivantes à s'embrasser de joie. Ils allaient avoir d'autres enfants et les aimer avec tout l'amour qu'ils ressentaient déjà pour eux. Elle fit un petit clin d'oeil à Melian, puis elle partit vers l'ouest et vers la cité de Nargothrond. Milui et Carnil qui avaient atteint leur taille adulte, étaient ravis de revoir Finrod et lui firent la fête durant une heure avant qu'ils ne partent. Après un ultime au revoir au royaume elfique. Lysbeth se mit près de Finrod et tous les deux discutèrent de ce qu'elle avait appris durant toute cette période. Il fut agréablement surpris quand il entendit Lysbeth parler. Elle ne parlait plus comme la petite fille qu'il avait connu, mais comme une adulte, comme la jeune femme qu'elle allait bientôt être. Ensuite, elle chanta des chants de marche que lui avait appris Aragorn et les hobbits. Les elfes écoutaient interloqués ces chants qu'elle entonnait dans une langue inconnu d'eux. La route fut longue dans ses plaines vides et pourtant joyeuse car en plus elle chantait les chants les plus joyeux de son répertoire bien fourni. Ils chevauchaient depuis bientôt deux semaines et pour ne pas oublier son éducation, Lysbeth récitait les leçons de géographie que lui avait donné Finrod quand des orcs les attaquèrent. Finrod très calme lui dit :

 

-Lysbeth, concentres – toi et je voudrais qu'avec le vent, tu les fasses fuir. D'accord ?

 

-Oui, monsieur Finrod.

 

Une lueur puissante l'entoura faisant piler les orcs qui frémirent de terreur et............................ rien ne se passa à part des lapins qui couraient dans la plaine. Finrod ouvrit des yeux affolés, sortit son épée en catastrophe et se prépara à se battre contre des orcs qui s'enfuyaient en courant et en couinant de terreur. Finrod se tourna vers Lysbeth et lui demanda en rangeant son épée :

 

-Crée une fleur, s'il te plaît ?

 

Elle se concentra et devant les elfes effondrés, rien ne se passa. Elle commença à paniquer croyant qu'elle avait définitivement perdu ses pouvoirs, mais Finrod la rassura :

 

-Ce n'est pas grave, pendant des années, tu ne t'es pas entraînée et tes pouvoirs ont repris le terrain que tu avais gagné. Alors avant qu'il ne soit trop tard, nous allons nous arrêter et recommencer à t'entraîner au contrôle de tes pouvoirs. Et s'il le faut, on travaillera jour et nuit. Tu as compris ?

 

-Oui, monsieur Finrod. Mais pourrais-je dormir la nuit?

 

-Oui, c'était une expression, c'est tout, répondit – il avec un sourire.

 

-Ouf, je commençais à être effrayée et je ne me voyais pas m'entraîner jour et nuit sans avoir le moindre repos.

 

Les elfes la regardaient avec des grands yeux, mais où donc était la petite fille qui avait du mal à parler et qui cumulait les fautes d'orthographe. Ils restèrent deux semaines protégés par un gros rocher et tous l'entraînèrent au maximum, puis, quand elle fut au même niveau qu'à son arrivée à Doriath, ils repartirent, mais mirent un peu de temps à sortir de la gigantesque forêt touffue et des marécages profonds et humides. Mais le plus dur fut de traverser le fleuve gigantesque qui était parallèle au Sirion. Enfin, après deux mois de longues et difficiles chevauchées, ils arrivèrent devant les portes de Nargothrond.

 

Les elfes fêtèrent avec joie le retour de leur roi et regardèrent avec curiosité l'adolescente qui les accompagnait. Les plus anciens avaient l'impression de l'avoir déjà vu quelque part et quant aux plus jeunes, ils la trouvaient très belle et auraient bien voulu devenir plus qu'amis avec elle. Mais quand Milui entra, ils furent effrayés car l'animal avait l'air dangereux. Un des elfes prit son arc et décrocha une flèche qui s'enfonça dans le front de l'animal le tuant sur le coup. Finrod en voyant le geste cria :

 

-Curufin NON !

 

Mais trop tard. Carnil et Lysbeth se précipitèrent sur Milui et tandis que le cheval pleurait sur son ami, Lysbeth tambourina la poitrine de l'elfe en hurlant et en pleurant :

 

-POURQUOI, POURQUOI VOUS AVEZ TUÉ MILUI ? VOUS N'AVIEZ PAS LE DROIT ! VOUS ÊTES MÉCHANT !

 

Le grand elfe aux cheveux noirs la regardait d'un air de plus en plus énervé, soudain il la gifla violemment et elle tomba par terre. Ses compagnons de route se précipitèrent vers Lysbeth et la relevèrent avec douceur devant les habitants de Nargothrond qui ne comprenaient pas tout. Finrod s'approcha de l'elfe, lui arracha son arc et lui dit d'une voix glaciale, tremblante de colère et de dégoût:

 

-Curufin, vous venez de faire la plus grosse bêtise de votre misérable existence.

 

-Et pourquoi cela, Finrod Felagund? dit Curufin d'un air mauvais.

 

-Parce que l'enfant que vous venez de frapper est la fille unique et chérie des souverains de Valinor.

 

-Beriawen est morte et enterrée !

 

-Elle est vivante, et je vais vous le prouver. Ensuite, vous quitterez mon royaume à jamais et priez Eru que ses parents ne mettent pas la main sur vous, car vous le paierez cher, les Valar n'apprécient guère que l'on frappe leur fille. Et ça, je peux vous le promettre.

 

Il lança un dernier regard dégoûté vers Curufin, puis alla près de Lysbeth et lui dit :

 

-Ma petite puce, regarde – moi. Tu pourrais le ramener, non ?

 

-Bah oui, c'est vrai, j'avais oublié, répondit – elle en reniflant, séchant ses larmes et en se mordant la lèvre inférieur avec un petit sourire désolé.

 

-Ce n'est pas grave ma grande. Concentre – toi et tu y arriveras, dit Finrod en lui caressant doucement les cheveux.

 

Eldalië retira la flèche du front de l'animal les larmes aux yeux. Il adorait le jeune warg et si Lysbeth n'en voulait plus, il le garderait avec joie. Ce qui ne risquait pas d'arriver, car elle aussi adorait l'animal. Il se releva, recula et laissa Lysbeth faire le reste. Une lumière puissante et éblouissante les entoura elle et le warg, puis aussi soudainement qu'elle était apparue, elle disparue. Tous virent Lysbeth serrer le cou du gros animal qui lui léchait tendrement le front. Curufin blanc comme un elfe qui allait se faire massacrer par des Valar furieux, fit un pas en arrière monta sur son cheval et suivit de son frère, s'enfuit le plus vite possible. Finrod caressa la tête de Milui et même lui fit de gros câlins. L'animal remuait la queue comme un malade et lui léchait le visage avec tendresse, il adorait le grand elfe. Il était tellement gentil. Le souverain de Nargothrond se releva et tapant sur sa cuisse, lui dit toute colère envolée :

 

-Milui, vient mon garçon. Tu dois avoir faim, ce n'est pas tous les jours que tu ressuscites.

 

Le warg se releva et suivit queue frétillante le roi de Nargothrond vers la cuisine. Lysbeth trottina derrière eux elle-aussi était affamée. Elle regardait le palais la bouche grande ouverte et plus d'une fois faillit se cogner contre un mur ou tomber dans les escaliers, mais à chaque fois, l'elfe qui était derrière elle la rattrapait et la retenait. Soudain, elle s'arrêta devant une grande tapisserie qui représentait une belle jeune femme avec de long cheveux noirs et de beaux yeux violets. Elle portait une longue robe blanche et derrière elle se trouvait les deux arbres de Valinor, Laurelin et Telperion. Lysbeth se tourna vers Finrod pour lui poser une question, mais il avait disparu et quant à l'elfe qui la suivait tout le temps, il n'était pas là non plus. Elle commença à s'affoler, puis se rappela ce que lui avait appris Aragorn pour suivre une piste, elle commença à rechercher des traces. Elle se mit à quatre pattes et chercha des indices pour retrouver l'un des deux elfes. Elle trouva pas loin de là, un poil ayant la même couleur que la fourrure de Milui. Elle se remit sur ses pieds et suivit la piste qu'elle avait trouvé et vingt minutes plus tard, elle retrouva Finrod à genou qui donnait à manger à Milui.

 

-Ah ! Monsieur Finrod, j'ai réussi à vous retrouver, s'exclama – t – elle avec un grand sourire soulagé.

 

-Tu t'es perdue, Lysbeth ? demanda le souverain étonné.

 

-Je me suis arrêtée devant une tapisserie et puis quand j'ai voulu vous poser une question, vous aviez disparu. Alors j'ai suivi votre piste et je vous ai retrouvé, expliqua – t – elle toute contente.

 

-Tu as suivi notre piste ? répéta – t – il de plus en plus étonné.

 

-Oui, tonton Aragorn est un rôdeur et m'a appris à suivre une piste.

 

-Oh! D'accord. Tu disais que tu t'étais arrêtée devant une tapisserie, laquelle ? demanda – t – il, cherchant dans sa mémoire la tapisserie dont parlait l'enfant.

 

-Elle représentait une grande dame avec de longs cheveux noirs et des yeux violets. Et le plus surprenant, c'est qu'il y avait les deux arbres derrière elle. Qui est – ce ?

 

-C'était l'ancienne Beriawen, la fille de Manwë et de Varda, répondit Finrod avec une voix un peu chevrotante.

 

-Alors c'est comme cela que je serais quand ma croissante sera terminée?

 

-Oui ! Tu seras la plus belle de toute. Tu auras la grâce et la beauté de tes parents y comprit leur sagesse. Tu sais, ils t'aiment énormément, je n'ai jamais vu de parents aimer autant leur enfant. Tu as beaucoup de chance de les avoir.

 

-Oui. J'ai hâte de retourner en Valinor, mais en même temps, je voudrais visiter tout le Beleriand, aller en Hithum !

 

-Non, en Hithlum.

 

-Hithlum ?

 

-Oui!

 

-D'accord, donc je voudrais visiter l'Hithlum, et Dor – lòmir.

 

-Dor – lòmin !

 

-Oups, pardon.

 

-Ce n'est pas grave. Tout à l'heure, on va organiser notre voyage et on restera un mois dans chaque royaume, afin que tu apprennes les us et coutumes de chaque peuple. En même temps, tu continueras ton apprentissage de contrôle de tes pouvoirs et aussi les matières importantes. Histoire, géographie, tu apprendras à reconnaître les plantes comestibles. Je penses que tu apprendras aussi beaucoup de choses par toi – même. N'oublies pas que nous sommes là pour toi, et si tu veux un renseignement, on t'aidera du mieux possible.

 

-Merci! Merci beaucoup, monsieur Finrod.

 

-Ce n'est rien, c'est pour moi un plaisir de le faire. Et je....

 

-Votre majesté, des messagers des différents royaumes elfiques viennent d'arriver, ils me suivent, s'exclama un garde essoufflé.

 

-Bien, j'arrive. Lysbeth, tu m'attends ici ou tu viens avec moi ? demanda le roi en se relevant.

 

-...............

 

-Lysbeth ? demanda – t – il étonné par son silence.

 

-.............

 

-Lysbeth répond – moi ? Vraiment inquiet par ce silence et par l'air complètement indifférent de l'adolescente.

 

-..........

 

Elle regardait dans le vide, des larmes coulants le long de ses joues. Les messagers annoncés arrivèrent et furent comme les autres horrifiés par ce qui suivit. Finrod s'était remis à genou devant elle et la secouait doucement pour la réveiller, mais rien à faire elle était ailleurs et cet ailleurs n'avait pas l'air d'être joyeux. Soudain, elle ouvrit la bouche et une voix terne, sans timbre, sans émotion d'aucune sorte sortit de sa bouche :

 

-L'heure des larmes et du sang approche. Les premiers nés périrons par des traîtres à leur serment. Des rois elfes, peu survivrons et le prince des Ténèbres vaincra toutes les armées unis. Seule celle qui protège p.......

 

-NON ! rugit une voix venue de nulle part.

 

 

A suivre

 

 

 

 
 
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