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au 31 Mai 21 :
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Lysbeth
Par yotma
Le seigneur des anneaux  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
59 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 16     Les chapitres     5 Reviews    
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Miel pête un cable

 

 

Miel pète un câble

 


Elle lui fit un dernier signe de main et les portes des cavernes se refermèrent sur un dernier sourire d’Haldir vers la fillette. Tous tremblèrent en voyant les yeux luisant de l’enfant. Mais ils cessèrent bientôt de s’intéresser à elle quand les orques arrivèrent. De temps en temps, une pierre tombait du plafond, l’une d’entre elle tomba sur Lysbeth mais avant de toucher la tête de l’enfant, elle fut déviée et s’écrasa avec un petit bruit sec contre la paroi de l’autre côté de la caverne. Lysbeth se balançait doucement de gauche à droite le regard dans le vague et chantonnant la chanson.

Dehors, l’atmosphère était tout aussi tendue. Les hommes et les elfes se tenaient côtes à côtes en regardant l’armée de Saroumane s’exciter. Aragorn disait aux elfes de n’avoir aucune pitié avec les orques, car eux n’en n’auront aucune envers eux. Les orques se mirent à taper le sol avec leurs lances. En rugissant comme des possédés, ou comme des boucs en pleine saison du rut ( je ne veux même pas imaginer ce qu’ils pourraient faire à un elfe, s'ils étaient vraiment en rut :b ). Aragorn tira Andúril de son fourreau pendant que les orques s’excitaient encore plus ( ça va bientôt virer au NC-17 ). Les archers se mirent en position de tir.

Soudain un vieil homme lâcha sa flèche qui alla se planter dans le cou d’une de ces ignobles et puantes créatures. Aragorn hurla :

 

- Arrêtez.

 

Le vieux avait l’air tout con, surtout quand les orques se lancèrent à l’attaque. Aragorn hurla à nouveau :

 

- Tangado a chalad. (Parez à tirer. )

 

Tous les archers qu’ils soient humains ou elfiques encochèrent une flèche et se préparèrent à tirer. Legolas ajouta tranquillement :

 

- Faeg i-varv dîn na lanc a nu ranc (Leur armure a une faille au cou et sous les bras.)

 

Aragorn cria une dernière fois en baissant le bras :

 

- Hado i philinn ! (Décochez les flèches !)

 

Les combattants tiraient flèches sur flèches tuant tous les orques qui étaient dans leur champ de vision. Mais bientôt, les flèches des orques firent leur première victime. Tous entendirent un hurlement de douleur et un elfe tomba du haut de la muraille et s’écrasa dix mètres plus bas aux pieds des orques qui rugirent de joie. Mais leur joie fut de courte duré, en effet, une lueur éclatante les fit reculer du mur du gouffre. Quand ils regardèrent à nouveau, l’elfe avait disparu. De l’autre côté du mur, les hommes poussèrent des cris de surprise quand l’elfe réapparut. Il remua un peu, ouvrit les yeux, se releva d’un bond et se précipita sur la muraille, pour continuer le combat. Les hommes ne comprenaient pas ce qui arrivaient, mais les elfes si. De temps à autre, un des elfes lançait un regard rempli de gratitude vers les portes des cavernes et murmurait dans leur langue un léger : Hannon le, ernel. (Merci, princesse.)

 

L’espoir augmenta d’un niveau du côté des combattant qui ne pouvaient plus perdre d’homme et s’effondra au trente sixième dessous pour les orques qui ne comprenaient plus rien. En effet, chaque soldats qu’ils tuaient, revenaient en vie, en pleine forme et reprenaient le combat comme si de rien n’était ( Ah, les défenseurs, ils ne peuvent pas mourir comme tout le monde ). Et en plus, ils n’arrivaient pas à toucher le mur, c’est comme si un autre mur les empêchait de passer. Ils ne pouvaient donc pas mettre en place le plan de Saroumane. Jusqu’au moment où un orque intelligent ( ça existe ça ? ) eut l’idée de faire rouler les tonneaux dans l’égout. Et cela fonctionna parfaitement, les tonneaux s’agglutinèrent sous la muraille. Aragorn voyant ce que faisait les orques, il ordonna à Legolas de les arrêter avec ses flèches.

Les elfes quant à eux, devaient tenter d’éliminer une troupe qui tentait de s’approcher afin d’enfoncer la porte d’entrer, ils n’avaient pas encore pigé que les orques ne pouvaient pas approcher du mur. Ils tirèrent, et de nombreux orques tombèrent, mais ceux qui transportaient le bélier ( c’est un bitoniau qui sert à frapper à la porte de manière brutale et définitive ) ne furent pas arrêtés par les flèches meurtrières des elfes et foncèrent vers la porte. Tous attendaient avec angoisse le fracas des portes pulvérisées par le choc, mais rien. Quand ils regardèrent plus précisément, les défenseurs eurent la surprise de voir les orques foncer sur la porte et avant de toucher celle – ci, ils étaient violemment repoussés en arrière par une force impressionnante. Alors là, la joie des défenseurs avait atteint son paroxysme.

 

Pendant ce temps, les orques près de l’égout avaient fini de le remplir et s’apprêtaient à y mettre le feu. Legolas tira plusieurs flèches sur un orque qui résista assez longtemps pour jeter le flambeau sur les explosifs. La réaction fut à la mesure de la folie de Saroumane et de la conjonctivite de Sauron. ( parce que pour avoir un œil aussi rouge il doit pas se soigner souvent ) L’explosion fut d’une violence inimaginable, ceux qui étaient à cet endroit furent propulsés aux quatre coins du gouffre. Le mur vola en éclat, balayant des centaines de défenseurs et tuant de nombreux orques. Les défenseurs se dirent que tous étaient perdus et que la fillette ne pouvait plus rien pour eux. Mais c’était mal connaître l’enfant. Une petite pierre qui se trouvait sur la poitrine d’un elfe qui venait de se réveiller, se mit à trembloter et devant les yeux fascinés de la merveilleuse créature, elle se souleva. Un énorme pan de mur, lui, faisait de l’œil à un humain terrifié qui se demandait pourquoi le rocher ne terminait pas sa course et ne le transformait pas en crêpe. Celui – ci aussi défia les lois de l’apesanteur et s’éleva, ainsi que toutes celles qui constituaient la muraille. Les pierres se réajustèrent sans aucun problème reconstituant le mur devant tous les combattants, quelque soit leur race, qui regardaient ce prodige les yeux ronds. Quand ce fut fini, les elfes et les hommes hurlèrent de joie. Le combat reprit de plus belle, l’espoir brûlait comme une flamme vive dans les cœurs des défenseurs, la victoire était au bout de leurs efforts.

La nuit passa terrible et effrayante autant pour les défenseurs que pour les habitants cloîtrés dans les cavernes. Enfin l’aube arriva et avec lui Gandalf, Eomer et toute la troupe de joyeux lurons qui allaient se faire une joie de massacrer, étriper, écraser, piétiner, pulvériser en un mot tuer les horribles, stupides, mauvaises et puantes créatures ( comment ça je ne suis pas impartiale, il n’a pas plus impartial que moi sur terre, beuuuuuuuhhh ). Les orques comprenant enfin qu’ils ne pouvaient vaincre les défenseurs ( il était temps ), s’enfuirent vers une forêt nouvellement apparue qui se fit une joie de les massacrer, étriper, écraser, piétiner et pulvériser comme d’habitude quoi. Haldir fit une grosse boulette, il se releva et hurla de joie. Mais son cri mourut sur ses lèvres en même temps qu’une flèche s’enfonçait dans sa poitrine. Il fut projeté à terre et ne se releva plus. Et devant les regards horrifiés de tous, la douce lueur de la résurrection ne l’entoura pas, preuve que quelque chose venait d’arriver à Lysbeth.

 

Legolas sauta à terre et se précipita vers les portes des cavernes, et priant que rien de terrible ne soit arrivé à sa petite puce. Il défonça avec l’aide de plusieurs elfes les portes et s’engouffra en courant dans les cavernes n’écoutant pas les hurlements de terreurs des personnes présentes. Il chercha partout la fillette, puis après cinq minutes de recherche, il vit une petite silhouette allongée seule les cheveux noires flottant dans une flaque d’eau et le visage pointé vers le plafond des cavernes. Il courut vers elle et retint une exclamation de stupeur. Le visage de la fillette était méconnaissable, rouge de sang coagulé qui venait de son nez. Elle avait le visage tuméfié par des coups, une de ses lèvres était fendue ainsi que son arcade sourcilière et ses yeux étaient fermés par le sang et les coups. Il la prit doucement dans ses bras et la fillette laissa échapper un gémissement de douleur. Legolas s’approcha de la sortie, se retourna vers les humains qui regardaient méchamment la fillette et lança :

 

- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ici, mais quand le roi va en être avisé, des têtes vont tomber vous pouvez en être sûr.

 

Là, il n’y eut plus un seul regard mauvais, mais des regards de terreur en imaginant la fureur du roi. Quand il passa devant les elfes avec le pauvre petite fille battue, certains se mirent à maudir les hommes et cessèrent même de regarder les humains. Le jeune elfe arriva devant Gandalf qui voyant les blessures de l’enfant dit à la ronde :

- Cette enfant a été battue. Mais elle n’est pas morte, elle est simplement inconsciente. Il faut qu’elle se réveille, si on veut qu’elle sauve Haldir. Sans elle, il ne reviendra pas.

Boromir était fou de rage, Aragorn vit son regard noir de rage se porter vers l’entrée des cavernes et avant qu’il ait pu dire quoique se soit, le gondorien fonça vers Eowyn qui venait de sortir. Il attrapa la princesse par le col et l’écrasa contre le mur en lui hurlant :

- QU’EST CE QUI S’EST PASSE ? REPONDEZ, TOUT DE SUITE ?

Les elfes commençaient à changer d’avis sur les hommes en voyant Boromir hurler sur cette femme qui n’avait pas protégée comme elle le devait la fille de leurs souverains, ils ne sont pas tous mauvais. La jeune femme était blanche de peur de voir la rage du jeune homme qui était dirigé contre elle. Elle tourna la tête pour avoir le soutien des elfes, mais le regard de haine et de mépris que certains lui lançaient lui fit comprendre qu’elle était seule face à un homme fou furieux qui allait bientôt oublier qu’il avait une femme devant lui si elle ne lui répondait pas dans la seconde. Elle ouvrit la bouche et ne lança qu’un misérable son ressemblant vaguement à un :

 

- couic.

 

Aragorn arriva en courant pour empêcher le jeune homme de tuer la princesse et réussit tant bien que mal à libérer celle – ci de la poigne puissante du jeune guerrier. Elle reprit son souffle et dit :

 

- Je…je…je ne me suis pas occupée d’elle, car elle était tellement sage, que j’ai préféré m’occuper des autres. Tout ce que j’ai entendu, ce sont des gémissements et des cris, je n’ai pas fait attention, car j’ai cru que c’était des enfants qui pleuraient et criaient de peur. Je suis désolée, je….

 

 - CCCCCLLLLLAAAACCCCCCCCC ! ! !

 

Elle fut interrompue par une baffe magistrale qui propulsa sa tête contre la porte. Les larmes coulaient le long de ses joues. Quand elle regarda qui l’avait giflé, elle vit avec tristesse et stupéfaction son oncle qui la regardait avec colère et déception. Les elfes commencèrent vraiment à changer d’avis sur les hommes. La jeune princesse mit la main sur sa joue plus que rouge et murmura un vague :

 

- Pardon.

 

- Ce n’est pas à moi, ou aux elfes que tu dois demander pardon, mais à la pauvre enfant qui lutte contre la douleur après avoir été battue jusqu’au sang. JE VEUX VOIR LES COUPABLES DEVANT MOI DANS QUINZE MINUTES. EST – CE CLAIR !

 

- Oui, mon oncle. Eowyn repartit en courant vers les cavernes afin d’obéir à l’ordre du roi.

 

Boromir, et Aragorn retournèrent au chevet de Lysbeth. Elle était toujours inconsciente, mais le sang avait cessé de couler. Legolas lui caressait doucement le front, lui murmurait de douce chanson pour la calmer et lui demandait de revenir vers eux. Gandalf utilisa tout son pouvoir pour soigner ses blessures. Aragorn lui dit :

 

- Gandalf, je vais aller chercher des herbes pour la soigner.

 

- Non Aragorn, vous devez rester afin d’empêcher Miel de tuer tous les rohirrims.

 

- Il faut que j’y aille pourtant…je sais. MIEL, viens ici mon grand.

 

Le fauve tourna ses yeux remplis de colère vers lui et s’approcha de l’humain, le poil hérissé de fureur. Aragorn eut pour la première fois peur du fauve, mais il savait que l’animal s’inquiétait réellement pour sa jeune maîtresse. Aragorn lui caressa la tête et lui dit :

 

- Miel, Lysbeth est blessée. Je dois aller chercher des herbes pour la soigner et la sauver. Est – ce que je peux monter sur ton dos, tous les deux on ira beaucoup plus vite qu’avec un cheval. Tu es d’accord ?

 

Miel le regarda gravement, se mit sur ses pattes arrière et délicatement lui pinça l’oreille. Puis lui lécha la joue. Aragorn comprit immédiatement le geste du fidèle animal.

 

- Moi aussi, j’ai envie des les tuer tous. Mais ce sera Théoden qui va s’en charger et je peux te dire qu’il est plus que furieux, il a même giflé sa propre nièce.

 

Miel eut l’air de réfléchir, il regardait alternativement Aragorn et Lysbeth. Puis il prit sa décision et se mit à la hauteur du rôdeur pour qu’il monte sur son dos. C’était la première fois qu’il montait sur le dos de Miel. Tous les deux partirent comme une flèche à la recherche des herbes nécessaires pour la réussite de la guérison de l’enfant. Pendant ce temps, Théoden hurlait contre une quinzaine d’enfant qui allaient de cinq à dix ans. Les divers enfants se tenaient la tête basse et pleuraient. Théoden en eut assez de leurs jérémiades et leur balança à chacun la même claque qu’à Eowyn qui remercia les dieux de ne pas être à nouveau à leur place. Il se calma légèrement, très légèrement, se rassit en tremblant de colère ( on peut voir à quel point il s’est calmé ) et recommença à crier sur les enfants terrifiés:

 

- QUE VOUS EST – IL ARRIVE POUR QUE VOUS BATTIEZ UNE ENFANT PLUS JEUNE QUE VOUS ? ET UNE ELFE QUI PLUS EST !

 

- Ce n’est pas n’importe quelle elfe, c’est la fille de nos souverains, dit un des guerriers elfiques d’un ton aussi sec que le Sahara en pleine canicule et assez froid pour congeler en deux secondes un ours polaire habillé d’une doudoune.

- KKKKKWWWWOOOOOOAAAAAA !!!!! VOUS VOULIEZ AUSSI DECLENCHER UNE GUERRE ENTRE LES HOMMES ET LES ELFES. MAIS C’EST PAS VRAI. QU’EST CE QU’ON VA BIEN POUVOIR VOUS FAIRE POUR QUE VOUS NE RECOMMENCIEZ JAMAIS PLUS CETTE HORREUR ! HEIN ! ? Je me demande si ce ne serait pas plus normal que se soit les elfes qui décident de votre sort. Qu’il en soit ainsi, je vais envoyer sur le champ les cavaliers les plus rapides afin que ses parents puissent en être avertis le plus vite possible. Et durant cette période, je ne veux plus vous voir. Vous êtes consignés dans les cavernes et soyez heureux que je n’ordonne pas votre execution. CAR SI C’ETAIT MA FILLE, C’EST CE QUE J’ORDONNERAIS. ET MAINTENANT DU BALAI !!!

 

les enfants s’enfuirent sans regarder le roi ou les elfes. Théoden, devant les elfes sidérés car ils pensaient que le roi les faisaient marcher, envoya deux cavaliers vers les bois de la Lothlórien leur apporter la terrible nouvelle et leur demander le châtiment qu’ils pensaient le plus juste envers les coupables, sachant que le roi du Rohan voulait les faire exécuter pour crime de haute trahison et pour avoir tenté de déclencher une guerre entre les deux peuples. Les cavaliers partirent au triple galop laissant les elfes sur le cul. Ceux – ci se préoccupèrent enfin d’Haldir. Ils lui retirèrent la flèche, l’installèrent sur un lit de camp près de Lysbeth. Ils entendirent une galopade et virent Aragorn accrocher à un Miel qui fonçait à la vitesse maximum qu’un warg pouvait donner. Il allait presque aussi vite que gris poil, la peur de perdre Lysbeth lui donnait des ailes. Aragorn était blanc comme un linge et tremblait un peu.

 

- Que c’est il passé, votre majesté ? demanda Boromir qui aida Aragorn à descendre de l’animal.

 

- Miel a…beurk…

 

Le pauvre homme avait terriblement envie de vomir. Boromir l’emmena dans un coin du gouffre et il put satisfaire sa nausée. Quand il se redressa, il était un peu moins blanc.

 

- Alors, Aragorn ?

 

- Nous avons été attaqués par les orques de l’autre côté de la forêt, Miel leur a foncé dessus et leur a tous arraché la tête devant mes yeux. L’une d’entre elle est tombée dans mes mains alors que les yeux bougeaient encore. C’était horrible. beurk…

 

- Je veux bien vous croire, majesté, répondit Boromir.

 

- ARAGORN ! venez, nous avons besoin des plantes.

 

- Oui Gandalf, j’arrive.

 

Il prit l’athelas qu’il avait trouvé. Il voulut écraser les feuilles pour dégager toute la puissance médicinale de la plante, mais une petite main l’en empêcha.

 

- Il ne faut leur faire mal tonton. Il ne faut pas leur faire mal.

 

- Oui, mais si on ne fait rien, tu vas souffrir et ça on ne le veut pas. La plante est déjà coupée, elle va mourir sans rien faire, et son sacrifice aura été vain. Tu veux vraiment que sa mort n’est servie à rien, ma douce ?

 

- Non, souffla faiblement la fillette.

 

- Alors ferme les yeux et respire à fond d’accord ?

 

- Oui, tonton. Elle ferma les yeux et respira à fond les douces effluves des plantes.

 

Elle se retrouva à mi – chemin des deux arbres. Elle regardait dans tous les sens, mais n’arrivait pas à marcher, ses jambes étaient aussi lourdes que du plomb. Elle vit les deux personnes qu’elle avait déjà vu, il y a si longtemps dans un de ses rêves quand elle avait mal à ses pieds. La dame la prit tendrement dans les bras, lui embrassa le front et lui murmura à l’oreille :

 

- Théodred nous a donné ton message, et nous sommes d’accord aussi pour que tu vives auprès de ceux qui t’aiment. Mais tu dois te réveiller si tu veux sauver Haldir avant que sa volonté ne faiblisse et qu’il ne se retrouve dans les cavernes de Mandos. Réveille – toi mon enfant, un jour nous nous retrouverons en chaire et en os, ma tendre Beriawen.

 

L’homme la prit lui aussi dans ses bras et la serra fort.

 

- Depuis le temps que je désirais à nouveau te serrer dans mes bras ma douce. Je suis très fier de toi, et de tout ce que tu as fait pour la terre du milieu.

 

Lysbeth ne comprenait rien à rien, mais sincèrement, elle n’en avait rien à faire. Elle se sentait tellement bien dans leurs bras, c’est encore mieux que dans les bras de papa et de maman. Elle se reposa un instant dans leurs bras, sentant cet homme et cette femme la câliner et lui caresser doucement les cheveux. Elle s’éloigna un peu d’eux à contre - cœur et leur demanda :

 

- Est – ce que je vous reverrais un jour ?

 

- Dans tes rêves ma douce, nous t’attendrons dans tes rêves. Tu dois partir maintenant et continuer ta route.

 

- Oui, au revoir.

 

- Au revoir.

 

Elle se sentit tirer et se retrouva toute moulue dans les bras de Legolas qui ne l’avait pas lâché. Elle mit toute sa force pour bouger sa main et pour pouvoir toucher Haldir qu’elle sentait près d’elle mais si loin aussi. Une douce lueur entoura l’elfe, pour le plus grand bonheur de tous ceux présent. Il ouvrit légèrement les yeux, les referma aveuglé par la lumière puis les rouvrit complètement. Il se redressa un peu et fut surpris de voir ses amis avoir des larmes couler le long de leurs joues. Il tourna la tête dans tous les sens puis son regard tomba sur Lysbeth évanouit dans les bras de Legolas. Il se releva d’un bond et ordonna d’une voix froide :

 

- Que s’est – il passé ?

 

- Elle a été battue, VOILA CE QU’IL S’EST PASSE ! hurla Boromir qui tenta à nouveau de sauter sur un des enfants qui avait eu le malheur de venir près d’eux.

 

Il fut rattrapé par Aragorn et Gimli tandis que les elfes faisaient des paries quant à la mort prochaine des enfants. Quant à Miel, c’était Théoden et Eomer qui le retenaient avant qu’il ne fasse de sérieux dégâts. Gandalf en eut assez de voir les elfes parier et se moquer de l’enfant et cria :

 

- MIEL ARRÊTE TOUT DE SUITE. Il se calma un peu et dit : je ne crois pas que Lysbeth voudrait qu’un enfant même aussi stupide et méchant que lui soit tué et surtout par toi, elle t’aime trop pour ça..

 

L’animal se calma un peu et se vengea sur les elfes. Il leur fit quelque chose qu’il n’avait plus fait depuis la Lothlórien, le bavage des cheveux, et comme il n’y avait pas d’arbres dans le gouffre aucun risque de se retrouver coincer en haut d’un talan. Les elfes commencèrent à se méfier quand l’animal se tourna vers eux avec un air presque lubrique. Ils reculèrent d’un pas. Puis Théoden et Eomer furent propulsés en avant quand il bondit brusquement sur le premier elfe qui se trouvait près de lui c’est à dire Haldir. Le pauvre n’eut que le temps de faire un saut de côté avant que l’animal ne se mette à lui courir après. Bientôt tous entendirent des hurlements de cochon qu’on égorge, les cris d’Eomer qui ordonnait au fauve de s’arrêter et des aboiements, puis plus rien. Miel ressortit comme un fou et se remit à la chasse aux elfes toujours avec Eomer accroché à la corde qu’il avait noué au collier de l’animal.

 

Quant à Haldir, il ressortit en titubant du bastion, retirant en tremblant d’énormes filets de bave qui coulaient le long de son corps et de ses cheveux. Il faisait des gestes saccadés avec des grimaces de dégoût. Les pauvres elfes tentaient par tous les moyens possible d’échapper à ce missile baveur qui risquait de ruiner leur réputation de beauté et de bousiller leur brushing. Le pauvre Eomer quant à lui était toujours accroché à la laisse de Miel et lui hurlait de s’arrêter, mais l’animal n’en fit qu’à sa tête et ne daigna s’arrêter qu’au moment où le dernier elfe eut sa ration de bave soit six heures plus tard quand s’éveilla Lysbeth.

 

Le ciel commençait à s’assombrir quand enfin Lysbeth commença à bouger dans les bras de Legolas, le seul elfe à avoir toujours une coiffure impeccable. Elle ouvrit un œil, puis l’autre et fit un magnifique sourire à l’elfe. Elle s’étira doucement et lentement afin de ménager ses muscles endoloris par les coups. Legolas l’aida à s’asseoir sur ses genoux et lui fit pleins de câlins tout doux, pour lui prouver que tous les gens n’étaient pas mauvais. Mais elle sursauta violemment quand elle entendit un hurlement qui ressemblait un peu à :

 

-AAAAAARRRRRRRREEEEETTTTEEEEE, MMMIIIIEEEELLLLL.

 

Elle se tourna pour voir par dessus l’épaule de Legolas, l’animal qui courait derrière un des elfes de la Lothlórien qui n’était autre qu’Olwir, celui à qui elle avait prêté sa serviette. Elle dit d’une toute petite voix cassée :

 

- Arrête Miel !

 

Mais le loup ne l’entendit pas, il continuait à lui courir après. Soudain, il bondit devant l’elfe, Eomer se retrouva plaquer sur son dos et fut aux premières loges pour voir la technique de Miel pour ruiner les cheveux des elfes. Lysbeth recommença d’une voix un peu plus forte :

 

- Arrête Miel !

 

Cette fois – ci, l’animal l’entendit et abandonna Olwir pour foncer sur Lysbeth. Il lui donna une douce caresse avec son museau et se coucha contre le dos de Legolas. Ses tontons lui apportèrent de l’eau et à manger, pensant qu’avec tout ce qu’elle avait fait, elle devait vraiment avoir faim. Elle mangeait de bon cœur, mais quand elle vit l’un des enfants qui l’avait frappé s’approcher d’elle. Immédiatement, elle tenta de s’enfuir paniqué parce qu’il pourrait lui faire. Legolas la serra fort contre lui et la sentit trembler. Il eut un regard de pure haine quand il regarda l’enfant. Le roi du Rohan, s’approcha du morbac et ordonna à ces soldats ( dans sa langue et non en langue commune ) de l’enfermer lui et ses petits camarades dans les cachots du gouffre et qu’ils soient surveillés jours et nuits jusqu’à la réponse des parents de la fillette. Quant la petite fille regarda à nouveau, l’enfant avait disparu.

 

Elle regarda dans tous les sens, et vis dix elfes couverts de bave mener une expédition punitive contre une grosse boule de poil qui se reposait après avoir copieusement donné de sa personne pour calmer sa colère. Les elfes s’approchèrent silencieusement et pour plus de sécurité, Legolas changea de place pour avoir la joie de voir la vengeance des elfes. Ils lui sautèrent dessus mais avant qu’ils aient pu faire quoique se soit, le fauve lécha délicatement le visage d’Haldir, ses beaux yeux fauves remplis de tristesse et de larmes. Haldir connaissait ce petit regard de chien battu, car le petit malin, l’avait déjà utilisé auparavant. Mais il savait que celui – ci était réel, que l’animal avait vraiment eu peur de perdre sa maîtresse et sa meilleure amie. Il lui caressa doucement la tête et se mit à lui remonter le moral tandis que Lysbeth se rendormait paisiblement.

 

A suivre.

 

 

 
 
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