Chapitre 13 : Avancées

Kingsley regardait les quatre personnes dans son bureau, Blaise Zabini avait l'air décontracté. Comme d'habitude, il faisait preuve du flegme réputé britannique en toutes circonstances professionnelles. Harry Potter était impatient, il bougeait sa jambe de manière compulsive et c'était assez agaçant si on le fixait. Les deux jeunes femmes avaient deux comportements complètement opposés, la blonde avait un visage impassible, on aurait même dit qu'elle s'ennuyait, quant à la brune, Emily, s'il avait bien compris, elle semblait nerveuse et tournait une mèche de ses cheveux entre ses doigts.

- Il faut voir avec la famille, c'est un cas exceptionnel, je ne suis pas contre…

Ils commencèrent tout à exprimer leur joie, que Kingsley calma bien vite,

- A condition que la famille soit d'accord, la trace ce n'est pas un jouet, ce sera effectif pendant 17 ans.

- QUOI ?

C'était Potter, toujours aussi impulsif ce garçon, enfin cet homme maintenant.

- Oui Harry, la trace est un acte magique automatiquement mis en place dès la naissance et ce jusqu'aux 17 ans du sorcier, mais si on la réactive, c'est également pour 17 ans, il n'y a pas de demi-mesure.

- On va se rapprocher de la famille, merci Monsieur, Blaise avait repris la conversation car Harry était abasourdi, Emily semblait dépitée et Eléonore avait à peine haussé les sourcils.

De retour dans leur bureau, Blaise s'adressa aux deux filles,

- Est-ce que vous pouvez me trouver des informations sur la trace, qu'on puisse donner le maximum de renseignements à la famille.

Harry avait entreprit de rédiger un parchemin pour convoquer les parents d'Alyssa MacMillan au ministère.

Une fois les deux apprenties descendues aux archives, Blaise s'assit face à Harry et attendit calmement qu'il termine de rédiger sa lettre.

Harry Potter fit disparaitre le papier d'un mouvement de poignet et d'un sort informulé. Le métisse se dit qu'il faudrait qu'il apprenne ce tour, cela semblait pratique. Il était également possible que cela demande une certaine quantité de pouvoir et que cela le fatiguerait. Bien sur, ce genre de question ne se posait pas quand on était le grand Harry Potter, sauveur de l'humanité, ou la parfaite héroïne de guerre Hermione Granger ou encore sa très haute majesté Draco Malfoy. A ces pensées, Blaise Zabini, se fit la réflexion qu'il était entouré de trop de sorciers extrêmement puissant. Heureusement, il n'y avait que ces trois là qui pourraient peut-être un jour rivaliser avec la puissance de Dumbledore. Et ils étaient du bon côté, de justesse pour l'un mais tout de même.

- Harry ? Blaise était sorti de ses pensées et il voulait avoir une conversation avec son co-équipier.

- Oui ? Harry se retourna vers lui, son regard s'était porté vers la fenêtre et le joli ciel bleu.

- Merci pour le conseil,

- Le conseil ?

- Ouais, tu sais, pour Pansy… le bébé ?

- Oh… cela ? Harry se passa la main dans les cheveux et ne réussit qu'à obtenir un épi de plus.

- Tu sais c'était pas vraiment un conseil, juste ce que Ginny m'avait dit, enfin si cela t'as aidé tant mieux.

Harry sourit mais son collègue et ami vit que son sourire n'allait pas jusqu'à ses yeux.

- Il y a un problème.

Ce n'était pas une question, Blaise avait très bien vu que depuis quelques jours, Potter était de plus en plus renfermé. En fait cela faisait plusieurs semaines, voire plusieurs mois qu'il était différent. Ces derniers jours étaient pires. Ne pas savoir où était la petite Alyssa rendait tout le monde nerveux. Ne pas avoir la moindre piste les agaçait au plus au point. Il n'y avait pas eu d'autre crime et il pensait que le tueur devait avoir son compte. Il n'avait rien pu tirer du pauvre gars qu'ils avaient arrêté. Le pire était de ne pas savoir si la gamine était toujours en vie ou pas. Et si non pourquoi son corps n'avait pas été retrouvé, et si oui, ils préféraient tous ne pas imaginer ce qu'elle pouvait subir. Cela faisait maintenant trois semaines qu'elle avait disparue. Et pas une seule demande de rançon n'avait été faite, pas de réclamation, de revendication, rien.

- Alors dis moi ?

Harry secoua la tête, il passa ses mains sur son visage et se frotta les yeux. Il les garda fermés quelques secondes, le temps de faire le point.

- Je crois que je vais arrêter.

- Arrêter quoi ?

- Tout cela, répondit Harry en balayant du bras leur bureau, toutes ces conneries, les vols, les meurtres, les enlèvements, les mages noirs, j'en ai ma claque… J'en ai fait assez, je suis fatigué… Je veux juste dormir la nuit… Je veux pouvoir être encore en vie quand mes enfants iront à Poudlard, quand ils se marieront, quand ils auront des enfants… Je veux passer plus de temps avec Ginny, avec mes amis. Tu sais que j'ai pas vu Ron depuis trois semaines ? Trois semaines quoi ! Avant il ne se passait pas deux heures sans qu'on se voit…

- On change mec, on grandit, on prend des chemins différents…

- Peut-être… mais aujourd'hui j'ai envie de prendre un autre chemin que celui là.

- Tu sais que t'es fait pour ça ? Mais je peux comprendre, ajouta-t-il avant que le brun ne fasse une réflexion. C'est vrai que t'en as fait assez… Tu sais ce que tu veux faire ? Ou tu comptes ne rien faire ?

- J'y ai pensé, mais je m'ennuierais je crois. Non j'ai peut-être quelque chose mais… c'est un secret pour l'instant. Harry sourit et se tourna vers la porte de leur bureau, un auror venait de passer la tête par l'ouverture.

- Les parents MacMillan sont là, je les ai mis en salle 2.

- Ok merci.

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Ginny transplana directement sur le perron de la maison de Draco Malfoy. Hermione était partie de chez elle, il y a une heure. La rousse avait pris ses enfants et les avait déposé chez sa mère. C'est fou ce que c'était pratique. Elle adorait ses enfants mais parfois certaines actions demandaient d'être seule. Et il était hors de question qu'elle emmène ses enfants chez Draco Malfoy… Elle y tenait trop.

Elle frappa à la porte. Elle attendit une minute, puis deux, pas de réponse. Elle frappa de nouveau, mais n'attendit pas plus de quinze secondes avant de tenter d'ouvrir la porte. Bien sûr elle était fermée. Ginny tenta un alohomora mais sans succès. Évidemment, personne ne laissait sa maison si facilement accessible et surtout pas un Serpentard avec un gros problème de confiance. Elle finit par se taper le front contre la porte en soupirant. Elle manqua de tomber quand la porte s'ouvrit. Elle se rattrapa de justesse à la manche de la personne en face d'elle.

- Décidément, il faut croire que les Gryffondors sont incapables de rentrer chez quelqu'un correctement…

- Pas la peine d'être aussi hautain, Dracounet.

Ginny tira la langue à Draco et entra dans le salon. Il leva les yeux au ciel, cette femme était intenable et surtout imprévisible. Et en plus elle n'avait pas peur de lui, elle n'avait jamais éprouvé la moindre petite crainte… désolant…

Ginny était en plein milieu du salon quand il referma la porte, les mains sur les hanches et l'air désapprobateur.

- Quoi ?

- C'est une porcherie ici !

Draco regarda autour de lui, il y avait deux bouteilles sur la table basse du salon, une vide et une à moitié pleine. Un verre, une assiette vide avec quelques miettes complétaient le tout. Une chemise reposait sur le fauteuil et c'était tout.

- Tu rigoles ? C'est plus propre que chez ton frère en tout cas.

- Certes mais pour toi, c'est le niveau porcherie…

- Fous moi la paix.

- Ouh on est sur les nerfs…

- Sérieusement, Ginny, qu'est-ce que tu veux ?

Draco s'écroula dans son fauteuil et posa ses pieds sur la table basse en croisant les jambes. Il releva le menton et la regarda, un air de défi dans ses yeux gris pâle.

Ginny pris place dans le canapé, elle posa ses coudes sur ses genoux et croisa ses mains sous son menton. Elle sourit, d'un air qui ne plut pas du tout au blond. Le regard perçant, elle ressemblait à une lionne prête à s'attaquer à un gnou faible et déjà blessé. Draco ne se laissa pas avoir et se força à se détendre encore plus, il se donna l'air encore plus arrogant et attendit sans dire un mot.

- Pourquoi tu as fuis ?

- Je n'ai pas fuis, je suis ici.

- Te fiches pas de moi Malfoy. Tu es peut-être chez toi mais tu n'es pas près d'Hermione.

La crispation de sa mâchoire fut le seul signe visible qui indiqua que les mots de Ginny l'aient touché.

- Je ne vois pas pourquoi je devrais être près d'elle. Elle a été claire, elle ne voulait pas de cet enfant. Et bien elle ne l'a plus.

Ginny soupira. Draco Malfoy était blessé, et quand il était dans cet état, il faisait en sorte de redevenir ce type froid et sans coeur. Malheureusement pour lui, la rousse le connaissait désormais depuis assez longtemps pour savoir qu'il avait un coeur et que celui-ci devait être en miettes. Elle savait qu'il se créait une carapace pour ne pas souffrir plus.

- Tu sais Hermione dit qu'elle va bien, mais elle est surtout perdue.

Ginny parlait très bas et Draco était obligé de tendre l'oreille, tout en faisant comme s'il ne s'intéressait pas à ce qu'elle disait, ce qui n'était pas évident. La lionne ne dit plus rien, faisant preuve d'un calme olympien. Elle paraissait seulement s'ennuyer un peu. A l'intérieur elle bouillait et elle comptait les secondes qui défilaient. Elle savait qu'il allait réagir, il ne supportait pas d'avoir une moitié d'information.

Draco commença à tapoter l'accoudoir de son fauteuil du bout des doigts. Il s'en rendit compte et se força à s'arrêter, énervé contre lui de ne plus réussir à si bien se contrôler. Il s'était trop relâché ces derniers temps. Il tournait les mots dans sa tête mais peu importe la façon dont ils les assemblaient, il avait l'impression de geindre ou de demander quelque chose… Il décida d'être le plus neutre possible, comptant sur la chance pour que Ginny développe.

- Comment cela "perdue" ?

Ginny retint son sourire, il pourrait se vexer. C'était bien Malfoy cette question, il ne voulait jamais faire transparaître ce qu'il pensait ou ce qu'il ressentait quand il était en situation de faiblesse. Puis elle réfléchit et perdit rapidement son sourire, enfin celui qu'elle avait à l'intérieur de sa tête, à l'idée que ses deux amis avaient tout de même perdu un enfant et qu'ils se comportaient de manière immature. Faire semblant n'avait jamais aidé personne et le comportement de l'un ou de l'autre était complètement inapproprié.

- Ecoute Draco, arrête de jouer les innocents, je sais ce que tu éprouves pour Hermione,

Draco voulut la couper et ouvrit la bouche mais Ginny ne le laissa pas s'exprimer et enchaina rapidement,

- Non ne te justifie pas ou n'essaie pas de nier, je le sais et tu sais très bien que je suis douée pour découvrir ces choses là. Ton problème c'est que tes sentiments ne sont pas réciproques…

Là le blond réussi à caler un merci en bougonnant. La Gryffondor continua sans même y porter attention.

- Hermione a complètement laissé de côté tous les sentiments qu'elle pourrait éprouver, son histoire avec Ron qui ne s'est pas passée comme prévu et la guerre a eu un certain impact sur nous tous. Hermione a géré comme elle a pu et a préféré se jeter corps et âme dans les livres et les recherches, quitte à ne plus penser à rien d'autre. Je pense qu'aujourd'hui, elle n'est pas touchée par le fait d'avoir perdu ce bébé,

A cet instant Draco croisa les bras et se recula dans son fauteuil, l'air plus renfrogné que jamais.

- Mais c'est seulement parce qu'elle n'a pas conscience de ce qu'elle a perdu. Qu'on soit bien clair, Hermione ne voulait pas d'enfant effectivement, elle n'en veut toujours pas. Mais elle refoule tous les sentiments qui pourraient se présenter à elle. De peur de souffrir, de peur de se retrouver seule face à un grand vide.

- Je ne comprends pas…

- Face aux difficultés on a tous une façon de réagir différente, la guerre a été dure pour tout le monde. Toi tu t'es battu, tu as prouvé aux gens qui tu étais et tu as changé, Harry s'est tourné vers moi et a construit la famille que Voldemort lui a volé. Ron s'est accompli dans le sport et même après sa blessure, il a persévéré et sa passion l'a fait vivre. Hermione elle a tout simplement décidé de ne plus rien ressentir.

- Pourquoi tu me racontes tout cela ?

Draco ne voyait pas où voulait en venir la rousse, pourquoi elle lui parlait de manière si intime. D'accord ils étaient amis mais pas à ce point là. Les confidences n'avaient jamais été son fort, même avec Blaise alors la mini belette… Il grimaça en pensant à ce surnom. Parfois il se disait qu'il n'avait pas tant changé que ça.

- Parce que je te connais, tu te bats pour avoir ce que tu veux. Et en ce moment, ce que tu veux c'est Hermione. Alors je sais que tu as passé deux semaines à te morfondre comme un Poufsouffle.

Le regard noir de Draco à cette mention ne la fit même pas broncher.

- Mais aujourd'hui tu vas avoir envie de conquérir Hermione. Et tu obtiens toujours ce que tu veux. Tu vas devoir beaucoup y travailler mais quand tu auras réussi, ce sera comme si tu ouvrais une vanne et toutes les émotions qu'Hermione a retenu pendant dix ans vont sortir. Dix ans de sentiments, d'émotions refoulées c'est beaucoup Draco. Hermione est ma meilleure amie et si tu n'es pas capable de la soutenir, et la guérir, si tu la fais souffrir, crois-moi on verra bien lequel de nous deux est le plus têtu. En tout cas, je suis quasiment sûre d'être plus puissante que toi. Et je saurais m'en servir.

Draco ricana, il posa les mains sur ses genoux et se pencha en avant, en regardant Ginny droit dans les yeux :

- Tu ne me fais pas peur, et je ne pense pas que tu sois plus puissante que moi.

Ce fut au tour de Ginny de ricaner, elle croisa les jambes et adopta une allure décontractée sur le canapé.

- Oh crois-moi, Malfoy, tu ne sais pas de quoi je suis capable, d'ailleurs, personne ne le sait, avoir un mari acharné de travail laisse beaucoup de temps et si toi tu es un petit génie des potions, moi j'ai eu le temps d'inventer un tas de sortilèges que ni toi, ni Hermione, ni personne ne connait.

Elle se leva, la tête droite, ses cheveux flamboyants lui conféraient une aura de puissance. Son regard profond et la souplesse avec laquelle elle se déplaçait, fit réfléchir Malfoy. Il n'avait jamais remarqué qu'elle semblait musclée et en pleine forme physique, même après avoir eu deux enfants et en occupant un poste de bureau, on aurait dit une athlète de haut niveau. De plus, le Serpentard savait reconnaitre quand quelqu'un se vantait et quand quelqu'un ne faisait qu'énoncer des faits. Elle ne faisait que dire la vérité. Il ressentit cette petite pointe de crainte au fond de lui, chose qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Finalement cette femme était peut-être plus dangereuse que son héros de mari car elle, elle était toujours sur le qui-vive.

- Je ne ferais pas souffrir Hermione.

- Si tu le feras. Mais tu as intérêt à la soutenir jusqu'à ce qu'elle aille mieux. Et je veux être la marraine de votre premier enfant.

Sur cette exigence, Ginny se retourna et sortit de chez lui. Il remarqua alors qu'elle avait changé de démarche.

Draco était toujours assis sur le canapé, il se demandait comment elle faisait pour paraitre moins forte physiquement et moins puissante magiquement qu'elle ne l'était en réalité. Cela pourrait être très pratique.

Bien sur, peu de personnes étaient réellement capable de déterminer la puissance magique d'un sorcier. Une potion néanmoins permettait de connaître cette puissance, mais il fallait la faire avaler à la personne et ce n'était pas facile. Par contre quand on avait beaucoup pratiqué, on finissait par développer un sixième sens, comme si l'on était capable d'évaluer la puissance magique de quelqu'un. Jusqu'à présent, Draco pensait que les deux seules personnes plus puissantes que lui étaient Harry et Hermione. Bon et probablement Kingsley, parmi les personnes encore en vie. Et surement des sorciers qu'il ne connaissait pas. Il savait aussi que lui pour atteindre ce niveau il avait bu des potions de puissance. Chose qu'il n'avouerait à personne évidemment. La démonstration de Ginny lui avait fait peur, parce qu'elle paraissait plus puissante qu'Harry et Hermione… Il se demanda soudainement quelle serait la puissance de leurs enfants. Il savait que ce n'était pas héréditaire, mais parfois cela pouvait jouer. Après tout s'il comptait bien, sur les quatre personnes de leur génération les plus puissantes, Hermione était une née-moldu et Harry un sang mêlé, même si son père était un sang pur. Quant à Draco et Ginny ils étaient des sangs purs… Il aurait aimé se pencher sur des recherches en génétique magique mais pour le moment il n'avait pas le temps. Il mit de côté ses réflexions sur Ginny, après tout elle avait toujours inventé des sorts mais elle était au service du bien. Il pensa alors à Hermione et à tout ce qu'il venait d'apprendre sur elle. Il apparaissait que désormais, ce n'était plus lui la personne au coeur de pierre ou de glace comme aimait le dire Pansy.

Il rit tout seul, cette Ginny avait bien fait son travail, il avait envie maintenant de conquérir le coeur d'Hermione et comme il était entêté, il arriverait à son but. Et il rendrait Hermione heureuse et Ginny aurait gagné.

Il pensa à transplaner mais il ne savait même pas où la trouver et après avoir jeté un oeil dans le miroir de l'entrée, il se dit qu'une douche ne serait pas de refus. Et il devrait se raser aussi.

Une heure plus tard et de nouveau malfoyen jusqu'au bout des ongles, qu'il avait manucuré, il décida de se rendre sur le chemin de Traverse. Il avait besoin de sortir et de refaire son stock d'ingrédients de potion. Et puis qui sait, la chance aidant, il croiserait peut-être Hermione.

Il se baladait dans les rues depuis vingt minutes, il s'était arrêté devant la vitrine du magasin de Quidditch et était resté derrière les enfants qui s'ébahissaient devant le dernier balai, le Coup de Tonnerre, plus rapide et plus stable que tous les autres auparavant. A une époque il aurait supplié son père pour en avoir un arguant le fait que cela renforcerait la réputation des Malfoy. Aujourd'hui, il avait les moyens de se l'offrir et au fond de lui, il en avait envie mais il trouvait cela stupide, il ne volait plus depuis longtemps et c'était tout de même une sacré somme, trois milles gallions, les fabricants de balais étaient fous.

Il avait repris son chemin et passant devant Florian Fortarome, il avait à peine jeter un oeil aux différents parfums de glaces qui s'étalaient. Il n'aimait pas la glace. C'était trop froid et collant. Mal lui en prit, s'il avait regarder la vitrine ou à l'intérieur, il aurait croisé un regard noisette, les pupilles dilatées par la surprise.

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Hermione était assise à une table du glacier, dans le coin à droite, près de la vitre mais légèrement cachée. Elle aimait cette place qui lui offrait une vision sur la rue et de laquelle, elle pouvait se dissimuler entre un livre et le coin du mur. Elle était en pleine lecture, avalant distraitement une cuillère de glace aux noix des îles, quand elle avait levé les yeux, attirée par elle ne savait quel instinct. Elle était tombé sur lui, grand, blond, et terriblement sexy.

Surprise dans une premier temps, elle s'était demandée si elle devait sortir pour aller lui parler. Elle avait réfléchi suite à sa discussion avec Ginny et même si elle ne voulait pas d'enfant, Malfoy avait l'air d'y tenir et il était probablement blessé. Et elle n'avait rien fait… En réfléchissant sur sa réaction, elle supposa qu'elle avait choisit de ne plus le voir, tout simplement parce qu'il lui faisait penser à cette perte. Même si elle n'en voulait pas, elle avait perdu une partie d'elle-même et ce de façon involontaire. Si encore, cela avait été le fruit d'une longue réflexion mais elle avait été prise par surprise. Elle avait donc décidé inconsciemment de faire comme si rien ne s'était produit mais pour cela il fallait que Malfoy soit en dehors de sa vue. Le fait de le revoir avait déclenché quelque chose en elle. Elle regarda le reste de sa glace qui fondait doucement et se décida d'aller à sa recherche.

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Draco marchait dans une rue adjacente au chemin de Traverse, il n'avait croisé que des anciennes connaissances de Poudlard mais aucune jolie brune aux grands yeux marrons. Il s'apprêtait à transplaner pour rentrer chez lui quand il sentit une main agripper son bras. Il se retourna, prêt à en découdre avec son agresseur avant de s'arrêter net en dévisageant la personne.