Chapitre 17 : Dénouement
Arrivé au Ministère, Harry se dirigea vers les salles d'interrogatoire. Il demanda à Eléonore Flam et Emily Anders de rester dans la pièce d'à côté. Il n'y avait pas de vitre sans tain mais un mur enchanté qui permettait de ne voir que dans un seul sens.
Harry pensait qu'il était important que les jeunes aurors voient l'interrogatoire mais il ne voulait pas qu'elles y prennent part. Williamson était lui, retourné à ses autres affaires en court. Il lui importait peu d'avoir tous les détails sur le dénouement d'une affaire qu'il avait à peine traitée.
Helga Dones avait été réanimée et installée sur une chaise dans la salle d'interrogatoire. Elle semblait furieuse mais gardait son calme. Ses yeux lançaient des éclairs et les aurors voyaient maintenant clairement qu'elle ressemblait beaucoup à Flavie MacMillan mais en plus mince et elle avait une aura qui paraissait malfaisante.
Avant d'aller interroger leur suspecte ou plutôt leur coupable, Harry et Blaise avaient pris soin de prévenir la famille d'Alyssa que celle-ci était à Ste Mangouste entre de bonnes mains. Harry se demandait bien ce que la pauvre avait pu subir et qu'elles en seraient les conséquences et les séquelles mais au moins elle était vivante.
Harry et Blaise firent le point dans leur bureau avant d'aller voir Helga. De plus, en la laissant mariner elle serait peut-être plus encline à faire des aveux.
- On joue le méchant auror et le gentil auror ? Demanda Blaise.
- Non, répondit en riant Harry, elle semble complètement à côté de son chaudron, à mon avis on n'aura pas de difficultés à la faire parler. Et même si on n'y arrive pas, vu les faits, elle ira quand même à Azkaban…
- Ouais les preuves qu'ont ramenées Lisa et Jack sont suffisantes mais j'aime bien les aveux. J'aime bien connaitre l'histoire des coupables, savoir pourquoi ils ont fait, je sais pas, cela les rend plus humains je trouve…
- Ils sont humains Blaise, certains n'ont pas de chance, d'autres sont stupides, d'autres méchants, parfois tout cela à la fois… Mais je comprends ce que tu veux dire, tu veux qu'ils te disent qu'ils ont une raison, qu'ils n'ont pas fait cela juste parce qu'ils pouvaient le faire…
- Ouais comme avant… Le visage de Blaise s'était assombrit.
Ils se levèrent et se rendirent dans la salle d'interrogatoire. Harry laisse Blaise parler et resta en retrait pour observer Helga Dones. Elle avait le menton levé et le regard droit, elle ne paraissait pas abattue. Cela n'allait pas durer, foi de Potter.
- Mademoiselle Dones, vous êtes accusée de meurtre sur la personne de Zacharias Smith et de Maggy Hays, d'enlèvements, de coups, de blessures et de maltraitance envers la personne Alyssa MacMillan et enfin d'achat d'ingrédients de potions interdits pas la loi. Qu'avez-vous à dire pour vous défendre ?
- Je n'ai rien fait. Je ne peux pas tuer un sorcier, je ne suis pas assez puissante. Et je ne sais pas qui est Maggy Machin. Et Alyssa est ma nièce, jamais je ne lui ferais de mal.
- Vous niez alors que l'on vous a trouvé dans votre cave, Alyssa inconsciente à vos côtés et une seringue piquée dans son bras pour la vider de son sang. Que vous vous réinjectiez d'ailleurs.
- On a du me forcer à faire tout cela contre ma volonté.
- Vous dites que l'on vous a mis sous imperium.
- Peut-être… c'est vous les aurors, faites donc votre travail. Bandes d'incapables.
Son ton était dédaigneux et colérique. Harry avait vu des centaines de personnes avoir le même discours, dire qu'on les avait forcé, que ce n'était pas eux. Il en avait marre. Il se leva et posa les poings sur la table, il abaissa son visage pour être en face d'Helga et croiser ses yeux noirs.
- Mademoiselle Dones, nous avons des moyens de vérifier que vous étiez sous imperium. Cela prend un peu de temps malheureusement, temps pendant lequel vous allez rester ici. Seule. Sans boire ni manger. Parce que voyez-vous, Mademoiselle Dones, le monde sorcier a peut-être évoluer ces dernières années, mais pas le système judiciaire, il s'est même renforcer. Vous êtes suspecte, nous avons toutes les preuves dont nous avons besoin pour vous enfermez pour le reste de vos jours à Azkaban. Vous n'aurez droit qu'à un seul discours devant le magenmagot et ce sera inutile. Et vous savez pourquoi ?
Harry fit une pause, il commençait à voir de la peur pointée dans les yeux furieux de Dones. Il voyait sa lèvre commencer à trembler. Il voyait qu'elle perdait espoir petit à petit. Il n'aimait pas cela mais être Harry Potter le saint sauveur du monde sorcier faisait cet effet là aux gens. Et il allait d'ailleurs en rajouter une couche.
- Parce que je suis Harry Potter, Mademoiselle Dones, je suis celui qui a survécu, celui qui a vaincu, celui qui est mort puis qui est revenu pour tous vous sauver. Alors quand je dis que quelqu'un est coupable, tout le monde me croit. Et j'ai toujours raison.
Sur ces paroles il se releva, regarda de haut la pauvre Helga qui s'affaissait maintenant sur sa chaise. Le ton implacable et autoritaire d'Harry Potter l'avait mise à terre. Harry lui jeta son regard le plus froid et méprisant, un regard made in Malfoy, un regard qu'il avait piqué à Lucius, celui de Draco étant trop doux à son goût. Il ne dit pas un mot de plus et quitta la salle. Blaise sourit, d'un sourire mauvais.
- Voilà, alors maintenant deux options, il fit apparaitre un parchemin, soit vous écrivez ici tout, je dis bien tout, ce que vous avez fait et pourquoi et comment et avec qui, si on vous a aidé. Soit M. Potter revient et c'est lui-même qui vérifiera si vous avez été soumise à l'impérium. Je vous préviens, il doit pour cela entrer dans votre esprit. Il peut le détruire, vous l'avez un peu agacé, il me semble.
- Un… un pppeu aga-gacé ? Begaya Helga Dones. Elle paraissait terrifiée. Elle ne comprenait pas pourquoi mais Harry Potter lui avait glacé l'échine.
Elle prit la plume et commença à écrire, à tout écrire, l'histoire de sa vie.
Blaise sortit, il rejoignit les deux jeunes aurors dans la pièce d'à côté.
- C'était quoi ça ? Demanda immédiatement Emily Anders.
- Oh ça, c'est un petit tour qu'Harry aime bien faire.
- Je comprends pas, il a fait quoi exactement ? J'ai senti quelque chose mais impossible de dire quoi, c'était comme un rayonnement magique.
- Eh bien, si vous avez senti quelque chose Emily c'est que vous devez être très puissante…
- Je n'ai rien senti moi… intervient Eléonore, dépitée.
Blaise ria et lui posa la main sur l'épaule amicalement.
- Moi non plus, ne vous inquiétez pas. Harry a développé quelques techniques d'intimidation. Il verrouille continuellement ses pouvoirs. Parfois, comme là, il les relâche et il peut leur donner une humeur. C'est un peu compliqué à expliquer mais il peut influencer les personnes en projetant vers elle, une partie de sa puissance. Emily, vous avez dit avoir senti quelque chose mais est-ce que vous avez vu quelque chose ?
- Non j'ai juste eu l'impression que quelque chose se passait.
- Il a rendu l'atmosphère négative et a fait perdre tout espoir à Helga.
- Mais c'est hyper flippant… Eléonore paraissait horrifiée et Emily n'avait plus de mots pour décrire ce qu'elle ressentait.
- Oui et non. Harry s'en sert rarement, ou alors quand il n'est pas conscient, de plus cela peut influer sur l'humeur de la personne en face mais il ne peut pas forcer quelqu'un à faire quelque chose.
- Quelqu'un d'autre est capable de faire ça ?
- Non, pas à ma connaissance. En même temps, personne d'autre n'avait survécu à un avada kedavra non plus.
Blaise partit rejoindre Harry sur ces mots, laissant les deux filles abasourdies. Elles avaient encore beaucoup à apprendre avant d'être de vraies aurors.
- Ça va mec ?
- Tu parles comme un adolescent attardé Blaise.
- Eh ben merci…
Harry se marrait tout seul.
- Et toi tu te comportes comme un ado attardé, répliqua Blaise.
Cela fit rire Harry encore plus.
- On forme une super équipe d'attardés alors !
Blaise se joignit à son hilarité avant de reprendre son sérieux.
- J'ai du expliquer aux filles, Emily a senti quelque chose.
- Ah mince… Il faudrait qu'Emily passe quelques tests avec Hermione alors.
- Oui parce que normalement personne ne perçoit quoique ce soit.
- Si, Ginny, même si elle ne le dit pas, elle sait quand je m'en sers…
- Je ne veux pas savoir pourquoi tu t'en sers ! Le coupa tout de suite Blaise, des images mentales de Ginny à moitié nue, un air pervers sur le visage, allongée sur un lit, lui venaient à l'esprit et il n'aimait pas cela.
- C'est juste pour rassurer les petits ou rendre les gens heureux, espèce d'obsédé !
- Ouais bien sûr, répondit Blaise avec un clin d'oeil complice.
Harry soupira.
- Bon écoute, on attend que cette dingue ait tout écrit sur parchemin et ce sera vite plié. Ensuite je me retires.
- Pardon ?
Blaise n'était pas sur d'avoir bien compris, il avait eu envie de faire blague graveleuse mais le ton et la tête surtout d'Harry l'en avait empêché.
- J'arrête Blaise, je ne veux plus être Auror, techniquement j'ai passé 17 ans de ma vie à combattre le mal, j'en ai marre. Je veux profiter de mes enfants et de ma femme et de la vie en général.
- Mais tu vas faire quoi ?
- Pff je pourrais très bien ne rien faire mais je risque de m'ennuyer… Ne t'inquiètes pas pour moi, j'ai de la ressource.
- Mais et nous ? Comment on va faire sans toi et tes supers pouvoirs ?
- Blaise, tout le monde a des supers pouvoirs ici… soupira Harry
- Non pas ton espèce d'aura magique…
- Peut-être qu'Emily est la réponse, tu n'auras qu'à faire équipe avec elle quand elles auront terminé leur année de terrain.
- Mouais… tu parles d'un cadeau…
- Bon aller, on récupère le témoignage de Dones et on rentre. De plus je voulais lui poser une dernière question.
- Laquelle ?
- Pourquoi avoir modifié les traits de Zacharias pour qu'il ressemble à Draco.
- J'avais oublié ce détail, avec l'explication qu'elle nous a fourni. Elle n'avait aucune raison de s'en prendre à Draco.
De retour dans la salle d'interrogatoire, Harry récupéra le parchemin que Dones avait rédigé. Il le lirait demain.
- J'ai une dernière question.
Helga ne fit qu'acquiescer.
- Pourquoi avoir modifier l'apparence physique de Zacharias?
- Pour ne pas qu'on le reconnaisse tout de suite mais j'ai été surprise alors j'ai brouillé les pistes.
- Et pourquoi ces traits en particulier ?
- J'ai juste copié une personne que j'ai croisé dans les couloirs.
- Ne vous moquez pas de moi, tout le monde sait parfaitement à quoi ressemble Draco Malfoy.
La mâchoire d'Helga se crispa un peu plus.
- Oui bien sur, un bon petit sang pur mangemort qui fricotte avec une sang-de-bourbe, cracha-t-elle.
Harry se contrôla fasse aux insultes contre ses amis.
- Je suis née de sang sorcier, d'une grande famille. Mais tous ces hommes stupides préfèrent des gamines ou des nées-moldues à moi. Ils méritent tous de mourir.
Harry se dit qu'elle était cinglée.
- Je voulais voir la tête de notre héroïne de guerre quand elle verrait son bien aimé tomber raide mort.
- Vous ne vous êtes pas attaquée à Draco Malfoy.
- J'aurais pu ! S'énerva-t-elle. Vous vous croyez tous au dessus de tout danger. J'avais mélangé la potion à toutes les boissons, j'aurais pu tuer tout le monde avec un sort mineur ! Je n'ai juste pas eu le temps !
Elle était maintenant quasiment debout, retenue uniquement par les menottes magiques. Son visage représentait la fureur, le teint rouge, les veines qui ressortaient. Elle faisait peur à voir.
Harry ne montra pas son inquiétude et sortit dans un mot, la laissant s'écrier que tous les sorciers devraient mourir pour ne pas l'avoir acceptée.
Harry rejoint Blaise dans leur bureau. Il l'informa des derniers propos de Dones.
- Elle est complètement folle, commenta Blaise. Il faut qu'on fasse quelque chose à propos de cette potion.
- Oui, nous avons récupéré des échantillons chez elle. Nous les donnerons à Draco, il les analysera et travaillera à un antidote. Ensuite nous aviserons. Il faudra probablement de nouvelles lois.
- Il faudrait surtout étouffer cette affaire.
- Cela n'a pas tellement réussi la dernière fois.
- Certes. J'espère juste que personne d'autre n'est au courant de ce genre de chose.
Les deux aurors rangèrent leur affaires et quittèrent leur bureau.
- Ah et j'oubliais, ajouta Harry pendant qu'ils traversaient le hall du Ministère. Maintenant que cette histoire est terminée, mon anniversaire est dans trois semaines, avec Ginny, nous avons prévu de louer une villa au bord de la mer, on invite tout le monde.
- Oh super, merci mec !
- Sérieux arrête avec ce "mec"
Blaise rigola et ne répondit pas, se contentant de transplaner.
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Il faisait beau et de nombreuses personnes se promenaient sur le chemin de Traverse. Ginny avait décidé d'aller faire du shopping, les enfants étaient à l'école pour sorciers et elle avait pris de l'avance dans la rédaction de ses articles. Etre journaliste à la Gazette avait du bon, elle gérait son temps comme elle le souhaitait. Elle devait acheter un cadeau d'anniversaire pour Harry. Elle savait exactement quoi acheter et se dirigea d'un pas décidé vers la boutique de son choix.
Une fois son cadeau acheté elle le déposa au bureau pour ne pas qu'Harry le trouve.
Elle en profita pour refaire la garde robe des enfants et acheter des maillots de bain.
Ginny s'amusa comme une folle tout l'après-midi et repartit avec de nombreux paquets.
En fin de journée, elle croisa Hermione qui sortait tout juste d'une boutique de tissu.
- Hermione!
- Ginny! Quelle surprise ! C'est vraiment super de tomber sur toi maintenant.
- Tu as l'air de bonne humeur.
- Oui j'ai quelque chose à te montrer, ajouta Hermione un sourire éclatant sur les lèvres.
Hermione embrassa Ginny sur la joue pour la saluer et la traina ensuite jusqu'au Chaudron Baveur. Elle ne vit pas la grimace de la rousse qui n'aimait pas ce lieu mal famé.
Elle suivit néanmoins Hermione qui semblait avancer d'un pas plus que léger. Elles remontèrent tous Charing Cross Road.
Quand Hermione s'arrêta devant un immeuble, le regard de Ginny s'illumina. Elle prit Hermione dans ses bras et la serra fort pendant quelques secondes.
- Tu restes vraiment alors ! Ginny était plus qu'heureuse. Elle retrouvait enfin sa meilleure amie, elle allait rester. Elles allaient pouvoir se voir plus souvent et enfin tout partager.
En arrivant dans l'appartement, Ginny comprit tout de suite pourquoi Hermione l'avait choisi. Il était grand mais la disposition en long de la pièce lui donnait un aspect confortable.
- Alors raconte moi comment tu as trouvé cet endroit ?
Hermione qui était occupée à remplir des verres de jus de citrouille lui raconta son entrevue avec Lavande. L'histoire de l'agence immobilière ne fit pas sourciller Ginny. En revanche, le fait que cet appartement ait été acheté à Narcissa Malfoy la fit lever d'un bond du canapé neuf sur lequel elle était assise.
- Tu as acheté cette appartement à Narcissa Malfoy ?!
- Oui. Hermione se contentait de sourire.
- Et elle a bien voulu te le vendre.
- Oui.
- Et tu ne te demandes pas pourquoi ? demanda Ginny en se rasseyant.
- Comment cela pourquoi ?
- Tu ne crois pas que quelqu'un aurait intercéder en ta faveur ?
- Ginny... rétorqua Hermione. Je vois très bien où tu veux en venir. Non il n'aurait pas fait cela. Je ne lui ai rien demandé et la charité ce n'est pas son genre.
- Certes.
Effectivement, Hermione avait raison, Draco n'aurait jamais rendu service gratuitement. Pas même pour Hermione, surtout si elle ne lui avait rien demandé. Peut-être Narcissa avait-elle changée. Elle ne se montrait pas vraiment dans le monde sorcier. La disgrace de son mari l'avait cantonné dans son manoir.
Après quelques temps passés à discuter, Ginny du prendre congé. L'heure du diner approchait, Harry lui avait envoyé un message comme quoi il avait récupéré les enfants. Il avait exceptionnellement fini tôt.
Hermione rangea les verres rapidement et fit le tour de son appartement. Elle devrait s'habituer à son nouvel environnement. Elle s'assit sur son canapé et cala ses pieds sous ses fesses. Un livre dans la main, elle n'arrivait pas à fixer son regard sur les lignes.
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Blaise venait de rentrer chez lui et trouva Pansy en pleine réflexion devant un livre. Elle sourit en le voyant arriver et l'embrassa. Il lui demanda ce qu'elle faisait. Elle lui dit qu'elle cherchait de meilleures solutions pour garantir la sécurité des enfants sorciers dans les écoles. Elle ferma son livre et lui demanda où en était l'enquête.
Blaise qui servait deux bierraubeurres, s'assit avant de soupirer.
- Nous avons coffré la coupable.
- Tu n'as pas l'air satisfait.
- Si mais quelque chose me dérange.
- Dis moi tout, demanda Pansy avant de boire une gorgée.
- L'explication de cette femme sur ses raisons d'avoir changé le visage de Smith en celui de Draco.
- Ah ce n'est pas bon ?
- Cela ne colle pas.
- Qu'est-ce qu'elle a dit ?
- Qu'elle détestait les sangs purs qui choisissaient des nés-moldus comme conjoint et qu'elle voulait voir la tête d'Hermione quand elle verrait son petit ami mort.
- Hermione et Draco sortent ensemble ?
- Non mais ils sont venus ensemble à la soirée de commémoration.
- Oui c'est vrai.
Pansy réfléchit, elle s'y connaissait assez en manipulation et vengeance. Effectivement ce raisonnement ne tenait pas debout. Mais elle n'arrivait pas à voir pourquoi.
- Raconte moi le reste.
- C'était la petite amie de Zacharias, une fille née de sorciers mais quasiment sans pouvoir. Elle n'a pas été inscrite à Poudlard. Zacharias a fini par la quitter. Je ne pense pas qu'il ait jamais été fidèle de toute manière. Son seul intérêt était de trouver une sorcière de sang le plus pur possible. Il s'est rabattu sur la nièce de notre coupable. Bien plus jeune que lui mais de bonne naissance, il voulait juste un mariage arrangé. Elle l'a assez mal pris, a tué Zacharias par vengeance et a enlevé sa nièce pour…
- Oui ?
- Ce n'est pas très joli.
- Je ne suis plus une petite fille innocente, Blaise. Et cela depuis fort longtemps. Blaise soupira, il savait que Pansy avait vu de nombreuses choses affreuses.
- Elle lui prenait son sang pour accroître sa puissance magique.
- Mais cela ne fonctionne pas.
- Eh bien, tout dépend. C'est un membre de sa famille et avec les sortilèges et potions nécessaires, cela peut fonctionner. Je n'ai pas les connaissances nécessaires. En fait, je t'avoue, je ne sais pas si cela est possible.
- Alors la potion c'est elle qui l'a faite ?
- A priori oui, nous avons tout retrouvé chez elle. Elle a voyagé en France et le type que l'on a arrêté était un ancien petit ami.
- Tu penses qu'elle n'a pas tout trouvé toute seule ?
Blaise soupira. Pansy avait un don pour lire en lui. Il n'avait pas parlé de ses doutes à Harry car Helga Dones avait tout avoué. Néanmoins, il était sûr que quelqu'un d'autre l'avait aidé. Et surtout que cette autre personne en voulait à Draco, elle avait sûrement manipulé Helga pour qu'elle fasse croire à sa mort. Mais de toute manière son plan avait échoué puisque Draco allait bien. Et que personne ne s'était approché de lui à la soirée de commémoration.
Blaise mit de côté ses préoccupations et se dit qu'il en parlerait à Harry demain. Il discuta avec Pansy de son travail et leur futur enfant. Il émit l'hypothèse d'un déménagement pour une maison avec jardin et Pansy approuva mais lui dit qu'ils avaient largement le temps. On ne tombait pas enceinte d'un coup de baguette, même chez les sorciers.
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Harry était rentré plus tôt que d'habitude et il avait été récupérer ses enfants. Il faisait beau et la nuit n'était pas encore tombée alors il décida de leur apprendre à monter sur un balai.
La petite Lily était ravie, elle avait hâte de monter sur un balai et espérait être aussi douée que ses parents. Harry sortit son balai et deux balais pour enfant. Il jeta un sort sur le balai de Tobias pour qu'il ne s'envole pas plus haut qu'à un mètre. A quatre ans, il était trop petit pour voler plus haut.
Lily allait pouvoir monter jusqu'à deux ou trois mètres en fonction de sa maitrise.
Harry expliqua aux enfants comment ordonner à son balai de sauter dans leur main. Il se retint de rire face aux efforts de Tobias pour prononcer correctement le mot "debout". Lily s'en sortait mieux et son balai se leva dès le troisième "debout". Harry applaudit rapidement rejoint par Tobias. Le petit garçon se lassa vite de ses efforts et encouragea sa soeur à monter sur le balai.
Harry enjamba son balai et montra à Lily comment taper du pied pour s'élever dans le ciel.
La petite fille s'envola rapidement et fit le tour du jardin. Elle maitrisait facilement son balai. Elle n'allait pas très vite et finit par descendre doucement sur la pelouse avant de perdre l'équilibre et de s'écrouler sur les genoux et les mains.
Tobias éclata de rire et Harry se précipita pour voir comment allait sa fille. Lily se releva toute seule et s'exclama :
- C'est génial Papa, on peut recommencer ? Mais est-ce qu'on peut aller plus vite ?
- Non ma puce, on ne peux pas aller plus vite, ce serait trop dangereux.
- Mais toi et maman vous allez bien plus vite, dit la petite brune en croisant les bras et en faisant la moue. Et tonton Ron aussi d'abord !
- Oui mais nous sommes grands. Tu pourras quand tu iras à Poudlard.
Ginny revint à ce moment et les rejoignit dans le jardin. Elle embrassa ses enfants et son mari.
- Alors Lily tu as volé ?
- Oui, s'exclama la petite fille. Le balai a sauté presque tout de suite dans ma main. Et j'ai fait le tour du jardin. C'était facile, ajouta-t-elle.
Ginny rit devant l'assurance de sa fille. La petite famille rentra chez elle et prépara le diner. |