Chapitre 16 : Surprise
Hermione était ravie, elle pensait vraiment que cet appartement pourrait lui donner un nouveau départ. Elle avait bien dormi la nuit précédente et s'apprêtait à se rendre à l'agence immobilière pour rencontrer la fameuse propriétaire de son potentiel futur logement. Elle n'avait pas été voir Draco la veille. Ce matin elle lui avait envoyé un hibou pour lui demander si elle pouvait passer dans la journée. Elle n'avait pas eu de réponse mais comme elle était partie rapidement ce n'était pas étonnant.
Elle poussa la porte de l'agence et fut directement accueillie par Sally Aberman.
- Bonjour Madame Granger,
- Bonjour Mamade Aberman,
- J'ai préparé les documents pour la vente, si vous souhaitez les regarder avant que la propriétaire arrive.
- Oui merci.
Hermione était plongée dans la lecture des différents parchemins attestant de la possible vente quand la porte du bureau s'ouvrit sur la blonde qui gérait l'accueil.
Sally se leva pour saluer la personne qui l'accompagnait. Hermione releva les yeux et tomba sur une femme mince. Elle portait une cape coûteuse, ses cheveux étaient impeccables et son regard froid. Le visage fin, les yeux bleus, Hermione avait sous les yeux Narcissa Malfoy.
Elle tenta de dissimuler sa surprise et se leva pour saluer la mère de Draco.
- Madame Malfoy, quelle surprise.
- Mademoiselle Granger, vous êtes de retour en Angleterre.
Hermione ne sut quoi répondre devant cette évidence, elle fut sauver par Mme Aberman.
- Je ne savais pas que vous vous connaissiez. Cela dit j'aurais du m'en douter, Madame Granger ayant fait ses études avec votre fils, Narcissa.
- Effectivement.
Narcissa ne dit pas un mot de plus et s'asseya dans un fauteuil qui bordait la table ronde sur laquelle les différents papiers étaient étalés. Elle regardait Hermione de travers et ne savait quoi penser. Elle n'était plus aussi fermée d'esprit qu'avant. Néanmoins, savoir que son refuge, l'appartement dans lequel elle se rendait quand elle ne supportait plus Lucius, ou la guerre, intéressait la petite héroïne de guerre la dérangeait. Elle ne savait qu'en penser. Elle s'accrochait à cet appartement et avait du mal à le céder. Elle savait aujourd'hui qu'elle n'avait plus besoin d'endroit où se cacher. Elle prit une décision rapidement, contrairement à ses habitudes.
- Très bien Mademoiselle Granger, je suis prête à vous céder mon appartement. A une condition, ajouta-t-elle.
Évidemment, pensa Hermione, cela aurait été trop facile. Mais elle était déjà surprise que Madame Malfoy veuille lui vendre son bien.
- Vous me devrez une faveur. Pour le moment je n'ai besoin de rien mais sachez que vous me devrez une faveur quand je le demanderais et peu importe la faveur.
Narcissa Malfoy exigeait beaucoup, en ne fixant aucune limite, elle pourrait demander n'importe quoi à Hermione. Cela était absolument hors de question pour la jeune femme, et elle lui signifia clairement qu'elle acceptait de lui devoir une faveur mais selon certaines conditions. Elle ne ferait rien qui puisse nuire à quique ce soit, y compris elle-même. Elle ne forcerait personne à faire quoi que ce soit et se refusait à partager ses connaissances en magie si elle jugeait que cela était dangereux.
Narcissa n'y vit pas d'inconvénients. Elle ne souhaitait la mort ou la souffrance de personne et elle n'avait que faire de connaissances de magie noire. Elle en avait vu assez pour le reste de sa vie.
Les deux femmes passèrent donc un pacte magique et signèrent les différents papiers. Hermione contacta Gringotts et un transfert de fonds fut fait rapidement.
A midi Hermione sortait de l'agence, ravie. Elle avait enfin un logement et elle souhaitait désormais le meubler. Elle se dirigea vers la poste sorcière afin d'envoyer un oiseau en Australie à ses parents. Ils devaient être mis au courant qu'elle restait ici.
Elle retourna à son hôtel, elle devait payer sa chambre et récupérer toutes les affaires qu'elle avait ramenées miniaturisées dans son sac.
Un hibou l'attendait dans sa chambre avec un mot de Draco.
" Je suis disponible toute la journée. Tu peux venir chez moi dans l'après-midi, tu sais où j'habite."
C'était court et Hermione ne savait pas quoi en penser. Cela lui paraissait assez froid mais elle ne voyait pas Draco signer en écrivant "bisou". Elle décida de ne pas y penser plus. Elle serait fixée dans l'après-midi.
Elle alla payer ses nuits d'hôtel à la réception et partit vers son nouveau chez elle. Elle passa quelques heures à ranger ses affaires et fit la liste des meubles qu'elle devait acheter. Elle avait mangé un sandwich rapidement.
Vers 16h, elle arrêta son rangement, passa par la salle de bain pour remettre de l'ordre dans ses cheveux et transplana devant chez Draco.
Ils étaient assis en silence dans le salon. Draco faisait lentement tourner son whisky pur feu dans son verre et Hermione, les mains autour de sa tasse de thé, avait le regard fixé sur le chaton qui jouait sur le tapis.
Le silence n'était pas pesant, ils avaient besoin tous les deux d'être ensemble sans se parler. Hermione réfléchissait, elle pensait apprécier la compagnie de Draco. Ils n'avaient pas forcément les mêmes idées ou les mêmes envies. Mais il fallait reconnaître qu'il avait de la conversation, il était intelligent et cultivé. Il était bien élevé évidemment. C'était un homme actif, il voyageait quasiment autant qu'elle et avait le goût de la recherche. Sur le papier, il était tout ce qu'une femme peut désirer. De plus, il était beau et riche. Hermione soupira en s'appuyant sur le dossier du canapé. Elle but une gorgée de son thé. Draco l'observait, il ne savait pas tellement pourquoi elle était venue. Elle n'avait pas répondu à son mot mais était juste là. Il profitait de sa présence sans rien dire, il avait peur que le moindre de ses mots la fasse partir. Il la considérait de plus en plus comme un animal sauvage qu'il ne fallait pas brusquer mais prendre le temps d'apprivoiser.
Il savait qu'ils devaient discuter de ce qui était arrivé. Pour le moment il n'osait pas. Il préférait attendre qu'elle parle.
Hermione posa sa tasse sur la table basse, faisant légèrement tinter la porcelaine.
- J'ai un nouvel appartement depuis aujourd'hui.
Draco cacha sa frustration, au fond il se fichait complètement qu'elle ait un nouvel appartement.
- Tu as donc décidé de rester.
- Je l'ai acheté à ta mère.
Cette fois, le blond ne put cacher sa surprise et ses lèvres s'entrouvrirent légèrement. Il savait que sa mère possédait encore plusieurs biens immobiliers mais il pensait que ce n'était que des manoirs ou des villas à l'étranger.
- Et elle a consenti à te le vendre ?
- Contre une faveur, avoua Hermione, et un bon paquet de galions.
- Une faveur, tu prends des risques. Devoir quelque chose à un Malfoy.
- Ta mère est une Black si je ne me trompe pas.
- Ce n'est pas beaucoup mieux.
L'atmosphère était un peu détendue. Hermione se permit un sourire auquel Draco se surprit en y répondant.
- Tu sais Hermione, nous pourrions repartir à zéro.
Comme Hermione ne répondait pas, Draco prit les quelques grammes de courage qu'il avait à deux mains et continua.
- Nous avons très mal démarré. Non seulement à Poudlard où nous étions, disons, très opposés. Au Japon, j'ai cru que les choses avaient changé et que nous pourrions démarrer quelque chose. Puis tu n'as plus donné de nouvelles et j'ai appris que tu avais tout oublié.
- Je suis désolée, l'interrompit Hermione. Si seulement je n'avais rien oublié cela aurait été plus simple. J'ai réfléchi de mon côté. Je n'aurais jamais couché avec toi si je ne l'avais pas vraiment voulu.
- Tu étais sous l'emprise de drogue.
- Même. Répondit Hermione en relevant les yeux et en les fixant dans ceux de Draco. Elle inspira lentement et se lança. Je ne sais pas ce que j'éprouve pour toi. J'aimerais qu'on apprenne à se connaître mieux.
- Nous devrions passer du temps ensemble. Tu me feras visiter ton nouvel appartement ?
- Bien sur, sourit Hermione.
- Mais nous devons aborder un autre point.
- Le bébé, murmura-t-elle.
Draco se leva et posa son verre sur la table basse. Il vint s'asseoir sur le canapé à côté de la belle brune et lui prit la main.
- Je suis désolé.
Hermione ne put cacher sa surprise, les yeux agrandit et la bouche entrouverte elle se tourna vers le blond. Il prit la peine de s'expliquer avant qu'elle ne demande pourquoi.
- Je n'ai pensé qu'à moi. J'ai été élevé dans l'idée d'avoir une descendance et parfois il est difficile de se débarrasser d'une telle éducation. J'en suis à un âge où j'ai envie d'une famille. Je n'ai pas pensé à toi, toi qui n'avais pas envie d'enfant. Toi qui n'avais pas envie d'une famille. Pas maintenant et pas avec moi. Et je n'ai pas été là pour toi quand tu l'as perdu.
- Sans toi, je serais morte Draco… Hermione parlait tout bas, comme si cela rendait ses mots moins violents. Je ne voulais pas d'enfant mais j'aurais du t'expliquer mieux mes raisons. Le fait de l'avoir perdu a été douloureux physiquement mais pas psychologiquement. Je n'ai pas ressenti cet enfant en moi.
Draco ne savait pas quoi dire. Il ferma les yeux et attira Hermione contre lui. Un bras autour de ses épaules et le nez dans ses cheveux, il savait que cette étreinte était plus pour lui que pour elle. Il sentit la petite main d'Hermione serrer la sienne et son autre main se poser sur son bras. Ils restèrent quelques minutes dans cette position avant de s'éloigner l'un de l'autre doucement. Hermione posa sa main sur la joue de Draco et l'embrassa sur le front. Elle lui proposa de venir voir son appartement et il accepta. Leur moment intime était terminé et le prolonger aurait été gênant. Ils n'arrivaient pas encore à être complètement à l'aise l'un avec l'autre.
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Hermione et Draco étaient dans l'appartement de la brune. Draco appréciait l'espace et approuvait les idées de décoration d'Hermione. Même si pour lui, les rideaux rouges dans la chambre étaient impensables.
Hermione lui avait proposé de rester diner et ils étaient actuellement en plein préparation. Draco s'était rapidement rendu compte que la Gryffondor n'était pas très douée en cuisine.
Il avait pris les choses en main et indiquait à Hermione ce qu'elle devait faire. Il n'hésitait pas à frôler sa main ou à passer derrière elle en glissant sa main sur sa hanche.
Hermione sentait à chaque fois le contact de son corps. Elle ne disait rien et profitait de ces instants volés. Elle appréciait ce début de séduction, elle n'avait pas l'habitude et comptait bien en profiter. Elle préférait ne pas y réfléchir, elle aurait bien assez de temps plus tard pour les pensées. Là elle voulait vivre l'instant présent et ressentir jusqu'au plus profond d'elle-même tous les frissons que Draco pouvait générer en elle. Elle savait pertinemment qu'il faisait exprès, même si parfois, ses gestes semblaient réellement innocent et involontaires. Elle-même ne faisait rien pour provoquer les contacts mais essayait juste de ne pas se raidir ou de sursauter.
Tout se déroula parfaitement, ils dînèrent en buvant une bouteille de vin rouge. Pour une fois, ils n'abordèrent pas de sujets qui fâchent. Rien sur les mangemorts, la guerre, les bébés, Ron ou l'incartade du Japon, ils ne discutèrent que de livres, de recherches, de leurs amis et des actualités.
Hermione oublia tous ses soucis, elle aimait quand Draco riait, ses yeux s'illuminaient et une fossette creusait sa joue gauche. Draco lui de son côté ne pouvait s'empêcher de la dévorer des yeux. Certes il l'avait déjà vu nue mais il n'avait pas encore pu partager ce type de moment. Il appréciait cette complicité. Leurs précédents repas ne s'étaient pas très bien déroulés. Ici l'atmosphère était détendue. Draco prit son verre de vin et fit tournoyer le liquide pourpre doucement. En plongeant son regard dans le bordeaux français, il se demanda ce qui avait changé. Il se rendit compte qu'il avait changé. Il lachait prise. Il ne réfléchissait pas au futur, il ne se demandait pas quelles conséquences auraient cette soirée. Il ne faisait que profiter du moment présent.
Hermione se rendit compte que Draco était perdu dans ses pensées, elle sourit et se leva pour mettre les assiettes dans l'évier. Draco revint à lui en entendant le tintement de la porcelaine. Il se leva pour finir de débarrasser la table.
Hermione était dos à lui, les deux mains posées sur le rebord de l'évier. Draco posa le plat à gratin vide sur les assiettes. Il en profita pour se coller contre Hermione. Son bras fit le tour de sa taille et sa main se posa sur les siennes. Il l'embrassa dans le cou, écartant ses cheveux avec son nez. Hermione se mordit la lèvre et pencha la tête pour laisser le champ libre au blond.
Draco prit ce geste comme une invitation et fit tourner la Gryffondor sur elle-même pour l'avoir face à lui.
Il plongea ses yeux acier dans le marron chocolat d'Hermione. Sa main glissa sur sa joue et ses lèvres se rapprochèrent lentement.
Hermione mit un terme à cette douce torture en haussant les pieds. Ses lèvres rencontrèrent celles de Draco. Le baiser fut doux et Draco entrouvrit la bouche pour glisser sa langue sur les lèvres d'Hermione. Leurs langues se mêlèrent et leurs corps se rapprochèrent. La main du Serpentard se glissa sous le tee-shirt de la brune et il put caresser la peau douce sous ses doigts. Hermione prit appui sur les épaules musclées du jeune homme et s'éloigna de quelques centimètres.
Elle était troublée et se sentit défaillir. Elle porta la main à son front, sa tête tournait et sa vue s'était troublée.
Draco vit son malaise et lui demanda ce qui se passait.
- Je suis un peu fatiguée. Il y a eu beaucoup d'agitation et de changements ces derniers temps, ajouta-t-elle en souriant. Les médicomages m'avaient conseillé de me reposer mais je voulais reprendre ma vie en main alors…
Draco secoua la tête.
- Ah les Gryffondors, incapables de respecter les ordres. Tu n'es pas surhumaine. Il faut toujours suivre les indications des médicomages. Je vais te laisser te reposer. Profites de la fin de la semaine pour dormir et rester au calme.
- Merci.
Hermione était relativement surprise de la réaction de Draco. Pour lui tout paraissait naturel, même quand il l'embrassa sur la joue pour lui dire au revoir. Elle était perdue. Elle se dit qu'effectivement un peu de repos lui ferait du bien. Elle embrassa le blond sur la joue également et monta dans sa nouvelle chambre.
Elle entendit Draco transplaner et s'écroula dans son lit après avoir enfiler un pyjama léger.
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Arrivé chez lui, Draco sourit tout seul. Il s'installa dans son fauteuil préféré, un traité sur les nouveaux ingrédients de potion entre les mains et son chaton sur les genoux. Il avait les yeux fixés sur les lignes de son livre mais il n'en lisait pas un seul mot. Il repensait à Hermione et se repassait dans sa tête le baiser qu'ils avaient échangé.
Il se dit que désormais, il avait de bonne chance de la conquérir. Il faudrait faire des efforts surhumains pour se comporter de manière polie et aimable tout le temps. Il devait mettre son mauvais caractère de côté pour l'instant. Hermione était encore fragile physiquement et peut-être psychologiquement. Mais elle ne l'avouerait jamais, pas même à elle-même.
Il savait par Blaise qu'Harry et Ginny organisaient des vacances à la mer. Et il comptait bien mettre à profit ces moments à l'écart de tout problème pour concrétiser les choses avec la belle brune.
Et ils auraient des enfants. Enfin au moins un. Sur cette pensée, il posa son livre et s'apprêtait à aller se coucher quand on frappa à la porte.
Il se demandait qui pouvait bien lui rendre visite après diner.
Il ouvrit la porte et fut relativement surpris de tomber sur sa mère. Elle ne lui rendait jamais visite.
- Bonsoir Draco,
Narcissa entra dans le salon et regarda autour d'elle d'un air critique.
- Je me demande comment tu fais pour vivre dans un endroit aussi petit.
- Mère, une maison avec trois étages, un jardin et quatre chambres n'est pas considérée comme petite par les personnes normales.
- Comme si tu étais normal, mon fil, répondit-elle en lui tapotant l'épaule.
Elle s'assit dans le canapé, les genoux serrés et le dos droit. Draco prépara le thé préféré de sa mère, au jasmin, et la rejoignit.
- Que me vaut votre visite ?
- J'ai voulu venir plus tôt mais tu n'étais pas présent.
- Cela ne répond pas à ma question.
Narcissa lui jeta un regard perçant, son fils avait changé. Il était toujours aussi arrogant mais il s'était adoucit. Il était plus impertinent que réellement méprisant.
- J'étais absent mère, j'ai une vie sociale désormais.
- Bien sur oui. Comment s'appelle-t-elle ?
- Mère, le ton de Draco était mi amusé, mi réprobateur.
- Je te connais, seule une femme te rend de si bonne humeur.
- C'est faux, la découverte d'une nouvelle potion me met aussi de bonne humeur.
- Pas de cette manière. Et cesses de dévier la conversation.
Draco s'amusait des conversations avec sa mère, c'était toujours une joute verbale relativement plaisante. Les sujets étaient aujourd'hui légers et portaient toujours sur leur vie privée respective. Il attendait qu'elle lui dise avoir vendu son appartement. Il ne pouvait pas lui-même abordé la question sans dévoiler qu'il fréquentait Hermione régulièrement. La vente avait eu lieu ce matin et il devrait attendre au moins une ou deux semaines avant de pouvoir aborder la question sans éveiller de soupçon.
Il se doutait qu'elle était venue pour aborder ce point et pas sa vie privée à lui.
Narcissa revint rapidement sur le sujet qui l'intéressait. Son fils approchait des trente ans et elle souhaitait avoir des petits enfants avant d'être trop vieille pour pouvoir les soulever. Si Draco fréquentait quelqu'un, elle voulait le savoir pour pouvoir interroger cette femme et évaluer si elle était à la hauteur des Malfoy.
- C'est sérieux entre vous ?
- Mère, je ne fréquente personne sérieusement. Et même si c'était le cas, je ne te le dirais que quand je serais prêt.
- Si l'on doit organiser un mariage, préviens moi tôt. Cela ne se fait pas en deux mois.
Draco rit amèrement, pour un peu, sa mère aurait du organiser un mariage aussi vite.
- Je ne plaisante pas Draco.
Narcissa reposa sa tasse vide sur la table basse et se leva. Elle s'apprêtait à partir quand elle rajouta :
- J'ai vendu mon appartement sur Charring Cross Road. Elle fit une pause. Mais j'imagine que tu le sais déjà, termina-t-elle, un sourire en coin, typiquement Black pour une fois.
Elle transplana, laissant un Draco estomaqué. Sa mère ne se comportait jamais comme cela. Il ne pouvait pas le savoir mais son sourire espiègle ressemblait étrangement à celui de Sirius, son cousin.
Il se demandait comment sa mère pouvait savoir tout cela. Puis il se dit qu'a priori les mères savaient toujours tout. Il s'inquiétait néanmoins, si sa mère était au courant qu'il fréquentait Hermione, elle pouvait lui mettre des bâtons dans les roues.
Pourtant elle n'avait fait que sourire. Draco se souvint également qu'Hermione avait promis une faveur à sa mère. Et il s'inquiéta de nouveau. |