Ce sont de petites partie, un total de 23 ayant tous entre 350 et 900 mots. Ne vous laissez pas abuser par le résumé. Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'une histoire avec des animaux que c'est bébé pour autant. Il n'y a pas de jolies licornes roses et mauves qui gambadent dans le meilleur des mondes. Désolée, je tenais à le spécifier.
-------------------------------------------------------------------
Recroquevillée sur moi-même, je fixais intensément mes pattes. Ces mêmes appendices recouverts de sang, de ton sang ! Que devrais-je faire : fuir ? Te laisser là, à leur merci. Les laisser s'aiguiser les crocs sur tes os. Remplir leur pense de ta chaire. Non, je ne pouvais m'y résoudre. Pas tant qu'il me resterait un souffle de vie, bien qu'il ne semblait plus en rester en toi. Alors s'il en était injustement ainsi, j'allais défendre ta simple dépouille de ma vie. Ne serais-ce qu'en hommage à ta loyauté, mon compagnon. Que ma fourrure, habituellement blanche comme neige, porte le rouge de l'ennemi en ta mémoire. Je ne les laisserai jamais t'emporter avec eux en enfer. Sous ma colère, mes pattes reprirent soudain vie, comme si elles ressentaient ma volonté qui, à ce moment précis, était de fer. Elles me soulevèrent de terre si promptement que je faillis en perde l'équilibre. Je priai alors les dieux, un court instant, pour qu'ils m'accordent leurs grâces et me pardonnent les fautes du passé. La neige à demi-fondue autour de moi, reflétait la lune, à peine sortie de ses nuages, aux rares endroits là où le sang ne s'était pas encore répandu. J'entendais leur souffle rauque et rapide résonner dans la clairière. Leur haleine putride me soulevais le cœur. Comment ceux qui nous ont créés ont-ils pu laisser de si horribles créatures se faufiler parmi nous ? Je relevai la tête, tentant de ravaler avec grand-peine le bouillon acide qui affluait dans ma gueule déjà pâteuse. La rage me consumait littéralement, elle me tenait debout, elle me gardait éveillée, lucide devant la mort éminente. Mon tendre compagnon, toi qui m'avait été si fidèle depuis le début, qui s'était montré protecteur jusqu'à la fin, aujourd'hui je te rendais la pareil de mon mieux. Aujourd'hui, on sonnait mon glas pour ta gloire, pour que l'on oubli jamais qui était le chef des Torahammas.
Ils avancèrent en direction ma fragile corpulence. Ce fut à ce moment, que le cri de guerre ou plutôt de désespoir résonna dans la nuit. Jamais plus ce clan n'existerait, détruit, anéanti. Ce long hurlement, déchirant, venant du plus profond de mon être conclurait cette épopée qui fut longtemps celle des tiens, mon compagnon, et des miens...
--------------------------------------------------------------------------------------
Tous commentaires sont les bienvenus, négatifs comme positifs. Si vous voyez aussi des erreurs n'hésitez pas, je ne suis pas du tout orgueilleuse et sais que j'ai encore à apprendre en écriture. Je sais que cette histoire est terminée depuis longtemps, mais je ne tiens plus à changer quoi que ce soit en dehors de l'orthographe. Je veux qu'elle reste authentique pour que je puisse constater l'évolution de mon écriture.
- Aleksa |