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Six
Par Toucanbulle
Originales  -  Surnaturel/Général  -  fr
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Chapitre 4.2 : Sirius - crushcrushcrsush

Chapitre 4.2 : Sirius・Crushcrushcrush

 

Je n'ai jamais autant détesté la prof d'anglais. Quelle idée de nous pondre un QCM précisément le jour où je n'ai pas révisé pour l'oral de français? Je sais que je manque de bol, je sais. Mais il ne faut pas exagérer non plus. Devant moi, sur la table grise taguée d'insultes à moitié illisibles et autres caricatures de profs, gît la feuille de papier blanc ornée de ses petites cases et de ses caractères noirs qui m'horripilent. Tout ça pour quelques abrutis qui ont soit-disant levé la voix un peu trop fort. Monœil. Elle attendait juste une occasion quelconque pour nous le donner, son contrôle. Ce genre de méthodes hypocrites m'écœure profondément.

Mais plutôt que de pester sur son dos, je dois me concentrer et utiliser mes vagues restes des cours précédents. L'anglais est ma bête noire, et ce depuis le collège. Alors voir ce vulgaire morceau de papier me menacer ainsi pour satisfaire les pulsions sadiques d'une prof pas fichue de tenir sa classe me mets les nerfs en boules. Je vais répondre au hasard. De toute façon, je n'aurais pas la moyenne.

Et ça aidera un tant soit peu mon voisin, hein, Samuel?

Parce que dans ces conditions aussi, ça l'arrange bien, lui. Il n'a qu'à répondre à l'opposé de moi pour s'en tirer avec une excellente note. C'est plus difficile lors de rédactions, mais dans ces cas-là nous ne sommes pas côte à côte. Non, il va rejoindre l'un de ces rats de bibliothèque qui lui donnent les réponses de peur de se faire racketter à la pause. Affligeant, on se croirait au collège, et encore!

C'est lassant, au fond, cette routine incontournable que nous nous sommes forgée pour nous rassurer. Tout comme cette manie des hommes de se regrouper pour faire régner la loi du plus fort (ou de la majorité, selon les cas). Je suis toujours aussi stupéfait de voit qu'il y en a encore pour jouer à ce jeu de rôle minable, établi depuis des siècles, et qui ne changera sans doute jamais. L'homme est un animal grégaire, pauvre mouton taché de boue qui essaye d'échapper à la meute de loups en se cachant parmi ses semblables. Ainsi, il espère peut-être que le sort tombera sur l'un de ces petits camarades inconvenants et un peu gênants, et le mouton sera sauvé. Il aura même le culot de s'en sortir, blanc comme neige, et de sortir un discours pathétique sur la malchance et la soit-disant amitié inébranlable qui l'anime. Tout ça, c'est des conneries. Des conneries qui durent depuis trop longtemps. Trop longtemps pour le mouton noir que je suis. Il est temps que cela cesse, enfin. Un jour.

La sonnerie. La liberté nous attend, après ce soit-disant examen. Je ne regarde même pas la prof lorsque je lui rends ma feuille, mais je distingue quand même son sourire narquois. Elle sait qu'elle m'a piégé, une nouvelle fois. Cela fait aussi partie de la routine. Cette femme n'est rien d'autre qu'un loup déguisé en bélier, qui prétend nous guider pour notre bien, et qui nous mène à notre perte.

Suffit d'analogie. Les cours sont terminés pour aujourd'hui, je vais donc pouvoir rentrer tranquillement chez moi. J'attrape mon sac et part, sans attendre mes prétendus amis. Je ne suis pas d'humeur à faire mine de me sociabiliser avec eux ce soir. Trop de fatigue et d'amertume.

La rue est éclairée par une lumière grise. Les nuages m'empêchent de voir le soleil, me forçant à me contenter de leur parure moelleuse, mais juste déprimante, aujourd'hui. Je rentre à pied, comme toujours. Le lycée n'est pas assez loin pour que je prenne le risque de rester coincé dans les transports en commun, je suis bien assez souvent en retard comme ça.

L'immeuble où j'habite est assez récent, créé à l'origine pour les étudiants. Néanmoins, mon tuteur, qui gère les admissions, m'a obtenu une place ici, après le désistement d'un client. J'ai donc mon petit studio tranquille au sein d'une cité universitaire toute neuve. Certains trouveraient ça étrange. Moi, cette situation me convient. ,

Mon tuteur n'est pas chiant, il me laisse gérer mes frais comme je le désire, tant que je paye le loyer à la fin de chaque mois. Il me verse bien sûr de quoi vivre, mais il estime toujours que je dois apprendre à me débrouiller un peu tout seul, pour m'en sortir. Et ça commence par la prise d'autonomie. Enfin ça, c'est ce qu'il raconte. Je sais bien qu'il se moque un peu que je m'en sorte ou non. Il était jeune, il y a deux ans. Idéaliste à souhait, son rêve, c'était d'aider les autres « mômes » à sortir de leur merde. Il faisait partie d'un petit groupe d'hurluberlus qui avait manifestement trop fumé pour comprendre que leur réalité était déformée. Ils pensaient pouvoir révolutionner le monde en trois ans, c'est pour dire! Résultat, monsieur s'est vu confier une mission délicate : moi. On m'a ramassé sur le bas côté, à moitié mort de faim et de froid, après six mois de fugue. Je m'étais bastonné avec un clochard pour sauver mon pain. Pas de chance, ce clochard avait une sacrée droite, et m'avait étalé en moins de deux.

Et c'est ainsi que je me suis retrouvé aux mains de cet irresponsable qui n'était définitivement pas près à subvenir aux besoins de gosses en plus des siens. Owned, comme disent certains. Il a laissé tomber l'association et il s'est trouvé un job dans l'administration. Joli retournement de veste.

J'entame la traversée de la rue, comme à mon habitude, après avoir regardé cinq fois de chaque côté et en poursuivant tout le long des bandes blanches. J'en ai assez de me faire avoir. Pourtant, je suis à peine arrivé au milieu du passage piéton qu'un crissement de pneu derrière moi m'interpelle. Je le savais, que cette journée serait à marquer dans les annales. J'entends une voix crier, le vrombissement du véhicule qui me fonce dessus en zigzag. Peu importe dans quelle direction j'essaye d'aller, je risque de me faire faucher. Et ce type roule trop vite, bien trop vite. Je sais que je ne pourrais pas l'éviter. Il y a une fille, je crois, qui me crie de ne pas rester là, et d'autres appels... Trop tard. J'aperçois déjà le visage affolé du conducteur.

Un choc... J'ai mal, je roule sur le sol.

Et tout devient noir.

 
 
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