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Six
Par Toucanbulle
Originales  -  Surnaturel/Général  -  fr
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Chapitre 5.2 : Sirius - Sweet dreams

Chapitre 5.2 : Sirius – Sweet Dreams

    J'ignore où je suis, mais cet endroit n'est très certainement pas en ville. On dirait plutôt une sorte de forêt, mais il y a tellement de brouillard que j'aurais bien du mal à en dire plus. Tout ce que je sais, c'est que ça craque sous mes pieds comme des feuilles mortes, et que je me suis déjà mangé ce qui ressemblait fortement à des troncs d'arbres en essayant d'avancer. Une forêt donc. Ou un bois. Bref, un endroit où je n'ai normalement rien à faire, ce qui est plutôt dérangeant.

    Autre détail qui me perturbe un peu, c'est que je n'ai pas si mal que ça. Problème. Je me souviens parfaitement de m'être fait renverser par une voiture alors que je rentrais des cours. Donc ce n'est pas normal.

    Conclusion : je suis dans un rêve. Ou du moins dans un certain degré d'inconscience qui tient de l'hallucination. Oui, je pense compliqué pour un truc comme ça, mais ça m'évite de me concentrer sur le fait que je ne sais absolument pas où je suis et pourquoi je me sens oppressé. Observé. Je ne sais pas qui ou quoi, je sais juste que c'est ce que je ressens, avec cette certitude formelle qui tient du sixième sens que ce n'est pas une bonne nouvelle pour moi. Un cauchemar ? Sans doute, mais à propos de quoi ? Pourquoi est-ce que j'ai cette irrépressible envie de me mettre à courir droit devant moi et de fuir ces présences invisibles qui me terrorisent malgré moi ?

    C'est un rêve. Mon inconscient qui travaille. Mais même en sachant ça, je m'exécute, parce que cette peur devient juste impossible à réfréner et je cours. Je cours droit devant, sans plus me soucier de ma maladresse ou de ma malchance coutumière. Ces choses là sont dérisoires à côté de ce qui se trouve derrière moi. Et peu m'importe que je tombe ou que je trébuche, que je m'ouvre le bras sur une branche, tant que ces choses ne m'attrapent pas.

    J'esquive tant bien que mal les obstacles dans la brume, ne cesse de trébucher, de me redresser, de repartir. Je bondis au-dessus des ornières comme un cerf aux abois, je change brusquement de trajectoire lorsque la peur se fait plus grande, comme si cette seule sensation me permet de savoir où sont mes ennemis. Ou du moins des êtres qui me veulent du mal. Je n'ai jamais été si vite, pas même lorsque je fuyais les emmerdes et les coups bas de mes camarades. Jamais je n'ai eu la si solide certitude que si je fais un pas de travers, je suis mort. Pour moi qui ai survécu à la grande majorité de ses assauts, à cette grande faucheuse encapuchonnée, cette notion est perturbante. Je sais que je vais mourir. Et je fais tout pour éviter ça.

    Je cours pour ma vie, tout en ignorant qui sont mes ennemis. J'ignore au fond pourquoi je fuis plutôt que de les affronter comme je le ferais d'ordinaire. La peur noie tout dans sa sensation visqueuse et étouffante. La peur est comme une sorte de pâte à modeler liquide dans laquelle on s'enfonce et dont on ne peut remonter qu'au prix d'un immense effort. Et là, cet effort est voué à l'échec, car il suffit que je ralentisse un peu pour que ce sentiment d'oppression reprenne le pas et me repousse en avant.

    La peur a le visage de ma mère.

    Et d'un coup, la lumière. Je trébuche, tombe à quatre pattes et roule sur le côté car mes bras ne m'ont pas supporté. La peur me prend aux tripes comme un loup affamé se jette sur sa proie et me tétanise complètement. Je suis foutu. Je le sais. Les présences se rapprochent...

    Une main tendue vers moi. Je relève la tête, pour voir un visage doux, rond, enfantin, encadré par des cheveux couleur chocolat au lait, et un sourire si étincelant qu'il m'éblouit. Une jeune fille, toute entourée de lumière ambrée, si incroyablement chaleureuse que je sens la peur m'abandonner. Je me sens bien. Ma mère s'éloigne. Je tends la main à cette fille, à ma sauveuse qui est venue m'arracher à ses griffes…

    Des serres se plantent dans ma jambe d'un coup et la peur reprend le dessus. La douleur est atroce alors que je me sens tiré en arrière comme un vulgaire chiffon, un petit pantin fragile. J'ai l'impression qu’on m'arrache la chair. La fille s'éloigne, son beau visage comme surpris, tandis que je suis trainé vers les ombres.

    Je n'essaye même pas de me débattre. La souffrance et l'angoisse sont telles que je ne peux que lancer des gémissements pitoyables. Les ténèbres et la brume m'entourent de nouveau. Je me fais retourner sur le dos pas une sorte de patte aux griffes terrifiantes qui me lacèrent les côtes. Je croise le regard de ma peur et là...

    Je me réveille, dans un hurlement que j'entends à peine mais que je sens très bien me déchirer la gorge. Ce ne sont pas des tremblements qui m'agitent, non, ce sont des spasmes de pure terreur, tandis que j'essaye de me resituer, de savoir où j'ai atterri. Les murs sont blancs et ça sent pas spécialement bon. Je sais où je suis. J'y suis suffisamment allé pour le savoir et reconnaître ce lieu entre mille. L'hôpital. Et la douleur sourde dans ma jambe et mes côtes, quoique diffuse et liée à mon rêve, me rassure un peu. J'ai eu un accident, et sans doute des blessures à ces deux endroits.

    Pas besoin de réfléchir plus. Je soupire et referme les yeux, vaguement angoissé à l'idée de replonger dans ce rêve.

 
 
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