Edoras Tous regardaient la petite fille jouer au rodéo avec la racine de l’arbre et rire aux éclats. - Lysbeth, nous allons y aller. Tu viens avec nous ou tu restes avec ton nouvel ami ? demanda Legolas en souriant devant les facéties de la fillette. - Je viens avec vous, tontons. Au revoir granderacine. A plus tard. Elle descendit tranquillement de l’arbre, prit la main de Legolas et ils enfoncèrent dans la forêt de Fangorn. La forêt était beaucoup plus touffue que dans celle près de la maison de la tante Gertrude, et beaucoup plus sombre. Gimli découvrit des gouttes de sang noir sur des feuilles, il les goutta et les recracha immédiatement en murmurant : - Du sang d’orque. Ils continuèrent leur route en suivant un petit ruisseau qui les amena vers des traces étranges qu’Aragorn qualifia d’étranges traces. Quant à Gimli, il leur dit : - Je sens que l’air est lourd ici - Cette forêt est vieille, très vieille. Pleine de souvenirs, et de colère. Les arbres se parlent entre eux, dit Legolas. - Les arbres ils sont tristes, ils pleurent, ils pleurent le temps et les ombres du passé, murmura doucement Lysbeth, si doucement que personne n’entendit sa phrase à part les arbres qui avaient tendance à lui caresser délicatement le haut du crâne avec leur plus fines branches. En se retournant, Legolas put voir Gimli avec la hache haute. Aragorn murmura au nain : - Gimli, abaissez votre hache. Quand le nain fit ce que le rôdeur lui avait demandé, les arbres se calmèrent. Legolas rajouta : - Ils ont des sentiments, mon ami. Et cela grâce aux elfes. Ils ont réveillé les arbres et leur ont appris à parler. - Des arbres qui parlent ? Pfuu ! Les arbres de quoi est – ce que ça parles, hein ? A part de la consistance des crottes d’écureuil. - Hihihi, t’es amusant tonton Gimli, rigola Lysbeth. Mais elle s’arrêta brusquement tous ses sens en éveil, une étrange sensation au fond de son cœur. Cette sensation, elle l’avait déjà ressenti avant. A ce moment, Legolas dit à Aragorn en elfique : - Aragorn, nad no ennas !(Il y a quelque chose là-bas.) - Man cerich ? (Que voyez vous ?) questionna Aragorn dans la même langue. - Le magicien blanc approche. Il fit des mouvements de la tête pour les prévenir de l’arrivée du magicien blanc et son emplacement. Boromir prit Lysbeth par la main et la protégea de son corps. Ils commencèrent à regarder derrière eux du coin de l’œil, en écoutant les conseils d’Aragorn : - Ne le laissons pas parler. Il nous jetterait un mauvais sort. Il faut faire vite. Ils se retournèrent d’un bond, Boromir et Aragorn sortir leurs épées, Gimli lançant une de ses haches de jet, et Legolas tira une flèche. La lumière émanant du magicien blanc était terriblement éclatante, les éblouissant tous. D’un seul coup de bâton, il pulvérisa la hache de Gimli, puis ensuite il envoya valdinguer la flèche qu’avait tiré Legolas et enfin fit chauffer les lames d’Aragorn et de Boromir jusqu’à ce qu’ils les lâchent. Et tout cela fut fait en quelques secondes. Ils se retrouvaient donc dans une situation peu enviable, où ils avaient perdu la possibilité de battre le magicien. Le magicien parla : - Vous êtes sur les traces de deux jeunes hobbits. - Où sont ils ? ordonna Aragorn. - Ils sont passés par ici, avant hier, répondit il. Ils ont fait une rencontre à laquelle ils ne s’attendaient pas, rajouta le magicien. - Est ce que cela vous rassure ? conclut-il. - Qui êtes vous ? Montrez vous ? ordonna à nouveau Aragorn. Le magicien fit baisser l’intensité de la lumière et tous virent apparaître devant leurs yeux Gandalf. Lysbeth folle de joie couru se jeter dans les bras de l’istar qui sourit heureux que la fillette soit encore auprès d’eux et en pleine forme. Il fut noyé par une tonne de bisous plus tendres et plus doux les uns que les autres. Le magicien serra fort l’enfant contre lui et lui rendit ses tendres caresses. Il la garda dans ses bras et regarda les membres de la communauté de l’anneau avec le regard d’un grand - père gâteau - Mais cela ne se peut, dit d’un air troublé Aragorn qui était légèrement perdu, pendant que Boromir, Gimli et Legolas pliait le genou devant lui. - Pardonnez – moi ? s’excusa Legolas l’air vraiment désolé. Je vous ai pris pour Saroumane. - Je suis Saroumane. Ou bien Saroumane tel qu’il aurait dû être, répondit Gandalf avec douceur. - Vous êtes tombé, rajouta Aragorn avec un air de stupéfaction douloureuse. - A travers le feu et l’eau, répondit Gandalf, et il se mit à leur raconter son combat contre le Balrog de Morgoth, et sa renaissance. - Gandalf, l’appela Aragorn. - Gandalf. Oui… C’est ainsi que l’on m’appelait. Gandalf le gris. C’était mon nom. - Gandalf, dit Gimli en pleurant presque de joie. - Je suis Gandalf le blanc. Et je reviens vers vous en ce moment décisif. Ils firent demi-tour et marchèrent pour sortir de la forêt. Gandalf tenait la main de Lysbeth qui trottinait près de lui et qui faisait des signes d’adieu aux arbres qui avaient l’air de lui répondre. Il leur parlait, leur expliquait où ils allaient aller plus tard : - Une étape de votre voyage est terminée, une autre commence. Le Rohan est en guerre. Nous devons aller à Edoras à grande allure. - Edoras ? C’est pas tout à côté, s’exclama Gimli d’un ton bourru. - Nous savons qu’il y a la guerre au Rohan et que le roi va mal. - Oui et il ne sera pas aisé de le guérir. - Alors on a couru tout le long du chemin pour rien ? - Faut le croire, Gimli, dit Boromir avec un léger sourire. - Allons – nous laisser ces pauvres hobbits ici dans cette horrible, sombre et humide endroit infester d’arbres… Il se tut brusquement, effrayé par les grondement des arbres tout autour de lui. Et rajouta d’une petite voix : Je veux dire, cette charmante, très charmante forêt ? - Tu sais tonton Gimli, la forêt elle est belle, il ne faut pas l’embêter, sinon les arbres sont pas content. Les arbres furent calmés par la phrase et bruissèrent doucement en entendant celle de Lysbeth. Il faut toujours caresser un arbre dans le sens du poil…heu…de l’écorce. Gandalf s’arrêta et dit à Gimli en se retournant : - Ce fut plus qu’un simple hasard qui amena Merry et Pippin à Fangorn. Un grand pouvoir est endormi ici depuis de longues années. L’arrivée de Merry et Pippin sera un peu comme la chute de petites pierres qui déclenche une avalanche dans les montagnes, dit Gandalf avec sérieux. - Il est point sur lequel vous n’avez pas changé, cher ami, rétorqua Aragorn. - Hhmmm ? demanda Gandalf - Vous parlez toujours par énigmes, chuchota le rôdeur. - Héhéhé !!! ricana Gandalf. Il rajouta : Une chose est sur le point de se produire qui n’est pas arrivée depuis les jours anciens. Les Ents vont se réveiller…et découvrir qu’ils sont forts. - Forts ? s’exclama Gimli. C’est bien, rajouta – t il avec un demi – sourire plutôt jaune pour amadouer les arbres autour de lui. - Arrêtez de geindre, Maître nain, dit Gandalf d’une voix forte. Il fit demi – tour et repartit suivi de la petite troupe. Il ajouta pour tout le monde : Merry et Pippin sont en sécurité. En fait, ils le sont bien plus que vous n’allez l’être. - Ce nouveau Gandalf est bien plus bougon que l’ancien, grogna Gimli, en les suivant. Quand ils sortirent de la forêt, Miel lui fit la fête pour la plus grande joie de Lysbeth qui riait aux éclats. Il le lécha pendant bien dix minutes avant qu’Aragorn et Boromir n’arrivent à faire reculer l’animal tout fou qui remuait la queue comme un jeune chiot. Gandalf le cajola s’émerveillant des pierres qui ornaient son collier et son front. Il s’éloigna un peu de la forêt et siffla. Son sifflement ressemblait au souffle du vent dans les arbres. Quand il eut fini, un hennissement retentit et un magnifique cheval blanc apparut. Legolas émerveillé murmura : - C’est un des méaras. A moins que mes yeux ne soient abusés par quelques sorcelleries. Gandalf murmura en saluant le cheval : - Gris Poil. C’est le seigneur de tous les chevaux. Et ce fut mon ami lors de maint danger. L’étalon se méfia tout d’abord de Miel mais quand celui – ci se mit en tête de lui nettoyer les naseaux, il comprit qu’il n’avait rien à craindre de cet animal – ci. Le loup était très doux avec le cheval tentant de se faire accepter par le méaras. Après que les deux animaux aient sympathisé, Gandalf observa Lysbeth qui accrochait avec l’aide de ses tontons toutes les armes miniatures qu’elle possédait. Il fronça des sourcils et demanda aux quatre adultes : - N’est – elle pas trop jeune pour être ainsi armée ? Je ne pense pas que cela soit très judicieux. - Elle est excellente au tir à l’arc. Mais elle n’ira jamais en combat, car nous lui avons surtout appris à se défendre et non à attaquer. C’est Haldir qui lui a appris le tir à l’arc. - A d’accord ! répondit Gandalf en regardant la fillette grimper sur le warg. Tous montèrent sur leurs montures et partirent vers Edoras. Miel et Gris poil s’amusèrent à faire la course pour le plus grand plaisir de Gandalf et de Lysbeth. Les autres devaient pousser au maximum de leur possibilité leurs montures qui commençaient à broncher sous la fatigue. Ils s’arrêtèrent de temps à autre car les chevaux et Miel n’avaient pas l’endurance de Gris poil. Pendant une de leurs pauses alors que le soleil venait de se coucher, Gandalf posa des questions à Lysbeth pour connaître son niveau d’elfique, et il fut plus que réjouit en voyant qu’elle avait faire d’énormes progrès. Puis, il écrivit une phrase par terre et lui demanda ce que ça voulait dire I anor peniant a i ithil eriant - ??!! Ils sont beaux tes dessins tonton Gandalf. - Des dessins ? Vous ne lui avez pas appris à lire et à écrire l’elfique comme l’avait demandé le seigneur Elrond ! - Ben, c’est que nous n’avions pas toujours du papier près de nous. Mais elle a appris le khuzdul. - Vous lui avez appris le langage des nains ! - Oui, c’est Gimli qui lui a appris, il pensait que ce serait bien, comme cela, elle pourrait se faire des amis des nains. - Oui, c’est une bonne idée. Si on arrive à Minas Tirith, elle aura tout le temps d’apprendre à lire et à écrire. Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faut la mettre au lit, pouffa Gandalf en regardant Lysbeth. Les autres suivirent son regard et pouffèrent en voyant la fillette la tête posée par terre et les fesses en l’air. Elle s’était endormie en regardant les dessins de Gandalf. Pour qu’elle ne fasses pas de cauchemars la nuit, Legolas la secoua légèrement, elle ouvrit difficilement les yeux et vit Legolas. Elle lui fit un grand sourire ensommeillé en se rendormant. Pendant qu’elle dormait, Gandalf et Aragorn discutèrent. - L’ombre cachée qui rougeoie à l’est prend forme. Sauron ne souffrira aucun rival. Du sommet de Barad – dûr, son œil observe sans relâche. Mais il n’est pas assez puissant pour être à l’abris de la peur. Le doute le ronge déjà. La rumeur l’a atteint. L’héritier de Númenor est toujours en vie. Sauron a peur de vous, Aragorn. Il craint ce que vous pouvez devenir. Alors il frappera vite et fort le monde des hommes. Il utilisera son pantin, Saroumane, pour détruire le Rohan. La guerre est proche, le Rohan doit se défendre seul. Et en cela réside notre premier défi, car il est faible et prêt à tomber. L’esprit du roi est asservi, c’est un vieux tour de Saroumane. Son emprise sur le roi Théoden est extrêmement forte. Sauron et Saroumane ressert le nœud. Mais malgré toutes leurs ruses, nous avons un avantage. L’anneau reste caché. Et le fait que nous cherchions à le détruire n’est pas encore apparu dans leurs sombres rêves. Ainsi l’arme de l’ennemi s’approche du Mordor entre les mains d’un hobbit. Chaque jour le rapproche des feux de la montagne du destin. Nous devons avoir foi en Frodon. Tout dépend de la vitesse et du secret de sa quête. Ne regrettez pas votre décision de l’avoir abandonné. Frodon doit achever sa tâche seul, murmura Gandalf. - Il n’est pas seul. Sam est avec lui, chuchota Aragorn. - Ah oui ? s’étonna Gandalf. Ah oui, vraiment ? Bien. Oui, c’est très bien. Le lendemain matin, il fallut la secouer plusieurs minutes avant qu’elle n’arrive à se réveiller. Elle ouvrit difficilement les yeux et suivit en trébuchant et encore endormie Legolas. Elle avait son pouce dans la bouche, Mitzy dans l’autre main et ses paupières avaient du mal à rester ouvertes. Devant ses tontons attendris, il fut décidé que Legolas étant le plus léger d’entre eux monterait, avec son accord, le warg et tiendrait Lysbeth afin qu’elle ne se blesse pas en tombant. Quant à Gimli, il sera en croupe avec Boromir. Ils arrivèrent bientôt devant Edoras et en haut de la colline brillait le château d’or de Meduseld qui ressortait devant les montagnes blanches. Gandalf stoppa gris poil et mis en garde la communauté pendant que Lysbeth dormait la bouche ouverte et la tête posée sur le torse de l'elfe. - Edoras et le château d’or de Meduseld. C’est là que réside Théoden le roi du Rohan. Dont l’esprit a été vaincu. L’emprise de Saroumane sur le roi Théoden est désormais très forte. Prenez garde à ce que vous dites. Nous ne sommes pas les bienvenues, leur expliqua Gandalf. Lysbeth était toujours endormie sur Miel et ne voyait pas les regards de haine que lançaient les habitant d’Edoras. Gimli marmonna : - Et bien c’est plus gaie dans un cimetière. Ils arrivèrent devant un immense escalier, ils laissèrent leurs montures au pied de celui – ci sauf Miel qui monta portant toujours Legolas et Lysbeth. Ils arrivèrent enfin devant une porte. Legolas se saisit de Lysbeth et descendit du warg qui alla se rouler en boule aux pieds d'un Rohirrim vachement mal à l'aise et plus que légèrement effrayé, puisque le loup aurait pu le bouffer en un claquement de mâchoire. Le jeune elfe déposa délicatement la fillette sous les yeux horrifiés de plusieurs gardes qui venaient de sortir du palais, sur le ventre de l’animal. Le garde se reprit rapidement et dit à Gandalf : - Vous ne pouvez pas voir le roi Théoden ainsi armé, Gandalf Maisongrise. Par ordre de Grima Langue de Serpent. D’un mouvement de tête, Gandalf ordonna aux autres d’enlever leurs armes, ce qu’ils firent mais avec réticence. Boromir et Gimli tremblaient de rage d’être obligés de venir dans un palais totalement désarmés. Ils donnèrent leurs armes à des gardes qui se trouvaient de part et d’autres de Hama celui qui venait de parler. Quand ce fut fait, tous avaient enlevé leurs armes sauf Gandalf qui tenait encore son bâton dans la main. Hama lui dit : - Votre bâton. Gandalf regarda le bâton puis le rohirrim et dit en faisant la moue : - Vous n’allez pas priver un vieillard de son appui. Hama eut l’air un peu embarrassé, puis fit demi – tour montrant le chemin à la communauté. Gandalf leur envoya un petit clin d’œil qui les fit sourire. Ils regardèrent un dernière fois Lysbeth qui ronflait bienheureusement sur la fourrure de Miel en suçant son pouce et en malaxant le pied de l’homme qui n’osait pas faire le moindre mouvement afin de ne pas réveiller le fauve. Ils entrèrent dans le palais et ils virent au fond, un vieillard sénile et aveugle. Un homme aux cheveux gras et aux dents jaunes lui susurrait à l’oreille : - Monseigneur, Gandalf le gris s’approche. Les portes se refermèrent sur eux, mais ils continuaient à avancer. Ils pouvaient voir sur les côtés, des hommes à la mine patibulaire qui les suivaient et qui désiraient plus que tout les réduire en charpie. - Il est annonciateur de malheur. - La courtoisie de votre demeure à quelque peu diminuer ces temps-ci . Roi Théoden, dit Gandalf. - Il n’est pas le bienvenu. - Pourquoi vous ferais-je bon accueil, Gandalf corbeau de tempête. Le vieux roi regarda son conseillé comme pour avoir son assentiment. Grima lui répondit : - Question très pertinente mon suzerain. L’heure est tardive où ce magicien choisit de réapparaître. Mauvaises nouvelles comme je le nomme car ces nouvelles font mauvais hôte. - Fait silence, garde ta langue fourchue derrière tes dents. Je n’ai pas passé par le feu et la mort pour échanger des paroles malhonnêtes avec un vil serpent, lui envoya Gandalf qui mit son bâton entre lui et l’homme. - Son bâton, je vous avais ordonné de lui prendre son bâton. Les sbires de Grima se jetèrent sur eux. Les membres de la communauté leur montrèrent qui savaient très bien se battre sans armes. Gandalf continua à avancer vers le trône et Théoden. Gandalf dit tranquillement : - Théoden, fils de Thengel. Depuis trop longtemps vous êtes restés dans les ombres. Gandalf tentait de désenvoûter Théoden. Tout le monde se rapprocha de lui pour voir s’il pourrait rendre son apparence au vieux roi. - Ecoutez moi ! Je vous libère de l’envoûtement ! Mais le vieux roi se mit à éclater de rire en regardant Gandalf. Ce qui déstabilisa un peu Gandalf. - Vous n’avez aucun pouvoir ici, Gandalf le gris. Et vous ne pourrez pas me cacher plus longtemps cette enfant bénie. Elle viendra à moi ainsi je deviendrais le maître de la Terre du Milieu et de Valinor car nul ne pourra me vaincre. Gandalf retira son manteau et on le vit dans toute sa splendeur. - Je vous aspirerais Saroumane, comme on aspire le poison d’une plaie. Il l’envoya paître sur son siège. Une jeune femme se rua pour aider la roi, mais Aragorn l’empêcha d’y aller. - Si je sors, Théoden meurt. - Vous ne m’avez pas tué moi, alors vous ne le tuerez pas. - Le Rohan est à moi, dit le roi en se rapprochant de l’istari Gandalf le renvoya dans son siège en accentuant son pouvoir et lui dit : - Partez. Saroumane continua à s’accrocher à Théoden, mais la puissance de Gandalf était devenue beaucoup plus importante, tout ce qu’il pouvait faire, c’était basculer la tête de droite à gauche en regardant méchamment l’istar. Soudain il voulu se jeter sur le magicien, mais celui – ci, d’un mouvement de son bâton, envoya promener Saroumane qui quitta le corps de Théoden et allât nettoyer son carrelage avec sa robe multicolore. Gandalf baissa son bâton et pu reprendre son souffle en regardant le roi enfin libre gémir doucement en perdant l’équilibre. Il serait tombé si une jeune femme ne l’avait pas retenu à temps. Elle le rassit sur le trône et regarda attentivement le visage vieilli de son oncle. Un sourire de tristesse et de réjouissance apparu sur ses lèvres quand son oncle reprit son aspect normal. Il regarda les traits souriant de sa nièce et lui dit : - Je connais ton visage…Eowyn ! il sourit en prononçant ce nom. - Gandalf dit-il d’un air plus qu’étonné. - Respirez de nouveau l’air libre, mon ami, répondit le magicien. Théoden se releva difficilement avec l’aide d’Eowyn et en grimaçant de douleur en sentant ses muscles à nouveau sollicité tirailler pour montrer leur mécontentement. Tous les rohirrims présents mirent un genou à terre pour saluer la renaissance de leur roi. Gandalf fit un pas en arrière et se mit au niveau des membres de la communauté qui ne disaient pas un mot. Le roi dit : - Sombres ont été mes rêves ces temps – ci. - Vos doigts se souviendraient mieux de leur ancienne force, s’ils empoignaient votre épée. Hama présenta à son roi son épée avec un sourire plein d’espoir et de fierté. Le roi caressa un peu la poignée de son épée, puis la tira de son fourreau. Il la regarda de la garde à la pointe, puis son regard se fit dur et il observa avec colère Grima qui était à quatre pattes accroché par Gimli. Le roi ordonna à Hama et à un autre garde de jeter Grima dehors. Le bruit sourd de sa chute fit relever la tête de Miel qui ne bougea pourtant pas de peur de réveiller la fillette qui parlait dans son sommeil. - Je n’ai fait que vous servir Monseigneur. Miel qui voulait voir se qui se passait, déposa doucement la fillette par terre et alla rejoindre les autres. Théoden rugit : - Votre science médicale m’aurait réduit à marcher à quatre pattes comme une bête. - Laissez moi rester à vos côté. Théoden leva son épée et tenta de tuer son ancien conseiller, mais Aragorn retint le bras à temps en lui disant : - Non monseigneur, non monseigneur. Laissez le partir. Trop de sang a déjà été versé à cause de lui. Aragorn tendit sa main vers Grima, mais celui- ci lui cracha dessus. Tous entendirent un véritable rugissement de rage et Miel lui tomba dessus avec l’intention de lui arracher la tête. Il fallut toute la force d’Aragorn, Boromir, Gimli et Legolas pour l’empêcher de faire cela. Langue de serpent s’enfuit en poussant les habitants d’Edoras et en criant : - Ecartez – vous de mon chemin ! Les rohirrims mirent tous un genou à terre et dirent tous d’une seule voix : - Salut à vous, roi Théoden. Le roi les regarda, regarda Aragorn qui venait de s’agenouiller devant lui. Puis il se retourna, regarda les autres et demanda : - Où est Théodred ? Où est mon fils ? Il se tourna vers les portes du palais quand il entendit un rire clair d’enfant. Il s’avança rapidement vers le son incongru et vit la fillette qui se tordait sur le sol comme si quelqu’un la chatouillait. Elle riait à nouveau : - Ahahahahah !!! Théodred arrêtes, tu me chatouilles. Hihihihi !!! Le roi allait la réveiller quand la fillette reprit plus calmement : - Au revoir Théodred. Si tu vois mon papa et ma maman tu peux leur demander s’ils sont d’accord pour que monsieur Celeborn et madame Galadriel ils deviennent mon nouveau papa et ma nouvelle maman ? Merci. Et t’as rien à craindre, je dirais à tonton papa que tu l’aimes. Au revoir, ne te perds plus. Une larme coula le long de la joue du roi. Il caressa doucement les cheveux si doux de la fillette et lui embrassa le front. - Merci de m’avoir donné le message, petite fille. La fillette continua à parler dans son sommeil : - Papa ??!! Papa, c’est bien toi ??!! PAPAAAAAAAA !!! Des larmes de bonheur et de joie se mirent à couler le long de ses joues. Larmes qu’essuya doucement Théoden. Le roi la prit tendrement dans ses bras et l’emmena dans une des chambres de son palais. Rêve de Lysbeth Elle était dans une grande plaine comme celle qu’elle avait traversé avec les méchants. Il y avait un jeune homme qui avait l’air effrayé. Son visage tendu s’éclaira quand il la vit. Il s’approcha d’elle et lui demanda : - Qui es – tu petite fille ? Et où sommes – nous ? - Je m’appelle Lysbeth, et t’es dans mon rêve. - Je suis mort. Où dois – je aller pour retrouver mon chemin ? - Tu vois le grand trou là-bas ? - Oui. - C’est par là que tu dois allez pour rejoindre l’autre monde. - Merci. J’ai oublié de me présenter, je m’appelle Théodred, je suis le fils de Théoden. Je voudrais que tu dises à mon père que je l’aimes de tout mon cœur. - D’accord. Théodred, t’as peur ? - Oui, un peu. Mais je me dis que je vais bientôt retrouver ma mère, j’ai peur de ne pas être digne d’y aller. - Tu veux jouer avec moi et puis ensuite, tu pourras partir. Dis, t’es d’accord ? - D’accord. Là commença une partie de chat et de cache – cache entre l’ancien prince et la petite fille. Ils s’amusaient comme des fous dans la plaine, quand soudain Théodred l’attrapa et se mit à la chatouiller. La fillette hurlait de rire et se tortillait par terre. Puis un homme, non un elfe, non un homme, non non un elfe…euh…un truc arriva et dit à Théodred : - Vous êtes là jeune prince ? Vous devez partir, vous êtes restez ici plus longtemps que de raison. - Bien, au revoir Lysbeth. - Au revoir Théodred. Si tu vois mon papa et ma maman tu peux leur demander s’ils sont d’accord pour que monsieur Celeborn et madame Galadriel ils deviennent mon nouveau papa et ma nouvelle maman ? - Oui, je leur donnerais le message. - Merci. Et t’as rien à craindre, je dirais à tonton papa que tu l’aimes. Au revoir, ne te perds plus. - Au revoir. Le jeune homme disparut à la suite de l’être étrange dans le trou sombre. La fillette se retrouva toute seule dans la plaine jusqu’au moment où elle sentit une présence, elle se retourna et dit : - Papa ??!! Papa, c’est bien toi ??!! PAPAAAAAAAA !!! Elle se jeta dans les bras de son père en pleurant de joie et de bonheur. Elle serrait fort son père dans ses petits bras pendant que son père adoré qui lui sécha doucement ses larmes de joie. - Ma petite fille de la lune. Ta mère et moi sommes tout à fait d’accord pour que Celeborn et Galadriel deviennent tes nouveaux parents. Nous sommes ton passé et ils sont ton présent et ton avenir. Nous ne voulons que ton bonheur et il passe par eux. - Oui, mon petite ange. Nous t’aimons plus que tout au monde. - Maman ?! Ma petite maman chérie. Elle se jeta dans les bras de sa mère et pleura toutes les larmes de son corps. Elle pleura encore vingt minutes, se calma et raconta passionnément tout ce qu’elle avait fait. Ses parents écoutèrent patiemment les aventures de leur petite fille. Ils souriaient en lui caressant les cheveux de leur fille. Puis le bonhomme bizarre revint le visage toujours sombre. Lysbeth le regardait avec méfiance cet être et se demanda : - C’est quoi ? L’être s’assombrit encore plus comme s’il avait entendu ce qu’avait pensé la fillette. Son père lui dit sévèrement : - On ne dit pas quoi, mais qui. C’est un vala, il se nomme Mandos. - Mais il est comme moi, ou comme monsieur Elrond ? - Ni l’un, ni l’autre. C’est un vala, un être plus ancien que les elfes. Ce sont eux qui ont créé la terre telle qu’elle est maintenant. - Ah ! d’accord ! La fillette se leva, regarda Mandos et le plus gentiment possible lui dit : - Bonjour monsieur Mandos, je suis désolée pour la pensée que j’ai eut tout à l’heure. J’oublie que tout le monde sait lire dans la tête dans les rêves. Mandos écoutait en souriant le blabla, il s’approcha doucement de l’enfant et lui dit : - Lysbeth, tes parents ne peuvent rester plus longtemps. - Est ce que je les reverrais dans mes rêves ? - Non. Ils t’ont attendu longtemps afin de te dire adieu définitivement. - Je peux leur dire au revoir, monsieur Mandos,demanda Lysbeth doucement. - Bien sûr. - Merci. Elle se retourna vers ses parents, les serrèrent fort et dit en pleurant : Adieu Papa, adieu Maman je vous aimerais toujours. - Adieu ma petite chérie. - Adieu ma petite fille de la lune. Le vala entraîna ses parents vers le trou et ils disparurent à jamais de sa vie. Elle était triste, mais elle se disait qu’elle avait enfin pu dire au revoir à ses parents et elle savait maintenant qu’elle n’aurait plus de faux espoirs quant au retour de ses parents. Elle allait enfin pouvoir vivre normalement avec ses nouveaux parents. Elle marchait tranquillement la tête baissée quand elle releva la tête et fut surprise de se voir au pied de la colline avec les arbres morts en haut. Ils étaient très proche. Elle entendit un bruit derrière elle, elle se retourna et vit une langue baveuse lui lécher le visage. A suivre. |