La dérouillée de Morgoth chapitre 53 Mais tout changea quand trois mois après avoir quitté Nargothrond, ils furent attaqués par une horde d'orcs alors qu'ils avançaient dans le défilé qui menait à Angband, après Tol Sirion. Alors que Lysbeth se défendait comme un beau diable, massacrant et étripant de tous côtés, Une flèche fonça sur elle. N'écoutant que son courage et oubliant que Lysbeth était parfaitement protégée, Curufin s'interposa et reçu la flèche en pleine poitrine. Lysbeth descendit de Carnil et demanda au mourant : -Pourquoi avez – vous fait cela? -Parce que c'est tout ce que j'ai mérité. Je vous ai frappé et j'ai contribué à la chute des Noldor. C'est tout ce que je mérite. Je donnerai tout pour ne pas avoir fait ce maudit serment. Pardonnez – moi princesse. Aidez – moi à libérer mon âme que je meurs l'esprit en paix. Il ferma un instant les yeux et quand il les rouvrit, il vit de grosses larmes couler le long de la joue de l'enfant sacrée. Il leva difficilement un bras et délicatement sécha les larmes de l'adolescente. -Ne pleurez pas sur moi, Princesse. Je n'en vaut vraiment pas la peine. -Ne dite pas de bêtises Curufin, fils de Fëanor. Personne ne mérite un tel châtiment, ni vous ni personne d'autre. Reprenez – vous et changer votre destin. Je ne peux malheureusement pas vous libérer de ce serment, car il a été fait au nom d'Eru et lui seul peut vous en libérer. Curufin eut un sourire triste et ferma les yeux afin de laisser son âme se libérer de son corps meurtri. Mais Lysbeth n'avait pas terminé de parler. Elle lui dit avec un grande douceur qui lui fit ouvrir les yeux : -Je sais que vous vous en voulez pour ce que vous m'avez fait et pour ce que vous avez fait à Milui. Je ne suis pas rancunière, c'est un défaut que je ne possède pas. Vous en vouloir me fait plus de mal qu'à vous. Alors je vous pardonne et je souhaite que vous vous pardonniez aussi. -Merci princesse. Je peux enfin partir l'âme libérée. Il referma à nouveau les yeux et poussa un profond soupir et se tint prêt à mourir. Mais il fut un peu étonné quand il entendit Lysbeth rire : -Voyons Curufin, ce n'est pas un endroit pour dormir. Nous devrions plutôt combattre. Je ne pense pas que Milui et Carnil puissent retenir plus longtemps les orcs. Plus qu'étonné, il commença à tâter son corps et fut surpris de ne sentir aucune blessure, ni aucune humidité preuve d'un saignement quelconque. Il s'assit, et regarda dans les yeux la fille des Valar qui continuait à rire. Il mit un genou à terre, une main sur le coeur et fit serment d'allégeance : -Princesse Lysbeth fille de Manwë Sùlimo et de Varda Elbereth, je jure sur ma vie de vous servir, de donner ma vie pour la vôtre, et cela jusqu'à votre départ pour les Terres Immortelles. -J'accepte votre serment Curufin fils de Fëanor. Puissiez – vous racheter vos erreurs de la sorte. Curufin se releva, salua Lysbeth, tira son épée et attaqua violemment les orcs qui osaient s'approcher d'eux et surtout de Lysbeth qui montrait qu'elle n'était pas une pauvre jeune fille inoffensive. Pendant qu'ils trucidaient les orcs, Carnil les piétinaient sans remords tandis que Milui les égorgeait frénétiquement. Tous les quatre faisaient table rase autour d'eux. Curufin montrait à tous qu'il était le digne descendant de la lignée de Finwë et de Fëanor. Milui prouvait lui que les elfes avaient raison, il était dangereux envers ses ennemis et ceux de Lysbeth. Carnil montrait à tous qu'il n'était pas que bon en course, il était aussi sauvage que le pays d'où il venait, fier et intrépide. Quant à Lysbeth, ses amis comme ses ennemis voyaient qu'elle n'était pas si inoffensive que cela. Qu'elle était même dangereuse et que les cours de Legolas, d'Aragorn, d'Haldir, de Finrod et de Tulkas avaient porté leurs fruits et qu'elle pouvait se débrouiller sans problème dans une bataille. Au bout de deux heures, les orcs furent définitivement écrasés. Les cris de victoire résonnaient dans le défilé prouvant à Morgoth que ses troupes venaient de se faire laminer par les troupes unis des elfes, des hommes et des nains. Quand Lysbeth et ses trois amis arrivèrent, ils furent acclamés par l'armée au grand complet. Mais Curufin refusa les honneurs trouvant qu'il ne les méritait toujours pas. Il trouvait qu'il ne méritait que la haine et le mépris des autres. Après ce petit intermède, l'armée repartit vers le Nord et vers Angband. Là – bas, ils rejoignirent une autre armée, celle des frères de Curufin. Ils furent très surpris quand ils virent leur frère tout sucre et tout miel avec une adolescente de seize ans armée jusqu'aux dents. La tension était palpable entre les armées, la colère grondait, mais pour ne pas froisser la fille des Valar, ils retenaient tous leurs hormones, et leurs sentiments agressifs. Ils restèrent une nuit de l'autre côté des collines afin de reprendre des forces après le long voyage qu'ils avaient fait. Le lendemain, tous se positionnèrent autour d'Angband. Les rois étaient devant comme à leurs habitudes. Soudain, Lysbeth s'avança et se tint devant toute l'armée. Tous les soldats qu'ils soient ennemis ou alliés regardaient cette jeune fille qui défiait ouvertement la puissance de Morgoth. Elle retira la cape qui la cachait et tous virent la magnificence de l'armure qui la protégeait, elle brillait, non, étincelait de mille feux au soleil levant comme un joyau qui étincelle à la lumière du jour naissant. Elle prit une grande respiration, puis levant les bras vers le ciel, elle se mit à psalmodier : -La terre tremblera, l’eau inondera, le vent soufflera, l’orage grondera et le mal périra. Des éléments déchaînés, ma colère n’en sera que plus grande et le mal ne s’en relèvera pas. Comme durant la bataille des portes Noires, les éléments se déchaînèrent preuve qu'elle contrôlait à présent parfaitement ses pouvoirs. La Terre en tremblant mis à bas les portes d'Angband, puis un mur d'eau balaya le peu d'orcs qui restait devant Angband. Ensuite, un vent violent tenta de pénétrer dans la forteresse, mais ne put s'enfoncer profondément, épargnant ainsi une grande partie du reste de la forteresse. L'orage fut tout aussi violent que son homologue des portes noires et noya les parties inférieurs de la forteresse tuant de nombreux orcs. Puis quand elle eut terminé de lâcher sa puissance, les armées elfiques, naines et humaines chargèrent. Morgoth lâcha ses dragons, ainsi que ses balrogs et le peu d'orcs qui lui restaient. La bataille fut sanglante, elle dura deux longues journées et même avec l'appui non négligeable de Lysbeth, les elfes eurent du mal à vaincre. Les balrogs qui eurent à faire à Lysbeth se heurtèrent à la colère de la jeune femme qui se souvenait parfaitement du monstre qui avait fait tomber Gandalf dans les mines de la Moria. Lysbeth restait près des souverains elfiques et sauva la vie de Fingon quand celui – ci fut prit à parti par des balrogs, elle se déchaîna contre Gothmog et devant les elfes effarés, le réduisit en une masse tremblotante et gélatineuse qui fit s'arrêter les attaques. La terreur commença à changer de camps, et les balrogs reculaient devant le regard noir de la jeune Valië fulminante. Mais elle n'en avait pas terminé avec eux. Elle les foudroya sur place en créant un gigantesque orage qui les terrassait les uns après les autres. Elle en tua un qui fut embroché par son épée Beriawen qui avait grandi comme sa propriétaire. Au bout du cinquième balrog et du troisième dragon qui fut terrassé au début du troisième jour, Morgoth ordonna le retrait de ses troupes si malmenées et la bataille qui aurait dû être un fiasco complet pour les elfes, le fut pour Morgoth. Il utilisa toute la puissance qu'il avait pour repousser ceux de Lysbeth et heureusement pour lui, mais malheureusement pour elle, il réussit et il se cloîtra au fin fond d'Angband tremblant de rage et de peur regardant la dizaine de soldats qui lui restait. Lysbeth était épuisée et elle s'endormit profondément dans les bras de Finrod qui commença à la veiller comme Curufin. Les deux elfes chouchoutaient la jeune Valië, pour leur plus grand bonheur à tous les deux qui avait vu une grande amitié grandir entre eux. Elle se réveilla le lendemain toute moulue après le combat épuisant qu'elle avait dû faire contre les armées et les pouvoirs de Morgoth. Elle passa vingt minutes à s'étirer sur sa couchette sous les rires de ses deux gardiens qui lui préparèrent son déjeuné et lui massèrent ses muscles meurtris et endoloris pour le plus grand bonheur de la jeune femme. Après ce doux réveil, elle eut l'immense joie de voir ses parents qui l'attendaient devant sa tente. Elle se leva d'un bond et se jeta au cou de ses parents. -PAPA, MAMAN !!! Vous voir ici remplit mon âme de joie et de bonheur. -Ma chérie, je suis si fière de toi. Tu as fait des progrès immenses et à présent, tu peux retourner en Valinor et dans ton époque, dit sa mère avec un sourire immense aux lèvres. -Ma petite fleur de violette, tout le monde t'attend avec impatience là – bas mon ange. -Papa, je peux leur dire au revoir ? demanda – t – elle avec un petit air triste sur le visage. -Mais bien sûr ma puce. Lysbeth serra Curufin, Finrod et tous ceux qui avaient participé à la quête du Silmaril. Tous pleuraient de la voir repartir vers son pays d'origine. Milui et Carnil comme s'ils sentaient que le moment du départ était arrivé, dirent à leur façon au revoir à leurs amis, Milui lécha tendrement le visage de ses amis et Carnil frotta doucement sa tête sur leur visage. Puis, après ses adieux déchirants pour tout le monde, Lysbeth remonta sur Carnil et Milui se mit à ses côtés. Manwë avec un doux sourire lui dit : -Ma chérie, tu dois refaire ce que tu as fait pour venir ici, mais en demandant de rentrer à la maison. -D'accord papa. Elle prit son sac, fouilla dedans et devant les elfes effarés, elle sortit l'un des Silmarils de Fëanor. Il brillait de milles feux montrant à tous la beauté de ce bijou sans prix. Elle ferma les yeux, et dit : -Je voudrais tellement que tous les trois on rentre à la maison. Une lumière aveuglante sortit du Silmaril et éblouit toute l'armée. Quand ils purent rouvrir les yeux, ils ne virent plus rien. Lysbeth, l'enfant qui les faisait tellement rire qu'ils aimaient tous à la folie avait disparu, ainsi que ses deux animaux si affectueux. Finrod se mit à pleurer et fut consolé par Curufin qui lui dit avec une gentillesse sincère qu'il n'avait jamais montré auparavant: -Nous savons où elle se trouve, nous n'avons rien à craindre pour elle. Là où elle est, elle est en sécurité. Et peut – être que nous la reverrons si nous avons l'opportunité de retourner en Valinor. Mais je n'aurais cru qu'elle avait un des Silmarils de mon père. Finrod, pourriez – vous nous aider et supplier Eru de briser le serment qui nous lie à lui ? Je voudrais que la paix règne définitivement entre les eldar. Finrod sécha ses larmes et en lui souriant, lui dit : -Nous ferons le maximum... . . . . . . Quand elle rouvrit les yeux, elle se trouvait devant le port d'Alqualondë. Elle fit faire demi – tour à Carnil et fonça vers Valmar à toute vitesse. Le cheval galopait le plus vite possible, voulant vraiment revoir les plaines de Valinor. Les elfes qu'ils croisaient, hurlaient de joie en voyant que leur petite puce qui avait bien grandi et embelli, était de retour. Elle poussa son cheval vers la maison de ses parents, ceux – ci l'attendaient impatiemment devant leur palais. Arrivée devant eux, elle leur sauta au cou et Manwë heureux que sa fille soit de retour chez eux la fit tournoyer dans les airs pour la plus grande joie de tout le monde. Tous les Valar l'attendaient aussi et tous eurent la joie de la serrer dans leurs bras. Manwë et Varda ordonnèrent que l'on prépare une fête grandiose en l'honneur du retour en Valinor de leur fille. Mais quand Manwë voulu lui faire prendre un bain comme quand elle était petite, il fut jeté hors de la salle de bain par son épouse qui poussait de hauts cris. Tout ce que le souverain comprit fut: -Espèce de voyeur, pervers ! Notre fille n'a plus cinq ans, c'est une femme maintenant et seul son époux pourra la voir nue et personne d'autre et encore moins son père. Manwë dût attendre plus de deux heures avant que sa fille et sa femme ne sortent de la salle de bain. Il était paisiblement en train de lire un livre que Lysbeth avait toujours adoré quand il entendit un toussotement derrière lui. Il se leva, se retourna et sa mâchoire inférieur tomba par terre. Lysbeth, sa petite puce, sa petite fleur de violette était devenue une femme et une très belle femme, une trop belle femme. Mais où donc était passé sa toute petite fille ? Elle était tellement belle. Elle avait la beauté de sa mère, mais sa noire chevelure et sa sagesse encore peu développée venait de son côté. Elle portait une longue robe qui sublimait les formes arrondies de sa princesse. La robe avait de longues manches pagode qui tombaient élégamment. La robe avait un corsage bleu pâle avec de fines et délicates broderies bleus azur au col et aux poignets. Sur sa poitrine s'étalait de délicates fleurs qui rappelaient celle de Laurelin. La jupe était d'un blanc virginal brodé de motif floraux en fils d'or et d'argent. Elle portait cette robe avec la grâce d'une Valië, la grâce hérité de ses deux parents. Sa taille était serrée par une large ceinture argenté qui lui donnait un aspect de fleur fragile qu'elle n'était pas ou plutôt qu'elle n'était plus. Manwë les larmes aux yeux posa sur la tête de sa fille le diadème que les Noldor venaient juste de terminer pour la jeune Valië. C'était plusieurs liens de mithril et ithíldin tressés finement, formant un treillage complexe et magnifique prouvant toute la dextérité des elfes. Et au centre de ce lien, était serti le Silmaril qu'elle avait trouvé. Puis Manwë lui demanda de les attendre, le temps qu'ils aillent se changer. Lysbeth s'assit sur le bord de son lit et attendit le retour de ses parents. Ils arrivèrent une heure plus tard. Sa mère portait une longue robe comme celle de Lysbeth mais toute blanche avec de délicate broderie en or et en ithíldin. Elle portait la couronne qui rappelait aux autres son statut de reine des Valar. Elle portait un anneau d'or sur la main droite et quelques bracelets fait de la même matière noble. Sur sa poitrine reposait un pendentif qui représentait les deux arbres de Valinor. Manwë, lui, portait une tunique bleu azur richement brodé de fils blanc, de fils d'argent et d'or. Sur la tunique du roi, était cousu des pierres précieuses et des perles. Sur sa tête était posée la couronne de Valinor. En voyant ses parents si bien vêtus, Lysbeth sortit sa boîte à bijoux et mit le pendentif qu'Haldir lui avait offert pour ses cinq ans. Enfin prête, elle suivit ses parents vers l'extérieur du palais, la tête haute, les pas lents et gracieux. Tous les trois sortirent dans un silence respectueux éclairé par la lumière puissante des deux arbres. Tous les elfes et les Valar s'agenouillèrent devant eux reconnaissant la puissance de la famille royale de Valinor. Soudain, tous sentirent une grande puissance les forcer à se relever ce qu'ils firent tous dans un parfait ensemble. Là Lysbeth put les voir et fut très heureuse en voyant les visages souriant de Finrod, de la communauté du Silmaril, de Curufin, de Fingon, de Turgon et même Beren et Lùthien qui avaient tous les deux de belles oreilles pointus pour la plus grande joie de Melian et de Thingol qui étaient là eux-aussi.. Elle leur adressa son plus beau sourire. Les elfes à qui s'adressaient ce sourire furent plus que joyeux. Mais Finrod osa murmurer : -Elle est belle. Il reçut une grosse claque de la part d'Amarië son épouse, le tout sous le rire cristallin de la jeune Valië qui serra quand même tous ses amis contre son coeur pour leur plus grande joie. La famille royale alla s'asseoir à leur place légèrement en hauteur à la table des Valar, puis tous les autres allèrent s'asseoir à leur place et attendirent l'ordre de Manwë avant de commencer à faire la fête. Manwë se releva, demanda le silence d'un geste puis d'une voix forte fit une déclaration : -Habitants de Valinor ! Ce jour est un heureux jour. Ma fille adorée, Lysbeth Beriawen est enfin de retour. Nombreux sont ceux qui l'ont attendu, et leur attente n'a pas été vaine. Aujourd'hui, elle n'est plus l'enfant innocente et sans contrôle qui est venu il y a douze ans, elle est devenu une Valië et une puissante Valië. Je sais qu'un jour elle voudra reprendre son errance sur la Terre du Milieu, mais pas maintenant, pas aujourd'hui. Car aujourd'hui nous voyons son retour, aujourd'hui, nous allons faire la FÊTE !!! Tous crièrent de joie après le discours de Manwë qui d'un geste donna le signal du départ de la fête. Les réjouissances durèrent trois jours et deux nuits. Puis, après un réveil assez difficile pour toute la population, la routine reprit sa place dans le palais. Lysbeth faisait la course avec Oromë, dansait et chantait avec Estë, Vanà, Yavanna et sa mère. Elle discutait aussi avec les elfes, découvrant que les grands royaumes elfiques n'étaient plus depuis la submersion du Beleriand à la fin du premier âge, mais que tous les elfes qui avaient voulu partir étaient retournés en Valinor. Que le serment des fils de Fëanor avait été rompu, non par les elfes, mais par Eru lui – même qui avait eu pitié de ses enfants. Mais les Noldor durent racheter le sang qu'ils avaient fait couler et devinrent de simples serviteurs pour les humains pendant une durée de mille années. Quand les mille ans furent écoulées, le serment fut brisé et les elfes enfin libres. Eux, les elfes les plus orgueilleux et les plus fiers devinrent des modèles d'humilité faisant la fierté des Valar. A la fin du premier âge, Eärendil et Elwing allèrent en Valinor afin de demander l'aide aux Valar, Car Morgoth recommençait à faire des siennes. Il lui avait fallu un temps fou pour oser sortir du Thangorodrim et pour recréer son armée. L'armée des Valar attaquèrent Angband et détruisit entièrement la forteresse du mal, Morgoth fut emprisonné et jeté au – delà des portes de la nuit. Puis les elfes furent pardonnés par Manwë, et les elfes de Nargothrond, de Gondolin, d'Hilthlum et de Doriath partirent pour le royaume bienheureux et attendirent le retour de leur petite puce. Certains restèrent en Terre du Milieu, ce fut le cas d'Ereinion Gil - Galad, de Cìrdan, de Celebrimbor, de Galadriel et de son époux ainsi que la lignée de Thranduil. Lysbeth pleura longtemps quand elle apprit que celui qui lui avait fait cette si belle armure, qu'elle aimait comme un frère avait été tué par Sauron ainsi que Gil - Galad qui sacrifia sa vie pour le vaincre. Pour lui remonter le moral, Melian et Thingol lui apprirent que Tol Sirion, Nargothrond et Doriath n'avaient pas été submergés, comme si la puissance de Lysbeth avait protégé les royaumes, mais personne n'y habitait. Ulmo lui dit que le Beleriand était maintenant son royaume et quand elle le voudra, il sortira des flots pour qu'elle règne dessus avec son époux. Le dernier mot ne plut pas à Manwë ( allez savoir pourquoi? ^^). Il ne se passa pas grand chose de fascinant sauf que deux ans après son retour en Valinor, le jour de ses dix huit ans, Nahar fut vaincu par Carnil durant une course de pure vitesse fait sous les yeux des Valar qui n'en croyaient pas leurs yeux. Ses cris de joie s'entendirent dans tout Valinor et l'étalon retourna voir sa maîtresse avec une allure de vainqueur, la tête haute et le maintient fier du vainqueur. Il ne lui restait plus qu'à battre Gris poil. Mais pour cela, il devrait aller sur Arda et sa jeune maîtresse n'en avait pas encore l'envie. Enfin c'est ce qu'il croyait, car plus le temps passait, plus elle avait envie de quitter Valinor pour retrouver les membres de la Communauté de l'Anneau et sa famille d'adoption. Elle se renfermait sur elle – même, devenait de plus en plus triste. Elle passait beaucoup de temps à regarder vers l'est, vers Arda. Un jour, deux mois après avoir fêté ses dix neuf ans, Manwë vint la retrouver sous les deux arbres, là où elle avait l'habitude d'aller. Il savait que sa fille voulait partir, ça lui faisait mal, mais il souffrait encore plus quand il la voyait si triste. Il s'assit près d'elle et commença : -Ma petite fleur de violette, je vois bien que tu es triste. Tu te languis de ta famille d'Arda. N'est – ce pas ? -Oui, papa. Ils me manquent tellement. Mais je ne veux pas partir non plus, car je sais que mon départ vous attristera. -Tu ne nous blesseras jamais, car tu seras toujours la bienvenue en Valinor. Tu pourras revenir quand tu voudras, ma toute douce. -Comment papa ? demanda – t – elle en le regardant droit dans les yeux. -Je te dis que tu peux partir en Terre du Milieu si tu le veux. Mais à une seule condition ! -Laquelle papa ? -Fais moi un câlin, supplia Manwë les larmes aux yeux. Lysbeth se jeta à son cou et le serra fortement contre elle. Elle était heureuse mais sentait pourtant les larmes couler le long de ses joues. Manwë les lui sécha tendrement et lui demanda : -Quand veux – tu partir ? -Demain, si c'est possible. Je n'ai plus le courage d'attendre plus longtemps. -D'accord, mon petit ange. Tout sera prêt pour ton départ. Il y aura une fête se soir. Finarfin et son fils seront ravis de la préparer. -Merci. Papa ? -Oui, ma douce. -Je t'aime. -Moi aussi ma fille adorée. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Je suis si fier de toi. Je voudrais que ce soir et tous les autres soirs, tu mettes Melya. Tu as grandis tu es devenu une femme et ton anneau doit t'aller maintenant. -D'accord papa. Je vais aller me préparer. Elle partit pour le palais de ses parents et commença à faire son sac puis s'habilla pour faire honneur à ses parents. Elle mit Melya à son doigt et sentit le pouvoir de l'anneau entrer en conflit avec les siens. Il y eut un violent tremblement de terre, puis Melya abandonna la lutte et se mit entièrement à son service. Quand elle descendit dans la salle de bal, son père eut les larmes aux yeux, il n'arrivait toujours pas à voir que cette merveilleuse jeune femme était la toute petite fille qui lui suçotait l'oreille quand elle était petite. La fête fut réussie, même si les invités furent tristes de savoir qu'elle allait repartir pour Arda. Elle fit ses adieux aux elfes, enfin ses au revoir aux elfes durant cette soirée, puis alla se coucher. Le lendemain, elle descendit au port d'Alqualondë prendre le bateau qui allait la ramener en Arda. Là bas, elle fit un gros câlin à Milui qui avait décidé de rester auprès d'Eldalië. Carnil grimpa sur le navire et attendit que la jeune Valië eut terminé de faire ses adieux. Curufin arriva en courant et lui dit avec un grand sourire : -Comme je sais que tu aimes faire des farces, avec mes frères, nous avons confectionné cette cape. Elle a l'air maléfique comme ça, mais c'est une cape comme les autres. Comme cela tu pourras faire peur aux petits hobbits joufflus. Il lui donna un paquet assez volumineux. Lysbeth déchira le papier et éclata de rire quand elle vit une cape noire comme la nuit. Elle ria : -On dira les capes que portaient les Nazgûls. -On la faite selon les témoignages de ceux qui les ont vu. -Merci, au moins personne ne me reconnaîtra. Mais j'ai déjà vu ce tissus quelque part. -Ben heu.... ! C'était l'une des tuniques de Mandos. -AHAHAHAHAHAH !!!!! -CURUFIN !!!!! rugit une voix très énervée. -Ah ! Je crois qu'il vient de découvrir la perte d'une de ses tuniques. Merci mon ami, dit Lysbeth en le serrant contre lui. Elle venait de lui dire mon ami. Il n'avait jamais été aussi content. Il la serra contre lui et lui embrassa tendrement la joue, devant un Manwë assez grognon. Elle se détacha doucement de lui, monta dans le bateau et fit de grands gestes d'au revoir vers les elfes, les Valar et les Maiar de sa maison. Tous la saluèrent, certains avec des larmes aux yeux. Curufin pleura comme un enfant quand le navire quitta le quai d'Alqualondë. Il fut l'un des derniers à quitter le port, continuant à saluer le navire qui avait disparu depuis bien longtemps de son champ de vision. Mandos l'attendait paisiblement pour lui faire cirer tous les escaliers du palais de Manwë et Varda pour avoir osé transformer l'une de ses belles tuniques en cape. Dans le navire, Lysbeth gratta la tête de Carnil en réfléchissant à la meilleur manière de réapparaître en Terre du Milieu. Elle regarda le paquet que lui avait donné Curufin et eut une idée qui lui amena un sourire un peu machiavélique aux lèvres. Elle allait se promener en Terre du Milieu affublée de cette cape et tous croiront qu'elle est un Nazgûl jusqu'au moment où elle dévoilerai son identité. Et ainsi les autres ne s'approcheraient pas d'elle et ne lui feraient pas de mal. Le voyage dura un mois, un mois où elle pleura de tristesse à l'idée d'être loin de sa famille, de joie aussi à l'idée de revoir ses amis et la Communauté de l'Anneau. A suivre |