Tonton Morgy chapitre 47 Quand il regarda l'enfant qu'il tenait, il vit une douce lueur l'envelopper. Il se pencha et l'embrassa tendrement sur la joue. Elle releva la tête et lui fit un doux sourire. Elle se rappela sa vie en Lothlòrien et se rappela que le nom de son frère était celui de l'elfe qui la tenait. Pour lui remonter le moral, elle lui dit avec un grand sourire : -Vous savez quoi Monsieur Finrod ? -Non, mais tu vas me le dire, répliqua Finrod avec un petit rire. -Hé bien, ma maman de la Lothlòrien, a appelé mon petit frère comme vous. Elle m'a dit que c'était le nom de son frère. -De son frère ?! Comment s'appelle ta maman de la Lothlòrien ? demanda – t – il très étonné. -Galadriel et mon papa c'est Celeborn. -Tu viens d'où ? -De Valinor, pourquoi ? -Non, je veux dire de quel époque ? -Du quatrième âge! Pourquoi ? -Du quatrième âge ?! Que c'est – il passé durant le deuxième et troisième âge ? voulu – t – il savoir. -Je ne sais pas, je me suis arrêtée après la mort de Fëanor et je ne sais pas ce qu'il s'est passé après. -Dommage ! soupira Finrod. Mais je suis fier que ta maman ait donné mon nom à son fils. -Maman m'a dit qu'elle aimait beaucoup son frère et qu'il lui manquait beaucoup. -Heu.... Son frère ne lui rends pas visite de temps en temps ? -Non, elle dit qu'il est mort à Tol – in – Gaurhoth. Avec tous ses compagnons. Elle m'a dit qu'ils avaient mangé par des monstres. Finrod devint d'une belle couleur blanche. Alors normalement, il aurait dû mourir comme tous ses compagnons. Il devait une fière chandelle à Lysbeth. Celle – ci ne comprenait pas pourquoi il la serrait aussi fort contre lui et passa son temps à lui embrasser le front et le haut du crâne, et sincèrement elle s'en moquait et elle était très contente. Ils chevauchèrent longtemps, très longtemps à travers un paysage lunaire, lugubre et ténébreux. Eldalië se retourna pour voir s'ils n'étaient pas suivis et poussa un cri de surprise. Tous se retournèrent et virent ce qui avait surpris l'elfe. Il y avait une grande traînée verte qui montrait qu'une Valië était avec eux. Tous se retournèrent et virent Lysbeth qui dormait profondément dans les bras de Lùthien tandis que Milui et Carnil passaient leur temps à faire la course déclenchant le rire de tous. Soudain, Lysbeth se réveilla en sursaut, le corps secoué par une toux rauque et douloureuse, les yeux libérant des larmes de douleur. -Qu'est ce qui t'arrive Lysbeth ? demanda Lùthien qui lui frottait le dos pour tenter de calmer sa toux. -Ça sent mauvais, comme au Mordor, là où il y a la montagne qui crache du feu, dit – elle d'une voix étranglée entre deux quintes de toux. -Nous nous approchons du Thangorodrim. Le problème, c'est que Lysbeth, avec ses sens beaucoup plus développés, est plus sensible que nous à son environnement extérieur, leur expliqua Finrod qui sortit un mouchoir et le mit sur le nez et la bouche de l'enfant qui cessa de tousser. Au bout d'une semaine, ils arrivèrent en vue du Thangorodrim qui, comme son homologue mordorien, crachait des tonnes de matières en fusion. Quand ils furent à quelques kilomètres de la porte d'Angband, un brouillard à couper au couteau tomba les cachant aux yeux de leurs ennemis. Puis quelques secondes plus tard, ils furent entourés d'une lumière bleutée qui leur permis de voir les environs comme s'il n'y avait pas de brouillard. Ils passèrent sans aucun problème les premiers gardes, mais quand ils virent le gros fauve monstrueux qui gardait la porte, ils ne purent entrer. Mais bizarrement, l'animal qui les voyaient s'écarta et les laissa passer sans problème. Ils descendirent avec méfiance de leurs chevaux qui s'enfuirent rapidement pour ne pas se faire bouffer par les orcs. Puis ils pénétrèrent dans la forteresse de Morgoth de plus en plus méfiant. Ils marchèrent un peu, puis, ils arrivèrent dans une grande pièce et au bout de celle – ci était installée un grand et sombre trône sur lequel était assis une horrible créature bien moche. Cette chose se leva et dit d'une voix chaude, velouté et pourtant répugnante, pleine de haine, de rage et d'ironie : -Bien le bonjour ma chère nièce. C'est une surprise de te revoir vivante. Alors tu as réussi à revenir, légèrement amoindrie d'après ce que je peux voir. Lysbeth pencha un peu la tête de côté, le regarda droit dans les yeux et lui demanda : -T'es qui toi ? -Melkor! Ton cher oncle. Tu te rappelles de moi ? -Non ! -Gggrrrrrrr ! D'après ce que je peux voir, tu défends toujours les faibles. Tu n'as pas bien appris ta leçon. Viens auprès de moi. Je t'apprendrais à contrôler ta puissance. Tous les elfes tremblèrent en imaginant la catastrophe si Lysbeth passait du côté sombre. Le monde serait totalement et irrémédiablement perdu. Mais cela n'était pas trop la volonté de Lysbeth qui n'aimait, mais n'aimait vraiment pas ce gros truc sombre. -JAMAIS! C'EST PAS VRAI D'ABORD, ILS SONT PAS FAIBLES ! s'exclama la fillette outrée, un léger tremblement de terre fit bouger les lustres. Elle rajouta d'une voix haut perchée : ET PIS T'ES MÉCHANT ET T'ES MOCHE ! ET JE T'AIME PAS. Bbbbbbbeuuuuuuuuuuhhhhhhhhhhh! Devant les elfes effarés, les orcs terrorisés et Morgoth enragé, elle lui tira la langue et fut enveloppé d'une lueur violente et éclatante qui força tous le monde à fermer les yeux. Une onde de choc envoya balader tout le monde y compris les elfes, puis le brouillard réapparut avec une étrange odeur douce. D'un seul coup, tous les orcs s'effondrèrent et s'endormirent, le dernier à partir dans les bras de Lòrien ( Beurk mais je ne veux pas de cette horreur dans mes bras ) Bon d'accord, dans un des poubelles aux pieds de Lòrien, ( je préfère ) fut Morgoth. Les elfes et l'humain se relevèrent un peu.... en fait presque assommé et se rapprochèrent de Lysbeth qui pleurait pour ce qu'avait dit Morgoth. Finrod la prit dans ses bras et poussa Beren à prendre ce qu'ils étaient venus prendre. Beren attrapa l'une des lames de Lysbeth, il décrocha l'un des Silmarils de la couronne. Il tenta de déloger un second. Mais la lame cassa et il perdit son ouïe avec le hurlement que poussa Lysbeth : -OOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!! IL A CASSÉ LA DAGUE QU'OLWIR M'A OFFERT ! JE LE DIRAIS A MA MAMAN ! -Bien joué Beren ! grogna Finrod qui se remit à consoler Lysbeth qui était inconsolable. Beren prit le Silmaril ainsi que la lame brisée de la dague et tous s'enfuirent d'Angband. Au dehors, Finrod tenta toujours de calmer Lysbeth, mais en vain. Quand Beren s'approcha d'elle pour se faire pardonner, elle fit une crise d'hystérie et tout le Beleriand, ainsi que Valinor, le Mordor, et la Terre du Milieu furent mis au courant que Beren était méchant et qu'il avait cassé sa dague. Il fallut toute la diplomatie de Finrod, la douceur de Lùthien et le remord de Beren pour la calmer. Mais elle passa trois jours à renifler pitoyablement. Quand ils arrivèrent à Tol Sirion, elle ne souriait toujours pas. Ils décidèrent de dormir dans la tour, mais Lysbeth ne voulait pas rester avec eux. Ils avaient déjà cassé sa belle dague que lui avait offert Olwir, qu'est – ce qu'ils allaient faire d'autre, lui casser l'autre et puis aussi casser son épée ou son arc ou même tuer Carnil ou Milui ! Et en plus ils risquaient de se faire tuer. Si les armes cassaient c'était de sa faute à elle, il fallait qu'elle parte. Ayant prit sa décision, elle ramassa toutes ses affaires et vérifia les réserves de nourriture qu'elle avait. Elle en avait suffisamment pour quelques semaines, mais elle devait faire attention à ce qu'elle mangerait car elle ne mangeait pas de viande rouge ou blanche, que rarement du poisson et ne connaissait pas la flore de l'époque. Elle attendit que la nuit tombe et que les elfes se soient endormis pour partir. Elle fut encore plus silencieuse qu'à Minas Tirith quand elle était partie rejoindre l'armée des capitaines de l'Ouest. Milui la suivit sans faire le moindre bruit et sans remuer une seule fois la queue chose rare venant de lui. La lune brillait de milles feux comme pour que le garde la voit, mais rien, c'est comme si il ne la voyait plus. En Valinor, Varda et Manwë se chamaillaient renvoyant sur l'autre l'obstination de leur fille. Manwë prit la décision de parler à Finrod à travers ses rêves, mais là non plus, il ne put rien faire. Les pouvoirs de Lysbeth le bloquaient. Manwë s'énerva franchement et beugla : -Attends que je l'ai en face de moi, je vais lui coller la fessée du millénaire à cette petite peste. Mais d'où elle tient cette obstination ! -Essaie de la comprendre, mon époux, tenta de dire Varda en se calmant un peu. Cette dague elle y tenait énormément, non comme une arme, mais comme un cadeau. Le cadeau d'une personne qu'elle ne reverra pas avant longtemps et peut – être même jamais. -En tout état de cause, il est trop tard pour la ramener, elle est loin maintenant, soupira Manwë en passant la main sur son visage aux traits tirés par la fatigue et par l'inquiétude. -Elle a Milui et Carnil, elle ne risque pas grand chose. Elle peut se défendre, tu te rend compte que toute seule, elle a vaincu les pouvoirs de Morgoth. -Tu as raison ma mie. Laissons – là se calmer et vivre sa vie. Mais je n'aime pas ça. D'habitude il y avait des guerriers avec elle et là, elle est seule. -Ça lui fera peut – être du bien de ne pas être dépendante d'autres personnes. Laissons – la faire sa propre expérience. Pendant ce temps à Tol Sirion dans la tour de Minas Tirith ex – Tol - in - Gaurhoth, Lysbeth observa avec angoisse le garde, Salmar craignant qu'il ne la voit et qu'il sonne l'alerte, mais il n'avait pas l'air ni de la voir, ni de l'entendre. Elle ouvrit le plus silencieusement possible la porte, sortit suivit de Milui, referma la porte tout aussi silencieusement et descendit discrètement les escaliers pour rejoindre Carnil et pour pouvoir s'enfuir vers le Sud sans être suivi par les elfes. Carnil galopa le plus rapidement possible, ne laissant que quelques traces sur le sol humide du défilé, mais quand ils sortirent de la passe, il ne laissa plus aucune marque. Elle poussa Carnil à courir le plus vite possible suivi par Milui qui se demandait pourquoi ils partaient sans les autres, mais obéissant, il continua quand même. Elle décida de suivre le fleuve, elle se trouvait sur la rive orientale et descendit tranquillement vers le Sud, ayant une très bonne avance sur ses anciens compagnons. Quand le soleil se leva, Beren and co se réveillèrent en sursaut quand leur vénéré et vénérable chef s'exclama de sa douce voix elfique : -QUELLE SALE GOSSE! ELLE NOUS A ENCORE FAUSSÉ COMPAGNIE. Ils virent qu'ils n'y avait plus les affaires de l'enfant, plus l'enfant ( logique ) et plus son espèce de gros chien lécheur et baveur. Ils descendirent en courant et ne purent que constater que son cheval avait disparu lui aussi. Et pour rattraper l'étalon, il fallait se réveiller tôt et ce n'était pas leur cas, car le soleil était déjà haut dans le ciel quand ils repartirent vers le Sud. Beren avait trouvé les empreintes de Carnil et de Milui et ils les suivirent au galop. Mais quand eux aussi arrivèrent à la fin de la passe, ils virent avec horreur qu'il n'y avait plus d'empreintes, ils les avaient perdus. Finrod était furieux, il jura qu'il lui collerait la pire des fessées quand ils la retrouveraient. Mais il était aussi terriblement inquiet, il avait peur qu'il lui arrive quelque chose, elle était quand même seule en plein milieu d'un monde rempli de terribles dangers. Il décida de se reposer, car il savait et les autres aussi qu'ils ne pourraient jamais la retrouver. Alors qu'ils se préparaient à manger, Lysbeth, Milui et Carnil continuaient à descendre. Ils n'avaient pas sommeil et continuèrent à chevaucher de nuit. Les animaux faisaient confiance à Lysbeth pour les prévenir au cas où il y aurait des ennemis. Mais il n'y en avait aucun. Ils voyagèrent longtemps de sorte à mettre le plus de distance entre eux et les elfes. Quand le soleil se leva le lendemain, la distance entre les deux groupes était telle que les elfes n'avaient plus une seule chance de la rattraper. Très fatiguée, Lysbeth décida de se reposer chose que Milui et Carnil lui en furent gré. Après quelques heures de repos bien mérité, ils repartirent vers le Sud. Avec un rire joyeux, elle poussa Carnil à faire une course contre Milui. Les deux animaux piquèrent un sprint sur deux kilomètres. Après cette course, les deux animaux s'arrêtèrent tout joyeux aussi. Cependant leur joie s'arrêta quand une dizaine d'orc leur tombèrent dessus. Les orcs leur foncèrent dessus mais à quelques mètres d'eux, ils pilèrent et tentèrent de s'enfuir mais en vain, car le sol s'ouvrit devant eux et ils tombèrent dans un gouffre sans fin et accessoirement sans fond. Quand le dernier cri s'éteignit, le gouffre se referma et ils purent reprendre leur route. Lysbeth chantonnait une chanson que Manwë lui avait appris quand elle vit des oiseaux la survoler. L'un des oiseaux se rapprocha d'elle et se posa sur son épaule. Puis il commença à chanter en choeur avec elle pour la plus grande joie de la fillette. Elle s'arrêta de chanter et lui demanda : -Tu viens de la part de papa ? Le rossignol siffla une réponse positive. -Il est en colère contre moi ? Re – sifflement de d'approbation du rossignol. -Tu sais, si je suis partie, c'est que c'est de ma faute si les méchants ont attaqué. Alors si je suis partie c'est que je ne voulais pas qu'ils aient d'autres problèmes. Sifflement intrigué mais Lysbeth ne répondit pas à son interrogation et reprit son chant, mais d'une voix légèrement plus chevrotante. Le rossignol ne tenta pas de forcer l'enfant à parler, mais son explication effraya ses parents. Qu'est ce qui arrivait à leur fille ? Ils ne l'avaient jamais vu ainsi. Mais ils décidèrent de regarder et de ne pas agir avant de comprendre ce qui lui arrivait. Mais l'enfant bien loin de l'inquiétude parentale recommença à chanter mais d'une voix claire et forte. Le voyage continua tranquillement pour les trois compagnons quand Lysbeth vit vers l'Est, de l'autre côté du fleuve une immense forêt. Adorant la forêt, elle voulu y aller pour se protéger et pour respirer à nouveau les senteurs forestières qui lui rappelaient un certain elfe sylvestre. Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu qu'elle se demandait si il se souviendrait d'elle ou si il la reconnaîtrait. A suivre |