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au 31 Mai 21 :
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Lysbeth
Par yotma
Le seigneur des anneaux  -  Action/Aventure/Fantastique  -  fr
59 chapitres - Complète - Rating : K (Tout public) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 7     Les chapitres     5 Reviews    
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La crevasse

Disclamer : toujours la même chose, ça ne change pas. Et c’est bien dommage.

J’espère que vous apprécierez ce chapitre autant que le précédent, bien qu’il soit un peu moins poétique. Bonne lecture.





La crevasse



- Tonton Aragorn ?



- Oui Lysbeth ?



- J’ai les oreilles qui pleurent. Elles pleurent tous rouges.



Aragorn se leva d’un bond et se précipita vers la fillette qui avait posé les mains sur ses oreilles et pleurait doucement. A travers les doigts de l'enfant, du sang s’écoulait rapidement et tombait sur le sol gelant instantanément. Aragorn s’agenouilla devant la fillette et retira doucement les mains afin de voir ses oreilles. Elles étaient poisseuses de sang coagulé et de sang frais qui avait l’air de suinter. Aragorn n’avait jamais vu cela, la petite fille avait l’air de souffrir le martyre. Il l’a serra contre lui et murmura doucement :



- Oh par tous les Valar Lysbeth, mais que c’est – il passé ?



- Je sais pas tonton Aragorn. Mais après avoir entendu la voix de tonton Legolas, mes oreilles m’ont fait mal et tout à l’heure, elle se sont mises à pleurer rouge.



- Elles ne pleurent pas rouge Lysbeth, elles saignent, rectifia Gimli de sa voix bourru et inquiète.



- Que lui arrive – t – il, Gandalf ?



- Je ne sais pas Frodon, pour la première fois je ne sais pas quoi faire.



- Je n’arrive pas à arrêter le sang, Gandalf. Elle va littéralement se vider de son sang. Venez m’aider, je n’y arrive pas. Elle….



Il fut interrompu par le cri de pure douleur de Lysbeth qui se mit à se balancer d’avant en arrière en pleurant bruyamment. Elle poussa un autre cri perçant et tous entendirent un bruit écœurant de chairs déchirées. La pauvre enfant n’arrêtait pas de crier et de pleurer puis enfin, le sang cessa de couler. Legolas sortit, ramassa de la neige qu’il fit fondre afin de nettoyer le visage et les oreilles de la fillette. Et après avoir bien nettoyé le sang qui maculait son jeune visage, tous purent voir ce qui avait causé cette horrible douleur. Ses petites oreilles rondes s’étaient déchirés et à la place se trouvaient, deux mignonnes petites oreilles pointues. Toute la communauté regardait avec curiosité ses deux petites oreilles. Gimli approcha doucement sa grosse main pleine de doigts et toucha délicatement le lobe de l’oreille. Lysbeth se pelotonna sur elle – même tremblante de peur à l’idée que Gimli puisse réveiller la douleur. Mais quand Gimli lui toucha l’oreille, elle ne sentit qu’une douce caresse de doigts rugueux et rien d’autre. Elle se détendit et laissa les autres lui toucher les oreilles. Elle adorait ça, c’était tellement doux, les caresses de ses tontons.



Gandalf la regardait sous toutes les coutures, tâtant doucement ses nouvelles oreilles, lui faisant passer une batterie de test afin de connaître les nouvelles capacités de l’enfant et savoir se qui c’était passé. Mais il arrivait à la même conclusion que les autres, il ne savait pas ce qui lui était arrivé, et l’enfant avait l’air normal et ne souffrait plus, mais était visiblement épuisée. Une seule chose était sûre, c’est que plus le voyage avançait, plus Lysbeth devenait ce que son âme pure la prédestinait à devenir, une elfe.



La fillette se tourna vers Gandalf, Legolas et Aragorn et après avoir pleuré de douleur, elle se remit à pleurer mais cette fois – ci parce qu’elle avait sali les beaux vêtements ( pour elle) des trois hommes. Etonnés de son revirement de caractère, ils lui demandèrent doucement les causes de ses larmes :



- Pourquoi pleures – tu Lysbeth ? Tu as encore mal ?



- Nooooooooonnnnnn….on…on…on…on ! hoqueta – t – elle.



- Bah alors ! Pourquoi ?



- Parce que…..parce que j’ai tout sali vos vêtements. Pardooon…on…on…on…on.



- Ce n’est que pour ça ? Tu sais ce n’est pas grave ma puce, les vêtements peuvent se laver.



- C’est vrai, vous n’êtes pas fâchés contre moi ?



- Ben non, pourquoi on le serait ?



- Parce que …une fois, mon nez il a pleuré rouge et sur la robe d'Audrey et Audrey elle m’a donnée la fessée.



- Mais on ne va pas te donner la fessée, sauf si tu te conduis mal et que tu nous désobéis. Mais sinon, tu ne risques rien, expliqua patiemment Gandalf à la fillette qui l’écoutait attentivement.



- Alors je serai très gentille.



- Mais nous le savons tous, ma petite puce. Mais ce que nous voulons tous, c’est que tu ne change pas, que tu reste la même au plus profond de toi – même. Que tu ne devienne jamais méchante et capricieuse, dit Legolas gentiment aussitôt approuvé par les autres.



- C’est quoi capracieuse ?



- CapRIcieuse. C’est quand un enfant cri et trépigne et pleure pour avoir un jouet et que son papa et sa maman ou ses tontons lui ont dit non, expliqua Gimli de sa voix bourru. Il était toujours bourru, mais si quelqu’un menaçait la vie de Lysbeth, il aurait à faire personnellement à lui ainsi que toute la communauté.



- Comme Jennifer quand elle a voulu me prendre Mitzy et qu’elle a reçu la fessée de son papa ?



- Euh ! ! Voilà, comme elle, dit Boromir en réfléchissant rapidement, en lui souriant et en la berçant doucement.



-Alors je ne deviendrais pas comme eeeeeeeelllllllllllllleeeeeeee, baillât la petite fille fatiguée par sa journée mouvementée.

 

La petite s’endormit profondément dans les bras de Boromir. Elle avait posé sa tête sur l’épaule du jeune homme qui s’était adossé contre le mur. Ils restèrent dans cette position pendant une heure jusqu’au moment où Lysbeth se mit à ronfler doucement. Le jeune homme déposa délicatement la fillette par terre bien protégée par d’épaisse couverture moelleuse. Les autres s’endormirent profondément la garde étant assurée par Boromir. Le temps passait tranquillement, la tempête s’était calmée quelques minutes auparavant, mais le calme ainsi obtenu fut brusquement interrompu :



-AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH !!!



Elle se trouvait devant une haute tour noire, entourée de montagnes. La tour se trouvait au centre d’un cercle parfait constitué de fortifications puissantes. De la tour au mur d’enceinte, ce trouvait une plaine pleine de trous et de gouffres où s’échappaient des fumées noires et pestilentielles. Elle sentit un mouvement à sa droite et quand elle regarda, elle vit le gros œil qui regardait dans tous les sens et qui hurlait de rage :



- TU NE PEUX TE CACHER PLUS LONGTEMPS. QUE TU LE VEUILLE OU NON, TU M’APPARTIENDRAS.



Lysbeth tenta de se cacher derrière un rocher, mais elle vit devant elle un homme. Un vieil homme comme tonton Gandalf sauf que ses vêtements n’étaient pas gris, mais de toutes les couleurs. Elle entendit sa voix mielleuse, la même voix que le monsieur qui avait voulu la prendre à sa maman.



- Lysbeth, viens, viens mon enfant. N’aie pas peur. Je ne te veux rien de mal. Au contraire je veux te sauver de l’incompétence de Gandalf.



La fillette se releva d’un bond et cria à l’homme :



- C’est pas vrai, t’es méchant. Tonton Gandalf il est gentil. Et lui il est pas avec le méchant œil.



- Tu es là, grinça l’homme qui se jeta sur elle.



-NNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN !!!



Tous sursautèrent violemment en entendant le premier hurlement de peur que poussa la fillette. Mais ils se précipitèrent tous vers la fillette qui se mit à pousser un hurlement de pure terreur. Gandalf la secoua un peu pour la réveiller, mais quand elle ouvrit les yeux, la première personne qu’elle vit, fut Gandalf qui d’un certain point de vu ressemble à Saroumane, puisqu’ils sont tous les deux des istari. La fillette croyant que l’autre magicien était devant elle se remit à hurler de peur et se tortilla dans tous les sens, pour s’enfuir de la grotte mais l’étreinte d’Aragorn était puissante, très puissante et l’enfant n’arrivait pas à se dégager. Elle se débattit comme un véritable petit démon devant les autres qui ne l’avaient jamais vu montrer une telle violence et une telle détermination à mordre Aragorn. Malheureusement pour le rôdeur, sa main se trouva bientôt à porter de dents de la fillette qui le mordit jusqu’au sang. Aragorn comprenant que la fillette n’était pas dans son état normal ne put que serrer les dents et souffrir en silence au risque de paniquer encore plus la petite fille.



Gandalf comprit que c’était lui qui faisait peur à l’enfant et sortit rapidement de l’abri. Quand la fillette rouvrit les yeux pour pouvoir mordre à nouveau à pleine dent dans le bras du rôdeur, elle vit que le vilain monsieur était partit et se calma immédiatement. Aragorn la laissa, sortit et poussa un hurlement de douleur qui fit sursauter la petite fille. Lysbeth se frotta cinq minutes les yeux avant de reconnaître les visages fatigués et inquiets des membres de la communauté. Elle regarda vers l’entrée de l’abri et vit Aragorn qui revenait et qui se tenait l’avant-bras en grimaçant de douleur. Tous ses tontons étaient là, sauf :



-Tonton Gandalf, il est où ? Il est où tonton Gandalf. Le méchant vieux l’a mangé. OOOOOOUUUUUUUIIIIIIIIIINNNNN !!! Le méchant vieux l’a mangé.



En entendant le cri désespéré de l’enfant, le magicien rentra rapidement dans l’abri et la fillette se jeta dans ses bras en sanglotant éperdument et pleura dans ses bras :



-Tonton Gandalf, j’ai….j’ai….j’ai cru que le vieux méchant t’avait mangééééé…é…é….é.



-Il était comment le vieux méchant ? demanda avec douceur Gandalf en caressant doucement les cheveux de Lysbeth.



-Il…il…il….il était vieuuuuuuuuxxxxxxxxx et….et…..et…et…il…il….il…il avait des cheveux blannnnnncccccs.



-Et de quel couleurs étaient ses vêtements ? continua l’istari qui sentait que la fillette se calmait de plus en plus, entourée de tous ses tontons. Quand elle lui répondit, elle reniflait de temps en temps, mais elle ne pleurait plus :



-Ils étaient de toutes les couleurs. C’était beau, mais pas sur lui.



-Gandalf, de qui a – t – elle rêvé cette fois – ci ? demanda Aragorn qui se faisait bander le bras par Legolas qui fronçait les sourcils devant la profondeurs des plaies infligée par les petites dents bien aiguisés de l’enfant.



-De Saroumane. D'où sa réaction violente à ma vue. Cette pauvre petite a cru que j’étais lui. Mon enfant, raconte moi ton rêve ?



-J’étais dans un drôle d’endroit que je n’avais jamais vu avant. Il y avait une grande tour noire avec un toit avec de gros pics tout partout pas beaux. Elle était entourée de grands murs tous ronds et il y avait des trous tout plein la plaine. Vers là – bas, en montrant l’Est, il y avait le gros œil et il me cherchait partout, et il criait tellement il était pas content. J’étais devant lui et il me voyait pas. J’ai eu très peur. Mais j’ai encore eu plus peur de l’autre vieux méchant. Il m’a dit de venir vers lui, qu’il ne voulait pas me faire de mal. Mais moi je savais bien qui disait rien que des mensonges. Il a dit aussi qu’il me protègerait de l’incampétence de toi, tonton Gandalf. Alors je me suis levée et je lui ai dit qu’il était méchant et que toi tonton, t’étais pas avec l’œil méchant. Et quand il m’a vu, il m’a sauté dessus. J’ai tenté de m’enfuir, et puis y a tonton Boromir qui est arrivé et le méchant vieux il l’a tué.



Elle se remit à pleurer à chaudes larmes totalement traumatisé par ce cauchemar. C’était le plus terrible qu’elle ai jamais eu, quoique celui à Imladris n’était pas mal pour ce qui est du niveau de terreur. Toute la communauté se mirent à l’embrasser et à la consoler. A nouveau, elle se rendormit dans les bras de Legolas qui lui fredonnait une douce chanson elfique. Elle sombra dans un profond sommeil et sans plus être troublé par d’autres cauchemars. Elle était bercé doucement par le jeune elfe qui leva les yeux vers Gandalf et lui demanda :



-Gandalf, comment ce fait – il que Sauron la recherche ainsi que Saroumane ?



-Je vais vous le dire. Lysbeth a le pouvoir de résurrection. Elle a rendu la vie à Elladan qui avait été tué durant une embuscade. Voilà pourquoi Elrond tient tant à cette enfant, elle lui a rendu son fils. Le problème, c’est que l’ennemi connaît ses capacités, il la veut pour pouvoir se réincarner en elle, avoir ses pouvoirs et ainsi avoir une armée invincible. Nous devons à tout prix la protéger ou la Terre du Milieu est perdue.



-Pauvre enfant. Gandalf, je jure sur tous mes ancêtres de la protéger et d’empêcher le mal de la prendre, jura solennellement Legolas.

 

-Je jure sur tous mes ancêtres de la protéger et d’empêcher le mal de la prendre, jura Gimli de sa voix bourru.

 

-Je jure sur tous mes ancêtres de la protéger et d’empêcher le mal de la prendre, jura Aragorn qui fit se serment la main sur le cœur.

 

-Je jure sur tous mes ancêtres de la protéger et d’empêcher le mal de la prendre, jurèrent les quatre hobbits d’une voix tremblante qui ne savaient pas trop comment faire cela.

 

-Je jure sur tous mes ancêtres de la protéger et d’empêcher le mal de la prendre, jura Boromir d’une voix forte, les yeux lançant des éclairs de colère. La fillette lui avait permis de retrouver le sommeil et il n'allait laisser personne lui faire du mal.



Gandalf sourit doucement en voyant ce que la fillette avait réussit à faire, ils n’étaient pas qu’une communauté, ils étaient devenus une véritable famille dont la clé de voûte était Lysbeth. La communauté après avoir prêté ce serment, allèrent se reposer, mais en ayant toujours un œil sur le sommeil de l’enfant qui suçait bienheureusement son pouce. Quand elle se réveilla le lendemain, elle ne se souvenait plus de rien. Après avoir mangé un peu des lembas qu’elle transportait, car elle avait refusé de manger les réserves des autres pour qu’ils n’aient pas faim, la communauté repartit avec à côté d’eux une petite folle de quatre ans, onze mois et vingt six jours qui courait sur la neige. Elle s’amusait à transmettre des messages de Gandalf vers les autres membres de la communauté qui étaient entrés dans son jeu. Un rien l’amusait. Mais plus le temps passait, et plus la côte devenait raide et elle avait de plus en plus de mal à avancer. Donc elle cessa de courir et trottinait paisiblement à quelques mètres de Boromir. Elle était fatiguée et c’était l’heure de la sieste, elle s’approcha donc du gondorien afin de lui demander de la porter quand elle entendit un terrible grondement près d’elle, et :



-LYSBETH ! NNNNOOOOOOOONNNNN !!!



La fillette sentit le sol se dérober sous ses pieds et pu voir sans comprendre l’expression horrifié de la communauté quand ils la virent tombée dans une crevasse. Heureusement, elle eut le temps de s’accrocher à un petit rebord qui saillait de la paroi, mais elle glissait. Elle eut soudain une vision, Gandalf qui se retenait à un bord de falaise ou plutôt de pont écroulé. En face de lui se trouvait la communauté avec Frodon qui était fermement tenu par Boromir. Puis le vieil homme lâcha prise et tomba dans le gouffre. Lysbeth fit de même et tomba dans la crevasse béante. Mais avant de tomber complètement, elle sentit une main chaude lui attraper le poignet et la retenir. Quand elle regarda en l’air, elle vit Frodon qui la tenait qui lui était tenu par Sam, qui était tenu par Pippin qui était tenu par Merry et tous retenu par Aragorn, Boromir, Gimli et Legolas. Soudain, l’anneau fit des siennes et tomba dans le gouffre. Lysbeth étonna tout le monde par la rapidité de son mouvement. Elle rattrapa l’anneau par la chaîne. Et quand tout le monde fut ramené sur la terre ferme, elle jeta avec dégoût l’anneau par terre près de Frodon. Elle s’écarta de l’anneau, se baissa, prit une grosse poignée de neige et s’en servit pour se laver les mains, comme si le fait de toucher l’anneau l’avait sali. Tous regardaient un peu étonné le manège de l’enfant, puis Aragorn en s’approchant d’elle, lui demanda :



-Ma puce, tu n’es pas attirée par l’anneau ?

 

-Non, il est comme l’œil, il est méchant et mauvais. Je le déteste. Je ne veux plus jamais le toucher de ma vie entière.

 

Elle se retourna brusquement et s’éloigna le nez vers le ciel d’un air offensé et supérieur. Puis elle se tourna vers la communauté et leur dit en souriant et en faisant sa plus belle révérence :

 

-Merci tonton Frodon, merci tonton Sam, merci tonton Pippin, merci tonton Merry, merci tonton Aragorn, merci tonton Boromir, merci tonton Gimli, merci tonton Legolas, merci tonton Gandalf. J’aurais été perdue sans vous.


Elle se reretourna et sautilla derrière Gandalf, suivit par la communauté hilare et agréablement étonnée par la résistance de l’enfant face à la puissance maléfique de l’anneau.




A suivre.





 

 

 
 
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