Disclamer : tous les persos appartiennent à Tolkien & Co, sauf Lysbeth et Eothred et Beriawen et Miel.
La fuite Chapitre 22 Aragorn et Gandalf discutèrent en allant vers les maisons de guérisons afin de remplir leurs estomacs plus que vide. Là ils eurent un choc en voyant le nombre de personnes qui attendaient aux portes des maisons. Les gens les laissèrent passer, puis quand Aragorn eut terminé de souper, certains vinrent lui demander de soigner des proches. Il demanda aux fils d’Elrond qui avaient hérités des dons de guérisseurs de leur père de l’aider à soigner tous ces gens. La rumeur selon laquelle le roi était de retour fit le tour de la ville en quelques heures et les habitants le surnommèrent pierre elfique Elessar, son nom de roi. Tous les trois travaillèrent jusqu’à tard dans la nuit. Et quand il fut plus que fatigué, il s’enroula dans son manteau, se glissa hors de la cité, et rejoignit sa tente un peu avant le levé du soleil et s’endormit pendant plusieurs heures. Le lendemain, il réunit tous les chef des armées et tous décidèrent d’aller aux portes noires afin de donner la possibilité au porteur de faire ce qu’il devait faire. Il fut décidé aussi que Gandalf serait le chef de toutes les armées et que Faramir resterait à Minas Tirith afin qu’il y ait un intendant au cas où personne ne reviendrait du combat ce qui pouvait malheureusement arriver. Deux jours plus tard, les armées se préparèrent à quitter la cité de Minas Tirith. Legolas eut du mal à quitter la fillette qui dormait toujours profondément, mais il ne pouvait rester plus longtemps auprès d’elle. Tous les membres de la Communauté de l’Anneau vinrent lui faire leur adieux puis ils partirent pour un combat peut – être perdu d’avance. Legolas et Gimli, Gandalf et Aragorn, Pippin et les fils d’Elrond chevaucheraient ensemble en avant garde. Quant à Merry, encore blessé il resterait dans la cité. L’armée s’ébranla au son des trompettes. Tout au long du chemin vers Osgiliath, ils ne virent que des ouvriers travaillant, réparant les ponts et les chaussées afin de permettre aux communications et à l’approvisionnement de s’effectuer de nouveau. Le troisième jour, ils furent attaqués par des orientaux et des orques, mais ceux - ci furent pris par derrière et par revers par les cavaliers. Ils furent impitoyablement chassés et les survivants durent se réfugier dans les montagnes. Les Capitaines de l’Ouest comprirent que cette attaque n’avait servit qu’à tester leurs forces et que le gros des troupes du Mordor les attendaient aux portes noires. Ils leur fallu six jours en tout pour atteindre celles - ci. Pendant ce temps, Lysbeth continuait à dormir et surtout à cauchemarder, mais ce n’était pas un cauchemar, mais bien une vision, d’après ce que lui avait appris sa mère, sa nouvelle mère ( et parce que j’en ai assez de faire la distinction entre nouvelle et ancienne, Galadriel est sa mère tout court). Elle se trouvait sur une immense plaine qui se terminait par une immense porte noire à deux battants. Devant celle - ci se trouvait la petite armée des Capitaines de l’Ouest et se déversant de la porte ouverte, une armée toujours plus importante d’orques, de suderons, d’orientaux, de troll. Le premier à tomber fut Eomer, puis Imrahil, suivit par Gimli et Boromir. Les armées luttaient, mais ce n’était pas un combat égal, car l’Armée de l’Ouest était vraiment trop peu nombreuse. Les nazgúls arrivèrent sur leurs créatures ailées et Gandalf succomba, terrassé par le second du roi – sorcier. Aragorn combattait avec rage, puis il entendit un grand cri et vit Elrohir s’effondrer une flèche en pleine gorge, son frère le suivit de près égorgé par un orque. Il redoubla d’ardeur, mais tous ses hommes se faisaient massacrer les uns après les autres. Bientôt, ils ne furent plus que deux, Legolas et Aragorn. Les orques cessèrent de combattre, et des archers vinrent remplacer les fantassins et Lysbeth se réveilla au son des flèches s’enfonçant dans le corps de ses oncles. Elle comprit qu’elle devait partir immédiatement. Pour la première fois, elle laissa Mitzy, car une bataille ce n’était pas la place pour une belle poupée, elle ne prit que le stricte minimum tandis que ses affaires de toilettes et de rechanges furent enlevées. Elle s’habilla avec les vêtements que lui avait offert son père, mit toutes ses armes, et vérifia rapidement si elle avait suffisamment à manger ce qui était le cas, car en plus des lembas qu’elle avait, elle remplaça les affaires qu’elle avait retiré par tous les fruits de la corbeille qui se trouvait sur une petite table. Elle réveilla doucement Miel qui la regarda avec des grands yeux interrogatifs, se demandant pourquoi en pleine nuit, Lysbeth était habillée, armée et prête à partir. - Miel, il faut qu’on rejoigne mes tontons, ils sont en danger. Il faut y aller le plus vite possible. D’accord, Miel ? - Warf ! - Merci, mon gentil Miel. Viens, suis – moi ! Elle ouvrit doucement la porte. Ils sortirent silencieusement de la chambre, puis elle referma la porte afin d’empêcher qu’un courant d’air ne la fasse pas claquer et ne réveille tout le palais. Ils avancèrent dans le couloirs à pas de loup. Mais c’était sans compter Faramir qui faisait une ronde afin de calmer la peur qui lui tenaillait le ventre, il avait peur que le mal gagne et que son frère ne revienne jamais, et il essayait aussi de concentrer tout son courage pour avoir la force de dévoiler ses sentiments à Eowyn sans bégayer et sans trop rougir, ce qui serait à n’en pas douter un véritable miracle. Il fut plus que surpris en voyant la porte de Lysbeth s’ouvrir, le loup et l’enfant sortir et refermer la porte comme si de rien était. La petite était armée jusqu’aux dents et de plus elle marchait sur la pointe des pieds, tentant de faire le moins de bruit possible. S’il ne l’avait pas surpris, il n’aurait jamais pu la remarquer. Il interpella la fillette : - Et où comptiez – vous allez ainsi armé, princesse ? - Heu… !!! Elle sauta sur le dos du warg et cria : COURS, MIEL, COURS ! L’animal fit un bond en avant et fila dans le couloir comme une véritable fusée, poursuivit par Faramir qui réveilla toute la cité en ordonnant de fermer toutes les portes du palais. Mais Miel allait trop vite, et il était trop fort. Il sema tous ses poursuivants et quand il arriva à la porte d’entrée, il sauta dessus de tout son poids, la défonça et s’engouffra dans la noirceur de la nuit, les cris des gardes se répercutaient dans la cité ordonnant la fermeture de toutes les portes, mais en vain. Eowyn se réveilla à ces cris et crut que le Mordor attaquait à nouveau la cité. Avec difficulté, elle s’extirpa de son lit et sortit de la maison de guérison. Elle vit passer devant elle les deux fugitifs qui réussissaient à se frayer un passage avant que les portes ne soient closes, ce qui bloquaient d’autant plus les poursuivants que les portes étaient lourdes et qu’il fallait du temps pour les fermer mais encore plus pour les ouvrir. La princesse du Rohan se mit à baver quand elle vit Faramir passer en trombe devant elle, le visage empli de courage, de force et de prestance, et il lui montra une facette de sa personne qui la fit totalement craqué. C’était un véritable meneur d’homme, et s’il n’avait pas le sang d’Aragorn, il en avait la prestance, la beauté et une sensibilité rare chez les hommes. Elle demanda : - Seigneur Faramir que se passe – t – il ? Le jeune homme se tourna vers elle et lui dit d’une voix douce, chaude et sans bégayer une seule fois : - La princesse Lysbeth de la Lothlórien essaie de s’enfuir de la cité et je pense qu’elle veut rejoindre l’armée. - Il faut l’en empêcher ! - C’est ce que je m’évertue à faire, princesse. Mais Miel est beaucoup trop rapide, trop souple et trop agile, il contourne toutes les portes, saute par dessus les hommes et se faufile entre les maisons. Je ne sais pas si on arrivera à le rattraper. Veuillez m’excuser altesse, mais je dois la rattraper. - Mais oui, allez – y seigneur Faramir. Le jeune homme reprit sa course tout joyeux, j’ai réussi à lui parler et sans avoir l’air stupide, je suis fier de moi. Bon c’est pas tout ça, mais Lysbeth quand je vais te rattraper, Miel il va finir sa nuit accroché à un arbre et toi à ton lit. Quand Faramir arriva à la sortie de la ville, Un vent violent poussa des nuages qui cachèrent un instant les fuyards en voilant totalement la lune. Faramir jura comme un charretier contre les éléments qui l’avaient empêché d’arrêter le loup et l’enfant. Puis, vingt minutes plus tard alors que Faramir se trouvait sur la pointe du Rath Dinen, le vent plus que capricieux et ayant un sens de l’humour un peu tordu, se leva à nouveau et chassa un peu les nuages, assez pour qu’un rayon de lune frappe une petite silhouette montée sur un animal poilu qui courait vers Osgiliath et de là, les portes noires du Mordor. Quand le soleil fut au zénith, Miel continuait de courir et ils avaient déjà parcouru la moitié du chemin, cela faisait quatre jours que l’armée était partie de Minas Tirith. Quand le soir commença à tomber, elle croisa des hommes qui allaient vers la cité et non vers les Portes Noires, mais elle n’en avait cure, le plus important, c’était d’arriver aux portes avant que ses tontons ne se fassent massacrer, et puis là – bas elle demandera à Beriawen de l’aider. Elle ne remarqua pas que les hommes firent à nouveau demi – tour et la suivirent une expression de honte et d’intense détermination plaquée sur leurs visages. Voir cette enfant courir vers les Portes Noires afin de se battre d’après les armes qu’elle possédait les remplir de honte et ils eurent l’intime conviction qu’ils pouvaient peut – être aider à sauver la Terre du Milieu. Ils se mirent donc à courir derrière l’animal qui ralenti légèrement afin de leur permettre de suivre. Plus ils avançaient vers les portes noires, plus leur volonté ultime était de détruire le mal quelque soit les risques encourues, ils étaient prêt à mourir pour la Terre du Milieu. Après une longue course qui dura toute la nuit, ils arrivèrent là où leur courage avait failli, mais là, il fut plus fort que jamais. Miel s’arrêta afin de se reposer un peu. Les hommes remercièrent silencieusement l’animal pour cette pause inespérée. L’enfant n’avait toujours pas l’air de les avoir remarquer, elle continuait à regarder vers le nord, pressée de repartir vers le fief de Sauron. Soudain un des soldats éternua. La fillette se retourna brusquement et eut l’air plus que surprise de les voir. Mais elle ne dit rien, se contenta de leur faire un immense sourire qui leur remonta un peu, enfin plutôt beaucoup le moral, les elfes étaient de leur côté. Pour se détendre un peu, elle se mit à chanter une chanson que lui avait appris son père. La chanson était un peu mélancolique mais tellement douce que les hommes s’endormirent en quelques secondes bercés par les doux accords de la mélodie. Elle réveilla les hommes le lendemain par un éclat de rire enfantin quand Miel la réveilla en lui léchant le visage, et ils reprirent leur chemin vers le lieu où le destin de la Terre du Milieu et du monde des hommes allait se jouer. Plus ils avançaient vers les Portes Noires, plus Lysbeth sentait le mal grandir. Puis au détour d’une colline, Miel s’arrêta effaré par ce qu’il voyait. Lysbeth demanda à Beriawen de prendre la place au commande de son corps, car elle n’était pas sûr de pouvoir se battre le moment venu. Elle entendit la belle voix de Beriawen accepter sa demande et la Valië prit le contrôle du corps et de l’esprit de l’enfant une ultime fois. La jeune femme dans un corps d’enfant regarda cette armée mille fois plus nombreuse que celle des Capitaines de l’Ouest qui se préparait quand même à subir l’assaut et lança un tonitruant : - Ah bah putain ! (ça faisait longtemps que je voulais la mettre celle – là) Ils allaient tous mourir, et le mal allait gagner. Les yeux de Lysbeth devinrent lumineux quand elle se mit à murmurer plusieurs fois : - Icae pennatha, i nen mabatha, i sûl dangenitha, i alagos tammatha a i um gwannatha. Canad bil lachannen rûth nîn peliatha a i um gwannatha (La terre s'effondrera, l’eau emportera, le vent abattera, la tempête frappera et le mal mourra. Des quatre forces enflammées, ma colère s'étendra et le mal disparaîtra.) A chaque fois qu’elle répétait ces vers, elle augmentait le volume de sa voix jusqu’à les crier, puis se tue, le calme précédent la tempête. Les hommes derrière elle commençaient vraiment à avoir la frousse, car la voix de l’enfant était une voix de femme adulte. Soudain, ils sentirent un léger tremblement de terre, ils pensèrent que c’était la charge des orques et des sbires de Sauron. Mais ils abandonnèrent vite cette hypothèse quand les armées en présence furent secouées par la terre qui était agitée de terribles soubresauts. Personne n’arrivait plus à tenir debout que se soit les orques ou l’armée des Capitaines de l’Ouest. Des craquements lugubres résonnèrent et sous l'armée du mal, la terre s'ouvrit faisant tomber une bonne aprtie de l'armée dans des gouffres sans fin. Puis enfin la terre se calma, mais il y eut un autre grondement tout aussi terrifiant, certains hommes se retournèrent et hurlèrent de frayeur quand un gigantesque mur d’eau fonça sur eux. Les hommes crurent leur dernière heure arrivée, mais l’eau leur passa dessus sans rien leur faire de mal, mais tout autour d’eux, il y avait des corps, des corps dans l’eau. Des hommes et des elfes qui avaient l’air de dormir les cheveux entremêlés par des algues. Gandalf cria : - L’eau des marais des morts. C’est la seconde fois que les morts viennent à l’aide des vivants. Le mur liquide fonça sur l’armée des orques et les recouvrit, cachant l’action aux yeux des Capitaines de l’Ouest. Ils ne virent jamais les morts ouvrirent brutalement les yeux et agripper chacun un orque et l’emmener dans les profondeurs de l’eau piégeant à jamais leurs âmes dans ces marais maudits, ils ne virent jamais la terreur crisper les visages des hommes et des orques. Mais ils entendirent leurs hurlements de terreur, et d’agonie, les pleurs des hommes terrifiés qui préféraient fuir que combattre des morts invincibles. Puis l’eau disparu après avoir eut son compte de morts. L'armée maléfique commençait à se poser de sérieuses interrogations quant à sa chance de survie et de victoire. Il y eut une légère brise, puis le vent augmenta de puissante et se mit à tournoyer pour former une gigantesque tornade qui avalait le plus d’orques possible. Déjà presque la moitié de l’armée du Mordor venait de passer de vie à trépas en l’espace de dix minutes. Le vent fit à nouveau de terribles pertes du côté des orques qui perdirent à nouveau un tiers de leurs effectifs. Enfin le vent se calma et l’un des hommes derrière Lysbeth murmura : - Et voilà l’orage qui s’approche. De gros nuages noirs donnèrent raison au jeune homme. Les éclairs et la pluie se mirent de la partie trempant les orques pour mieux les foudroyer. Le nombre de morts du côté ennemi fut encore très important mettant enfin les deux armées en combat égal, sept mille de chaque côté. Les éléments se calmèrent enfin, mais pas Beriawen qui fulminait littéralement contre ce bouseux de Sauron. Les Capitaines de l’Ouest attaquèrent de front les armées du Mordor alors que Beriawen et ses troupes attaquèrent le flanc du fan – club de Sam le pirate…heu…je veux dire de Sauron le Seigneur des Ténèbres. Le premier orque tomba sous les crocs de Miel. Le second orque fut terrassé par Miel. Le troisième orque fut décapité par….Miel. Le quatrième orque fut égorgé par, vous l’aurez deviné, Miel. Le cinquième orque fut étripé par Miel. Le sixième orque fut transformé en terrine pour chat par Miel. Le septième fut massacré par Miel ( Miel, tu pourrais en laisser un peu pour les autres, égoiaste !). Le huitième, étant donné que Miel était occupé à massacrer le septième, il fut tué par la lame tranchante de Lysbeth ainsi que le neuvième. Quant au dixième, il fut transpercé par l’une des flèches de l’enfant. Quant au reste, il fut partagé entre les différents soldats qui composaient l’armée des Capitaines de l’Ouest et celle de Beriawen. Cela faisait bien une heure que Lysbeth se battait, tranchant et tailladant tous les orques qui passaient devant elle quand elle sentit le mal s’approcher d’elle. Levant la tête, elle vit un nazgúl, le même qui, dans sa vision, avait tué Gandalf. Il portait l’âme de Sauron en lui. Il lui dit d’une voix remplie d’allégresse : - Tu es enfin à ma merci, ma petite Lysbeth. AHAHAHAH ! ! ! Beriawen remercia silencieusement Lysbeth de sa ruse, en effet, la fillette n’aurait eut aucune chance de résister contre le Seigneur des Ténèbres. Alors que là, c’était le contraire, c’est lui qui n’avait aucune chance face à la fille des Valar. - Et de un, bébé, je ne suis pas votre petite Lysbeth, débuta-t-elle d’une belle voix grave emplie de colère qui fit trembler Sauron, car cette voix lui disait quelque chose et son instinct de conservation lui ordonnait de se tirer de se mauvais pas le plus vite possible. Et de deux, je ne me nomme pas Lysbeth, mais Beriawen. De plus je voudrais te remercier de m’avoir ramené en Terre du Milieu. Tous ceux autour d’eux s’arrêtèrent de combattre, et regardèrent avec stupéfaction l’enfant le remercier de l’avoir ramené. Cela fait plusieurs millénaires que j’attends cette opportunité. Car seul le mal pouvait détruire ce que le mal avait fait. Je l’avais bien dit à ton maître, esclave de Morgoth. Quand je reviendrai, le mal ne s’en remettra pas, et c’est le cas. Le Nazgúl / Sauron recula d’un pas, il avait reconnu la fille unique des Seigneurs de l’Ouest, mais un peu trop tard. Elle allait l’attaquer, quand le Nazgúl se mit à se tordre de douleur tandis que ses petits camarades s’évanouissaient dans les airs en petits tas de cendres. Beriawen regarda vers l’Est et vit la tour de Barad – dúr s’effondrer et la montagne du destin exploser. Nazgúl / Sauron hurlait à présent de douleur et Beriawen murmura : - Le porteur de l’anneau a achevé son travail. Tu veux voir l’instrument de ta perte ? Une lueur douce l’entoura et devant les yeux du nazgúl fourré au Sauron caramélisé atterrirent deux hobbits passablement ébranlés par les épreuves qu’ils avaient eut à subir, les deux héros s’évanouirent sous l’épuisement. La banane flambée explosa dans un dernier AAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRGGGGG !!! rempli de haine, de rage et de déception. La victoire était complète, les hommes étaient vainqueurs et le mal venait d’être battu à plate couture. La communauté était enfin réunie enfin même s’il manquait Merry, mais au retour de Minas Tirith, ils allaient pouvoir le retrouver, et Lysbeth allait pouvoir retourner auprès de ses parents en Lothlórien. Elle criait de joie avec ses hommes. Ceux – ci l’attrapèrent et la jetèrent en l’air en criant : - HIP…HIP…HIP HOURRA !!! Miel quant à lui sautait sur tous les hommes et les léchait comme un malade, les hommes sachant qu’ils n’avaient rien à craindre de l’animal lui rendirent ses caresses. Mais pour Lysbeth, cette scène de liesse allait bientôt s’arrêter dans les larmes. En effet, elle dut subir les foudres de Gandalf qui fut particulièrement remonté contre elle ne lui laissant même pas la possibilité de s’expliquer, d’Aragorn, de Legolas, de Gimli et d’Eomer. Quand ils en eurent terminé avec elle, elle ne put s’asseoir sur Miel sans sangloter de douleur. Voilà ce qui arriva. Les hommes hurlaient tranquillement de joie après avoir vu leur armée vaincre le mal à jamais avec l’aide de cette enfant si petite, mais aussi si puissante, quand les autres hommes de l’armée des Capitaines de l’Ouest se tournèrent vers les cris de joie et furent stupéfiés de revoir les hommes qui avaient quitté l’armée deux jours auparavant. Legolas porta son regard vers eux et reconnu au loin la silhouette massive de Miel et comprit immédiatement que Lysbeth était là. Il alla rejoindre Gandalf qui regardait les hommes se réjouir de leur victoire. Le magicien dit avec le sourire : - Le courage qui leur avait fait défaut, leur a été rendu, mais je ne sais pas par qui. Et je ne sais pas qui a déchaîné ainsi les éléments. - Moi je sais, Mithrandir, s’exclama Legolas. - Et qui ? - Lysbeth. - Elle a fait cela de Minas Tirith ! Ses pouvoirs se renforcent. - Elle n’est plus à Minas Tirith. - Pourquoi dites - vous cela, Legolas ? demanda Elladan. - Parce qu’il y a Miel. Et là où il y a Miel, il y a Lysbeth. - Cela aurait pu être un autre warg ! dit Gimli qui venait d’entendre la réponse de Legolas. - Mon cher Gimli, vous connaissez beaucoup de wargs qui lèchent les hommes au lieu de les manger. - Non, répondit le nain. - Elle nous a pourtant promis de rester à Minas Tirith. Sauron aurait pu….Elle va avoir de mes nouvelles, s’exclama Gandalf plus que furieux. Il marcha rapidement, suivit par Legolas, Aragorn et les autres. Ils croisèrent des hommes qui portaient les corps inconscients de Sam et de Frodon qui avait perdu un doigt dans sa mission. Aragorn ordonna à ces hommes de retourner à la cité de Minas Tirith afin de les soigner le plus vite possible. Les hommes inclinèrent la tête et partirent vers le Sud. Lysbeth quant à elle entendait la douce voix de Beriawen lui dire : - C’est fini, je vais faire partie de toi, et toi de moi. Je ne vais pas mourir, mais disons que je vais m’endormir à jamais, et je vais rêver de choses merveilleuses. Adieu, ma petite Lysbeth. Vis ta vie du mieux que tu le peux. Elle entendit un dernier petit rire et la personnalité de Beriawen disparut de son esprit. Elle fut triste, mais elle savait aussi qu’on ne peut pas vivre à deux dans un même corps. Elle sursauta violemment quand elle entendit un grand cri de colère : - LYSBETH BERIAWEN qu’est ce que tu fait là ? - Heu…Eh bien j’ai r… - Tu nous avais promis de rester à Minas Tirith. Qu’est ce qui se serait passé si Sauron t’avais possédé, hein ! la coupa Gandalf. - Mais, je v… - Il n’y a pas de mais. Tu m’as grandement déçu Lysbeth, la coupa à nouveau Gandalf. Gandalf la gronda pendant dix grosses minutes l’empêchant de répondre à ses questions et de lui dire les raisons de sa présence en ces lieux. Et si cela n’était pas suffisant, elle fut enguirlandée par tous les autres. Elle eut droit aussi à une grosse fessée de la part de Gandalf, elle ne comprenait plus rien. Elle avait fait cela pour les sauver et elle était punie. Elle leur promis de toujours respecté ses promesses, et la promesse qu’elle se fit à l’instant fut de les quitter le plus vite possible afin de retrouver ses parents, eux au moins ne la puniront pas pour avoir obéi à son cœur. Après cela, Aragorn la prit par la taille et l’assit de force sur le dos de Miel en lui disant qu’il ne voulait plus l’entendre. Elle eut énormément de mal à ne pas hurler de douleur et à ne pas laisser échapper ses larmes. Elle avait voulu les sauver et tout ce qu’elle avait récolté c’était une fessée, c’était pas juste. Pour elle, c’était clair, ils venaient de la trahir, de briser son cœur et de piétiner sans vergogne les éclats. Elle obéit à Aragorn et n’ouvrit plus une seule fois la bouche de tout le trajet, quand quelqu’un lui parlait, elle ne répondait pas et l’ignorait superbement, Miel étant là pour empêcher l’importun de s’approcher de trop près la petite elfe. Boromir lui apporta à manger puis repartit vers les autres, et ne vit pas ce que fit la fillette de la nourriture. En effet elle la donna à Miel et ne mangea que ce qu’elle avait emporté, elle ne s’approchait plus de la Communauté de l’Anneau. Legolas commença à craindre que la fillette ne leur en veuille vraiment, et que le lendemain, elle n’aurait pas oublié comme le pensait les autres, ni demain, ni jamais. Et qu’ils étaient en train de la perdre et peut – être pour toujours. Il s’approcha d’elle et voulut lui parler, mais elle l’ignora, mais pire encore, elle ordonna à Miel d’empêcher « l’elfe » de s’approcher d’elle, Legolas épouvanté fit un bond en arrière et les terribles mâchoires de l’animal claquèrent dans le vide. Le prince de Mirkwood rejoignit les autres avec un air désespéré sur le visage. C’était la première fois qu’elle était aussi intransigeante. Il s’assit près du feu et réfléchit longuement à la meilleur façon d’agir. Lysbeth, elle, faisait semblant de dormir, son plan était clair dans sa tête, attendre que la nuit tombe et s’enfuir le plus vite possible vers la Lothlórien. Mais ce soir là, ce ne fut pas possible, car tous la surveillaient étroitement et cela commença à agacer grandement Miel qui tenta de mordre Aragorn quand il s’approcha d’eux. L’homme fit un bond de côté sidéré par ce changement de caractère et par la violence de la réaction de l’animal qui d’habitude était si doux. La chevauchée continua silencieuse et tendue. Lysbeth ne faisait même plus semblant de manger ce que lui donnait les autres, elle changeait de place quand Boromir apportait son repas comme si le fait de se trouver près de l’assiette la dégoûtait et elle mangeait un fruit et un morceau de lembas. Quand quelqu’un s’approchait pour lui parler, il se heurtait à un mur de glace et à des crocs luisant et tranchant. Du côté de la communauté c’était la consternation, c’était comme si elle ne les aimait plus, comme s’ils n’étaient plus rien à ses yeux que des êtres vivants qui la dégoûtait, et quand elle parlait à Miel d’eux, elle les nommait « les autres ». Le soir tomba et ils décidèrent de monter le bivouac à Cair Andros sur la rive oriental du fleuve. Lysbeth regarda du côté occidental et remarqua que la rive était proche. Elle chuchota à l’oreille de Miel : - On partira ce soir, Miel ! L’animal acquiesça d’un signe de tête afin de ne pas réveiller la méfiance des hommes. Boromir s’approcha pour lui apporter son repas, mais il fut accueilli par les grondements sourds et puissants de Miel, il déposa le repas à quelques pas d’eux, fit précipitamment marche arrière, rejoignit les autres autour d’un des feux de camps et discutèrent de l’étrange comportement et de l’enfant et du warg qui se jeta sur le repas et le mangea en quelques secondes, afin de prendre des forces et ainsi être en pleine forme pour réussir leur fuite. Lysbeth, elle, regarda dans tous les sens et ne vit personne s’intéresser à elle. Silencieusement, elle se réarma, vérifia qu’elle avait suffisamment de nourriture pour le long voyage de trois cent cinquante miles soit cinq cent soixante trois kilomètres quinze qu’ils allaient faire sachant qu’ils ne pourront s’arrêter dans aucune ville humaine afin de ne pas être rattrapé par « les autres » et qu’il y aura peut – être d’autres wargs qui ne seront pas aussi compréhensifs que Miel. Quand la lune fut haute, et le camp tranquille, elle monta sur Miel et tous les deux le plus silencieusement possible s’approchèrent du fleuve qui, devant les yeux ébahis de Lysbeth et de Miel, se sépara en deux leur permettant de traverser les pieds à sec. Ils ne voulaient pas courir de peur qu’une pierre en tombant ne réveille l’un des elfes et de là tout le camp. Il ne leur fallu que deux minutes pour atteindre l’autre rive et quand ce fut fait, ils entendirent dans leur tête une voix dire : - Tes parents de Valinor sont très fier de toi Lysbeth, et ils m’ont demandé de t’aider à t’échapper. Si tu as besoin d’aide, ou simplement de parler, je me nomme Ulmo. A bientôt petite Lysbeth. Les deux fugitifs reprirent leur course afin de s’éloigner le plus possible du camp des « autres » tandis que des nuages faisaient disparaître la lune. La nuit était noire, mais ni l’un, ni l’autre ne voulurent s’arrêter même si les cahots de la route blessaient encore un peu plus les fesses de la fillette qui avait tendance à voir trouble et à sentir une légère humidité salée s’écouler de ses yeux. Quand le soleil se leva, ils étaient entre un marécage à droite et les montagnes blanches à gauche. Elle arrêta Miel, soigna rapidement ses blessures comme l’autre homme lui avait appris et fut heureuse de remarquer que Cair Andros était trop éloigné pour qu’elle puisse être rattrapé par qui que se soit. Elle remit donc Miel au pas, et put se reposer en s’accrochant à la fourrure de l'animal. En ce moment, elle regrettait vraiment de n’avoir pas Mitzy à qui elle pourrait parler de ses malheurs. Dans le camp des hommes, quand le soleil se leva, se fut l’affolement le plus complet quand ils découvrirent la fuite de l’enfant et de son loup. Les rôdeurs cherchèrent des traces, mais elles s’arrêtaient devant le fleuve qui avait malheureusement un débit trop important pour qu’un warg même aussi fort que Miel puisse résister à sa puissance. Ils crurent que la fille des souverains de Lothlórien s’était noyée et avec elle son plus fidèle ami, Miel. Ils repartirent donc tristement vers la cité de Minas Tirith pleurant l’enfant qu’ils avaient perdu. Gimli sanglotait désespérément et s’accrochait à la tunique de Legolas qui avait du mal à ne pas s’effondrer sous la douleur. Pippin pleurait dans son coin, montée sur son poney. Boromir était trop choqué pour dire quoique ce soit, comme Aragorn qui regrettait tout ce qu’il avait dit à la fillette. Mais celui qui fut le plus amer fut Gandalf, car Lysbeth était partie, mais Gris Poil aussi. En effet, il avait perdu le droit de monter l’étalon, car lui grâce au vent savait pourquoi la petite était venue sur le champ de bataille. Il montait donc le cheval d’un cavalier du Rohan mort au combat, Eothred. Il leur fallu quatre jours pour rejoindre la cité et apprendre la nouvelle à Merry qui pleura pendant cinq jours qui furent promulgués jours de deuil. Même avec la victoire, la cité fut en pleure et les drapeaux mis en berne. Lysbeth quant à elle continua son bonhomme de chemin, discutant avec Miel qui répondait par wirf ou par warf. Elle allait tranquillement à son rythme, ne désirant plus courir dans la plaine comme une dingue. Mais malheureusement, ses provisions en baisse la forcèrent à accélérer la course. cinq jours après avoir quitté la Communauté de l’Anneau, elle arriva en vue de Fangorn. Pour plus de sécurité, elle se reposa dans la forêt et la rumeur que la fille des Valar était de retour dans les bois de Fangorn passa d’arbre en arbre et bientôt toutes les forêts de la Terre du Milieu furent au courant de la bonne nouvelle, mais se gardèrent bien de prévenir les elfes qui préviendraient à leur tour les hommes. Le lendemain, Miel fut pris d’une envie aussi subite que folle de courir pour arriver le plus vite possible dans les bois de la Lothlórien. Ils eurent bientôt la joie de voir les premiers arbres du bois doré, sept jours après avoir quitté la Communauté de l’Anneau et douze jours après avoir quitté Minas Tirith. Le 4 avril, Lysbeth rentra enfin chez elle. Elle était si heureuse qu’elle se mit à chanter une des chansons que sa mère lui avait apprise durant son séjour, une chanson très joyeuse qui faisait rire les elfes qui l’entendaient, et éclater de rire Lysbeth qui retrouva le sourire grâce à cette joyeuse mélodie. Miel tenta de chanter avec elle, le résultat fut plus qu’ignoble et catastrophique, comme si la pauvre bête s’était coincée la patte dans une porte. Lysbeth éclata de rire et dit à Miel en riant de tout son cœur : - Il va vraiment falloir demander à tonton Haldir de t’apprendre à chanter, Miel. Elle sursauta quand elle entendit la réponse : - Hors de question, princesse. Je ne veux pas me retrouver noyé par la bave de Miel, et en plus je ne sais pas si j’aurais la force d’entendre et de supporter ses hurlements, qui soit dit en passant ressemble plus à des cris de douleurs qu’à un chant. - TONTON HALDIR !!! Le gardien des frontières du bois dorée apparut devant elle et la fillette se jeta sur lui, mais au lieu de rire, elle éclata en sanglots. L’elfe se demanda d’abord se qui s’était passé, surtout qu’il n’y avait personne avec elle. Elle aurait fait le trajet depuis Minas Tirith toute seule avec Miel. Il comprit que quelque chose de grave lui était arrivé pour qu’elle réagisse de la sorte et demanda à Miel l’autorisation de le monter afin d’arriver le plus vite possible auprès de la dame Galadriel, sachant que son époux était parti combattre la tour de Dol Guldur à Mirkwood, le royaume de Thranduil le père de Legolas. Haldir ordonna à son second de continuer à surveiller les frontières pendant que Lysbeth, toujours en larme, et lui retrouveront la dame des galadhrims. Les elfes saluèrent leur princesse et leur chef, puis ils les regardèrent partir vers les profondeurs de la forêt un sourire radieux sur leurs beaux visages, leur princesse était de retour et cela pour toujours. A suivre. |