Le présent de Celebrimbor. Chapitre 52 Tous sursautèrent. Finrod se releva, fit deux pas en arrière quand deux silhouettes apparurent d'un coup et secouèrent la jeune fille qui ne bronchait pas. -Tu ne peux pas nous faire cela, Lysbeth! Tu ne peux pas, pleura Manwë en serrant son seul enfant dans ses bras. Finrod avait des difficultés à ne pas pleurer en voyant les Valar pleurer en serrant leur fille entre leur bras. Les autres ne comprenaient pas, mais Finrod comprit immédiatement. -Si nous ne l'emmenons pas, elle partira quand même vos majestés, dit Finrod d'une voix douce. -Non, nous ne voulons pas la perdre de nouveau ! pleura Varda. -Alors, je vous fais serment sur Eru de la protéger. Et si je dois mourir dans cette tâche, alors je mourrais avec joie, dit Finrod la main sur le coeur. -Vous le feriez vraiment ? demanda Varda d'une voix douce et tremblante. -Oui, majesté ! Je le ferais ce sera pour moi un honneur de mourir pour elle ! répondit le souverain de Nargothrond d'un ton fier. -Merci, merci pour tout. Je sais que peux avoir confiance en vous. Et je trouve que le programme que vous aviez décidé est excellent. Quand elle reviendra, elle aura un bon contrôle de ses pouvoirs et de plus elle pourra se promener dans le Beleriand sans risque. Protégez – la bien Finrod, fils de Finarfin. Et protégez aussi Milui et Carnil, ils représentent le passé de Lysbeth et sont très important pour elle, dit Manwë d'une voix rendue rauque par le chagrin. -Je ferais mon possible votre majesté. Je vous le jure, jura de nouveau l'elfe. -Nous savons que nous pouvons avoir confiance en vous. Oh ! Et une dernière chose, vous n'auriez pas vu, Curufin par hasard ? -Pas depuis que je l'ai chassé de mon royaume. Ô Manwë. Varda était en train de pouffer de rire quand elle vit la tête des elfes. Tous avaient les yeux ronds et la mâchoire traînant par terre. Lysbeth était toujours dans sa vision. Mais là, elle eut un grand sourire. Puis soudain elle se réveilla et voyant ses parents, elle leur sauta au cou en criant : -Papa, Maman. Vous savez quoi ? -Non, mais tu vas nous le dire tout de suite ! ria sa mère en l'embrassant. -Et bien, quand je rentrerai à la maison, j'aurais un amoureux et il sera très gentil. -Ahhh ! Je suis ravi pour toi, lança Manwë d'un air un peu froid tandis que Varda éclatait de rire devant le peu d'entrain de son époux à savoir que sa fille tomberait amoureuse de quelqu'un. -Mais je n'ai pas vu son visage, je n'ai vu que ses yeux, ils étaient bleus. Finrod se pencha vers Varda et lui souffla : -Pourquoi votre époux réagit de la sorte, Dame Varda ? -Parce qu'il ne veut pas la perde au profit de quelqu'un d'autre. Il veut la garder pour lui jusqu'à la fin des temps. Et malheureusement pour Lysbeth, son père adoptif a la même vision de la chose. Le prétendant de Lysbeth devra, je le crains, passer par les pires épreuves avant de pouvoir l'approcher. Finrod pouffa de rire, mais s'arrêta net quand il croisa le regard noir de Manwë. Lysbeth était accrochée à lui et frottait sa tête contre le cou de son père en lui racontant tout ce qu'elle avait fait avec l'aide des elfes. Elle savait que son père adorait quand elle faisait cela, ça le calmait. Mais bientôt, ils durent tous les deux repartir pour Valinor. Lysbeth les serra fort contre elle, puis Milui leur sauta dessus et les lécha avec la même frénésie que son père. Manwë et Varda éclatèrent bruyamment de rire, puis, après une ultime caresse à Milui, ils partirent laissant de nouveau leur fille sous la protection de Finrod. Le souverain elfique l'emmena vers les forges. Là, elle vit un elfe avec le visage noircie par la suie, les cheveux noirs et des yeux bleus. Elle sortit une de ses serviettes et la lui donna. L'elfe avec un sourire la prit, se débarbouilla rapidement et se retrouva avec une belle serviette blanche toute noire dans les mains. -Merci. Jeune fille. Je me nomme Celebrimbor, je suis pour mon malheur le fils de Curufin. -Ne soyez pas trop dur avec vous – même mon ami, dit Finrod avec un sourire. Vous n'êtes pas responsable des erreurs de votre père. -Merci, sire. Mais qui est cette jeune fille à vos côté sire? -Je me nomme Lysbeth Beriawen. -Bonjour damoiselle Lysbeth. Que puis – je faire pour vous ? -Je souhaiterai que vous conceviez une armure la plus solide et la plus légère possible pour elle, répondit Finrod avec un sourire. -Pourquoi cela votre majesté ? Elle ne va pas aller dans une bataille quand même. Ce serait de la folie, elle est trop jeune. -Ne croyez pas qu'elle soit sans défense, ce serait une erreur. Elle a vaincu Morgoth sur son propre terrain et cela deux fois de suite. -C'est une Valië ? -Oui, elle est la fille de Manwë et de Varda. -Alors je lui ferais la plus belle et la plus puissante armure qui puisse exister sur le Beleriand. -Merci, Celebrimbor. -Bien, vous venez, damoiselle Lysbeth Beriawen. Je vais prendre vos mesures. -D'accord monsieur Celebrimbor. L'elfe forgeron lui adressa un grand sourire, et commença à lui prendre ses mesures. Ce fut aussi éprouvant pour lui que pour elle. Chatouilleuse comme elle était, elle se tortillait et éclatait de rire toutes les cinq secondes. Enfin au bout de trois heures, aussi épuisés l'un que l'autre, ils sortirent de la pièce. Celebrimbor donna les mesures à l'un de ses assistants qui dessina l'armure pour avoir une idée en tête. Mais Celebrimbor voulait que cette armure soit la merveille des merveilles, son plus beau chef d'oeuvre. Il décida donc de tout faire tout seul. Il travailla un an dessus, tandis que Lysbeth s'entraînait sans relâche pour contrôler ses pouvoirs et améliorer ses techniques de combats. Puis quand il eut terminé l'armure, il vint lui – même la lui donner. Mais quand il la vit, il poussa un soupir de découragement, Lysbeth avait encore grandi et l'armure n'allait plus lui aller. Lysbeth était en train de s'entraîner contre Edrahil quand Celebrimbor arriva avec son armure. Lysbeth avait attendu longtemps pour la voir et tous les jours, elle demandait à Finrod, quand elle serait terminée. Mais la réponse était toujours la même : -Je ne sais pas ma puce, Celebrimbor est le meilleur elfe – forgeron. Il mettra tout son art dedans, et ce sera un chef d'oeuvre. -J'ai vraiment hâte de la voir. Et là, enfin après un an d'attente impatiente, il lui apportait son armure. Elle trépignait de joie, parce que son père avait été très clair, elle ne pourrait aller aider les autres que si elle avait une excellente protection. Elle se planta devant lui et fut un peu surprise de voir de la tristesse dans son regard. Il lui montra l'armure, mais au lieu d'avoir la remarque : -Mais elle est trop petite. Il eut la remarque : -Mais elle est magnifique. Monsieur Finrod avait raison, c'est un véritable chef d'oeuvre. L'armure était en mithril avec des incrustations en or. Le casque protégeait parfaitement le visage et le crâne. Il n'y avait aucun point faible à cette armure. Lysbeth demanda la permission à Finrod de l'essayer, et commença sans l'aide de Celebrimbor, à la mettre. Celui – ci tenta de la raisonner, en lui disant qu'elle ne lui irait pas, mais il fut plus que surpris en voyant Lysbeth mettre l'armure comme on met des vêtements. L'armure lui allait parfaitement bien et Lysbeth ne sentait pas son poids. Vraiment ravi, elle sauta au cou de Celebrimbor et l'assomma quand son casque entra en contact avec son nez à lui. Elle retira rapidement l'armure et le ranima avec des toutes petites tapes sur le visage. Il se réveilla quelque minutes plus tard, une Valië accrochée à son cou. Il en pleura de joie, comprenant que la fille des Valar adorait son cadeau. Lysbeth sécha les larmes de l'elfe et lui demanda gentiment : -Pourquoi pleurez – vous Monsieur Celebrimbor ? -Je pleure de joie. Je pensais que tu n'aimerais pas ce que j'ai fait, souffla l'elfe à la noire chevelure. -Mais je trouve cette armure vraiment superbe. Mon père sera ravi de voir qu'une aussi puissante et aussi belle armure me protège. Merci, merci pour tout. Je ne sais même pas comment je pourrais vous remercier pour ce que vous avez fait. -Vous ne me devez rien princesse. C'est nous qui vous devons beaucoup. Mais je n'ai pas fait que cela, princesse. J'ai créé des protections pour votre cheval et votre chien. -C'est pas un chien, c'est un warg. -Un warg ? -Oui, un loup sauvage de Sauron. -Quoi ?! s'exclama Celebrimbor et Finrod horrifiés. -Mais vous savez, il ne fera de mal à personne. Sauf si on tente de me tuer. Il est ce que mes parents appellent un warg purifié, comme son père Miel et sa mère Amaurëa. Leurs âmes ont été purifiées et le mal n'a plus d'emprise sur eux ou sur leurs descendants. Sinon vous imaginez bien que mes parents auraient réagi avant. -Oui, vous avez raison princesse, s'exclama Celebrimbor. Je vais ramener les protections. -D'accord, monsieur Celebrimbor, je vais ramener Carnil et Milui, s'exclama Lysbeth. Elle partit retrouver son cheval et son warg. Elle mit un peu plus de mal à retrouver Carnil qui continuait à faire des courses folles contre les autres chevaux, car son but ultime dans la vie était de battre Grispoil et surtout Nahar, battre à la vitesse le cheval d'Oromë le cheval le plus rapide de tous les temps. Elle fut obligé de l'appeler quatre fois de suite avant qu'il ne daigne revenir. Lysbeth tapait du pied légèrement en colère contre le cheval, enfin, elle feignait la colère contre son cheval. Carnil baissa la tête comme un enfant prit en faute et suivit Lysbeth jusqu'à Celebrimbor qui les attendait depuis plus de quatre heures. Il eut un sourire amusé quand il vit arriver Lysbeth suivit de son cheval et de son warg. Mais son sourire disparu très rapidement quand Milui lui sauta dessus et se mit à lui débarbouiller la figure à sa façon. Il tenta d'éviter les coups de langue du jeune fauve sous les rires de Finrod et de Lysbeth. La jeune fille ordonna à Milui : -Milui vient mon grand. Monsieur Celebrimbor à un cadeau pour toi. Le warg s'écarta de Celebrimbor, s'assit devant l'elfe et attendit le cadeau. L'elfe se releva et mit la protection sur Milui tandis que Finrod mettait celle pour Carnil. Les deux armures étaient assez proche l'une de l'autre. Toutes les deux protégeaient le museau, le cou et le poitrail des animaux ainsi que le dos, les flancs et le ventre. Mais deux choses les différenciaient, la taille et l'armure de Carnil lui protégeait aussi les jambes. Quand les elfes eurent terminé d'installer les armures, les deux animaux se mirent à ruer dans tous les sens. Milui se tortilla par terre pour se débarrasser de ce truc qui le gênait. Carnil ruait comme un cheval sauvage, il se frottait le museau contre les arbres et les murs. Mais rien à faire, les protections restaient fermement accrocher à leurs corps. Les elfes regardaient les deux animaux tenter de se débarrasser de leur armure, puis après deux heures de lutte acharnée, ils abandonnèrent. Puis rapidement, ils oublièrent qu'ils avaient une armure, car elles étaient tellement légères qu'ils ne les sentaient pas. Les elfes ravis retirèrent les protections et donnèrent aux deux animaux la permission de repartir. Ils ne se firent pas prier et firent la course tous les deux. Une semaine plus tard, toutes les armes étaient prêtes, il y avait suffisamment de flèches pour les elfes, même il en avaient trop. Mais mieux vaut trop que pas assez. Maintenant que tout était prêt, le ravitaillement, les montures, les guerriers, ordre fut donné d'avancer vers Angband. Lysbeth en armure caché par une grande cape blanche, se trouvait directement derrière Finrod afin de réviser ses cours et accessoirement de ne pas faire de bêtises. Ils chevauchaient depuis dix jours et devaient rejoindre une autre armée plus au nord quand Lysbeth chuchota à l'oreille de Finrod: -Monsieur Finrod? -Oui, Lysbeth ? -J'ai envie d'aller me soulager ! dit – elle un peu gêné -Oh non Lysbeth! Pfffffuuuuuuuu !!!! Pourtant je t'avais demandé si tu avais envie avant de partir, non? -Oui, mais je n'avais pas envie à ce moment. On ne peut pas contrôler ce besoin naturel. -Et où veux – tu aller ? -Dans le petit bois ! -Lequel ? -Celui – là ! dit – elle en montrant la plaine vide. Tous se tournèrent et là où il n'y avait que le vide, apparu un petit bois touffu. Lysbeth qui commençait à se tortiller sur Carnil supplia Finrod d'un regard larmoyant. L'armée se retenait de rire en voyant leur roi supporter ce regard trop mignon de chaton abandonné. Il résista longtemps, deux minutes, puis en affaissant les épaules, il lui donna la permission. Elle poussa Carnil au grand galop, puis sauta de cheval et se précipita à l'intérieur pour pouvoir se soulager sans qu'il y ait de voyeur. Puis, cinq minutes plus tard, toute propre, elle remonta sur Carnil et rejoignit l'armée. Certains elfes riaient tellement en la voyant qu'ils tombèrent de cheval. Elle avait des fleurs dans les cheveux ainsi que dans toutes les jointures de son armure. Mais surtout, elle était de nouveau suivie par un chemin de fleurs. Finrod avait compris le message, inconsciemment, les pouvoirs de Lysbeth commençaient à lutter contre ceux de Morgoth. A nouveau. Au bout de deux semaines de chevauchée, ils rejoignirent enfin l'autre armée. Elle était gigantesque, composée de plusieurs centaines de milliers de soldats. Hommes, elfes et aussi des nains venant de la cité de Naugrod. Mais surtout, il y avait Curufin qui devint d'un beau blanc laiteux quand il la vit. Il s'écarta rapidement de son chemin et baissa la tête avec humilité. La vengeance des Valar le terrorisait. Il n'osait même pas s'approcher d'elle. Mais malheureusement pour lui, elle n'avait pas oublié la flèche contre Milui. Ses yeux s'assombrirent devenant presque noirs tant la colère qui bouillonnait en elle était forte. La terre se mit à gronder et un orage apparut d'un seul coup, le tonnerre et les éclairs terrifiant les gens présents qui pensaient que c'était Morgoth qui les prévenait de ne pas s'approcher plus d'Angband. Finrod réagit à tout allure et cria légèrement en colère mais surtout inquiet : -LYSBETH BERIAWEN !!! TU TE CALMES ET MAINTENANT !!! La terre se calma immédiatement, puis l'orage disparut, mais il restait encore un petit nuage gris. Sa colère avait fait place à la tristesse. Finrod la serra contre lui et murmura : -Chuttt !!! Calmes – toi. Il ne mérite pas que tu te mettes en colère. Il n'en vaut pas la peine. -Oui, monsieur Finrod. Mais quand je le vois, je me rappelles ce qu'il a fait à Milui et ça m'énerve. Est – ce que je vais devenir comme Morgoth ? -Non, ma puce. C'est normal que tu sois en colère. Mais tu pourrais devenir comme lui si tu blessais quelqu'un et tes parents seraient très tristes et très déçus. Finrod vit une peur immense voilée son regard améthyste. Il sut qu'elle se jurait de ne jamais faire de mal à des gens innocents. Elle se serra contre lui et ferma les yeux de bien – être. Soudain elle sursauta violemment quand deux elfes arrivèrent très en colère et rugirent : -Comment osez – vous Finrod, appelez cette fille Beriawen ? -Fingon, Turgon ! Calmez – vous. Et sachez que cette enfant se nomme Lysbeth Beriawen fille unique et adorée des Valar. -Beriawen est morte! hurla Fingon les larmes aux yeux. -Elle est revenue, au quatrième âge. -Vous voulez dire que cette enfant vient du futur ? demanda Turgon qui se demandait si l'elfe en face de lui n'avait pas perdu l'esprit. -Oui ! -Mais c'... commença Fingon encore plus furieux. -Demandez à Thingol, il a eut la visite des Valar et ils n'étaient pas content. Et demandez aussi à Curufin. Demandez – lui ce qu'il risque si les Valar l'attrapent ? -Monsieur Finrod, pourquoi les deux messieurs sont en colère? -PARCE QU'ILS SONT IDIOTS !!! rugit une voix puissante. -PAPA !!!! -Oups !!! Ricana Finrod. Je crois qu'il y en a deux qui vont avoir des problèmes. Un vent violent balaya la plaine terrifiant l'armée qui se demandait d'où venait cette voix qui avait l'air en colère. Les deux elfes blêmirent et dirent d'une voix pleine d'humilité et de stupéfaction : -Veuillez nous excuser votre majesté. -Ce n'est pas envers moi que vos excuses devraient être dirigées, mais vers ma fille et vers Finrod. Vous les avez insultés. -Veuillez nous excuser princesse. Pardonnez – nous Finrod, répliquèrent les deux souverains honteux. -C'est déjà oublié, j'ai eut la même réaction quand j'ai découvert son identité. -Vous savez messieurs, je m'appelle Lysbeth, on ne m'appelle princesse que lorsque j'ai fait une bêtise. Les elfes pouffèrent de rire, mais Curufin frôlait l'évanouissement attendant son châtiment qui risquait d'être terrible : -Curufin. J'ai quelques petites choses à vous reprocher. -Glups !!! -Vous avez GIFLÉ ma fille. ABATTU son warg. Je ne peux vous pardonner aussi facilement que cela. Sachez que votre fils est très aimé par ma fille et vous pouvez la bénir, car elle ne veut pas votre mort. Mais elle souhaite que vous soyez puni. -B... bi... bien ! Votre majesté, balbutia l'elfe. -Vous devrez rester avec elle tout le temps et supporter sa conversation. Et ce jusqu'à ce qu'elle quitte la Terre du Milieu. Curufin se dit un instant, c'est pas terrible comme punition et il ne vit pas le sourire ravi de la fille des Valar qui allait se venger à sa façon. Mais il commença à déchanter au bout de la troisième heures, car une fois lancée, Lysbeth ne s'arrêtait pas de parler, seul le sommeil pouvait l'arrêter et encore, il la retrouvait au pays des rêves continuant à blablater. Au bout de trois jours, il frôlait la dépression nerveuse. Il ne pouvait pas s'écarter de Lysbeth sans ressentir d'horribles migraines. Finrod pouffait de rire devant l'air malheureux de l'elfe. Puis au bout de la deuxième semaine, elle arrêta enfin de parler. Pourquoi ? Parce qu'elle commença à chanter. Curufin était parfaitement ZEN. Il était au delà de la souffrance morale, il était loin de tout, il ne ressentait plus la douleur de ses oreilles, ni les centaines de petites Lysbeth qui couraient joyeusement dans son cerveau et s'amusaient à se cogner contre les parois de son crâne. Au moins, il était en train d'apprendre quelque chose, la patience. Cette qualité qu'il n'avait jamais ressenti, jamais eut, il commençait enfin à l'acquérir. Au bout de la quatrième semaine de chevauchée, il commençait enfin à fondre pour elle( il était temps). Il était prêt à mourir pour elle. S'il n'était toujours pas accepté par Carnil et Lysbeth, au moins était – il toléré. A suivre |