La fête dura longtemps ponctuée de temps à autre par une ondée chaude d’été. Les hobbits entraînés par la pluie se mirent à chanter des chansons de la Comté, même Frodon. Mais Lysbeth sentait quand même l’ombre planer sur le cœur du jeune hobbit et assombrir son âme. Et cette ombre là, elle ne pouvait pas la soigner, seule la paix de Valinor pouvait faire quelque chose. Ce fut la dernière chose auquel elle pensa et se réveilla le lendemain dans un lit chaud, dame Lenwen veillant sur son sommeil. Lysbeth lui fit un sourire ensommeillé, mais se fit une joie de tremper Lenwen quand elle lui fit prendre son bain. Lysbeth était vraiment heureuse, car l’ombre qui assombrissait le cœur de la belle elfe avait disparue et son bonheur allait être parfait. Le temps passa vite, Thranduil et Lenwen annoncèrent leur décision de se marier après le mariage d’Aragorn et d’Arwen à Eryn Lasgalen. Lenwen était complètement libre, et même pour la première fois était traitée comme une princesse et non plus comme une pestiférée. En effet, les fils d’Elrond étaient partis répandre la nouvelle de la véritable histoire d’Ilyann qui fut surnommé Ilyann le sauveur, parce que c’est ce qu’il avait été et il avait payé cher sa bravoure et sa générosité. Lenwen était, pour la première fois de sa vie, heureuse, vraiment heureuse. Elle avait enfin rencontré l’amour avec un grand A, et elle pouvait sortir de la Lothlorien. Elle se demanda : -Comment ma petite Elaurë va réagir à l’annonce de mon mariage prochain ? J’espère qu’elle ne va pas m’en vouloir. -Bonjour ma mie, tu te perds dans les étoiles, murmura Thranduil en lui embrassant tendrement le cou. -Je pensais à ma fille, et j’espérais qu’elle ne m’en voudra pas de me remarier. Il est vrai que mon époux m’a abandonné quand il a découvert mon ascendance et il est parti pour Valinor en rompant tous liens avec ma fille et moi. -Votre fille. Comment se nomme – t – elle ? -Elle se nomme Elaurë. Elle est toute petite elle a à peine trois cent ans. C’est la lumière de ma vie, elle adore l’eau, elle pourrait vivre dans l’eau si je n’étais obligé de l’en empêcher. Nombreux sont les elfes qui la surnomment la fille de l’eau. Je n’ai plus qu’elle dans la vie. Depuis le départ de son père, je n’ai vécu que pour elle. Si je ne l’avais pas eu, je me serais laissé mourir de chagrin. Mais vous, avez – vous des enfants ? -Oui, j’en ai trois. Legolas est mon aîné et l’héritier du trône d’Eryn Lasgalen. Mon cadet se nomme Aiwë, il a la douceur de sa mère. Nous l’avons appelé ainsi, car le jour de sa naissance, un petit oiseau s’est posé sur sa main. Et ma benjamine se nomme Miriel, c’est le joyau de mon royaume, sa mère est morte quelque temps plus tard. Elle a été victime d’une attaque d’orque. Miriel ressemble tellement à sa mère, elle a les mêmes yeux gris qu’elle et quand elle me regarde, c’est comme si je revoyais Lyana. J’aimerai toujours Lyana, mais je veux à nouveau vivre et sentir mon cœur battre pour quelqu’un. Et je suis vraiment heureux que vous soyez ce quelqu’un et j’espère que notre union sera heureuse. Et sachez que je me battrais pour vous, si votre misérable époux osait revenir, il aurait à faire personnellement à moi. Je vous le promet meleth nín. Ils s’embrassèrent avec passion sur les murs aux yeux de toute la population de Minas Tirith. Legolas était parti pour Eryn Lasgalen afin de prévenir ses frères et sœur que leur père allait se remarier. Les réactions furent toutes sauf mitigés : -Enfin, je me demandais quand père allait enfin se décider à se trouver une nouvelle femme. -Sois un peu plus respectueux envers ton père, Aiwë. Ada a beaucoup souffert de la mort de nana. Il lui a fallu du temps avant de faire son deuil. Mais je suis vraiment heureuse pour lui, on va enfin pouvoir le voir revivre. Et tu dis que c’est grâce à qui ? -A Lysbeth Beriawen, la fille de Celeborn et de Galadriel. -Mais ils n’ont pas d’enfant à part Celebrian, mais elle est parti pour les terres immortelles. -C’est leur fille adoptive, mais elle est aussi et surtout la fille de Manwë et de Varda. C’est une Valië très puissante et dans leur infinie sagesse, les Valar leur ont demandé d’élever leur fille, comme si elle était la leur. C’est une enfant adorable, et très douce. Tu l’adorais Miriel. -Je le pense, si toi mon frère tu apprécies autant cette enfant, alors je pense que nous pourrions être de bonnes amis. -Tu as raison, ma sœur. C’est le trésor de la Lothlorien. Les elfes de ce royaume mourraient tous avec joie pour lui sauver la vie. -Quand la verrons – nous ? -Au mariage d’ada et de Lenwen. Après le mariage d’Aragorn et d’Arwen qui aura lieu dans deux mois. Pendant cette période, Ada nous a demandé de tout préparer pour leur mariage. -C’est parfait, je m’occupe du repas, s’exclama Aiwë. -Moi, je m’occupe de la décoration s’exclama Miriel. -Et je m’occupe aussi de la cérémonie, s’exclama Aiwë. -Non, on s’occupe de la cérémonie, à deux cela sera plus facile que tout seul. -D’accord. Et toi Legolas, tu fais quoi ? -Je vais retourner à Minas Tirith afin d’être le témoin d’Aragorn. Je reviendrais avec Ada et Lenwen à la fin du mariage. -Quand vas – tu repartir mon frère ? demanda Aiwë. -Je vais repartir demain. Je n’aime pas rester trop loin de Lysbeth aussi longtemps. -Mais tu es arrivé hier, s’exclama Miriel. -Je sais, mais je dois repartir. Le lendemain, Legolas reparti vers Minas Tirith tandis que Míriel et son frère discutait de l’étrange comportement de leur aîné. -Moi je te dit que Legolas est totalement mordu. Et le plus amusant, c’est qu’il ne le sais pas. -Oui, petit frère, et il croit l’aimer comme un grand frère. Legolas mit deux semaines pour revenir à Minas Tirith. Quand il vit Lysbeth, il l’attrapa et la fit tournoyer dans les airs pour la plus grande joie de la fillette qui riait comme une petite folle. Les elfes et les hommes présents adoraient la princesse de la Lothlorien, elle ne se prenait pas pour une princesse, mais pour une petite fille comme les autres. Ils avaient du mal à la suivre, car elle courait dans tous les sens poursuivit par deux fauves qui la protégeaient comme si elle était leur petite. Au début les habitants de Minas Tirith avaient eut peur de Miel et d’Amaurëa, mais quand Elladan et Elrohir avaient été poursuivis par les deux monstres dans toute la ville pour finalement se retrouver écrasé contre le mur, avec une nouvelle coupe de cheveux très à la mode en Lothlorien quand Miel est présent, ils éclatèrent de rire et adoptèrent les deux fauves. Quand les fils d’Elrond remontèrent vers le palais, Gandalf et toute la communauté de l’anneau éclatèrent de rire et subirent le regard noir des jumeaux couverts de bave. Mais les rires redoublèrent faisant écumer de rage les deux elfes qui leur ordonnèrent de cesser immédiatement de ricaner bêtement, mais rien ne les arrêta, sauf quand deux fauves baveurs leur sautèrent dessus et leur firent la même chose qu’aux elfes qui s’assirent tranquillement et regardèrent en discutant posément des différentes attaques des deux missiles baveurs. Même Gandalf ne fut pas épargné par Miel et Amaurëa. Les hobbits furent les derniers à être attraper par les deux fauves. Tous eurent le droit à une autre douche, mais cette fois – ci, ils ne s’approchèrent pas des deux animaux qui étaient partis à la découverte de la cité blanche. Les deux mois passèrent assez vite. Le temps passe toujours trop vite quand on s’amuse, et Lysbeth passait son temps à s’amuser. Le matin, elle travaillait dur pour bien apprendre à lire et à écrire, mais l’après – midi était totalement libre et on la voyait souvent courir poursuivie par les enfants eux – même poursuivis par un voir deux loups déchaînés. Les adultes quelques soient leur race adoraient entendre les cris de joie et les rires qui résonnaient dans la cité en reconstruction. Cet âge qui approchait voyait le renouveau des elfes, mais aussi celui des hommes. Un matin, Lysbeth et Aragorn encore un peu endormis et en pyjamas, étaient en train de prendre leur petit déjeuner en tentant de se réveiller complètement. De temps à autre, Lysbeth baillait à s’en décrocher la mâchoire et s’étirait, tandis qu’Aragorn riait dans son bol de café. Lysbeth, elle, buvait du chocolat au lait avec du pain blanc et de la confiture. Elle avait du chocolat tout autour de la bouche. Elle avait porté le bol au niveau de sa bouche pour boire une grande rasade de chocolat. Aragorn baissa un instant les yeux pour beurrer un autre toast, puis quand il releva les yeux, Lysbeth ne bougeait plus et le chocolat brûlant lui coulait sur la main. Soudain, elle lâcha le bol qui roula sur la table arrosant les environs de chocolat chaud puis se brisa à terre avec un bruit de tonnerre faisant sursauter le roi qui commença à paniquer en voyant l’air vague de l’enfant ainsi que son regard vide et terne. Il se leva d’un bond, se précipita vers elle, tenta de la réveiller mais en vain. Soudain, elle sauta sur ses pieds et se mit à courir vers la porte en s’égosillant : -PAPAAAAA ! MAMAAAM ! MMMMMMIIIIIIIIIIIEEEEEEELLLLLLLL ! ! ! Le fauve arriva et une petite elfe toute ébouriffée, couverte de chocolat et en pyjama sauta sur son dos, suivit de près par Aragorn en pyjama aussi et qui était ravi de remonter sur le fauve. Les gardes virent passer leur roi et la princesse elfe sur un warg tout fou, une bonne odeur de chocolat les suivant. Miel traçait comme un malade dans la plaine du Pelenor puis soudain, il accéléra pour atteindre la vitesse de croisière d’un missile Tomahawk en approche final de sa cible. Aragorn avait du mal à retenir des cris de joie, il n’était jamais allé aussi vite sauf pour l’épisode du gouffre de Helm. Enfin, 1 heure plus tard, Aragorn vit une troupe assez importante s’approcher lentement d’eux. Miel se mit à hurler de joie. La troupe s’arrêta et deux silhouettes descendirent de cheval et attendirent près de leur monture. Avant même que Miel soit arrêté, Lysbeth était dans les bras de son père qui la faisait tournoyer dans les airs. Elle s’accrochait au cou de son père et lui embrassait tout le visage pendant que Miel portant toujours Aragorn bondissait dans tous les sens. Celeborn la serrait fort contre lui en murmurant de douces paroles à ses oreilles. Ensuite, elle allât dans les bras de sa mère et lui fit d’énormes câlins. Puis elle se mit à sucer son pouce et soudain s'exclama: -Maman, mon pouce il sent le chocolat. Tu veux goûter maman ? Sa mère embrassa la main de sa fille et sentit le chocolat qui avait coulé sur sa main. Galadriel en riant fit semblant de manger la main de Lysbeth qui éclata de rire entraînant tout le monde. Galadriel regardant sa fille et Aragorn vit qu’ils n’étaient pas encore habillés. Elle comprit qu’ils n’avaient pas dû terminer leur petit déjeuné et que la fillette était parti sans prendre le temps de se changer. Bien confortablement accroché à sa mère, le pouce dans la bouche, la fillette regarda tout autour d’elle et reconnue avec joie Elrond et Arwen. Elle lâcha le cou de sa mère et tendit les bras vers Elrond qui la prit avec un grand sourire. -Alors comment ça va princesse depuis la dernière fois ? -Très bien monsieur Elrond, et j’ai même trouvé un nouveau papa et une nouvelle maman. Et je les aime beaucoup. -Alors je suis content pour vous princesse. -Monsieur Elrond, vous ne connaissez pas Miel. C’est mon meilleur ami, il a toujours été là quand j’étais triste. Sauf quand j'étais avec les méchants moches. -Les quoi ? -Les orques, chuchota Aragorn dans l’oreille d’Elrond. -Oh ! D’accord, répondit d’un même ton le seigneur elfique à son future gendre. Arwen, elle, pouffait de rire en voyant le pyjama noir avec des petits arbres et des étoiles imprimé dessus d’Aragorn qui était tout rouge et étrangement fasciné par la fourrure de Miel. Lysbeth lâcha le cou d’Elrond et allât dans les bras d’Arwen. La belle elfe lui embrassa sa joue et lui murmura à l’oreille : -Hhmm ! ! Tu sens bon le chocolat. Miam, et si je te mangeais, petite elfe. Arwen commença à grogner et à embrasser la fillette qui se tortillait en riant comme une petite folle. Le vent se leva, un vent doux et parfumé d’une odeur inconnu en Arda. Une petite brise souffla dans l’oreille de Lysbeth puis s’évanouie dans l’air frais. Lysbeth eut un sourire épanoui. Elle relâcha le cou d’Arwen et allât dans les bras de sa mère qui était entre temps remonter à cheval comme son époux. Elle regarda Elrond et Arwen et leur demanda : -Monsieur Elrond, madame Arwen. Est – ce que vous pourriez fermer les yeux, s’il vous plaît ? -D’accord. Les deux elfes fermèrent les yeux, puis une grande arche en fleur se matérialisa montrant à tous les plaines verdoyantes de Valinor. Une silhouette à cheval traversa l’arche et arrêta sa monture en face de la troupe, le visage caché par une cape blanche. L’arche derrière elle s’effondra sur elle – même, mais les elfes purent voir deux êtres magnifiques faire de grands signes de mains. La fillette répondit par un grand sourire et des grands gestes de mains. Elle se tourna vers les deux elfes qui avaient toujours les yeux fermés puis leur dit : -A y est ! Vous pouvez ouvrir les yeux ! Elrond et Arwen ouvrirent les yeux et furent un peu étonnés de voir cette silhouette devant eux. Leur étonnement se mua en stupéfaction et leur stupéfaction en joie la plus grande à mesure que la personne dévoilait son identité. -NANA ! ! cria Arwen en descendant de cheval et en se précipitant dans les bras de sa mère, pleurant de joie. -Celebrian, meleth nín. Comment est – ce possible ? -Ma petite sœur a de puissantes connaissances qui feraient n’importe quoi pour elle. Même me convaincre de rentrer. Le mal n’est plus et le temps des elfes n’est plus révolu et je ne souhaite pas rester loin de ma famille plus longtemps. -Merci princesse. Je ne sais pas comment vous remerciez, dit Elrond d’une voix brisée par l’émotion. -Est – ce qu’un jour je pourrais visiter votre maison, parce que j’ai vu que la chambre où je dormais et la blibliothèque. Vous savez, je sais lire et toute seule. -C’est très bien princesse, je suis très fier de vous et vos parents aussi doivent – être fier de vous. -Oh que oui, dirent en même temps Celeborn et Galadriel. Ils reprirent leur route, Miel transportait Aragorn et tentait de lécher le visage d’Arwen qui elle, tentait d’échapper à la langue baveuse. Aragorn éclata de rire et lui dit : -Arwen, meleth nín. Si tu échappes à Miel, tu n’échapperas pas à Amaurëa. -Qui est ? -Le warg du roi Thranduil. Beaucoup plus légère et plus douce que Miel, mais plus rapide et plus léchante. Mon amour tu n’as aucune chance de t’en sortir. -Pourquoi cela meleth nín ? demanda Arwen un peu effrayée. -Parce que tous les jours, c’est la même cérémonie du réveil. Le premier a être réveillé est ton humble serviteur, en tant que roi qui doit être réveillé à l’aube et qui doit se ruer dans un bain pour se débarrasser de leur bave, parce qu’ils s’y mettent à deux pour me réveiller. Le premier met le matelas à terre et le second m’étouffe sous les léchouilles. Arwen pouffa de rire mais pâli rapidement quand Aragorn reprit : -La bave et le choc contre le plancher n’est rien comparé à l’odeur. Car Miel et Amaurëa se sont découvert une nouvelle passion, le poisson. Ils se bâfrent de poisson et quand le poisson n’est plus frais, tu imagines aisément la délicate odeur qui peut s’échapper de leurs gueules bardés de crocs. Le second à être réveillé, c’est Boromir. On le sait, car c’est le seul qui arrive à faire fuir les deux monstres avec ses jurons. Ensuite, c’est Faramir et dans la foulée Eowyn, Eomer et Imrahil qui lui tente toujours de se rendormir mais avec l’odeur, il court lui aussi aux douches. Après ils réveillent Lysbeth. On l’entend tous les matins hurler de rire. -Ils retirent ma couverture et ils me lèchent les pieds jusqu’à ce que je me lève. Sauf aujourd’hui, parce qu’hier, tonton Merry et tonton Pippin leur ont donné l’eau bizarre qui donne mal à la tête. -Ils ont saoulé des wargs ? ! s’exclama Aragorn hilare. Quand Gandalf va l’apprendre, les deux petits vont en entendre parler. -Non, ils ne risquent rien, car c’est tonton Gandalf qui leur a demandé de le faire quand Miel et Amaurëa lui ont mangé son bâton et ses bottes. -AHAHAHAHAHAH ! ! ! Tous éclatèrent de rire, et de la déconvenue de Gandalf et de la cuite des deux animaux. Ils continuèrent leur chemin en avançant tranquillement, Lysbeth s’étant endormi malaxant bienheureusement l’épaule de sa mère. Les jumeaux qui avaient vu de loin l’arrivé de la troupes partirent les retrouver. Ils éclatèrent en sanglots quand ils virent venir vers eux leur mère adorée. Sans lui donner le temps de descendre de cheval, ils la prirent dans leur bras et la serrèrent très fort en l’embrassant sur tout le visage. Elrond éclata de rire : -Elladan, Elrohir ! Laissez votre mère respirer, elle ne va pas disparaître, elle va toujours rester avec nous et ne repartira jamais pour Valinor et cela grâce à la princesse Lysbeth. Les deux elfes regardèrent la fillette dormir dans les bras de sa mère l’oreille maternelle dans sa bouche. Son père la regardait avec un amour et une fierté non dissimulé qui prouvait à quel point il aimait sa fille. Il se rapprocha de son épouse et chuchota : -Meleth nín. Tu l’as eu pendant tout le voyage. J’aimerai bien pouvoir la porter moi – aussi. -Vas – y meleth nín, répondit avec tendresse Galadriel. Il caressa tendrement sa fille et lui murmura : -Viens dans mes bras ma douce. Elle entrouvrit un œil, lâcha l’oreille de sa mère et se réfugia dans ceux de son père, sa bouche à la recherche de l’oreille paternelle. Elle se rendormit profondément bercé par le doux fredonnement de son père. Après 20 minutes de sommeil, Lysbeth commença à s'agiter dans les bras de son père. Depuis longtemps elle n’avait pas eut de cauchemar et pourtant cela recommença. Dans son sommeil, elle claqua des dents et le cri de douleur de son père fit basculer son petit cauchemar d’enfant dans l’horreur la plus absolue. Elle vit ses parents se faire torturer par un immense cavalier noir, dans le coin de la pièce, un grand pied poilu sortait un peu de l’ombre. Elle hurla de terreur quand le monstre se tourna vers elle et lui susurra : -Bienvenu à toi ma nièce. Son cri de terreur augmenta d’un ton et elle tenta à tout prix de s’échapper des bras de son père qui avait un mal fou à la retenir. Tous les elfes étaient très inquiets car le dernier cauchemar qu’elle avait eut avait révélé le destin de l’enfant. Elle se débattait en criant : -MAMAN. MAMAN NNNNOOOOOOOONNNNNNN. Le méchant moche, il va t’attraper. Papa, attention au moche. Celeborn serra fort l’enfant dans ses bras et lui murmura : -C’est un cauchemar Lysbeth. Rien qu’un cauchemar. Réveilles – toi. Maintenant réveilles – toi. Elle se réveilla en sursaut totalement ahurie. Elle se jeta au cou de son père et se mit à pleurer de tout son saoul, tremblant comme une feuille. Son père lui demanda : -De quoi as – tu rêvé ma beauté ? -Il y avait un grand truc noir et moche avec une tête plein de pics et trois trous sur son front. Et puis il te faisait du mal papa et il faisait aussi du mal à maman. -Un truc noir et moche. Morgoth ! Oh ! Ma petite puce, ce cauchemar était terrible, je comprend pourquoi tu m’as mordu. Cela fait bien longtemps que tu n’as pas fait de cauchemar. Que c’est – il passé pour que tu en refasses un ? Aragorn répondit à la place de la fillette : -Le jour de mon couronnement, une foule nombreuse l’a assaillie, elle a été terrifié. Je pense que c’était son premier cauchemar mais quand vous avez crié, il est devenu plus violent et lui a montré le passé de la terre du Milieu. -Son don de voyance se développe, elle devient de plus en plus puissante, songea Galadriel. -Oui votre altesse et maintenant elle peut parler par transmission de pensée. -C’est vrai ma chérie ? demanda Galadriel en pensée. -Oui, maman, répondit de la même manière la fillette. -Je suis très fier de toi, renchérit Celeborn faisant ainsi rougir sa fille. Lysbeth lui embrassa tendrement la joue, posa doucement la tête sur l’épaule de son père et remit son pouce dans sa bouche et se rendormit assez rapidement. Mais fut réveillée en sursaut quand ils arrivèrent dans la belle cité de Minas Tirith. En effet, ils furent accueillis aux sons des trompettes et des cris de joie des habitants qui saluaient l’arrivée de leur souveraine Arwen Undomiel, l’étoile du soir. Le mariage eut lieu une semaine plus tard et fut tout bonnement féerique. Car une fois de plus, les pouvoirs de Lysbeth mirent de l’ambiance. Quand Arwen fut amenée à l’autel par son père, une pluie de pétales de rose la précéda embaumant d’une délicate odeur tout le chemin et toute l’atmosphère. Ensuite, des oiseaux multicolores aux chants enchanteurs apparurent et déposèrent sur la tête de la reine une couronne composée de fleurs qu’on ne trouvait que sur Valinor. Ils chantaient aussi une merveilleuse mélodie qui mit le cœur de tous en liesse. Quand elle fut devant l’autel, une arche de fleurs fut créée et protégea le couple royal de l’ardeur du soleil. Arwen en pleurait de joie, son mariage était parfait. Les elfes ne quittaient pas la Terre Du Milieu et la magie des elfes resterait jusqu’à ce que Lysbeth soit lassée de ce monde ce qui, soit dit en passant, ne risquerait pas d’arriver avant longtemps. La fête qui suivit fut toute aussi inoubliable. Toutes les races de la Terre du Milieu furent représentées. Lysbeth joua avec les enfants de son âge à courir dans cité protégée par des elfes, les portes de la cité ayant été fermées pour qu’ils ne sortent pas et ne tombent pas sur des orques en vadrouille. Ils s’amusèrent comme des fous. Lysbeth s’amusant à faire perdre les elfes dans la gigantesque cité et il leur fallait toute l’aide des rôdeurs pour retrouver la petite maligne. Au bout de deux heures de course poursuite, les elfes et les hommes baissèrent les bras et allèrent demander de l’aide au Prince d’Ithilien et à l’intendant du Gondor pour retrouver la petite. Ils la retrouvèrent assez facilement devant les portes des tombeaux. Elles avaient été changé, mais il y avait encore des traces noires sur le sol et les murs. Un vent puissant ouvrit les portes et la fillette s’engagea dans le bâtiment, puis elle revint quinze minutes plus tard toute contente. Boromir et Faramir lui demandèrent : -Mais que faisais – tu là – bas ? Ce n’est pas un endroit pour toi Lysbeth. Surtout après ce qui t’es arrivée. -Je sais, mais je voulais dire à Denethor que je lui avait pardonné et qu’il devait maintenant obtenir votre pardon à tous les deux et puis le sien et qu’enfin il serait libre de retrouver la paix. Je vais retrouver Papa et maman. A tout à l’heure, Faramir, à tout à l’heure tonton Boromir. Elle dévala l’escalier, puis se jeta dans les bras de ses parents toute contente. Ses parents ne comprenaient pas pourquoi elle était aussi joyeuse, mais ils s’en moquaient complètement à vrai dire. Après avoir faire la folle avec ses parents, elle parti faire la folle avec les hobbits qui étaient chaperonnés par Legolas et Gimli pour qu’ils ne soient pas encore tentés de saouler Lysbeth. La dernière fois avait marqué énormément les esprits. Donc pendant que les hobbits vidaient des choppes de bière, Lysbeth buvait du jus de pomme. Voir les hobbits de plus en plus ivre ne lui plaisait pas, mais pas du tout. Alors elle grimpa sur une chaise et devant Aragorn, rempli une choppe de bière puis, elle l’assaisonna généreusement avec du sel et du poivre. Aragorn et Arwen étaient morts de rire, surtout quand ils virent la fillette porter avec beaucoup de soin la choppe. Quand les hobbits furent suffisamment saoul, elle plaça la choppe près de celles des hobbits, puis courut se réfugier sous les jupes de sa mère, au sens propre du terme. Caché par la robe de Galadriel qui riait en sentant qu’un mauvais coup était en préparation, Lysbeth observait le résultat de sa blague qui ne tarda pas à venir. -BEURK ! ! ! -AAAAAAAAAA……TCHOUM ! ! ! ! Pippin et Merry sortirent de sous la table où ils étaient et partirent à la recherche d’une petite elfe qui s’accrochait à la jambe de sa mère. Galadriel regardait avec calme et sérénité les hobbits furieux, alors qu’elle avait vraiment envie de rire de même que Celeborn qui tentait vainement de participer à une conversation avec Thranduil qui lui aussi était mort de rire. Quand le danger fut passé, Galadriel se baissa et prit sa fille dans ses bras. Et lui demanda : -Pourquoi as – tu fais cela ? -Parce que demain, ils aurons très mal à la tête et ils aurons l’impression d’avoir manger de la boue. -Comment peux – tu savoir cela ? demanda Celeborn intrigué. -Ben, c’est ce que j’ai ressenti quand tonton Pippin et tonton Merry m’ont donné l’eau bizarre qui donne mal à la tête. Les parents de la fillette eurent un regard étrange sur deux hobbits qui prirent leur jambes à leur cou avant de se faire étriper par des parents furieux. Elrond et Celebrian étaient morts de rire en imaginant la tête de Lysbeth ivre ainsi que Thranduil et Lenwen. Ils furent vite remit en place par Celeborn et Galadriel : -Non, mais vous imaginez, donner de l’alcool à une petite fille de cinq ans. C’est complètement inconscient. Attendez que je les ai sous la main. Ils ont de la chance que ses parents de Valinor ne soient pas là, parce que je pense qu’ils auraient été plus que furieux. gronda Galadriel, Celebrian tenta de calmer sa mère. -Nana, comme dirait les humains, il faut bien que jeunesse se passe, et de plus, il vaut mieux que cela ai été fait avant. -Oui, tu as raison ma fille, les dégâts qu’auraient engendré ses pouvoirs non contrôlés auraient pu être terrible. Je me demande ce qu’il s’est passé. Eomer qui passait par là, leur raconta tout ce qu’avait fait et dit Lysbeth, enfin Beriawen. Galadriel et Lenwen furent choquées, elles n’auraient jamais cru que la fille des Valar ait un tel vocabulaire. Thranduil et Elrond, Celebrian et les jumeaux, étaient plié de rire en entendant le récit d’Eomer et auraient donné tout ce qu’ils avaient pour avoir eut le privilège de voir une Valië ivre. La fête dura toute la nuit et les parents de Lysbeth la retrouvèrent dormant profondément devant l’arbre blanc toujours mort. Le lendemain, Aragorn et Gandalf partirent pour la montagne afin de retrouver une nouvelle pousse de l’arbre blanc et en ramenèrent une. L’ancien fut déraciné, mais avant d’en avoir terminé, Lysbeth demanda à Aragorn : -Tonton Aragorn, tu pourrais me donner l’arbre mort que je le replante dans la salle à manger de ma maison ? -Mais il est mort Lysbeth, objecta Aragorn -Les deux arbres aussi étaient morts, et pourtant ils revivent. Cet arbre représente le passé, et l’oublier c’est oublié le passé et risquer de refaire des erreurs qu’on a déjà faite, renchérit Lysbeth. Arwen s’approcha de son époux et lui dit : -Fait – le meleth nín, Beriawen ne fait jamais rien sans une raison valable. Et n’oublie pas que les voies des Valar sont impénétrables. Et même si tu n’arrives pas à le concevoir, Lysbeth est une Valië et une très puissante Valië. -Bien. Alors je te l’offre. -Merci tonton. Lysbeth se jeta dans ses bras et lui fit plein de bisous partout. Puis elle s’arrêta brusquement et lui dit en faisant la grimace : -Tu piques tonton. Les adultes présents pouffaient de rire devant l’innocence de l’enfant. A suivre. |