Tol – in - Gaurhoth chapitre 44 Les orcs qui étaient là, se mirent à rire comme des malades. Celui qui la retenait lui dit en riant : -Mais c'est moi Finrod, personne ne m'a mangé ! -C'est vrai ? -Oui, sinon, Milui m'aurait mangé, non? -Oui, c'est vrai. Alors vous vous êtes déguisés ? Comme au carnaval ? -Oui! -Pourquoi ? C'est pour faire la fête? -Heu.....Non! C'est pour que le mal ne nous attrape pas ! répondit Finrod qui pouffait de rire devant les questions de l'enfant. -Ben on a qu'à marcher, ça a marché avec le gros oeil moche -Heu.....Et bien là ça risque de ne pas fonctionner. -Ooooooooooohhhhh! D'accord ! Et moi aussi j'ai une tête de méchant moche ? -Heuuu..... pas tout à fait ! -Pourquoi tu dis cela monsieur Finrod? -Tu as un miroir dans ton sac à dos ? -Non, parce que j'en avais pas besoin. Un des orcs approcha son cheval et tendit un miroir que Finrod prit. Lysbeth le regarda et lui demanda : -Vous êtes qui ? Heuuuu ! -Que t'arrive – t – il ? demanda Finrod intrigué par la phrase de Lysbeth. -Je me suis trompée dans ma phrase. Les orcs pouffèrent de rire, et Lysbeth recommença sa phrase : -Qui êtes – vous? -C'est moi, Beren ! -Tu ne ressembles plus du tout à ce que tu étais. C'est amusant. Je suis comme ça moi aussi ? Elle se regarda dans la glace et vit............. rien, mais absolument rien du tout. -Où est – ce que je suis ? Et qu'est ce qui c'est passé ? demanda-t-elle très étonnée et aussi un peu effrayée. -C'est ce que je voudrais bien savoir, je te tiens dans mes bras mais tu es invisible. C'est très étrange, répondit Finrod avec une expression songeuse sur son visage défiguré. -C'est amusant, je peux m'amuser et personne ne peut me voir. Elle fit un grand sourire que personne ne put voir mais que tout le monde imagina sans problème. -Petite maligne ! ria Finrod en lui ébouriffant les cheveux. La fillette riait tranquillement, et Finrod sentit un bouche chaude et douce lui embrasser la joue. Devant eux, les montagnes se rejoignaient en un étroit défilé, un endroit parfait pour : -UNE EMBUSCADE ! Beren n'eut que le temps de crier ces deux mots que trois orcs le faisaient déjà tomber de cheval, les autres eurent le même destin sauf Lysbeth qui tomba par terre et se fit mal. Les orcs se demandèrent d'où venait les pleurs d'enfants et surtout pourquoi certains d'entre eux tombaient morts sans que personnes ne les ait approchés. Les chevaux ruaient dans tous les sens, et les compagnons de la fille des Valar que personne ne savait qu'elle était la fille des Valar et qui pourtant était bien la fille des Valar, se débattaient comme des fous, mais sans résultats, les orcs étaient trop nombreux. Lysbeth voyant que les orcs allaient tuer les chevaux hurla : -Milui, Carnil fuyez ! Fuyez avec les chevaux ! Carnil poussa un hennissement puissant et les chevaux s'enfuirent derrière lui, suivi par Milui la gueule noire du sang des orcs. Lysbeth voyaient bien que les orcs ne l'avaient pas vu et décida de suivre ses compagnons afin de les aider et accessoirement, parce qu'elle ne voulait pas rester seule et ne voulait pas que ses amis soient blessés. Elle courait derrière eux essayant de ne pas les perdre de vu, elle se fatiguait vite, mais se força à continuer. De nouveau, sa réaction fut celle du temps de la communauté de l'Anneau, courir sans s'arrêter jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination et qu'elle puisse les aider. Ils coururent des jours et des jours, mais Lysbeth avait plus d'entraînement qu'au tout début et elle ne fut pas autant meurtrie. Enfin, après une semaine de course, ils arrivèrent en vu d'une haute tour. Lysbeth sentit comme une chape de plomb lui tomber dessus quand elle vit la tour. Une tour haute, noire et maléfique, laissant échapper des relents de mort et de désolation. Elle avait vraiment peur, mais elle ne se laissera pas abattre. Elle devait suivre ses compagnons. Ils traversèrent un grand pont et les portes de la tour s'ouvrirent pour les laisser passer. Lysbeth se faufila avant que la porte ne se referme et se cacha derrière deux orcs. Tout au fond de la salle se trouvait une créature qui aurait pu être belle si une aura noire ne l'entourait pas montrant à tous qu'il était un émissaire du mal. Lysbeth changea de place pour mieux voir et tous entendirent un bruit ressemblant au pas d'une souris. Elle se cacha derrière un poteau, s'accroupit et observa la scène. La créature en voyant les orcs prisonniers devant lui, sentit une supercherie elfique. Il utilisa ses pouvoirs pour voir ce qu'il y avait sous un possible déguisement. Finrod utilisa toute sa force et sa puissance pour lutter contre lui, mais en vain. Sauron était trop puissant et le charme de dissimilation disparu les laissant tous les douze à la merci de la cruauté et la méchanceté de Sauron. Il se trouvait devant des elfes, et un humain. Il leur posa des questions, mais ils furent plus muets que des carpes après cuisson. Sauron était furieux. Il les menaça des pires morts et même s'ils avaient peur, aucun ne parla. Il allait ordonner de les jeter au cachot quand Lysbeth frotta son épée contre l'un des piliers. Le son pourtant ténu fut entendu par Sauron qui tourna la tête vers la fillette et la vit. Le charme de Finrod fonctionnait toujours, et pourtant il la voyait. Il se leva de son sombre trône et lui demanda : -Qui es – tu toi ? Beren et ses compagnons comprirent qu'il avait vu la fillette, alors qu'eux ne la voyait pas. Lysbeth recula d'un pas tandis que Sauron s'approcha d'elle. Elle lui tira la langue et s'enfuit. Sauron très rapide l'attrapa par la cape et la secoua dans tous les sens, mais à part pleurer et réapparaître, elle ne disait rien alors il décida de l'enfermer avec les autres. Ils furent tous emprisonnés dans une pièce ronde et noire. Les elfes ne regardaient pas dans tous les sens, mais seulement vers Lysbeth enfin les deux yeux luisants de Lysbeth. Finrod lui demanda : -Lysbeth ? -Uiiiiiiii, répondit – elle en pleurant. -Tu vois dans le noir ? -Uiiiii, répondit – elle en se calmant un peu. -Tu peux voir ce qu'il y a autour de nous ? -Snirf. Oui ! Alors le plafond est très haut, il n'y a pas de lumière, mais il y a une grille tout en haut, mais il y a quelque chose dessus. Les murs, tout est rond, et il y a une porte, mais il n'y a pas de porte, décrivit – elle maladroitement. -Tu veux dire que la porte est ouverte ? demanda Ladros. -Non, il y a le trou, mais il n'y a pas de porte. J'entends du bruit. Il y a un monstre pas beau qui s'approche de toi, monsieur Salmar. L'elfe ferma les yeux en sentant la créature lui sniffer le corps. Il frissonna de dégoût quand son haleine fétide s'approcha de son cou. Il ne put retenir un gémissement de peur. Le loup-garou commença à lui lécher le cou, puis ouvrit la gueule dévoilant une rangée de dents tranchantes suintantes de bave. Et là l'enfer se déchaîna. Lysbeth hurla : -NNNNNNOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!! La lueur bleue qui s'était faite discrète durant ces derniers jours, éclata dans le cachot forçant les elfes et l'homme à fermer les yeux. Quant à ceux de Lysbeth, ils étaient devenu d'un blanc encore plus pure que les neiges du Taniquetil. Un tremblement de terre commença à secouer le cachot, puis une plante se mit à pousser en version accélérée. La lumière s'abaissa un peu et ses compagnons purent voir la suite des événements. La plante tourna sa tige vers le loup et fonça sur lui. L'animal recula pour s'échapper, mais en vain, la plante s'enroula autour de son corps et commença à serrer. Le loup hurlait de peur et de douleur en se débattant comme un beau diable. Mais plus il hurlait et se débattait, plus la pression devenait forte. Soudain un craquement prouva aux prisonniers que ses os venaient de se briser comme des morceaux de verre. Pendant ce temps, une autre branche de la plante s'engouffra dans l'ouverture et continua à semer la mort ainsi que la destruction. Les elfes entendaient les cris de douleur et d'agonie résonner dans la tour tandis que les larmes coulaient le long des joues de Lysbeth. Ses compagnons entendirent un autre bruit bizarre et les chaînes qui les retenaient se mirent à rouiller puis au bout de deux heures, elles s'effritèrent complètement. Finrod se précipita sur Lysbeth, la prit dans ses bras et se mit à la bercer. Puis soudain, ils virent une des plantes rentrer dans la pièce et déposer les affaires de Lysbeth, ses armes et son sac à dos. Ensuite, la lueur commença à diminuer et tous virent une liane pousser devant la porte, la bloquant efficacement en formant un gigantesque tressage. Lysbeth épuisée par la course, les évènements et l'utilisation de ses pouvoirs, s'évanouit dans les bras de l'elfe. Salmar s'approcha d'eux, les yeux encore remplis d'effroi et demanda : -Qui est – elle ? Ce n'est pas une elfe. -Elle t'a sauvé la vie, elle nous a tous sauvé la vie. Je pense qu'elle s'est perdue et que normalement elle ne devrait pas se trouver ici. Finrod s'adossa au mur et caressa tendrement les cheveux de la petite fille qui dormait profondément dans ses bras. Les elfes regardaient la porte se demandant combien de temps elle tiendra face à la puissance de Sauron. Ils s'assirent tous en cercle et regardèrent Lysbeth se posant tous la même question qui était – elle ? Les heures passaient longues et fatiguantes. Épuisés, les elfes et Beren s'endormirent profondément d'un sommeil réparateur. Les elfes pour la première fois de toute leur existence se retrouvèrent dans le royaume des rêves en compagnie de Lysbeth qui courait dans tous les sens et de Beren. Ils regardaient tous étonnés, ne reconnaissant pas les plaines de Valinor. Edrahil demanda à Lysbeth : -Où sommes – nous ? -Ben dans le pays des rêves, mais là, nous sommes en Rohan, et vous voyez la forêt là-bas au fond ? -Oui. -C'est Fangorn et bien après Fangorn, c'est ma maison d'Arda, la Lothlòrien. -C'est un rêve, donc on peut imaginer ce que l'on veut? -Oui. Beren ferma les yeux et eut la joie de voir Lùthien apparaître devant lui. Tout joyeux, il courut vers elle et se jeta dans ses bras. Les elfes firent tous la même chose et devant eux apparurent leurs fiancés et leurs épouses tous allèrent visiter le pays des rêves laissant Lysbeth seule. Elle ferma les yeux et apparut devant elle Manwë et Varda. Elle poussa un cri de joie et se jeta dans leur bras. -Papa, maman. -Ma petite fleur de violette. Nous avons eut tellement peur, quand tu as disparu. Mais tu es revenue et c'est le principal. -Papa, j'ai voulu revenir chez mon papa et ma maman d'Arda, mais j'ai pas trouvé la Lothlòrien, ni Eryn Lasgalen. -C'est normal ma chérie, tu n'es plus au quatrième âge, mais au premier. -Mais alors mon papa et ma maman ne sont pas encore nés ? -Si ils le sont, mais ils ne savent pas que tu existes. Ta puissance s'est encore accrue et tu la contrôles un peu mieux, mais ce n'est pas encore assez, car tu fais cela inconsciemment. Tu dois être capable de les contrôler entièrement, lui dit Varda en lui embrassant le front. -Je crois que le fait de rester ici te fera le plus grand bien. Mais n'aies crainte ma toute douce, nous viendrons te voir le plus souvent possible. Et quand tu auras le contrôle totale de tes pouvoirs, alors tu reviendras au quatrième âge, expliqua Manwë en la regardant droit dans les yeux. -Je vais être toute seuuullllllleeeeee !!! pleura – t – elle. -Mais non ma puce. Nous viendront te voir tous les jours, la consola sa mère. -la vérité, vrai ? -La vérité vrai. Ma petite fleur de violette, rigola son père. -Papa? -Oui, ma chérie ? -Je peux passer le reste de ce rêve dans tes bras ? -Oui, ma chérie que j'adore. -Papa? Je t'aime. -Je t'aime aussi, maintenant repose – toi, tu l'as bien mérité. Et quelqu'un va venir t'aider dans cette épreuve alors tu peux te reposer. Elle s'endormit profondément contre la poitrine chaude de son père, le pouce dans la bouche. Les elfes se réveillaient les uns après les autres, le dernier à se réveiller fut Finrod qui tenait toujours Lysbeth contre lui. Elle dormait encore quand Sauron hurla de l'autre côté de la porte, littéralement enragé de voir l'amas de liane la bloquer. Il utilisa tout son pouvoir pour ébranler la barrière, mais tout ce qu'il réussit à faire, c'est recevoir une claque de la part d'une feuille. Il resta choqué à se tenir la joue rougie par le coup. Il se mit à gronder d'abord doucement puis poussa un véritable hurlement de rage qui résonna dans le donjon et réveilla en sursaut Lysbeth qui s'accrocha à la tunique de Finrod les yeux s'ouvrant sous l'affolement. Finrod la sentit trembler comme une feuille. Il la serra plus fort contre lui en lui murmurant des paroles de réconfort. -Cccchhhuuut calme – toi Lysbeth ! -Papa c'est toi ? -Non, c'est moi Finrod. Elle se frotta un peu les yeux et murmura: -Monsieur Finrod ? -Oui, c'est moi. Tu as bien dormi ? -Oui, merci. J'ai rêvé de mon papa et de ma maman. Ils m'ont dis que je devais rester ici, et que je ne devais pas encore rentrer à la maison. Je sais pas où aller ! -Si tu veux, tu peux venir chez moi. Nargothrond est une très belle ville. -Monsieur Finrod, comment va monsieur Salmar ? Le monstre pas beau ne l'a pas mangé, hein ? demanda – t – elle très inquiète. -Non, le monstre pas beau ne m'a pas mangé, et cela grâce à toi. Tu m'as sauvé la vie, répondit Salmar qui embrassa tendrement la fillette sur le front. -Je ne voulais pas que le monstre pas beau te fasse du mal monsieur Salmar. -Lysbeth, comment s'appellent tes parents ? demanda Beren. -??????? Ben, papa et maman. -Non, je veux dire comment les autres les appellent. L'humain pouffa un peu de rire devant la réponse innocente de l'enfant. -Mon papa et ma maman d'ici ou mon papa et ma maman de la Lothlòrien ? -Tes parents d'ici ! -Alors mon papa, les autres l'appellent Manwë et ma maman les autres l'appellent Varda. Mais moi je préfère papa et maman. A suivre |