Le Baiser Chapitre 57 -Ce n'est pas à Sauron que nous avons à faire. Mais à Morgoth. -A Mor... -...got ?! achevèrent Celeborn, Galadriel, Thranduil et Elrond effarés. -Oui, ce démon est de retour. Mais il doit modifier ses plans, car ce n'est plus face aux elfes ou aux hommes qu'il doit se battre. Mais face à une Valië et cela, il ne l'avait pas du tout prévu. Nous avons donc le temps nécessaire pour mettre en place nos défenses dans tous les royaumes des hommes, des elfes, des nains et des hobbits. Malheureusement Elessar, je ne pense pas que la guerre arrive de votre temps, ni même du temps de vos enfants. C'est pour cela que les elfes restent ici. Car ils représentent l'espoir de toutes les races et seuls eux gardent en mémoire les tragédies du passé. Donc Elessar, tout ce que tu auras à faire c'est de forger de puissantes alliances avec les autres communautés humaines. L'amitié... -Est le lien qui uni tous les êtres quand le besoin s'en fait sentir, acheva Eomer qui venait d'arriver. -Oui, c'est cela que représente cet anneau. L'amour et l'amitié peuvent briser toutes les barrières que le mal pourrait mettre devant notre route. Pour l'instant Morgoth se cache. Il n'est pas assez puissant, ni pas assez fou pour nous attaquer et nous ne sommes pas prêts à le combattre. Dès demain, toute la Terre du Milieu devra être uni contre un ennemi commun. -Morgoth. -Oui. Morgoth grognait dans son coin, maudissait la jeune Valië et l'Orodruin s'endormit tranquillement. Lysbeth rentra dans le palais d'Aragorn avec un sourire fier aux lèvres. Aragorn sombre lui demanda : -Pourquoi souries – tu ? -Car Morgoth vient de se calmer faute de force. La dernière fois, il lui a fallu bien plus de mille ans pour reprendre des forces -Mais il faut quand même mieux se préparer. -Oui, mon oncle. Aragorn eut un énorme sourire et serra la jeune Valië qui lui embrassa la joue. Ensuite, Lysbeth sauta au cou d'Arwen en criant : -Grande Soeur. Lysbeth trépignait de joie et serrait le cou d'Arwen qui éclatait de rire. Quand elle eut fini, elle sauta au cou de Faramir qui devint d'un beau rouge cramoisie en sentant le corps svelte presser contre lui. Eowyn était légèrement rouge. Mais quand elle sauta au cou d'Eowyn, Lysbeth poussa un cri de joie et lui demanda : -Comment allez – vous les appeler ? -Heu... Je ne sais pas. Nous allons y réfléchir. Merci ma puce. Merci pour tout. -Mais ce n'est rien, dame Eowyn. Lysbeth repartit tranquillement broyant gentiment deux cotes à Eomer quand elle le revit sous les rires de Lothliriel qui se moqua gentiment de la sensibilité de son époux. Les rires résonnaient dans la pièce bruyante. Merry et Pippin l'attrapèrent et pleurèrent de joie à l'idée de la retrouver. Merry lui présenta sa femme et ses deux enfants de même que Pippin et Sam. Quand elle vit Gimli, elle hurla en Kuzdhul : -ONCLE GIMLI !!! Le nain se retourna et fut happé par la forte étreinte de Lysbeth folle de joie. Ils discutèrent trente minutes ensemble sans voir dans la foule des yeux bleus remplis de larmes de douleur qui partirent vers l'entrée. Alors qu'ils riaient tous les deux, elle vit la haute silhouette de Legolas qui quittait la salle. Elle serra une dernière fois le nain dans ses bras et se précipita à la suite du prince de Mirkwood. Elle l'appela plusieurs fois, mais il ne se retournait pas, pire, il grimpa sur son cheval et partit au grand galop. Alors elle usa des grands moyens : -MIEL ?! AMAURËA ?! Les deux fauves arrivèrent et elle leur demanda de rattraper Legolas : -WAF !!! Les deux fauves foncèrent dans la plaine du Pelennor et forcèrent le cheval à s'arrêter. Quand elle arriva à sa hauteur, Lysbeth lui demanda : -Legolas, pourquoi m'évites – tu ? -Je ne vous évite pas altesse ? -Legolas, pourquoi tu me vouvoies ? -Parce que vous êtes une Valië et moi je ne suis qu'un elfe. -Mais tu es avant tout un ami. Tu m'as sauvé plusieurs fois la vie. Tu étais là quand j'avais des cauchemars, c'est toi qui me consolais. J'aurais été perdu sans toi. Legolas écoutait les larmes aux yeux les paroles de la jeune Valië. Il la serra contre lui. Quand il l'avait vu, il avait senti une chape de plomb lui tomber dessus et son coeur s'était arrêté de battre un instant quand il avait croisé les yeux magnifiques de la jeune elfe. Mais son coeur se déchirait à chaque fois qu'elle regardait un autre elfe ou un homme. Il voulut l'embrasser sur les lèvres, mais il entendit une voix dans sa tête lui dire : -Essaies simplement et tu connaîtras la colère des Valar ! Il s'écarta légèrement d'elle, mais la violence de sa pulsion fut tellement forte qu'il se rapprocha d'elle et l'embrassa tendrement sur les lèvres. De ce fait, il déclencha un véritable orage. Lysbeth ne comprenait pas les sensations que le jeune elfe avait déclenché en elle. Et elle ne comprenait pas pourquoi il avait fait cela et le regardait les bras ballant. En Valinor, Manwë hurlait de rage et sur Arda cela se voyait par un orage monstrueux, Les éclairs frappaient la terre avec un violence rare, le vent balayait tout ce qui n'était pas bien accroché. Celeborn sortit pour savoir le pourquoi de cette violente tempête et fut retenu in – extremis par Elrond quand il vit Legolas qui serrait Lysbeth contre lui. Thranduil les sépara très vite et dit à son fils : -Qu'est ce que tu as fait ? -Je... je l'ai embrassé. -KWOA ?! COMMENT AS – TU OSÉ TOUCHER A MA FILLE ?! hurla Celeborn fou furieux. Il tirait la main de Lysbeth qui ne comprenait plus du tout ce qui arrivait. Galadriel se mit en colère et les deux époux se disputèrent violemment dans leur tente tandis que Lysbeth regagnait la sienne escorté par deux gardes armés. Les elfes écoutaient la dispute entre leurs souverains qui dura une bonne partie de la soirée. -Comment peux – tu oser traiter Legolas de la sorte ! Il a sauvé notre fille au péril de la sienne des dizaines de fois. Lysbeth a atteint l'âge de s'intéresser aux garçons. -MAIS ELLE EST TROP JEUNE ! -Elle a dix neuf ans. Elle a grandis comme une mortelle, elle est donc adulte. Alors laisse-la vivre sa vie. -C'est MA fille et je ne laisserai pas le premier lourdeau venu l'épouser !! -LOURDEAU ?! Legolas est prince d'Eryn Lasgalen, ce n'est pas un lourdeau, s'écria Galadriel en s'étouffant de rage. -C'est un homme. -Ce n'est pas un homme, c'est un elfe. -Tu sais ce que je veux dire, alors ne joues pas avec les mots. -Alors cesse d'être d'aussi mauvaise foi. Ils sont jeunes et elle ne connaît pas le monde. Elle a tout le temps pour s'établir. Bientôt elle repartira voyager. -Mais je ne le veux pas. -Tu ne pourras rien y faire, Lysbeth est comme un fleuve indomptable et sauvage. Tu ne peux et ne pourras jamais la contrôler. QUE TU LE VEUILLES OU NON, CELUI QU'ELLE CHOISIRA SERA SON EPOUX. Et dis – toi que ce ne sera peut – être pas Legolas. Alors maintenant, tu te calmes. -Mais... -MAINTENANT !!! -Oui, ma douce. Tous avaient entendu la royal dispute et Legolas en était écoeuré. Heureusement, sa belle – mère et son père étaient là pour lui remonter le moral. -Allez mon fils. Tu sais bien que Lysbeth est encore très jeune. Je ne pense pas qu'elle comprenne ce qui lui arrive. Et.... -AAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH!!!!!!! MMMMMMMAAAAAAAAMMMMMMMMMAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNN!!!! Le cri d'horreur qui résonnait dans la plaine maintenant silencieuse avait l'air de venir de la tente de Lysbeth. Galadriel largua son royal époux toujours fulminant et fonça dans la tente de sa fille. Quand elle la vit en larmes, sa belle robe blanche tâché de sang, elle renvoya les gardes et prit les choses en main. Elle prit tendrement sa fille dans ses bras et lui demanda : -Que t'arrive – t – il ma chérie? Que c'est – il passé ? -Je voulais retirer ma robe et puis j'ai senti un liquide entre mes jambes et quand j'ai baissé les yeux, il y avait du sang partout, raconta Lysbeth affolée qui menaçait de fondre en larmes. -Mais calme – toi ma douce. Ce qui t'arrive est normale. Tu deviens une femme. Maintenant, tu peux avoir des enfants quand le temps viendra pour toi d'en avoir. -Mais ça fait mal. -Je sais ma puce. Mais c'est le lot de toutes les femmes. Elle lui expliqua ce qu'elle devait faire pendant ces périodes. Lysbeth écouta avec beaucoup d'attention ce que lui disait sa mère et elle fut effarée quand elle appris que cela recommencerait tous les mois. Galadriel lui conseilla de compter la durée du saignement et ensuite la durée entre chaque saignement afin de pouvoir se préparer. Puis sa mère partit afin de la laisser se préparer. Enfin seule, Lysbeth retira sa robe ainsi que ses sous – vêtements, se lava soigneusement mit une protection comme sa mère lui avait expliqué. Puis elle mit une belle robe argentée et sortit enfin de la tente. Les elfes recommencèrent à baver sur elle. Mais son père voyait bien que quelque chose la troublait encore. Celeborn croyant que c'était le baisé de Legolas fonça vers la tente royal d'Eryn Lasgalen pour régler ses comptes avec le jeune elfe. On ne touchait pas à sa fille sans en payer les conséquences. Mais il s'arrêta à l'entrée quand il entendit des voix s'élever de l'intérieur : -J'ai tellement mal ada. -Chuuut !!! Celeborn ne pensait pas ce qu'il disait. Il fait cela avec tout ceux qui tournent autour de ses filles. Il a fait la même chose avec les prétendants de Celebrian. Mais Elrond s'est accroché et il a fallu qu'il attende huit cent ans avant de pouvoir l'embrasser et encore, c'était derrière un buisson alors que toi tu le fais devant tout le monde. Ah! Mon fils laisse le temps à Celeborn de comprendre que sa fille grandit. C'est dur pour un père de voir ses enfants grandir et surtout partir. Et c'est ce qui arrivera quand Lysbeth se mariera et cela, Celeborn ne le supporte pas. Quand tu auras des enfants, tu comprendras. -Je ne pourrais jamais comprendre, car je n'aimerai personne d'autre qu'elle. Mais pourtant, je doute de mes sentiments. Est – ce l'amour qu'un oncle ressent envers sa nièce ou celui que tu ressens envers Lenwen ? -Alors patiente jusqu'à ne plus avoir de doute. -Tu as raison ada. Celeborn retourna silencieusement et lentement vers sa tente terriblement honteux pour ce qu'il avait dit sur le jeune homme, enfin, sur le jeune elfe. Devant Galadriel qui était rentrée, il lui demanda doucement : -Est ce que je suis un père possessif ? -Oui, meleth nìn ! Celeborn soupira lourdement, se prit la tête entre ses mains et dit : -J'ai été odieux avec le fils de Thranduil. Je m'en veux tellement. -Tu es trop impulsif quand il s'agit de tes filles. -Oui. Qu'est – il arrivé à Lysbeth ? -Elle est devenu femme. -KWOA ?! ELLE A... -Non, elle a les petits désagréments qu'ont les femmes une fois par mois. -Oh d'accord. Mais chez les humains, ce n'est pas plutôt ? -Heuu... Je crois que c'est vers douze ans. Ce doit être son statut de Valië qui change tout. -Mouis. Bon, c'est pas tout ça, mais elle nous attend dehors. -Alors ne la faisons pas attendre plus longtemps. Tous les deux sortirent et furent choqués quand ils virent leur fille aux prises avec un elfe d'Ithilien qui la draguait ostensiblement. Cela se voyait que Lysbeth était mal à l'aise et commençait à être inquiète. Alors que Celeborn allait s'interposer, Legolas furieux s'en mêla ainsi que Boromir, Aragorn, Frodon, Sam, Gandalf, Merry, Pippin, Gimli et surtout Miel qui l'attaqua carrément tandis que les autres protégeaient la jeune Valië des assauts de l'elfe. Les souverains de la Lothlòrien n'avaient jamais vu Miel aussi agressif. -ARRÊTE !!! L'ordre avait claqué dans la plaine silencieuse et le fauve s'était arrêté regardant étonné sa jeune maîtresse qui commençait à s'énerver. Elle ne voulait pas que sa famille ait des problèmes à cause de cet elfe qui avait brisé le coeur de Lenwen et qui avait osé levé la main sur Elaurë. Les yeux violets de Lysbeth étaient presque devenu noir sous la fureur qui la secouait. Ses parents de Valinor sentant la colère de leur fille eurent peur qu'elle ne perde le contrôle de ses pouvoirs et ne déclenche une catastrophe. Elle lui dit d'un ton froid voir même carrément glacial : -THINLOTH ! Comment osez – vous apparaître devant moi, vous qui avez osé chasser quelqu'un pour son ascendance et qui avez osé battre son propre enfant, la chair de votre chair. -Qui es – tu pour me donner des leçons ? persifla l'elfe avec aigreur. -Je me nomme Lysbeth Beriawen. -Et tu crois que je devrais avoir peur d'une gamine ? -Oui, tu devrais, dit Lenwen d'une voix douce qui était accompagnée de son nouvel époux. -Lenwen ! cracha – t – il avec un dégoût apparent. Comment oses – tu apparaître devant moi, toi la fille d'un traître ! -Mon père n'était pas un traître, c'était un brave qui a risqué sa vie pour sauver des elfes qu'il ne connaissait pas. Le nom d'Ilyann a été restauré comme son honneur, et son titre. Mon fils aura le nom de son grand – père, et son titre. Il sera roi des Noldor. Et tu n'as rien à dire, car l'enfant que je porte est celui de l'elfe que j'aime. Thranduil roi d'Eryn Lasgalen. -Comment oses – tu me parler ainsi ! rugit – il. Il tenta de la gifler, mais Legolas lui attrapa le bras avec souplesse et le lui tordit violemment. L'autre elfe gémit de douleur et le prince d'Eryn Lasgalen gronda : -Je vous interdit d'insulter et de lever la main sur ma mère, ni sur Lysbeth. Recommencez, et mon père ne sera pas aussi gentil que moi et quant aux parents de Lysbeth, ils ne supportent pas que l'on insulte leur fille. -Vous avez raison jeune prince, cet elfe est banni de Valinor, il ne pourra jamais y aller. Et quant à vous Legolas d'Eryn Lasgalen ! Il y eut des exclamations de stupeur quand Legolas disparu brutalement. Lysbeth fronça les sourcils, elle savait où il était, mais son père l'empêchait d'intervenir et d'aller en Valinor. Legolas apparut devant le trône des Valar, Manwë était furieux tandis que Varda lançait des regards désolés vers le jeune elfe qui tremblait devant la colère du père de Lysbeth. Manwë d'une voix forte lui ordonna : -COMMENT AVEZ - VOUS OSE EMBRASSER MA FILLE ?! -Je ... je crois que je l'aime. Non, je sais que je l'aime, mais j'ai peur que ce soit l'amour d'un oncle envers sa nièce et non celui d'un homme envers une femme. -Que ressentez - vous quand ma fille regarde un autre homme ? demanda doucement Varda récoltant le regard noir de son époux. -Je ... j'ai mal, c'est comme si mon coeur se déchirait en deux, comme si on s'amusait à me poignarder. -Sachez jeune prince, qu'un oncle ne ressent pas cela envers sa nièce. Alors, quand déduisez - vous? -Que j'aime Lysbeth comme mon père aime Lenwen. -Oui. -Mais je ne devrais pas ressentir de tels sentiments ? -Et pourquoi cela ? demanda très intrigué Manwë. -Elle est trop jeune. Elle a tellement de chose à apprendre, Soupira Legolas déchiré entre son coeur et sa raison. A suivre |