10) Mensonge et révélation.

Pourquoi le roi désirait il le voir ? Le jeune homme frissonna, un mauvais pressentiment l’assaillait sans qu’il ne sache pourquoi. Il avait revu Eragon la veille, ce dernier était fiévreux et extrêmement faible, pourtant le roi n’arrivait pas à pénétrer dans son esprit ni par la ruse ni par la force. Il venait de pénétrer dans la salle du trône, c’était une immense salle savamment agencée, le trône au centre de la pièce écrasait de sa taille et, de sa présence toutes personnes entrant dans la salle, on eu dit un immense dragon sur lequel le roi se tenait, la plupart du temps en tout cas. Un grand tapis de la couleur du sable menait jusqu’au trône en or. Dessus, on pouvait voir la représentation de grandes scènes de combat et, un peu avant le trône un homme agenouillé tenant un œuf de dragon, le tout dessiné par un entrelacs de fil cuivré et parfois argenté. Sur les murs, entre les torches et les fenêtres, on pouvait voir de superbes tentures ou encore l’étendard de l’empire, les tentures représentaient -le plus souvent- de superbes dragons sur lequel des hommes étaient juchés, tous sans exception s’inclinaient devant le roi. Ce dernier accueillit Murthag de sa froideur habituelle.

-         Tu m’as énormément déçu Murthag, j’ai dit amène-moi le dragonnier et sa dragonne et, tu ne me ramène que cet insolent, qui soit dit en passant n’est plus. Pour cet échec, je ne te confierai pas le secret qui fera que les Vardens et les elfes ne seront bientôt qu’un souvenir.

-         Vo… Vous voulez dire qu’Eragon est mort ? Mais… Mais….

-         Oui, c’est ce que je veux te faire comprendre, et d’ailleurs donne-moi Zar’roc tu ne la mérite pas.

Murthag lui tendit l’épée de son père, sachant pertinemment qu’il s’agissait d’un ordre et qu’il n’avait pas le choix.

-         Bien, maintenant tu vas aller sur la Crête et, je veux que tu cherches un moyen de trouver le vrai nom de ton idiot de frère ou de sa dragonne.

-         Oui, mon roi cependant, j’aurai sans doute besoin d’une plus grande liberté d’action pour mener ma mission à bien.

-         Soit, je te l’accorde du moment que tu mènes ta mission à bien cette fois.

Il avait parlé en ancien langage et d’un signe de la main congédia le jeune homme. En se remémorant la conversation, Murthag se souvint d’un détail et comprit rapidement ce qu’il signifiait. Il rejoignit Thorn et, sans un mot se jucha sur le dos du dragon, ce dernier décolla pour atterrir dans le bois où Eragon avait laissé tomber ses armes. Murthag trouva les armes de son frère au bout d’un long moment, il les déposa dans un sac et reparti en direction de la capitale. Il demanda des vêtements propres ainsi qu’une pèlerine qui lui furent amené au bout de quelques minutes. Il avait longuement réfléchi et savait quoi faire et comment. Il pénétra dans une des salles qui lui été interdites et découvrit un spectacle auquel il ne s’attendait pas. La pièce était semblable à une immense bibliothèque seulement, à la place des livres se trouvaient des cœurs de dragons, il chercha longuement avant de trouver celui de Thorn. Il le cacha dans un sac et prit une dizaine d’autres cœurs parmi les plus gros et les déposa dans un sac. Il se dirigea ensuite vers la cellule dans laquelle Eragon était retenu prisonnier, emmenant avec lui des provisions, les vêtements qu’il avait pris ainsi que les armes du dragonnier. Il le découvrit allongé sur son lit comme la veille, couvert de sueur, inconscient et très faible. Il hésita un instant, sa volonté vacilla puis il amena le dragonnier auprès de Thorn et s’en alla en direction de la Crête avant que le Roi ne découvre ce qu’il venait de faire. Thorn venait d’atterrir sur la Crête, il était épuisé et avait besoin de repos. Murthag en profita pour manger et soigner son frère, en puisant l’énergie nécessaire dans les cœurs de dragon. Il se demanda un instant si son frère se réveillerai et, décida rapidement qu’il ne devait pas soigner toutes ses blessures car, si le jeune homme rejoignait les Vardens, ceux-ci se demanderai pourquoi il ne portait plus aucune trace de sa captivité. Une fois les blessures les plus graves d’Eragon soigné, il commença à préparer à manger. Le dragonnier mit trois jours avant de se réveiller, tremblant et affaiblit, il accepta les explications de Murthag sans un mot. Et il se fia à lui. Le jeune homme avait pris sa décision, Eragon pouvait s’en tirer seul surtout depuis qu’ils avaient atteint les alentours de Therinsford par la montagne. Et quant à Thorn et lui ils devaient absolument changer de vrai nom, s’ils voulaient pouvoir se libérer de l’emprise du roi sur leurs vies.

-         Eragon, c’est ici que nos routes se séparent, à nouveau. Thorn et moi devons absolument changer de nom, et, toi tu dois rejoindre Saphira et les Vardens.

-         Tu as raison, mais es-tu sûr que votre départ n’est pas un peu précipité ?

-         Certain, tu es totalement remis, et, si tu ne parviens pas à te débrouiller sur la Crête personne ne le peut.

-         Bien, nos chemins se séparent à nouveau, mais je suis persuadé qu’il se recroiserons bientôt. Je te remercie pour ton aide et te souhaite bonne chance dans ta quête.

-         Au revoir, mon frère et que la chance t’accompagne.

Sur ces mots, il s’envola laissant à Eragon ses armes, les vêtements qu’il avait pris au Roi. Ainsi que les cœurs de dragons qu’il possédait de façon que le dragonnier puisse communiquer avec lui par le cœur de Thorn si le besoin s’en faisait ressentir.