17) Retrouvailles.

Le dragonnier alla rendre visite à son cousin, il se dirigea dans la partie du camp réservée aux villageois rescapés de Carvahall. Il croisa Horst ainsi que ses fils, tous trois lui donnèrent l’accolade, se réjouissant de son retour, ainsi que de sa fidélité aux Vardens. En quelques mots, ils lui expliquèrent les événements récents. L’accouchement d’Helen qui sans l’intervention des elfes serait certainement morte, et le mois précédent celui de Katrina. Horst demanda à ses fils de guider Eragon à travers le camp, Roran s’entraînait avec d’autres humains, les elfes qui les entouraient les surpassait de loin en force, en grâce, et en vitesse. Le jeune homme en fit abstraction. Il se dirigea vers son cousin qui l’accueillit avec joie et entreprit de lui raconter ce que quelques instant plus tôt il avait appris. Le dragonnier ne protesta cependant pas et écouta avec attention tout ce que Roran disait, même le mot le plus anodin lui semblait désormais un trésor dont il devait savoir jouir. Au bout d’un long moment les humains qui s’entraînaient se tournèrent vers le jeune homme et, lui proposèrent un combat ce dernier accepta un large sourire aux lèvres. Il ne se basa cependant pas sur sa force et sa vitesse pour l’emporter préférant aider les siens à progresser plutôt que les battre à plate couture. Une fois les combattants lassés de le voir gagner, il s’apprêtât à quitter le camp d’entraînement mais, dans son dos une voix familière le héla et s’adressa à lui en ces termes.

-         Et bien dragonnier, aurais-tu peur d’affronter une personne capable de rivaliser avec toi ? Où es-tu simplement occupé ailleurs ? De telle sorte que tu ne puisses te joindre à nous ?

Le jeune homme fit demi-tour sur-le-champ, reconnaissant la voix de Vanir il ne se vexa guère d’un tel affront. Et se mettant en garde, lui répliqua.

-         Moi avoir peur de toi ? Plaisanterais-tu Vanir ? J’aurai plutôt parié le contraire.

Tous se rassemblèrent autour des combattants voulant à tout prix connaître l’issue du combat qui allait faire rage entre les deux hommes. Le dragonnier attaqua, enchaînât les bottes, mais Vanir était toujours le même formidable adversaire que la dernière fois que le dragonnier l’avait affronté. Il lui fallut un long combat pour réussir à désarmer son adversaire, et posant l’épée sur sa gorge murmurer.

-         Tu es mort une nouvelle fois. Tu restes cependant un adversaire que je me plais à affronter.

L’elfe s’inclina, récupéra son épée et sans dire un mot s’éloigna, Eragon le laissa s’éloigner sans songer à le retenir ou lui parler. Nasuada se dirigea alors vers lui et lui fit signe de la suivre. Il s’exécuta sans un mot. Une fois arrivé dans la tente de commandement de la jeune femme, il s’inclina et lui lança un regard interrogateur, elle ne répondit à sa question silencieuse qu’une fois qu’Arya les eut rejoints.

-         Te voilà Arya, navrée de vous empêcher de vous reposer cependant, je suis inquiète. Il y a un mois de cela nous avons envoyé quelques Vardens qui souhaitaient rejoindre le Surda, vers le royaume du roi Orrin. Depuis nous n’en avons pas eu de nouvelles. Parmi eux, se trouvaient Helen et Katrina toutes deux avec leur enfant.

Arya observa longuement Nasuada mais ne dit rien, elle refusait de tourner son regard vers le dragonnier. Ce dernier réfléchit longuement avant de déclarer.

-         En ce cas, il va falloir vérifier ce qui s’est passé non ? Et tout naturellement, tu as pensé à Arya et moi-même.

-         Oui, premièrement parce que je sais que tu n’es pas indifférent au sort de Katrina, comme à celui d’Helen. Ensuite parce qu’Arya et toi vous complétez, en quelque sorte et, enfin parce que vous serez plus rapide que n’importe quelle ambassade.

-         Tout ceci est inutile, s’il était arrivé quoi que ce soit à Katrina Roran et moi le…

Le désert, les dunes, la chaleur insupportable, les hommes les forçant à marcher toujours plus vite, toujours plus loin. Son fils qui malgré tout devait être protégé. Elle regarde sa main, où es-tu Roran ? Soudain l’anneau d’or à son doigt brille et elle se remémore les mots qu’Eragon, leur a dictés en les leurs offrants le jour du mariage. Elle retira l’anneau, et y murmura les paroles, priant pour que ce fussent les bonnes. Et qu’Eragon les entendent et lui viennent en aide. S’il leur avait demandé d’agir ainsi, c’est qu’il était sûr qu’ils recevraient de l’aide en agissant ainsi. Elle remit l’anneau et s’approcha d’Helen qui peinait à avancer dans le sable, passant un bras autour de sa taille elle l’aida à se relever, puis à marcher…

Le dragonnier reprit conscience, allongé sur le dos dans la tente de Nasuada, la main d’Arya était posée sur sa joue, il ne dit rien. Quelques secondes plus tard Roran pénétrât dans la tente affolé. Eragon se tourna alors vers sa suzeraine et déclara sur un ton impassible.

-         Nous irons, et mènerons à bien la mission que tu viens de nous confier.

Il lui était inutile de regarder Arya pour savoir, comment elle allait agir, tous deux sortirent de la tente et préparèrent leurs dragons avant de s’envoler en direction du désert du Hadarac.