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au 31 Mai 21 :
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Paix, Force et Sagesse
Par Kalhan
Eragon  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 36     Les chapitres     4 Reviews    
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Puissance et Magie

36) Puissance et magie.

 

Arya fronça les sourcils, sans comprendre ce qui se passait ni ce que signifiait ces paroles et qui les avaient prononcées. « Seul un cœur pur pourra le sauver » mais sauver qui ? Lupusanghren ou Eragon ? La princesse s’interposa entre les deux hommes. Lorsqu’Eragon fut à sa portée, elle posa sa main sur sa poitrine, un mauvais pressentiment se saisit d’elle. Le dragonnier dégageait une énergie impossible à canaliser. Il était animé par une puissance que la jeune femme ne connaissait pas et celle-ci était en train de la détruire de l’intérieur. Il fallait que le jeune homme reprenne le dessus. Elle ignorait comment elle pouvait lui venir en aide. La peur commençait à prendre le pas sur la raison de l’elfe. Le lac dans le dos du jeune homme brillait d’un halo bleuté. Le dragonnier semblait avoir pris feu. Des flammes de la couleur du saphir dansaient tout autour de lui. Il avançait inexorablement en direction de sa cible, Lupusanghren. La princesse l’attaqua mentalement et fut surprise qu’il la laisse y pénétrer avec une facilité déconcertante. Très vite pourtant, elle fut totalement immobilisée – et déconcertée- par le dragonnier des Vardens. Depuis quand pouvait-il la dominer dans un combat d’esprit à esprit ? Et depuis quand écrasait-il l’esprit de ses adversaires de cette façon ? Ou plutôt, depuis quand en était-il capable ? Plus les secondes s’écoulaient, s’étirant en d’interminables minutes, plus la jeune femme perdait le contrôle de ses nerfs. Elle avait été élevée dans l’optique de toujours pouvoir dissimuler ses sentiments, de son esprit même en étant terrifiée. Et aujourd’hui alors qu’elle avait plus que jamais besoin de se servir de cet enseignement, elle en était totalement incapable.

 

[i]Sa mère le dominait de toute sa hauteur, impressionnante dans son armure d’apparat. La reine des elfes semblait prompte à découper les têtes d’un seul coup d’épée. Son autorité était renforcée par la présence d’Oromis à ses côtés pour la seconder. Légèrement en retrait, le dragonnier et son dragon d’or observaient tout ce qui se déroulait autour d’eux. Les seuls moments durant lesquels ils se tenaient éloignés de la reine étaient –hormis ceux que seuls dragons et dragonniers peuvent partager- le temps que pouvait prendre la visite d’émissaires des autres peuples. Elle venait de s’opposer à sa mère –une fois de plus- et loin d’en être heureuse, celle-ci lui lançait des regards qui –s’ils avaient été des flèches- l’auraient tués.

 

-         De quel droit oses-tu me parler sur ce ton ? Tu peut-être ma fille mais tu n’en reste pas moins un de mes sujets. Je pourrais te provoquer en duel pour t’apprendre à rester à ta place.

 

Là, Oromis avait intervenu, posant une main sur l’épaule de la reine, il lui avait silencieusement –et discrètement- intimé de se calmer. Islanzadi s’était exécutée sans mot dire. Et sans pour autant lâcher sa fille de son regard furibond avait acquiescé alors qu’il murmurait quelque chose à son oreille.

 

-         Tu suivras un entrainement intensif en compagnie d’Oromis-elda.

 

La punition semblait bien laxiste à la princesse qui n’avait pas protesté pour autant. Ce ne fut que lorsque son entrainement commença qu’elle comprit que sa punition n’en était pas une. La reine avait chargé le maitre dragonnier de lui apprendre à se contrôler, à se défendre et à s’exprimer. Pourtant, en elle avait toujours demeurait cette tendance à s’emporter, à agir d’une manière plus… humaine que la plupart des elfes. C’est alors qu’elle s’était renfermée sur elle-même, préférant se taire et cacher ce qu’elle ressentait plutôt que de parler et s’emporter.[/i]

 

Elle prit une profonde inspiration, fermant les yeux brièvement – c’est la seule chose dont elle était capable. Un instant, elle se demanda si Eragon aurait pu l’obliger à cesser de respirer. L’elfe chassa bien vite cette idée de son esprit avant qu’elle ne se réalise. Sans un mot, il la défia du regard. L’énergie dont il était enveloppé lui donnait une grandeur démesurée. La lame saphir du dragonnier s’éleva dans les airs avant de foncer en direction de la gorge de la princesse des elfes –si vite qu’elle en était floue pour l’elfe. La princesse ferma les yeux, persuadée que sa fin était proche. Mais alors que retentissait le rugissement de rage d’Orchard et  celui protecteur de la dragonne saphir, Arya se demanda quand viendrait enfin le coup. Elle sentit la lame entamer légèrement la peau fine de son cou. Elle ouvrit les yeux alors que la pression exercée sur son esprit s’envolait. Eragon la regardait, ses yeux noisette écarquillés. Il lâchât Brisingr qui s’écrasa sur le sol au moment où les genoux du dragonnier le heurtaient. La jeune femme pouvait sentir un minuscule filet de sang glisser le long de son cou. L’esprit de son compagnon était confus, il ne savait que faire et ne comprenait pas son geste. Arya s’agenouilla face à lui, plongeant son regard dans le sien. Les rugissements des deux dragons s’étaient tus. Le silence régnait en maître au tour d’eux. La jeune femme renforça le lien qui existait déjà entre leurs esprits. Il détourna le regard, tournant la tête pour mieux échapper aux deux yeux émeraude qui le dévisageait. Elle prit la tête du jeune homme entre ces mains, le contraignant dans un geste emplit de douceur à la regarder. La nuit s’était installée sur les rives du lac Leona, noire et oppressante. Elle pouvait sentir la présence des douze magiciens elfes dans son dos mais s’en moquait. Dans sa confusion, le jeune dragonnier cherchait la raison de son geste fou. Il en oubliait la présence de son aimée dans son esprit, il lui livrait les nombreux secrets qu’il avait juré de garder pour lui-même, et ce, sans s’en rendre compte. Lentement, le lac reprenait sa teinte habituelle, cessant de briller d’un étrange éclat saphir alors qu’Eragon se vidait de son énergie. Lentement, des larmes commencèrent à rouler le long des joues du dragonnier. Il commença à marmonner une suite de mot incompréhensible sans s’arrêter, à une vitesse impressionnante mais qui rendait ses paroles encore plus complexe à saisir. Au fil des secondes, son esprit se faisait plus limpide, ses paroles plus claire, lente et forte. Puis il finit par se taire et cesser de pleurer.

 

« - Désolé… Je ne comprends pas, je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris. »

 

Elle lui adressa un tendre sourire, dissipant ses peurs en un simple témoignant qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur –ou du moins, pas immédiatement. Au bout d’un long moment, ils se levèrent à l’unisson. Eragon se tourna vers Lupusanghren avant de s’incliner légèrement devant lui en s’excusant. Il se dirigea ensuite en direction de sa tente sans ajouter un mot. Perdu dans ses pensées et ses souvenirs, il était devenu impossible d’accès. Lupusanghren et ses deux elfes s’inclinèrent devant leur princesse avant de se retirer à leur tour. Arya et Murtagh se retrouvait seuls. Le jeune homme l’observa longuement alors que le regard de l’elfe était perdu dans l’immensité de la nuit. Elle finit par s’en rendre compte et se tourner vers lui, les sourcils haussés et un fin sourire sur les lèvres. Il lui rendit son sourire avant de passer une main dans ses cheveux plus noirs que la nuit. Il était mal à l’aise et ses gestes en témoignaient. Le sourire de la princesse se faisait plus large et son air interrogateur eut enfin raison des dernières résistances du fils de Morzan.

 

-         Je ne pensais pas que vous vous étiez rapprochés à ce point…

 

-         A quel point ?

 

Le sourire innocent qu’elle lui adressa le fit rire. Il semblait beaucoup plus sûr de lui d’un seul coup et, risqua un regard en direction de la direction qu’avait pris son demi-frère quelques minutes plus tôt. Les yeux de la princesse se perdirent un instant dans la même direction, se voilant quelques secondes. Dans son dos, Orchard semblait s’impatienter.

 

-         Au point que tu t’affiches assez… ouvertement devant les autres.

 

Le rire mélodieux de la princesse retentit dans l’air frais de la nuit. Au bout de quelques secondes, elle sentit la curiosité de son compagnon dans son esprit. Il voulait donc savoir ce qui l’amusait. Elle remonta le cours de la conversation pour qu’il comprenne un peu mieux. Et, elle devina le sourire qui s’affichait sur ses lèvres sans même avoir besoin de se trouver près de lui. Plus le temps passait et plus le lien qui existait entre eux et leurs dragons se renforçait. Murtagh la regardait, l’air vaguement inquiet par le long silence de l’elfe –et soulagé de voir qu’elle souriait.

 

-         Navrée, nous avons un espion…

 

« - Si je suis un espion, tu es une voleuse… »

 

La princesse fronça les sourcils sans comprendre ce que son compagnon voulait lui dire. Murtagh la dévisageait avec des yeux rond ce qui amusa encore davantage la jeune femme aux yeux émeraude. Le dragonnier présent dans son esprit se moquait ouvertement de son frère. Il s’amusait aussi du fait que la princesse ne comprenait pas ce qu’il avait voulu lui dire. Lasse de jouer au plus fin avec lui –et sûre de ne pas avoir trouvé- elle s’avoua vaincu.

 

-         Un espion, où ?

 

« - Une voleuse ? »

 

Eragon semblait très amusé par la situation et la double conversation que devait suivre Arya. Orchard poussa un étrange grognement avant de se mettre à trembler. Cette fois-ci fut de trop, la jeune femme ne comprenait pas ce qui arrivait à son dragon –d’autant qu’il n’avait mal nulle part. Le dragon vert finit par s’écrouler au sol, parcouru de tremblements alors qu’un nouveau son retentissait. Semblable au bruit d’une cascade s’écrasant sur des rochers, le rire d’Orchard s’élevait dans les airs sous le regard stupéfait de sa dragonnière. Eragon devait être lui aussi prit d’un fou rire. Arya se tourna donc vers le dragonnier rouge pour lui répondre.

 

-         Ton frère est là.

 

Elle avait éclairé ses paroles par un index désignant sa tête, sous le regard surpris du demi-frère du dragonnier concerné.

 

« - Tu as volé mon cœur… (Rire mental parfaitement perceptible) et n’oublie pas que je suis continuellement là. »

 

Elle sourit face au ton employé par le dragonnier des Vardens. Il l’avait chuchoté, les mots avaient résonnés dans son esprit comme des mots murmurés à l’oreille de la princesse. Elle resta un long moment muette, incapable de faire disparaître le sourire niais qui était né sur son visage. Murtagh réagit enfin, souriant à son tour alors qu’Orchard parvenait enfin à se calmer. Le dragon vert se releva lentement, observant sa dragonnière le regard brillant. Elle demeurait encore muette, incapable de prononcer le moindre mot alors que son sourire s’effaçait enfin. Murtagh la dévisageait toujours, attendant qu’elle réagisse mais elle en était incapable, Eragon continuait à murmurer dans son esprit. Incapable de faire le tri entre ses propres pensées et celles que lui transmettait le dragonnier, elle contemplait le lac refléter la lumière des étoiles. Son regard était vide et le dragonnier rouge semblait se demander ce qu’il convenait de faire. Ce fut finalement la princesse des elfes qui apporta le réponse à ses interrogations muettes.

 

-         Je dois te laisser, il se fait tard et tu dois te reposer. Nasuada voudras sûrement te voir. Il faudra que tu lui fasses comprendre que tu as changé.

 

Sans attendre, elle sauta sur le dos de son dragon. Se laissant griser par le plaisir de voler dans le ciel nocturne. Très vite pourtant, il leur fallut se poser. Devant la tente du dragonnier des Vardens, elle hésita un instant, une infime seconde, avant de s’engouffrer dans le lieu de repos qui leur avait été désigné. Il était là, étendu sur le lit les yeux clos, paisible. Il attendait depuis qu’elle avait quitté Murtagh, elle le savait, elle avait pu le sentir. Il semblait si calme alors que moins d’une heure avant, il avait été pris d’envies meurtrières. Sa respiration était calme et lente, pourtant, il ne dormait pas. Son esprit était en ébullition. Il se demandait toujours ce qui l’avait pris d’attaquer celle qu’il aimait. Lentement, elle avança vers le jeune homme étendu sur le dos. Elle vint s’asseoir avec cette même lenteur à côté de lui, posant une main sur sa joue à la même vitesse exagérément ralentie. Il frémit, presque imperceptiblement à ce contact et elle esquissa un fin sourire. Sa main dessina les contours de son visage, sa vitesse ne variait pas et les battements de cœur du jeune homme se faisaient plus rapides à chaque secondes écoulée. Il finit par pousser un léger soupir et le sourire arboré par Arya se fit victorieux. Avec un calme absolu, elle se pencha sur lui, prenant appui sur son torse, souriant toujours. Les yeux toujours clos, il semblait devoir mettre en œuvre des trésors de contrôle pour ne pas les ouvrir. Elle se pencha davantage, dans le but de déposer un baiser fantôme à la commissure de ses lèvres. Il bougea brusquement, faisant perdre l’équilibre à la princesse des elfes. Il ouvrit les yeux avant de l’embrasser tendrement. Leurs lèvres se décollèrent et ils se regardèrent un long moment dans les yeux. Les mots ne leurs étaient pas utiles. Doucement, il caressa sa joue, dessinant lentement les contours de la mâchoire de la jeune femme du bout des doigts. Il glissa le long de son cou avec lenteur, s’arrêtant un instant pour soigner la blessure qu’il lui avait infligé. Elle s’écarta avec douceur, le charme était rompue. Elle caressa une nouvelle fois sa joue avant de se lever et de laver le sang séché qui maculait sa peau couleur miel blond. Il poussa un léger soupir en la regardant faire, il s’en voulait encore…

 

-         Qu’est ce qui a bien put me prendre ?

 

La princesse poussa un léger soupir en se tournant rapidement vers lui. Elle l’observa un long moment. Il s’en voudrait sûrement pour l’éternité. Pourtant, il n’était pas lui-même à cet instant-là. Jamais le jeune dragonnier n’aurait attaqué une personne de cette façon, jamais en temps normal une telle haine n’aurait trouvé sa place sur son visage.

 

-         Ce n’est pas toi qui a agi, tu étais… possédé…

 

Il eut un étrange sourire avant de plonger ses yeux dans les deux émeraudes de la princesse des elfes. Eragon ne semblait pas croire ce qu’elle lui disait, à moins qu’il ne sache trop bien ce qu’elle voulait dire…

 

-         Je ne contrôlais plus mon corps. Mais je conservais le contrôle de mes pensées. C’est pour ça que tu vis toujours. Je… Je ne pourrais jamais te faire de mal, ou du moins, jamais volontairement. Si tu savais…

 

Arya le coupa en déposant un doigt sur ses lèvres, il ne devait pas en dire plus. Il souffrait et pensait bien assez comme ça. Elle ne pouvait pas supporter d’être la cause de ses tourments. Leurs yeux ne se quittaient pas un instant. Leurs cœurs battaient la chamade et chacun était à même de ressentir la douleur qu’éprouvait l’autre. En cet instant, la proximité de leurs esprits devenait intolérable, blessante.

 

-         Je sais Eragon, je le sais très bien… Tu avais l’air… Comme… possédé…

 

Le jeune homme l’observait, les sourcils froncés, il ne disait pas un mot. Aucuns sons ne semblaient capables de franchir ses lèvres en cet instant. Il secoua la tête, incrédule ses réflexions l’emmenées dans une direction improbable, inimaginable. Arya l’observait, ses réflexions étaient intéressantes et… profondes. Il semblait que malgré son jeune âge et le fait qu’il soit humain, le dragonnier possède une sagesse peu commune. Il fronça les sourcils avant de relever la tête pour la dévisager. En plus de suivre ses propres réflexions, il parvenait à suivre celles de la jeune elfe. Il n’en aurait jamais été capable moins d’un an plus tôt. Il avait évolué à une vitesse.

 

-         Mes idées sont folles…

 

-         Je ne trouve pas qu’elles soient si folles que ça…

 

-         Oui, c’est sûr que rien n’est plus probable…

 

-         Depuis mon plus jeune âge, j’ai appris que la magie avait ses propres lois. Tu viens peut-être d’en découvrir une nouvelle.

 

Il eut un rire léger face aux paroles de l’elfe. Il se moquait ouvertement d’elle. Il riait de l’idée qu’elle venait de formuler. Il doutait de lui à un point inimaginable. Pourtant, quelques heures plus tôt, il était sûr de vaincre Lupusanghren.

 

-         Arya, imagine un peu… La magie contrôlant la puissance de tous ceux qui l’utilisent… C’est totalement fou !

 

-         Il y a pourtant de la logique dans ton raisonnement… Les ombres sont des sorciers qui ont voulus devenir trop puissants… Galbatorix est devenu fou… Et les dragons eux-mêmes ne peuvent continuellement utiliser leur magie qui est pourtant la plus puissante connut à ce jour…

 

« - Tu oublis l’amour jeune elfe. »

 

« - Je suis bien plus vieille que toi Orchard. »

 

Eragon souriait de nouveau, de toute évidence, il était de l’avais d’Orchard.

 

« - Oui mais tu n’es pas bien grande… »

 

Le dragonnier des Vardens éclata de rire alors qu’Arya écarquillait les yeux sous le coup de la surprise. Son propre dragon se moquait ouvertement d’elle. Eragon se tenait les côtes, la princesse pouvait sentir la brûlure légère et inconfortable que créait son fou rire. Il finit par se pencher en avant, assis sur le lit et… tomber par terre. Il ne s’était pas rattrapé et Arya fut à son tour prise d’un fou rire. La tête arborée par le jeune homme n’aurait pu être plus comique qu’en cet instant. Près d’une éternité plus tard, ils cessèrent de rire. Leurs côtes étaient encore douloureuses, et leurs regards malicieux n’auraient pu tromper quiconque. Quelques gloussements leurs échappaient encore de temps à autre. Le jeune homme se leva et se posta face à la princesse des elfes avant de la prendre dans ses bras. Son regard s’était fait tendre, son visage sérieux et son regard amoureux. Ses lèvres s’étaient d’abord posées sur celles de la jeune elfe avant de glisser plus près de la pointe de son oreille. Là, il s’arrêta un instant, respirant à plein poumons l’odeur de l’elfe.

 

-         Je t’aime.

 

Elle sourit à ces simples mots, heureuse de les entendre. Ses lèvres cherchèrent un instant celles du dragonnier des Vardens. Lorsqu’ils reprirent leurs souffles, elle se pencha et murmura avec douceur à son oreille.

 

-         Je t’aime aussi Eragon.

 

Un des elfes de la garde du jeune dragonnier s’annonça avant de pénétrer dans sa tente, laissant tout juste le temps aux deux elfes de s’éloigner l’un de l’autre. Le magicien les observa durant quelques minutes avant de s’incliner légèrement, saluant la princesse et son compagnon avant de prendre la parole.

 

-         Dame Nasuada est hors de danger et se porte bien. Elle souhaite vous voir à la première heure demain.

 

Sur ces mots, il s’en alla après s’être à nouveau incliné et excusé de l’avoir dérangé. Les deux amants échangèrent un bref regard avant d’aller se coucher sans ajouter le moindre mot. Ils allaient devoir se lever très tôt le lendemain et la journée avait été riche en émotion et en apprentissage. Et celle du lendemain promettait de l’être tout autant.

 
 
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