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au 31 Mai 21 :
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Paix, Force et Sagesse
Par Kalhan
Eragon  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 32     Les chapitres     4 Reviews    
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Altercation

32) Altercation.

 

La princesse s'éveilla un léger sourire aux lèvres. Eragon se préparait à sortir aussi rapidement et silencieusement que possible. Alors que la dragonne relevait légèrement son aile la jeune femme agrippa la cheville de son compagnon qui se retourna surpris. Elle manqua éclater de rire devant la tête du jeune homme, celui-ci lui sourit avant de prendre un air renfrogné devant le sourire moqueur de la princesse.

 

-         Tu ne vas quand même pas faire la tête pour si peu.

 

Pour toute réponse le dragonnier rebelle lui vola un baiser auquel elle répondit avec plaisir. Ils passèrent encore quelques secondes à s'embrasser avant que la princesse ne s'habille et qu'ils ne quittent l'aile protectrice de la grande dragonne bleue. Arya retrouva immédiatement son masque d'impassibilité -la princesse des elfes se devait de faire attention à tout ses faits et gestes. Ils étaient encore sur la Crête. Les elfes regardaient souvent Eragon avec une certaine admiration en le voyant se déplacer avec une telle facilité, sur des chemins qu'il semblait le seul à pouvoir repérer. En effet, le jeune homme se déplaçait avec une aisance et une grâce peu commune au milieu de cet univers de roches. Il savait trouver les lieux les plus fantastiques, les plus beaux alors qu'à première vu, la Crête ne semblait pas receler de telles merveilles. En souriant la jeune femme se souvint de sa première "leçon" en tant que dragonnière.

 

[i]Eragon l'avait emmené à l'écart dans une petite clairière que l'hiver semblait épargner -pour le plus grand bonheur de la jeune femme. Bien sûr les feuilles des arbres avaient cette couleur que l'automne seul pouvait leurs donner, pourtant, elles restaient sur les branches comme accrochées à la vie. Quelques fleurs d'un mauve pâle se détachaient sur l'herbe d'un vert foncé qui les faisaient ressortir. Les pissenlits se dressaient fier d'eux alors que les deux jeunes gens s'installaient face à face, assit en tailleur. La petite clairière était bardée de sorts sortis tout droit de l'imagination des deux amis pour les protéger des oreilles indiscrètes.

 

-         Bien, je suis prête pour ma première leçon Ebrithil.

 

Il avait tiqué, grimacé et plongé son regard dans le sien. Elle se sentit soudain beaucoup moins prêtes pour la leçon à venir, se demandant pourquoi il réagissait ainsi. De plus, son regard noisette était emplit d'une certaine peine et d'un certaine colère, la gêne aussi était présente.

 

-         D'abord, je me vois mal te demander de m'appeler "maître" ou "Ebrithil"... Ensuite, tu m'en apprendras sans doute plus que ce que moi je t'apprendrais.

 

Elle avait compris ce qui lui arrivait, elle s'approcha et posa doucement une main sur son épaule. Tentant par ce simple contact de le rassurer- ce qui ne semblait pas fonctionner.

 

"- Ne t'en fais pas Eragon, tout va bien se passer."

 

Il sourit légèrement devant l'affirmation de la princesse. Dans leurs esprits retentit alors la voix de Glaedr, douce et profonde, on pouvait sentir qu'il était encore en deuil.

 

"- Elle a raison. Tu seras à la hauteur."

 

Alors, il avait semblé rassuré, il avait entreprit de "cerner" cerner les connaissances de la princesse et c'est elle qui finit par lui en apprendre plus sur la magie.[/i]

 

 

Ce souvenir la faisait doucement sourire alors que d'autres la dégoutaient, la révoltait:

 

[i]Ils suivaient la rivière tranquillement, écoutant les oiseaux chanter. Puis le silence était arrivé. Et les ennuis avec... Un groupe d'un peu plus de mille soldats sur la rive opposée. L'un d'eux s'était détaché du groupe et avait pris la parole:

 

-         Tueur d'ombre! Affronte l'un d'entre nous, le meilleur d'entre nous! Si tu gagnes nous vous laisserons en paix mais si tu perds... Tu devras nous suivre et tes amis aussi!

 

Il était tellement sûr de lui, un frisson parcouru le dos de la princesse des elfes. Eragon accepta et un des soldats s'avança dans la rivière, torse nu il semblait attendre impatiemment ce combat. Le dragonnier ôta rapidement sa chemise et frissonna dans l'air froid, Brisingr, son poignard et la ceinture de Beloth le sage rejoignirent bientôt la chemise sur le sol. Il inspira profondément et sauta dans l'eau, 'immergeant avant d'approcher du guerrier. Celui-ci sourit en voyant Eragon s'approcher sûr de lui. L'elfe comprit à l'instant où le dragonnier attaqua pourquoi cet homme arborait cet étrange rictus. Eragon tenta de frapper l'homme au visage, celui-ci fit un pas de côté sans se départir de son sourire et donna de grands coups de poing dans les côtes de son adversaire. Arya retint un cri de douleur et d'horreur, elle prit peur, se demandant si le jeune homme tiendrait. Quelques sinistres craquement informèrent les jeunes gens que plusieurs des côtes du dragonnier avait cédé. La princesse des elfes se mordait les joues avec force, le goût métallique de son propre sang vint se déposer sur sa langue. Eragon se libéra à cet instant précis, il recula dans un mouvement incertain et grogna autant de douleur que de colère. L'homme le provoqua de ses gestes et de son regard. Guidé et mu par la colère, le jeune homme frappa lorsque le soldat fut suffisamment proche. Son poing traversa le corps du pauvre homme de part en part. Le dragonnier le retira et observa longuement sa main avec horreur. Les soldats du Roi attaquèrent en hurlant. Plongeant sa main dans l'eau, le jeune homme hurla.

 

-         ADURNA!

 

Les corps des soldats furent coupés en deux par la puissance de la vague qu'il venait de créer. Il tourna les talons sans un regard en arrière. Sans prendre soin de ses coups ou de ses meurtrissures. Il pleurait, la peine d'avoir eu à prendre tant de vie, la douleur d'avoir oublié une leçon essentielle et de l'avoir payé le prix fort. Il avait fallu longtemps à la princesse et à la dragonne pour lui remonter le moral.[/i]

 

Absorbée par ses pensées la jeune femme ne vit pas immédiatement Teirm. Ce ne fut que lorsque son compagnon posa une main sur son bras pour l'arrêter qu'elle comprit où ils étaient.

 

...........................................................................................................................

 

 

Elle détestait la guerre. La mort, le sang, la douleur. Voilà ce qu'était la guerre. Elle avait été blessée durant la bataille, son dos. Elle avait laissé son dos à découvert. Alors qu'elle ne portait qu'une simple armure de cuir, son esprit s'égara. Elle ne se rendit compte que bien plus tard qu'elle était sur les remparts de la ville. Un des elfes lui parlait en montrant quelque chose dans la plaine devant eux. Mais les yeux de la reine des elfes ne virent rien. Son regard se dirigea alors en direction du ciel bleu. Là, elle aperçut la silhouette massive d'une grande silhouette saphir, la silhouette d'une dragonne. Elle décida alors de porter attention à ce que disait le garde.

 

-         Ils reviennent mais ces inconnus qui les accompagnent m’intriguent. Je ne sais pas si nous pouvons prendre le risque de les faire entrer dans la ville alors qu'ils accompagnent le Dragonnier rebelle.

 

Le dragonnier rebelle? Le dragonnier rebelle! Eragon était donc libre, et le groupe envoyé pour retrouver Saphira l'avait trouvé aussi. Il était accompagné par des inconnus, qui étaient-ils? Et surtout que voulaient-ils? Elle remarqua alors le petit groupe. Groupe pour le moins étrange. Ils avançaient en formation carrée au centre Eragon avançait, majestueux, le dos droit et la tête haute. La reine ne lui connaissait pas un air aussi altier. Il avait changé. Vraiment changé. Mais avait-il changé pour rejoindre le Wyrdfell ou, au contraire, était-il devenu plus fort qu'il ne l'avait jamais été? Cette perspective inquiétait étrangement la reine. Pourtant, elle aurait dû s'en réjouir mais la perspective qu'il soit un traitre ne quittait pas son esprit. A sa gauche, une seule silhouette encapuchonnée se tenait. Alors qu'à sa droite se tenait deux silhouette dont l'une était de toute évidence féminine -tout comme la silhouette de sa gauche. Une certaine proximité semblait s'être instaurée entre eux. L'elfe descendit dans la rue prête à accueillir le groupe au milieu de tant d'elfe -par simple précaution. Soudain Islanzadi tomba à genoux. Elle ne souffrait plus mais... C'était impossible. Certes, elle avait cette impression que l'homme a qui elle était liée se rapprochait- ce qui était totalement impossible puisqu'il était mort- mais de là a le sentir à nouveau à travers leur lien... Elle inspira profondément et reprit le dessus. Autour d'elle les elfes se précipitaient cherchant à savoir ce qui lui arrivait. Lentement elle se redressa se relevant tant bien que mal. Devant elle le groupe était immobile. Les elfes s'étaient inclinés lorsqu'elle s'était redressée et les Vardens présents les avaient imités sur-le-champ. Seul le dragonnier et les trois silhouettes restaient droits. Bien qu'étonnée de cette attitude la reine ne fit pas le moindre geste pouvant trahir son désarroi. Eragon entama alors le salut elfique, imité -par le geste du moins- par ses compagnons. La reine prit alors la parole d'abord étonnant ainsi le jeune homme qui mit un instant avant de poursuivre. A peine le salut achevé, il se pencha en direction de la jeune femme qui se trouvait à sa gauche. Ils échangèrent quelques gestes à la fois doux et tendre. La colère monta en elle, comment pouvait-il? Comment osait-il? Arya avait disparu très récemment et cet... Humain osait être proche d'une autre. Dans un certain sens, la reine était rassurée, elle ne s'était pas trompée. Il n'y avait qu'un étrange mélange d'admiration et de désir pour la princesse elfe dans l'esprit du jeune homme. Elle lui enjoignit de la suivre et se dirigea vers le palais. À sa grande surprise, il entra seul dans la pièce -si seul était le fait de n'être accompagné que de ces trois étranges silhouettes. Elle le détailla, évitant autant qu'elle pouvait de s'interroger sur l'identité des silhouettes. Une idée folle traversa alors son esprit et elle s'empressa de la chasser avant qu'elle ne lui pose trop de problème.

 

-         Navré, j'ai pensé qu'il valait mieux que nous soyons seuls.

 

 

Elle ne parvenait pas à comprendre la raison de sa colère. Colère qui ne la quittait plus depuis qu'elle avait vu la proximité de sa fille et du jeune dragonnier humain. Comme toujours, elle avait un jugement hâtif.

 

-         Il est sûr qu'un meurtre est plus aisé en petit comité.

 

Une étrange étincelle brilla dans son regard, était-ce de la colère? Son visage resta pourtant impassible.

 

-         Je n'ai pas la moindre intention de vous assassiner ma reine. Et je doute que les personnes ici présentent me laisse faire.

 

La reine se demanda s'il disait vrai ou non. Ce fut cet instant que choisit une des silhouettes -la femme de droite- pour avancer dans le cercle lumineux dessiné par une large ouverture au plafond de la salle. La femme laissa tomber son capuchon révélant un visage doux et parfait -pour une humaine.

 

-         Je suis Selena. Mais vous devez mieux me connaitre sous le nom de Main Noire.

 

La reine pâlit, cette femme était la mère d'Eragon et de Murtagh mais aussi l'assassin le plus redouté de toute l'Alagaësia. Ils avaient très certainement jurés de la tuer. La peur l'étreignit soudain. Ce fut cet instant que choisirent les deux autres silhouettes pour avancer dans le cercle et révéler leurs visages, arrachant ainsi un petit cri de surprise à la reine des elfes. Face à elle se tenait Evandar, attendant patiemment une réaction de sa part et... Arya tenant la main d'Eragon dans la sienne -à moins que ce ne soit l'inverse. Elle les dévisagea l'un après l'autre avant de se jeter dans les bras de son compagnon. Elle ne parvint pas à garder le contrôle, ainsi lorsque leurs esprits se réunirent à nouveau, des larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Comment était-ce possible? Il était mort près de huit décennies plus tôt, il ne pouvait pas être là. Elle sentit un sentiment étrange étreindre sa poitrine. Une douce chaleur se répandit en elle. Un sourire s'afficha sur son visage. Tout était tellement fort et rapide. Elle attendit calmement une explication qui tarda un peu à venir.

 

-         J'étais prisonnier à Ilirea. Et j'avais besoin de rester concentrer pour conserver les secrets de notre peuple.

 

« - Comment puis-je être sûre? »

 

« - Fouille mes souvenirs. Demande à Eragon où et quand il m'a trouvé. »

 

Bien qu'elle doutât la reine ne put se résoudre à le dire à haute voix. D'autant que le souvenir de la main serrée du dragonnier et de la princesse lui revint en mémoire. Ils restèrent longtemps blottis dans les bras l'un de l'autre. Lorsqu'enfin, ils se séparèrent la reine faillit exploser en voyant sa fille et le dragonnier Vardens si proche. Il n'avait pas le droit de la faire souffrir. Pourquoi pensait-elle immédiatement au pire? Peut-être serait-il bon pour elle. Mais les humains et les elfes étaient bien trop différents cette relation était vouée à l'échec et Arya en souffrirait.

- Bien, je vais vous faire conduire à vos appartements respectifs.

Elle s'engagea dans les couloirs du palais. Elle désigna rapidement une chambre pour le jeune homme et s'arrangea pour que celle de sa fille se retrouve à l'autre bout du palais. Et lorsque celle-ci voulut protester une nouvelle dispute éclata entre elles -au grand désarroi d'Evandar et à la surprise de Selena. La princesse obéit néanmoins aux ordres de sa mère. Celle-ci conduisit rapidement Selena dans une chambre proche avant d'échanger un long regard avec Evandar. Elle partit en direction de sa chambre, le Roi lui emboitant le pas sans vraiment réfléchir. Une soudaine envie de rester dans la chambre avec son compagnon étreignit l'elfe qui jugea qu'elle pouvait se permettre quelques heures de détentes aux côtés de son compagnon.
Une semaine s'était écoulée, Islanzadi avait organisé une réunion en petit comité. A savoir: Eragon, Arya, Evandar, Selena, Nasuada et elle-même. Les deux premiers avaient les traits tirés et semblaient épuisés. Bien que la reine des elfes se demandât pour quelle raison ils étaient aussi fatigués elle ne fit pas de commentaire.

- Eragon, Arya comptez-vous dormir tout de suite ou attendre ce soir?

Nasuada les observait étrangement, les sondant et pourtant, elle semblait plutôt rire de la situation. La réunion touchait à sa fin et les deux jeunes gens n'y avait pas participé. Nasuada coupa la communication et c'est la voix emplie de colère que la reine prit la parole:

- Mais que vous arrive-t-il?

- Le sommeil nous fuit mère.

La colère perçait aussi dans la voix de sa fille. Elle semblait même hors d'elle. Un peu comme si elle perdait le contrôle d'elle-même -Mais c'était impossible, Arya ne perdait jamais son calme. Evandar lui avait dit qu'elle faisait une erreur mais elle ne l'avait pas écouté pensant qu'elle savait mieux que lui ce qui était bon pour sa fille. Elle avait oublié un détail, leurs caractères si semblables.

- Prend quelques chose pour t'aider à dormir, les racines de...

- Je n'ai nul besoin de plantes! J'ai juste besoin de la présence de celui que j'aime.

Elle se leva comme une furie prête à quitter la pièce sur le champ. L'elfe se leva et croisa le regard emplit de colère de sa fille. Elle comprit pourquoi les humains avaient si souvent peur des elfes lorsque ceux-ci se mettaient en colère. En temps normal ils étaient déjà une menace mais là... Ils étaient imprévisible et aussi dangereux qu'un Ombre. Pourtant, elle ne frémit pas et préféra continuer sur sa lancée alors qu'Evandar tentait de l'en décourager d'un regard.

- Reste ici! C'est un ordre!

Arya lui lança un regard noir et décida de quitter la pièce sans un regard en arrière. Eragon se leva à son tour prêt à la suivre mais Islanzadi l'arrêta en posant une main sur son bras et lui ordonna de rester où il était. Pour toute réponse le jeune homme lui adressa un sourire moqueur.

- Je ne suis pas l'un de vos sujets, je suis un dragonnier. Par conséquent je n'ai pas à obéir à vos ordres à moins de juger cela nécessaire ce qui n'est pas le cas en cet instant. Sur ce ma Reine permettez-moi de prendre congé.

 

-         C'est trop dangereux. La dernière fois que je l'ai vue dans une telle colère...

 

-         Quand était-ce? Pourquoi?

 

Islanzadi se tut, elle était toujours la source des moments où sa fille perdait le contrôle de ses nerfs. Elle blêmit et relâcha le bras du dragonnier le laissant rejoindre sa fille sans dire un mot. Elle se rassit et se prit la tête entre les mains en soupirant. Une main posée avec douceur sur son épaule lui rappela la présence d'Evandar. Elle se leva et se blottit contre lui.

 

-         C'est de ma faute, c'est toujours moi...

 

-         Peut-être mais ça peut encore changer.

 

-         J'ai juste peur pour elle tu sais.

 

-         S'il ne lui arrive jamais rien, il risque de ne jamais lui arriver quelque chose d'intéressant.

 

Un léger sourire passa sur les lèvres de l'elfe qui se détendit légèrement.

 

...........................................................................................................................

 

 

Elle n'en pouvait plus, la fatigue et la douleur avaient enfin cédées la place à la colère. Et la jeune femme n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lâcher la bonde à sa colère. Celle-ci avait très vite grandit en elle, au point que quiconque se serrait mit en travers de son chemin lorsqu'elle avait quittait sa mère aurait été taillé en pièce. Elle ouvrit la porte violemment si bien que le bruit se répercuta dans les couloirs. Il fallait qu'elle s'isole avant de perdre totalement le contrôle de ses nerfs. Des bruits de pas dans son dos lui annoncèrent qu'elle n'aurait certainement pas le temps -ni le luxe- de se reprendre. Arya inspira profondément avant de se retourner face à la porte prête à claquer la porte au nez de la reine des elfes. Elle se figea, une main posée sur le battant de la porte et l'autre inutilement pendue le long de son flanc. Eragon arrivait en marchant calmement et lentement -un peu trop lentement au goût de l'elfe. Sa colère sembla s'envoler en constatant que personne ne venait en même temps que lui. A peine fut-il entré dans la pièce que la jeune femme ferma la porte et se jeta dans ses bras. Sans se concerter, ils se dirigèrent vers le lit. Une fois qu'ils y furent parvenus, ils s'allongèrent et s'endormirent rapidement. Les bras du jeune homme enserraient délicatement la taille de la princesse. Celle-ci sourit en sentant les doigts du dragonnier venir jouer dans ses cheveux. Elle se retourna pour lui faire face avant même d'ouvrir les yeux. Un léger baiser déposé avec douceur sur son front termina de la réveiller. Ce geste étant pour le moins inhabituel de la part du jeune homme, Arya se tendit. Elle vit d'abord le regard noisette du dragonnier - à la fois anxieux et heureux - avant de voir la reine des elfes dans le dos de celui-ci. L'elfe se leva avant d'entamer le salut elfique. Peu à peu, la colère l'étreignit à nouveau prête à exploser à nouveau. Eragon l'imita aussitôt avant de lui envoyer une vague de calme.

 

-         Avez-vous bien dormis?

 

La jeune femme déglutit, se demandant ce que sa mère préparait.

 

-         Oui, combien de temps avons-nous dormis?

 

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la reine. A son coté apparut alors Evandar et l'elfe se demanda si elle n'avait pas une chance de s'en sortir sans se départir de son calme.

 

-         Un peu plus d'une journée complète. Enfin reposés?

 

-         Oui, j'ai rarement aussi bien dormit.

 

Arya eut un léger sourire. Elle se serra contre le torse de son compagnon.

 

"- J'aimerais tant que toutes les nuits soient ainsi, dépourvues de cauchemar."

 

Elle le sentit enfouir son visage dans ses cheveux un cours instant.

 

-         Vous semblez proche...

 

-         Nous sommes faits l'un pour l'autre.

 

Face à cette affirmation, la reine pâlit comme si elle venait enfin de comprendre quelque chose.

 

-         Le Yawë?

 

Pour toute réponse Arya acquiesça et la reine mit quelques secondes à retrouver son masque d'impassibilité. Eragon ne put s'empêcher de sourire face à l'expression de stupéfaction qui s'était peint sur le visage de la reine. Celle-ci les dévisagea longuement et Arya sentit un nouveau sentiment l'étreindre.

 

-         Tu m'avais pourtant dit que vous...

 

-         C'était bel et bien le cas.

 

Arya inspira profondément avant de décider de lever un nouveau mystère. Elle étendit son esprit jusqu'au petit dragonneau et lui demanda - par image - de sortir de la chambre du dragonnier et de la rejoindre au plus vite.

 

-         Il y a... Autre chose.

 

-         Quoi donc?

 

Arya retira lentement son gant et présenta sa main à l'elfe qui lui faisait face. Islanzadi blêmit avant de dévisager sa fille. Le dragon vert entra dans la pièce à cet instant. Il se dirigea vers Arya sans hésiter et lui quémanda quelques caresses. Une voix grave, douce et calme résonna alors dans l'esprit de la princesse.

 

"- Arya."

 

Eragon éclata de rire en regardant tour à tour la princesse et son dragon. Islanzadi fronça légèrement les sourcils et Arya lui lança un regard noir.

 

"- Arya."

 

La princesse sourit en regardant son dragonneau. Elle caressa doucement sa peau écailleuse.

 

"- Tu parles."

 

"- Oui."

 

Il ne dit rien de plus répétant seulement le mot dans la langue des humains puis celle des nains. Là Eragon blêmit. Et Arya éclata à son tour de rire.

 

-         Je vais faire emmener toutes tes affaires ici Shur’tugal. Jusqu'à quand restez-vous?

 

La question n'ayant pas encore réellement été traitée il était logique que la reine la pose. Ce qui étonna la princesse fut la déclaration de sa mère. Elle la jaugea du regard longuement avant de sourire.

 

-         Nous ne tarderons pas à rejoindre les Vardens, ils ont besoin de nous. Et... Merci.

 
 
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