6) Mission, devoir, amour tout est parfaitement compatible à moins que ...

Arya n'en croyait pas ses yeux, Il s'était sacrifier et Saphira le laissait faire. Cette dernière atterrit et, l'elfe put comprendre ce qui c'était produit lors du combat. Elle entreprit de soigner la dragonne.

«- Que devons-nous faire Arya Svit-kona ? »

« - Je... je ne sais pas je veux aider Eragon mais... notre devoir est de mener a bien la mission qui nous a été confiée et, en plus, je dois prévenir tous les souverains de ce qui viens de se produire. Je ne sais plus quoi faire, et c'est la première fois depuis très longtemps que cela m'arrive. Je l'aime, et je ne peux supporter d'imaginer ce qui risque de lui arriver. »

« - Ce n'est pas de ta faute, il savait très bien ce qu'il risquait. Et il  m'a fait jurer de te dire à quel point il t'aime. »

La jeune femme était sur le point de fondre en larme. Elle prit cependant une écuelle dans les bagages et, la remplit d'eau avant de murmurer la formule lui permettant de communiquer avec Nasuada. Après s'être calmée, elle informa la jeune femme de ce qui s'était produit. Cette dernière fut effondrée par la nouvelle et, en informa les autres souverains avant de déclarer :

-         Je ne sais quoi dire, si vous le souhaitez, Saphira et toi pouvez revenir, j'enverrais une autre personne de confiance plus tard.

Arya c'était déjà décidé à ce sujet et la dragonne était d'accord avec elle

-         Hors de question, je mènerais ma mission a bien. Quoi qu'il m'en coûte et Saphira est du même avis.

Comme pour appuyer l’affirmation de la princesse, la dragonne saphir poussa un léger rugissement.

-         Bien, j'en suis heureuse cependant, puis-je te demander un autre service ? Pourrais-tu te charger de prévenir Islanzadi?

-         Évidemment, il était exclu que qui que ce soit d'autre la prévienne. Sur ce, au revoir Nasuada, il faut que je m'occupe de prévenir ma reine maintenant.

-         A bientôt Arya, et pourvu qu'un autre malheur ne s'abatte pas sur vous.

La jeune elfe contacta immédiatement Islanzadi :

-         En ce cas, nous devons nous dépêcher de venir vous rejoindre. Ou vous auraient des problèmes très rapidement. Au fait compte tu continueras la mission qui vous a été confiés?

-         Oui, et je serais ravie que vous puissiez être aux côtés des Vardens au plus vite mère.

-         Si mes calculs sont exacts, nous y serons dans une semaine à peu près, je ne peux pas faire mieux.

-         C'est déjà bien mère, et je vous en remercie. Pourriez-vous demander à Lupusanghren de bien vouloir prévenir Nasuada ? Cela me permettrait de me reposer avant de continuer la mission qui m'a été confiée.

-         Soit, ce sera fait, repose-toi bien Arya, et que les étoiles veillent sur toi, ma fille.

La jeune femme esquissa un sourire avant de répondre.

-         Merci qu'il en soit de même pour vous mère.

Elle laissa l'image s'estomper et se mit à pleurer. L'homme qu'elle aimait était en danger de mort et, elle ne pouvait rien pour lui, ce qui la désespérait. La dragonne la réconforta en lui offrant son amitié et, en se serrant contre elle.

« - Tu n'es peut-être pas ma dragonnière mais, tu es la personne en laquelle j'ai le plus confiance en dehors de lui. Et celle de laquelle je suis la plus proche, c'est pourquoi j'accepte de me battre à tes côtés, tant qu'il ne sera pas de retour près de nous,  tu pourras remplir sa mission si tu l'acceptes. »

« - C'est un immense honneur pour moi que d'accepter,  mais je ne tiens pas vraiment à le remplacer. »

« - Tu ne seras jamais lui, quoi que tu fasses. Seulement, je sais que c'est ce qu'il aurait souhaité. »

« - Soit, je ferais de mon mieux merci Saphira. »

Ces mots eurent pour effet de faire pleurer Arya de plus belle. Elle se blottit contre le flanc de la dragonne et, ne s'endormit que lorsque l'épuisement vint la délivrer de son esprit emplit d'idée noire. Le lendemain, elle se leva à l'aube et sauta sur le dos de Saphira, avant que cette dernière ne décolle. En début d'après-midi Kuasta était en vue, la dragonne atterrit donc, et l'elfe continua son voyage en courant, quelque provision sur le dos. Elle atteint la ville en fin d'après-midi, peu avant qu'ils ne ferment les portes, en quelque mot d’ancien langage, elle modifia son apparence. Elle semblait désormais humaine et, par conséquent, elle devait se vêtir de sa robe, ce qui ne lui prit que quelques secondes. Enfin, elle avança en direction des portes de la ville, qui était sur le point d'être fermées mais, un des gardes l'aperçut et, ordonna d'attendre quelques instants avant de fermer la porte. Lorsque la jeune femme parvint à la porte, il la questionna:

-         Que faites-vous seule dehors a une heure aussi tardive ?

-         Je me baladais et n'ai pas vu le temps passer, je souhaiterais passer la nuit ici ainsi que quelques jours est-ce possible ?

-         Bien sûr, seulement j'ai quelque question à vous poser à commencer par celle-ci qui êtes-vous ?

-         Je suis Helena, fille de Nasuada.

Utiliser des noms familiers lui semblait être une bonne idée pour éviter d'être découverte

-         Bien d'où venez-vous ?

-         Je viens d'un village, du nom de Carvahall, situé dans la vallée de Palancar.

Utiliser un lieu familier à des personnes qui lui été proche, était une technique qui lui permettrait de les abreuver de détail, grâce à ce qu'elle avait appris d'Eragon. Et grâce à ce que la dragonne pourrait lui apprendre de plus.

-         Et maintenant, la question la plus importante. De quel côté vous situez-vous celui des Vardens ou celui de l'empire ?

La question désarçonna la jeune femme, qui ne montra rien de son trouble au garde et répondit sans attendre ou sonder son esprit.

-         Je suis du côté des Vardens cela pose-t-il un problème ?

-         Non, aucun au contraire, nous souhaiterions les rejoindre, le roi ne mérite pas le trône entrez donc.

L'elfe hésitât un instant, avant de pénétrer dans la ville. Cette dernière n'était en rien semblable à Feinster ou encore à Gil'ead, les bâtiments étaient disposés sans logique apparente, elle serait dure à tenir en cas de siège. Mais la jeune femme aperçut la montagne qui se dressait fièrement derrière la ville, de là-bas, les villageois pouvaient assurer leur sécurité et leurs victoires. Et ce même si des dragons attaquaient. Cette ville serait plus dure à prendre que Teirm. Elle se dirigeât vers la place centrale du village et, y trouvât un groupe hétéroclite de personnes faisant la fête, en la voyant, ils cessèrent de chanter et de danser. Ils se dirigèrent vers elle, leurs visages étaient dissimulés par des capuchons, une des silhouettes s'adressa alors à elle :

-         Bonsoir, voulez-vous bien nous suivre.

Ce n'était pas une question, à peine la voix féminine avait-elle terminé qu'Arya était encerclée par les autres. Sans issus possibles, ils se dirigèrent donc vers une auberge nommée : «  le dragonnier torturé » ce qui provoqua un pincement au cœur de la jeune femme. A peine étaient-ils entrés dans l'auberge que toutes les voix se turent, une des silhouettes récupérât les clefs des chambres et, les entraîna dans son sillage. Elle ouvrit la porte d'une des chambres et, ils y pénétrèrent tous, poussant Arya à l'intérieur. La silhouette verrouilla la porte tandis qu'une autre, lançait un sort de façon à ce que personne ne pénètre dans la pièce ou ne puisse les entendre. Ce ne fut qu'à cet instant, que la jeune femme sortit de la transe dans laquelle elle était plongée depuis que Murthag avait emmené Eragon. Elle comprit immédiatement son erreur ou plutôt ses erreurs elle était seule, elle avait été franche avec les gardes avant même de les sonder pour savoir quoi répondre. Elle suivait des personnes qui lui était totalement inconnus, sans songer à se défendre ou à penser à quoi que ce soit d'autres que le dragonnier et son sort. Elle se figea, s'attendant à être torturée ou pire encore, pour soutenir les Vardens. Cependant, ils lui firent face tous ensembles et, dévoilèrent leurs visages. Ils étaient neuf, et aucun d'entre eux ne pouvait se trouver là, ils étaient tous morts et elle le savait pertinemment.