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au 31 Mai 21 :
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Paix, Force et Sagesse
Par Kalhan
Eragon  -  Romance/Action/Aventure  -  fr
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    Chapitre 26     Les chapitres     4 Reviews    
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Retour chez les rebelles

26) Retour chez les rebelles.

 

Nasuada commençait à s’inquiéter de l’absence de contact avec les elfes. Islanzadi ne l’avait pas contacté depuis une semaine, il semblait qu’elle ne tentait pas de communiquer avec Lupusanghren et ses elfes. On aurait pu penser qu’elle n’était pas bien, un des membres des faucons de la nuit entra dans la tente et annonça l’arrivée de Lupusanghren. La reine des Vardens lui fit signe de laisser entrer l’elfe. Celui-ci s’inclina brièvement avant de prendre la parole.

 

-         Bonjour Dame Nasuada. Je suis ici car ma reine vient de me contacter, je suis chargé de vous annoncer le retour de Saphira Bjartskular. Elle ne sera pas seule, Eragon et Arya sont avec elle, ils ont été sondés et ne présente pas le moindre signe de trahison.

 

La chef des Vardens eut un léger sourire, Eragon et Arya revenaient et, ils allaient bien. Saphira les accompagnaient, il n’y aurait certainement pas de problème lors de ce voyage. La nouvelle de ce retour la soulageait, ils auraient l’appui du dragonnier et de sa dragonne pour la prise de Belatona.

 

-         Dans combien de temps seront-ils là ?

 

-         Je me doutais que vous me poseriez la question, d’après ma reine, ils seront ici dans moins de deux jours. Le problème est qu’il ne connaisse pas notre position exacte, ils savent juste que nous nous dirigeons vers Belatona dans le but de prendre la ville.

 

-         Ils pourraient nous attendre là-bas non ?

 

-         Nous ne pouvons le savoir avec certitude et, nous ne pouvons les contacter à cause des sorts qui les protègent.

 

La magie lui était de plus en plus antipathique, elle n’avait aucun moyen de contacter le jeune homme et la princesse des elfes. Pourtant, il fallait qu’elle les voie avant la bataille, ils devaient se mettre d’accord sur la tactique à adopter. De plus, Arya aurait très certainement quelques messages à lui transmettre.

 

-         Bien, merci d’être venu me l’annoncer.

 

L’elfe s’inclina avant de quitter la tente de commandement. La jeune femme fit appeler Roran et Jörmundur. Lorsque ces derniers arrivèrent, ils la saluèrent avant de s’installer, chacun sur le siège qui lui était destiné face à la reine des Vardens. Ils se demandaient pour quelle raison elle les avait ainsi convoqués. Il fallait trouver un moyen de savoir ce que faisaient Eragon, Arya et Saphira. La jeune femme savait que l’un comme l’autre, ils pourraient l’aider à trouver un solution. Roran car il connaissait son cousin et Jörmundur car il était un excellent stratège.

 

-         Je viens d’apprendre que Saphira revenait, Eragon et Arya sont avec elle, les elfes se sont chargés de vérifier qu’ils n’avaient pas changé de camp. Il y a cependant un problème, ils n’ont aucune idée de notre position exacte et, nous ne pouvons les contacter pour les en informer. Nous devons donc trouver le moyen de les prévenir et de nous entendre pour leurs rôles dans la prise de Belatona.

 

Elle attendit, Roran était heureux du retour prochain de son cousin, on le lisait parfaitement sur son visage. Jörmundur lui, semblait soucieux, la jeune femme l’observa longuement, elle s’attendait à ce qu’il parle le premier mais, ce fut Roran qui prit la parole.

 

-         Connaissant Eragon, il voudra attendre non loin de la ville mais, vu le danger que ça représente, il viendra vers nous. Il suffira d’envoyer une petite équipe à leur rencontre, celle-ci pourra lui dire que vous souhaitez lui parler d’urgence, ou encore lui faire passer un message.

 

Elle était assez d’accord avec cette analyse, le tout était de savoir qui ils enverraient. Roran se porterait très certainement volontaire mais, Jörmundur choisirait qui formerait ce corps d’expédition. Ce devait être une équipe de petite taille et qui passe inaperçu au milieu de l’Empire.

 

-         Roran devrait prendre la tête de l’expédition, il devra y avoir deux membres du Du Vangr Gata, je veux que l’un d’eux soit Trianna, elle sera assez puissante en cas de problème, tu pourras choisir une dizaine d’hommes. Ils t’accompagneront et devront t’obéir, il n’y aura évidemment que des humains.

 

-         Bien, je choisirai parmi les hommes qui m’ont accompagné lorsque j’étais sous les ordres d’Edric. Pour ce qui est du second magicien, je souhaiterai que ce soit Carn.

 

Ils parlèrent encore longtemps cherchant à déterminer qui ils devaient éliminer du groupe et qui devait y rester. Ils délibérèrent longuement, lorsque enfin les deux hommes quittèrent la tente de commandement, la lune était déjà haute dans le ciel. La chef des Vardens partit informer Orrin et les nains de l’arrivée de Saphira et de son dragonnier ainsi que de celle d’Arya –qui sembla les intéresser bien plus que le retour des deux espoirs des Vardens.

 

 

…………………………………………………………………………………….

 

 

Elle s’éveilla lentement et grimaça, cela faisait déjà deux jours qu’elle avait mal à la tête, à chacun de ses réveils, la douleur empirait. La douleur l’empêchait de se concentrer plus de quelques secondes, Eragon s’inquiétait pour elle ce qui irritait la jeune femme. Elle n’avait besoin de personne pour prendre soin d’elle, ses maux de tête cesseraient bien de l’importuner à un moment ou à un autre.

 

-         Comment te sens-tu ?

 

Elle lui lança un regard noir, il sembla comprendre que son état n’avait pas changé –tout comme son humeur. Il se leva et lui tendit un bol remplit de racines cuitent, la moitié d’entre elles étaient utilisée pour soulager les maux de tête. Ce geste la toucha, elle avait beau être horrible avec lui, il faisait tout ce qu’il pouvait pour qu’elle aille bien. Leurs regards se croisèrent, Arya tenta de lui faire passer sa reconnaissance dans ce seul regard, il comprit, elle put le voir sourire avant qu’il ne passe un bras autour de ses épaules pour l’attirer contre lui. Lorsqu’elle eut enfin fini de manger, ils montèrent sur le dos de Saphira et obliquèrent vers le Sud de Belatona, en direction de Feinster. Ils étaient arrivés à Belatona la veille au coucher du soleil. Ils avaient passé une partie de la nuit à chercher une trace de la présence des Vardens en vain. Ils n’étaient pas encore arrivés, après une longue discussion, ils s’étaient décidés à partir en direction de Feinster. L’air frais sur le visage de l’elfe la soulageait un peu, elle s’était habituée à passer des heures entières dans le ciel à voler. L’air frais ne la gênait pas, au contraire, il l’apaisait. Le jeune homme avait insisté pour qu’elle soit à l’avant de la selle depuis que ses maux de tête étaient devenus gênants. La princesse sentait les bras du demi-elfe autour de sa taille. Il la serrait contre son torse avec douceur, la douceur de l’air, la disparition progressive de son mal de tête ajoutée à la présence du dragonnier dans son dos l’aidèrent à se détendre. Doucement, elle se laissa aller contre lui, l’étreinte de ses bras se resserra autour de la taille de la jeune femme, les lèvres du jeune dragonnier se posèrent sur le cou de la princesse. Arya frissonna de plaisir, elle sentit l’esprit de l’homme de sa vie effleurer doucement le sien, elle abaissa ses défenses.

 

« - On dirait que tu vas mieux. »

 

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la princesse, elle avait envie d’être allongée dans ses bras, les yeux clos, entre le sommeil et l’éveil. Ils devaient cependant voler aussi longtemps que possible tant que le soleil brillait dans le ciel azur, ils pourraient ainsi éviter d’être repéré trop facilement. Elle devrait attendre que le soleil se soit couché, en attendant, elle transmettait ses sensations au dragonnier, elle le sentit resserrer son étreinte, il ne cessait d’embrasser le cou de l’elfe avec douceur. Le souffle de la princesse se faisait de plus en plus court, il fallait qu’il arrête ou…

 

« - L’air frais me fait du bien, ça te dit quelques devinettes ? »

 

La dragonne réagit presque immédiatement à la question de l’elfe et le jeune homme cessa d’embrasser son cou, sans pour autant desserrer son étreinte.

 

« - Il n’y a pas que l’air frais qui te fait du bien… Pourquoi pas ? Je suis d’assez bonne humeur pour le moment et, j’ai l’impression que mon cerveau n’est pas trop au ralentit. »

 

Elle sourit à la remarque du dragonnier, elle savait qu’il n’était pas très doué pour ce jeu, elle n’avait choisi ce sujet que parce qu’elle aimait bien les devinettes –comme la plupart des membres de son peuple. La dragonne attendait de commencer avec impatience. Le jeune homme réfléchit un moment avant de se lancer.

 

« - Maître de la nuit, je ne suis pas en reste le jour. »

 

Elle en resta sans voix, le jeune homme était censé ne pas être fort au jeu des devinettes. Saphira tenta quelque réponse, toutes à côté de la solution. La princesse fronça les sourcils, elle devait se mettre à la place du jeune homme. Soudain, une réponse lui vint à l’esprit.

 

« - C’est pas juste, il y a plusieurs solutions. Le sommeil, le rêve et le fantasme. »

 

C’était les trois seules choses que Saphira n’avait pas citées, les trois seules qui pouvaient correspondre. Le jeune homme était étonné, elle pouvait le sentir.

 

« - Bien joué, et moi qui pensais cette devinette à toute épreuve. »

 

Un léger sourire illumina le visage de la princesse des elfes, cette devinette était difficile mais, pas assez pour elle. Elle laissa son regard errer autour d’elle, observant les nuages en quête d’une question.

 

« - Il y a un couple dans une chambre, la porte est fermée à clef, les rideaux sont tirés, ils sont installés dans le lit. Qu’est ce qui fond ? »

 

Elle savait que sa devinette n’était pas forcément compliquée, au contraire, si on écoutait bien et que l’on n’avait pas l’esprit trop mal placé, la réponse était évidente. Le jeune homme resta longuement silencieux, la princesse allait lui demander s’il abandonnait lorsqu’il se décida enfin à parler.

 

« - La réponse est trop évidente, si on écoute attentivement, on peut dire que c’est la bougie qui fond. Par contre, si on n’écoute pas très attentivement et que l’on pense davantage au couple qu’au reste, on répond qu’ils font l’amour. »

 

Elle ne répondit pas tout de suite, il lui avait donné la bonne réponse, le fait qu’il ait mit du temps ne comptait pas. Il avait trouvé la réponse presque instantanément. Ils continuèrent à échanger des devinettes de difficulté croissante jusqu’à ce que la nuit tombe. Lorsque la lune illumina le monde, ils atterrirent. La jeune femme constata avec soulagement que ses maux de tête avaient disparus. Le dragonnier sortit quelques racines qu’il avait dû mettre de côté le matin, elle s’occupa d’allumer le feu et, y mit l’eau à chauffer. Ils mangèrent rapidement puis, la jeune elfe se leva et, se tourna vers le dragonnier.

 

-         Que dirais-tu d’un petit duel ?

 

-         Je n’ai rien contre mais, garde à l’esprit que je suis tout aussi rapide et fort que toi.

 

Pour toute réponse, elle lui sourit et dégaina son épée, avant d’en gainer la lame à l’aide de la magie. Il en fit de même et se mit en garde, ni l’un ni l’autre ne se décidaient à attaquer, arborant tous deux une attitude défensive. La jeune femme se décida enfin à attaquer, feintant une attaque sur la cuisse gauche de son compagnon puis, utilisant toute sa vitesse pour remonter à son épaule gauche et frapper. Il para sans grande difficulté, un léger sourire sur les lèvres. Le combat dura longtemps, tantôt la jeune femme reculait sous un coup du jeune homme qu’elle n’était pas parvenue à esquiver, tantôt elle le faisait reculer d’un coup de pied ou de coude. D’un coup puissant,  il écarta l’épée de la princesse et, tenta de poser sa lame sur sa gorge mais, elle effectua une roulade et, se retrouva à moins d’un pas de l’homme de son cœur. Avant qu’elle n’ait put se remettre en garde, il avait pivoté sur lui-même et posé Brisingr sur le cou de l’elfe.

 

-         Tu es morte.

 

Elle lâcha son épée, il l’imita, laissant la lame bleu tomber au sol. Elle ne voulait pas admettre sa défaite.

 

-         Combat au corps à corps ?

 

Le jeune homme sourit avant d’attaquer le premier, sûr de lui, elle n’eut pas de grandes difficultés à résister et à l’entraîner au sol. Le jeune homme prit rapidement le dessus, misant sur sa force, il tenta d’immobiliser la princesse des elfes. Le combat dura moins longtemps que le duel à l’épée, ils étaient presque à égalité, la jeune elfe parvint à immobiliser le dragonnier. Assise sur ses jambes, les bras du jeune homme bloqués de chaque côtés de sa tête. Le souffle court, ses yeux émeraude plongés dans les yeux noisette du dragonnier. Le combat était terminé, aucun des deux ne voulait continuer le combat, ils étaient à égalité. Leurs lèvres se frôlèrent, ils roulèrent et elle put sentir le poids du demi-elfe sur elle, leurs baisers se faisaient plus passionnés. Un raclement de gorge se fit entendre non loin. Ils s’écartèrent immédiatement l’un de l’autre et se relevèrent, ils ramassèrent leurs armes et, se mirent en position de combat. Un homme avança dans la lumière du feu, les mains levées pour signifier qu’il n’avait aucune arme et pas la moindre intention de se battre. Il fallut quelques secondes à la jeune femme pour comprendre qu’il s’agissait de Roran. Eragon –qui avait reconnu son cousin bien avant elle- s’approchait déjà de lui. Il lui donna l’accolade et, ignora superbement le regard interrogateur et curieux que son cousin lui lançait.

 

-         Tu es seul ?

 

-         Oui et non, je ne pouvais pas dormir, j’avais besoin de marcher. Je me suis alors éloigné des autres et, je… vous ai vu.

 

-         Je peux compter sur ta discrétion ?

 

-         Je ne sais pas, j’en parlerai peut-être à Horst.

 

Roran arborait un large sourire, le dragonnier passa un bras autour des épaules de son cousin et l’attira à lui. Il souriait aussi mais, son regard était chargé de menace.

 

-         Je peux faire en sorte que tu ne dises rien.

 

-         Je ne dirai rien, je te le promets.

 

Elle put voir le dragonnier se détendre et, se détendit à son tour sans vraiment s’en rendre compte.

 

-         Nous vous rejoindrons demain matin, à l’aube. Ainsi, nous ne risquerons pas de faire paniquer tes hommes de trop.

 

-         Bien, Trianna et Carn tenteront sûrement de vous contacter pour…

 

-         Trianna vous accompagne ?

 

Le ton de la princesse était dur, presque agressif. Roran recula de deux pas, la jeune femme inspira profondément pour se calmer, sans le moindre succès. Le dragonnier le sentit, il fit pression sur son esprit, jusqu’à ce qu’elle abaisse ses défenses mentales.

 

« - Arya, ce n’était pas réel. »

 

« - Je le sais mais, elle ne s’intéresse à toi que pour ta puissance et, ton influence. »

 

 « - Elle ne m’intéresse pas le moins du monde, et puis, Saphira ne me le pardonnerai vraiment jamais. »

 

« - Je… Je ne sais pas si je pourrais supporter de la voir te regarder comme si… »

 

Un sourire mental lui parvint, le jeune homme fit les quelques pas qui les séparait et la prit dans ses bras.

 

« - Un peu comme moi avec les regards de Vanir… Je t’aime Arya, et, tous les regards et les gestes des autres me laissent de marbre. Tu es la seule qui compte vraiment à mes yeux, la seule et l’unique Arya, je peux te le répéter en ancien langage s’il le faut, je t’aime. »

 

Elle le repoussa de son esprit et leva ses barrières mentales, elle le voyait s’interroger et s’inquiéter. Elle se serra contre lui, un léger sourire sur les lèvres, et, l’embrassa avant qu’il n’ouvre la bouche pour parler.

 

-         Je t’aime. Murmura-t-il à son oreille.

 

-         Je peux avoir ton truc pour calmer les femmes ?

 

-         Des problèmes avec Katrina ?

 

-         Non, pas vraiment mais, j’aimerai bien savoir comment tu as fait, sans parler.

 

Il lui lança un large sourire, remplit d’émotions diverses. Il la serra un peu plus fort contre lui et, tourna son regard vers la dragonne saphir. Son sourire s’élargit lorsqu’il reprit la parole.

 

-         Tu te souviens de la fois où Saphira t’a parlé ?

 

-         Oui mais, je ne vois pas vraiment le rapport.

 

-         Tu te souviens de la bataille des plaines brûlantes lorsque je t’ai parlé, dans ta tête ?

 

-         Oui.

 

Une étincelle s’alluma dans le regard de Roran, il commençait à comprendre. Son regard se posa successivement sur Saphira et sur Eragon.

 

-         Je parlais avec Arya de la même façon.

 

Il les regarda surpris sans l’être, on aurait pu croire qu’il savait déjà. Tout en pensant qu’il ne s’en doutait pas le moins du monde. Ils parlèrent encore un peu et, Roran les laissa seul. Une fois que Roran fut partit, le jeune homme vint s’asseoir à côté d’elle. Il passa un bras autour des épaules de la jeune femme, elle se laissa aller contre le torse de son compagnon. Au bout d’un long moment –pendant lequel elle n’avait pas bougé- il se leva et étendit sa couverture sous l’aile de sa dragonne. Le cœur de la princesse se serra lorsqu’elle le vit s’allonger, sans l’avoir attendu. Elle éteignit le feu, puis, après avoir récupéré sa propre couverture, s’allongea à côté de lui. Une fois qu’ils furent à l’abri des regards –sous l’aile de la dragonne saphir- il l’enlaça avant de l’embrasser avec douceur. Elle sourit avant de lui rendre son baiser.

Le lendemain, ils se levèrent et mangèrent rapidement avant de monter sur Saphira et, de partir en direction de Roran et de son expédition. La jeune elfe profitait du peu de temps qu’il lui restait seule avec le dragonnier, lorsqu’une légère pression sur ses barrières mentales la ramena à la réalité. Elle n’eut pas besoin de jeter un regard au jeune homme pour comprendre qu’il ressentait la même pression. Il ne cessa pourtant pas de la serrer contre lui. Arya avait reconnu la conscience de Trianna et savait que Eragon aussi, elle attendit quelques secondes –qu’elle mit à profit pour séparer dans son esprit ce qu’elle ressentait du reste- avant de laisser la sorcière pénétrer dans son esprit.

 

« - Désolé, je ne t’ai pas reconnu. »

 

La jeune femme ne put s’empêcher de sourire, elle n’était pas obligée d’utiliser l’ancien langage et, elle pouvait donc lui mentir à sa guise. Elle sentit les bras du dragonnier Vardens se resserrer autour de sa taille. Les battements de son cœur accélérèrent.

 

« - Ce n’est pas grave. Nous ne sommes plus très loin de vous. Vous pouvez descendre, tout ira à merveille. Nous n’attendons plus que vous. »

 

« - Bien, nous arrivons. »

 

Elle coupa la communication et, fit part de la conversation au dragonnier et à sa dragonne.

 

« - Et voilà, nous allons encore devoir jouer la comédie. »

 

Elle avait senti l’amertume dans la voix du jeune homme, elle inspira profondément. Elle aussi aurait voulu pouvoir s’afficher avec lui, cela aurait pu éviter bien des désagréments comme Tri… Non, il ne fallait pas qu’elle y pense ou, elle tuerait la sorcière des Vardens en descendant de Saphira.

 

« - Ca ne me plait pas plus qu’à toi tu sais. »

 

Il ne répondit pas, se contentant de serrer un peu plus fort la taille de la princesse. La dragonne amorça sa descente et, ils cessèrent de parler, ils étaient bien trop occupés à regarder le sol s’approcher à une vitesse vertigineuse. A peine la dragonne eut-elle atterrit que la jeune femme sentit les bras du dragonnier relâcher sa taille. Il ne dit rien et, elle fit comme si de rien n’était. Elle sauta au sol la première et, lorsqu’elle faillit tomber, il la rattrapa par le bras sans le tenir plus longtemps que nécessaire. Elle lança un rapide coup d’œil vers Roran qui –même s’il l’était sûrement- ne montra pas le moindre signe de surprise. Trianna s’approcha et, après avoir jeté un bref regard à l’elfe, ne s’intéressa plus qu’au dragonnier qui l’accompagnait. Le temps passa assez rapidement, la princesse et le dragonnier courraient devant la petite expédition, ils s’arrêtaient régulièrement pour les attendre, profitant de ces moments pour parler de choses et d’autres. Aucun mot, aucun geste ne leur échappa. Le soleil se couchait lentement à l’horizon et, la princesse des elfes pouvait sentir une nouvelle migraine poindre. Elle ne se plaignit pas, mais le jeune homme dû le remarquer car, lorsqu’ils arrêtèrent d’avancer et commencèrent à préparer le bivouac, il s’approcha d’elle.

 

-         Encore ces maux de tête ?

 

-         Oui, mais ça devrait aller, nous serons au camp Vardens dans environ deux jours. Là-bas, Lupusanghren et ses elfes pourront très certainement m’aider à m’en débarrasser.

 

-         C’est tout de même étrange.

 

Elle ne répondit pas et, partit aider à préparer le repas. La douleur augmentait peu à peu, frisant l’insupportable. Lorsqu’elle se leva pour laver son écuelle, elle chancela et, le dragonnier l’attrapa par le bras pour la retenir. Il l’aida à se rasseoir et, partit laver les écuelles. Pendant ce temps, Trianna s’approcha de la princesse qui avait de plus en plus de mal à contrôler ses réactions.

 

-         Que t’arrive-t-il ?

 

-         Une migraine qui ne veut pas partir.

 

-         Je peux peut-être t’aider.

 

Arya ne put s’empêcher de sourire, un sourire trahissant le peu de cas qu’elle faisait de cette proposition. Ainsi, la sorcière pensait qu’elle n’avait pas encore pensé à utiliser la magie pour soulager sa migraine. Eragon et elle avait tenté des dizaines de formules, de la plus simple à la plus compliquée et, aucune n’avait eu d’effet. Il leur fallait connaître l’origine de ces maux de tête pour pouvoir les soulager efficacement.

 

-         Non, Eragon et moi avons déjà tenté beaucoup de formules et aucune ne m’a soulagé. Nous avons tout essayé.

 

Elle ne comprit la présence du sous-entendu dans sa phrase que lorsqu’elle vit Trianna écarquiller les yeux. Elle faillit éclater de rire mais, elle se reprit. Elle tentait de faire comprendre à la sorcière qu’elle n’y pouvait rien mais, celle-ci était particulièrement butée quand elle le voulait. Fort heureusement pour la jeune elfe, son compagnon revint presque immédiatement et, en quelques mots parvint à faire partir Trianna. Elle pouvait lire son inquiétude dans le regard du jeune homme, il devait se faire violence pour ne pas la prendre dans ses bras. Et pourtant, elle avait vraiment besoin qu’il le fasse.

 

« - Vient sous mon aile, il ne faudra pas grand-chose pour l’insonoriser et, pour que tu sois à l’abri de la lumière. »

 

L’elfe sourit et, avec l’aide du dragonnier se rendit sous l’aile de la dragonne saphir.

 

 

…………………………………………………………………………………….

 

 

Il venait de la laisser, il savait qu’elle avait besoin de repos et, que toutes les personnes présentent faisaient attention au moindre de ses gestes envers la jeune femme. Il était fou d’inquiétude et, toutes les tentatives de ses compagnons de voyage pour le détendre étaient vaines. Au bout d’un moment, Roran et Trianna vinrent le voir. La jeune femme posa une main sur l’épaule du dragonnier –qui ne sut comment il devait réagir.

 

-         Elle ira mieux demain, ne te fait donc pas tant de souci. Vient, détends-toi un peu.

 

Il manqua de s’étrangler, elle lui proposait de se détendre alors qu’Arya était au plus mal. Mais pour qui le prenait-elle ? Il recula brusquement, la main qu’elle avait posée sur son épaule tomba dans le vide et révéla son bracelet en forme de serpent. Elle ouvrit la bouche, mais le jeune homme ne lui laissa pas le loisir d’ajouter quoi que ce fut. D’un mot, il la bâillonna avant de l’envoyer rejoindre les autres. Une fois qu’elle les eut rejoints, il relâcha la pression, annulant peu à peu son sort. Roran dû intervenir pour que le dragonnier et la sorcière ne s’affrontent pas directement.

 

-         Tu es fou de la provoquer ainsi ?

 

-         Non, je tiens à une certaine personne c’est tout. Si elle avait réussi à m’ensorceler avec son bracelet, qui sait ce qu’elle m’aurait fait faire. Et, certaines personnes pourraient ne pas trouver cette excuse très acceptable. Si tu vois ce que je veux dire.

 

-         Je vois très bien oui. Tu devrais aller voir comment va Arya.

 

-         Merci.

 

Roran ne dit rien et le regarda s’éloigner en direction de l’aile de sa dragonne. Cette dernière laissa son dragonnier rejoindre la princesse des elfes qui l’accueillit avec un sourire.

 

-         J’ai tout suivit par le biais de Saphira, prend garde à tes arrières Shur’tugal.

 

-         Je pensais que tu te chargerais de protéger mes arrières.

 

Un sourire s’alluma dans les yeux de la jeune femme, faisant disparaître pour quelques secondes le brouillard créé par la douleur qui y avait élu domicile. Il posa une main sur le visage de la princesse et se figea. Elle était brûlante de fièvre, il ne fallut que quelques secondes au dragonnier pour prendre sa décision, il couvrit la jeune femme et, posa un morceau de sa chemise mouillé à l’aide de la magie, sur le front de la princesse. Il la prit dans ses bras et, grimpa sur le dos de sa dragonne. Celle-ci décolla dans un nuage de poussière. Cette fois-ci, ce fut Carn qui le contacta. Trianna devait vraiment lui en vouloir. Pourtant, ce que pensait la sorcière lui importait peu, ce qui lui importait vraiment en cet instant était l’état de santé de celle qu’il aimait. Il prit quelques secondes pour ordonner ses pensées avant de laisser accès à son esprit.

 

« - Que se passe-t-il Argetlam ? »

 

« - Arya a beaucoup de fièvre, je l’emmène auprès des Vardens, là-bas les elfes qu’Islanzadi a envoyés devraient pouvoir la soigner. Contacte Nasuada de ma part et, dit lui que nous arrivons et de faire en sorte que les elfes soit prêts. »

 

Il coupa le contact sans attendre de réponse de sa part, il était bien trop inquiet pour faire attention à quoi que ce soit. Il serrait l’elfe contre lui, elle tremblait et semblait sur le point de s’évanouir. La peur, la peur de perdre celle qu’il aimait s’insinua en lui et, il commença lui aussi à trembler sans s’en rendre compte. Lorsque la dragonne atterrit, il porta la princesse qui venait tout juste de s’évanouir jusqu’à la tente de commandement. Les faucons de la nuit le laissèrent passer, comme s’ils avaient été prévenus de l’arrivée du dragonnier et de son amie. Il pénétra dans la tente où Angela, Nasuada et les elfes attendaient, un air inquiet affiché sur leurs visages. Lorsqu’ils virent Eragon porter la jeune femme inconsciente, les elfes lui firent signe de la poser sur la table, il s’exécuta. Ils se mirent immédiatement au travail. Le jeune homme n’avait pas d’autre choix que d’attendre. Angela s’approcha de lui et, lui tendit une boisson étrange, elle avait une couleur verte et, une odeur de menthe. L’herboriste lui ordonna d’avaler le breuvage, il ne vérifia pas le contenu de son verre. Il en avala d’abord une gorgée, d’abord méfiant. Le doux goût d’hydromel de la boisson le détendit. Il but le reste du contenu d’une traite. Il sortit de la tente rouge et se dirigea vers sa dragonne. Il s’allongea contre son flanc et, elle le recouvrit de son aile. Là, dans le noir, sans savoir ce qui arrivait à Arya, il pleura avant que la fatigue n’ait définitivement raison de lui, et, ne l’emporte dans une nuit sans rêve.

 
 
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