3) Un dragonnier, une sorcière, une elfe et l'amour.
A peine était-il sorti de la tente de commandement qu'Eragon fut abordé par Trianna. La sorcière s’approcha lentement de lui, le bracelet à la forme de serpent qu’elle portait au poignet scintillait doucement.
- Pourrais-je te parler, Tueur d'ombre
- Bien sûr, que t'arrive-t-il ?
- Je... dans ma tente, si tu veux bien.
Il suivit donc la sorcière à travers le camp, jusqu'à la tente de la jeune femme, répondant aux saluts desVardens. La tente de la sorcière ne contenait qu'un lit de camps, un tabouret et de quoi faire un peu de cuisine.
- Assieds-toi, je t'en prie, tu veux une tasse de thé ? Proposa la jeune femme.
Le jeune homme accepta la tasse de thé, en se demandant, ce que pouvait bien lui vouloir la sorcière.
- Dis-moi qu'y a t il entre Arya et toi ?
- Rien du tout pourquoi cette question?
La question de la sorcière le décontenançait.
« - Prends garde à ton cœur Eragon et n'oublie pas qu'il est lié au mien. »
C'est ce que Saphira tentait de lui faire comprendre de manière désespérée. Les mots résonnaient dans son esprit comme si la dragonne les prononçait. Il n'était pas tout à fait honnête, car il aimait la jeune elfe de tout son cœur. Cependant, ses sentiments n'étaient pas partagés par la jeune femme. Trianna le regarda droit dans les yeux et dit d'une voix calme
- Tant mieux parce que...
Elle ne termina jamais sa phrase, préférant lui démontrer ses sentiments. Le jeune homme était surpris par ce baiser qui n'était pas vraiment déplaisant. Tout à coups après un bref froissement de toile, le dragonnier entendit des bruits de pas précipités s'éloignant de la tente. Il interrompit alors le baiser donné par la sorcière, sortit de la tente et scrutât l'horizon cherchant le voyeur des yeux. Ne le trouvant pas, il regagna la tente où Trianna l'attendait, elle tenta de l'embrasser à nouveau mais d’un mouvement de la tête, il évita le baiser.
- Ton cœur est donc prit mais par qui ? Le questionna-t-elle amère
- Ce n'est pas contre toi mais, mon cœur n'appartient qu'à Saphira.
Le dragonnier sentait son cœur battre à tout rompre, il ne savait pourquoi il était perturbé par le baiser de la jeune femme. Il regagna sa tente rapidement et, fut surpris de trouver Arya en pleine discussion avec Saphira. Elle semblait troublée et peinée.
- Que t’arrive-t-il ? Demanda le jeune homme. Bien malgré lui, il s’inquiétait pour la jeune femme.
- N'ai-je pas le droit de parler avec Saphira ? De plus, nous devons partir en expédition dans deux jours donc, il est normal que je te rende visite non ?
Le dragonnier entendit la voix de sa dragonne résonner dans son esprit
«- Tu as bien réagis au baiser de Trianna, ou du moins, c'est ce que je pense »
« - Merci, mais dis-moi qu'arrive-t-il à Arya »
Saphira paraissait amusée par la question de son dragonnier, sans que celui-ci ne comprenne quoi que ce soit à la raison de cet amusement.
« - Demande-lui, elle te répondra peut-être »
« - Je viens de le faire »
« - Tu n’as qu’à reformuler ta question. »
Eragon était agacé par la réponse de la dragonne mais suivit cependant son conseil.
- Dis-moi Arya qu'est ce qui te trouble à ce point ?
- Rien d'important, et toi qu'est ce qui te trouble ?
- Je... hum... ce n'est rien juste Trianna
Le jeune homme se sentit rougir et, tenta de cacher tant bien que mal sa gêne à la princesse.
- Qu'est-ce qu'il y a entre elle et toi ?
- Rien... rien du tout, pourquoi cette question ?
- Parce que tu as rougi bafouillé. Et que je vous ai vu en train de vous embrasser !
Elle avait parlé précipitamment et semblait dans une colère noire. Le dragonnier ne comprenait pas la réaction de la jeune femme, il en était profondément troublé. Il prit quelques secondes pour se recentrer avant de prendre la parole.
- Je ne l'aime pas, c'est elle qui m'a embrassé ça ne se reproduira pas je peux te l'assurer, mais pourquoi réagis-tu ainsi ne suis-je pas libre ?
Il avait conservé son calme et, constata avec soulagement que l'elfe avait retrouvé le sien. Elle ferma les yeux quelques secondes, poussa un profond soupir et, prit à nouveau la parole.
- Si tu es libre, seulement je me suis rendu compte de certaines choses et je...
Elle ne termina pas sa phrase, sachant qu’il ne pourrait pas la faire parler et, constatant que son calme serait durable. Il l’invita à pénétrer dans la tente avant de lui demander si elle désirait quelque chose. La princesse répondit par la négative.
- Au fait de quoi t'es-tu rendu compte ?
Arya plongea ses yeux émeraude dans ceux noisette du garçon et, elle s'approcha lentement de lui. Elle ne s’arrêta que lorsque leurs visages furent à un demi-pouce l’un de l’autre.
- Eh bien, de ça... Murmura-t-elle à l'oreille du garçon avant de l'embrasser avec une tendresse infinie.
Ce n’est qu’à cet instant, qu’il comprit que plus que le baiser de la sorcière, c’était le fait d’y avoir pris du plaisir qui le troublait. Le goût du baiser que lui donnait la princesse n’avait pas d’égal. Tout comme le plaisir qu'il ressentait, enfin la jeune femme était sienne, enfin il l'embrassait et elle répondait à ses baisers avec ferveur, le bonheur les avait envahis. Au bout d'un long moment, ils relâchèrent leur étreinte et d'une voix douce elle demanda au dragonnier ce qu'il avait ressenti lorsque la sorcière l'avait embrassé.
- Rien du tout, comparé à ce que je ressens lorsque nous nous embrassons.
Elle sourit, il lui rendit son sourire avant de l'embrasser avec une passion évidente la serrant avec plus de force contre lui.
« - Saphira, pour Arya et moi ? »
« - Arya a le cœur pur, elle est sage et forte, je ne vois donc pas d'objection a ce que vous soyez ensembles, seulement ne confond pas amour et devoir... »
« - Merci, Saphira, je t'aime »
« - Je t'aime aussi petit homme. »
Le jeune homme se concentra alors avec délice sur l'instant présent. Une nouvelle fois ils relâchèrent leur étreinte, et Eragon prit la parole :
- C'est ce qui te troublait à ce point ?
- Oui.
- Et c'est ce que tu appelles une chose sans importance ?
- Oui, non, euh... je...
Le jeune homme sourit, lentement, il approcha ses lèvres de l’oreille de l’elfe.
- Arya je... je...
Il s'écarta de l'elfe frustré, il voulait lui dire son amour mais, le serment qu'il lui avait fait en ancien langage à la jeune femme, l'en empêchait ce qui l'irritait au plus haut point. Cette dernière mit un moment à comprendre ce qui énervait le dragonnier.
- Tu peux parler sans entraves, je suis tienne désormais et je t'aime.
Elle avait parlé en ancien langage, prouvant au garçon qu'elle ne lui mentait pas et, le délivrant ainsi de son serment.
- Je t'aime aussi.
- Qu'as-tu dis à la sorcière pour qu'elle te laisse ?
- Que mon cœur appartenait à Saphira.
- Je devrais peut-être lui présenter mes excuses et te laisser alors ?
- Non, elle est d'accord. Murmura le dragonnier à l'oreille de la jeune femme, un léger sourire sur les lèvres.
- Tu es sûre de ne rien vouloir.
- Il n'y a qu'une seule chose que je souhaite et je l'aurai...
Elle se serra davantage contre lui, l'embrassant avec une ferveur renouvelée. Le dragonnier resserra son étreinte autour de la taille de la jeune femme, leurs baisers étaient de plus en plus brutaux. Ils commencèrent à se dévêtir tout en s'approchant du lit, lorsqu'ils l'atteignirent enfin après de nombreuses pauses, ils s'allongèrent. Eragon murmura des mots d'amour a l'oreille d'Arya puis, il laissa ses lèvres glisser le long du cou de l'elfe cependant que ses mains caressaient sa taille, celles de l'elfe caressaient le dos du jeune homme qui venait de trouver le chemin de la naissance des seins de l'elfe. Il se serra davantage contre elle tout en l'embrassant avec passion, l'elfe entoura la taille du dragonnier de ses jambes...
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