18) sauvetage sauvé.
Ils atteignirent rapidement le désert du Hadarac. Scrutant l’horizon en quête d’un quelconque signe de vie. Ce furent les dragons qui, les premiers remarquèrent les mouvements au loin dans le sable. Au bout d’un long moment, leurs dragonniers purent apercevoir à leur tour le groupe marchant en direction du nord. Arya songea rapidement à un plan d’attaque, dissertant un certain temps sur le meilleur moyen de l’emporter en dépensant un minimum d’énergie avec Eragon. Ils trouvèrent un terrain d’entente, le dragonnier resterait dans les airs sur Saphira et abattrait l’ennemi de ses flèches. Elle, elle combattrait à terre soutenue par Emerald, son dragon. Une fois qu’il ne resta plus que deux adversaires, l’un d’eux leva sa main et en un seul mot frappa Eragon toujours en l’air, les sangles qui le retenaient attaché sur la selle furent rompues et, il tomba en chute libre. Arya sentit alors la douleur et la colère se mêler en elle, pour donner naissance à un sentiment qu’elle s’était jusqu’alors cru incapable de ressentir. Elle voulait tuer, elle avait soif de sang, voulait voir ces deux derniers ennemis mourir de ses mains pour avoir osé s’attaquer au dragonnier. Saphira hurlait toujours lorsque l’elfe se lança à l’attaque des deux êtres qui révélèrent leurs visages, Arya se figea un instant, puis inspirant profondément et se préparant au rude combat auquel elle allait se livrer, elle se mit en garde. Les deux ombres sourire avant de l’attaquer. La jeune femme tint bon un moment, mais elle ne pouvait espérer l’emporter face à ces deux ombres. Alors qu’elle était forcée de se contenter de se défendre, la fatigue l’accabla. Varaug passa sous sa garde et se figea, grimaçant de douleur, il se retourna avant de tomber inerte sur le sol. Durza se tourna un bref instant, instant bref mais suffisant pour Arya qui lui transperça le cœur, le visage impitoyable. Son regard se tourna dans la direction depuis laquelle provenaient les deux traits qui venaient de transpercer le cœur des deux ombres. Et eu la surprise de découvrir Eragon, tremblant sous l’effort que lui avait demandé les deux tirs mais vivant. Helen et Katrina étaient à ses côtés, tentant en vain de l’aider. Arya vit l’arc échapper des mains du dragonnier, son visage se tordre de douleur et enfin, le dragonnier tomber inconscient dans la poussière du désert. Saphira atterrit aux côtés du jeune homme et ne bougea plus. L’elfe courut vers eux et tomba à genou à côté d’Eragon, elle ne bougea pas scrutant le dragonnier et, forçant son esprit avec l’aide des dragons pour vérifier s’il n’était pas grièvement atteint. Se servant des cœurs de dragons -cachés dans un des sacs de selle de la dragonne- elle entreprit de soigner le dragonnier qui demeura inconscient. Elle se tourna ensuite vers les deux femmes qui l’observaient sans un mot. Elle les considéra longuement puis, se leva et fouilla dans les sacs de selle de son dragon. Elle en ressortit de quoi boire et manger ainsi que quelques couvertures, elle les tendit aux deux humaines qui peinaient encore à comprendre ce qui se produisait devant leurs yeux.
- Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, demandez-le-moi.
Les deux femmes restèrent longuement silencieuses puis Katrina prit la parole.
- Est-ce qu’il va s’en sortir ? Et pourquoi êtes-vous là ?
Arya sourit, ces deux questions étaient compréhensibles, elle s’apprêtait à répondre lorsqu’elle entendit les ailes d’un dragon qui atterrissait dans son dos. Elle se retourna et, elle découvrit un dragon rouge duquel descendait un jeune homme portant une armure simple, et une épée bâtarde à la taille. Ni lui ni son dragon ne montraient le moindre signe d’agressivité. Tandis que les deux femmes tremblaient et s’inquiétaient, la princesse reconnut Murthag et comprit que nul danger n’était présent. Il s’arrêta au niveau d’Eragon, posa une main sur son torse, la retira et se dirigea vers Arya.
- Je vois que tu t’es occupée de lui.
- Oui, mais sans les dons que tu lui as fait avant de le laisser seul sur la Crête, jamais je n’aurai pu le soigner.
- Je suis heureux qu’il en soit ainsi, mais n’aurais-tu pas besoin de mon aide ? Eragon n’a pas l’air apte à t’aider, de plus, tu es fatiguée et moi en pleine forme en cas de nouvelle attaque, je pourrais t’être utile.
- Tu as toujours su te rendre indispensable Murthag, et ce, depuis que je te connais. C’est avec joie que j’accepte ton aide, cependant, je ne peux t’assurer que si tu nous accompagne auprès des Vardens, ceux-ci te feront bon accueil surtout, si tu persistes dans ton idée de ne pas les laisser sonde ton esprit.
- Peu m’importe l’accueil que l’on peut me faire du moment où j’aide à renverser le Roi.
Katrina s’éclairci alors la gorge et soutint le regard de l’elfe.
- Aux dernières nouvelles, vous étiez à Kuasta, Eragon prisonnier à Urû’baen, et toi Murthag, tu étais sous les ordres du Roi. Alors si l’on m’expliquait, j’en serais heureuse.
- Bien sûr, Ma reine et Nasuada m’ont rappelé à leur côtés, à la veille d’une bataille entre l’empire et les nôtres. Quant à Murthag et Eragon, ce dernier a été aidé pour sortir de la capitale par l’esclave du Roi qui tente de changer son vrai nom pour se libérer de l’influence de son maître. Ais-je omis quelque chose mon cher ?
- Non, rien si ce n’est préciser qu’aucun de nous deux ne représente un danger pour les Vardens et leurs alliés.
- C’est évident, ah et Eragon a eu une vision, c’est la raison de notre présence ici, ça et le fait que Nasuada nous l’ait demandé.
Katrina et Helen semblèrent soudain rassurées, elles mangèrent et burent jusqu’à avoir étanché leur soif et rassasié leur faim. Ils s’installèrent pour la nuit, Helen et Katrina protégées du vent et du froid de la nuit par le flanc d’Emerald, Arya et Eragon toujours inconscient contre celui de Saphira. Murthag et Thorn eux montaient la garde. |