*** 26 – Fabian et Gidéon***

Vendredi 11 juillet 1975

Lily sourit joyeusement en reconnaissant Le Terrier et Scorpius ne put s’empêcher de la trouver belle et tandis que l’adolescente ne perdait pas une miette du souvenir, le jeune lui ne la lâchait pas des yeux.

Molly avait couché ses deux garnements. Bill, l’aîné, âgé de cinq ans désormais avait obéi sans broncher. Charlie avait été un peu plus récalcitrant et aurait volontiers continué de jouer avec son oncle Fabian. Quand elle redescendit dans le salon, Arthur et Fabian étaient attablés dans la cuisine devant une bonne tasse de café que Molly soupçonnait d’avoir été additionné à un peu de liqueur. Elle détailla l’air sérieux de son frère et fronça les sourcils. Elle avait bien senti que quelque chose n’allait pas avec Fabian mais elle pensait qu’il était juste anxieux au sujet de son nouveau travail au ministère. Fabian redressa la tête sourit à sa sœur et la pria de s’asseoir. Molly l’écouta lui annoncer l’achat de son appartement, son envie d’y vivre avec Gidéon dés qu’il serait majeur. Il lui parla d’Ophélia et déjà à cet instant la fureur monta dans le cœur de Molly. Elle se contint et lui demanda ou plutôt lui ordonna de l’amener à déjeuner le dimanche suivant. Son frère lui concéda ce point sachant que la suite serait encore plus ardue.

« Molly tu as entendu parler de tous ses attentats sur les moldus ? demanda le jeune homme. »

Méfiante, Molly plissa les yeux mais acquiesça 

« Tu sais qu’ils sont perpétré par des illuminés croyant à la suprématie des sang-purs ? »

Lily vit sa future grand-mère opiner une nouvelle fois.

« Albus Dumbledore organise la résistance contre ce Lord Machin-chose… »

Cette fois ci Molly explosa ne lui laissant pas achever sa tirade.

« Il en est hors de question Fabian Prewett. Ce n’est pas ton rôle, tu es à peine majeur. Je ne te laisserais pas risqué ta vie… »

Fabian se leva, tout son corps se raidit et ce fut avec un regard à glacer le sang qui fixa sa sœur dans ses yeux.

« Justement Molly, je suis majeur et toute l’affection que je te porte et que tu as toi-même pour moi n’y changera rien.

- Mais…mais tenta encore une fois la rouquine les larmes dévalant son doux visage. Il y a les Aurors pour cela. Ils sont plus qualifié et…
- Molly, intervient Arthur en posant sa main sur l’avant-bras de sa femme. Les Aurors sont complètements dépassés. La terreur s’installe peu à peu et déjà certains commencent à ne plus nommer Lord Voldemort.
- Peut-être, céda son épouse, mais Fabian est trop jeune.
- Fabian est devant toi, riposta celui-ci et il prendra ses décisions seul et estimes-toi heureuse que je t’en ai fait part. Pour ça tu es bien comme Oncle Ignatius a toujours vouloir tout régenter. »

Et sur ces mots l’héritier Prewett quitta la demeure en claquant la porte alors que Molly s’effondra contre le torse de son époux.

Lily se tourna vers Scorpius et lui demanda :

« Dis-moi d’habitude tous les souvenirs que l’on visite se déroulent en présence de l’objet associé.
- Ben oui, bredouilla le jeune Malefoy.
- D’après toi, qui avait ce peigne ? »

L’adolescent haussa les épaules alors qu’ils étaient dans un autre souvenir.

Dimanche 13 juillet 1975

D’ici une heure Fabian savait que sa fiancée serait jetée en pâture au Dragon qui lui servait de sœur. C’est pourquoi il l’avait d’abord emmené dans l’appartement qui, il l’espérait serait un jour le leur. Il tâta sa poche où depuis trois jours ce trouvait le peigne que Lucrétia lui avait offert pour sa dulcinée. Il sourit en voyant son amour alanguie telle une chatte sur l’unique sofa meublant la pièce et se dit qu’il serait tant de la lui offrir.

Samedi 26 août 1978

Molly sourit à Bill qui tirant la langue, s’appliquait sur ses conjugaisons. En face de lui son frère Charlie, finissait de résoudre les calculs que sa mère lui avait donnés plus tôt. Tandis que le petit Percy qui avait fêté ses un an quelques jours plus tôt dormait déjà paisiblement dans son parc.

Molly consulta pour la énième fois son Horloge mais l’aiguille représentant Arthur n’avait pas bougée. Ophélia soupira. Le chemin de Traverse n’était plus sûr et Fabian, Gidéon et elle avaient intégré le foyer des Weasley depuis un peu plus d’une semaine, les deux frères ayant refusé de retourner chez Ignatius et Lucretia qui n’aurait certainement pas toléré la présence de la jeune femme.

Molly n’était d’ailleurs elle-même pas ravie. Ophélia avait se côté trop sophistiqué que la matriarche associait systématiquement aux Black et aux sang-purs. Cependant Molly ne pouvait nier qu’elle rendait son frère heureux.

Ophélia, à l’instar de sa future belle-sœur s’impatientait du retour des trois hommes. Au cours des trois dernières années, le monde magique avait sombré peu à peu dans la terreur. Désormais Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et ses partisans éliminaient tout opposant ou même simplement pour le plaisir. La méfiance était de mise et le ministère paraissait bien dérisoire. Seul l’actuel directeur de Poudlard : Albus Dumbledore semblait en mesure de lui tenir tête et il avait lui aussi fondé sa propre armée nommé L’ordre du Phénix.

Les deux femmes étaient conscientes que la résistance était nécessaire pour qu’un jour leurs enfants ou ceux à venir vivent dans un monde paisible, cependant aucune des deux n’auraient voulu que Fabian suivit de peu par son cadet en fasse parti.

Mesquinement, la plus jeune songeait que Molly n’avait pas encore à se plaindre puisqu’Arthur malgré ses idéaux et sa conviction qu’il devait lui-même se battre, avait accepté d’attendre encore un peu sous prétexte que leurs enfants étaient bien trop jeune. Cela n’empêchait pas que le patriarche fût de plus en plus sollicité au ministère.

Lily, émue avait agrippé la main de Scorpius qui après un sourire avait continué d’observer tout cela. Le sortilège leur permettait en plus de visitait les souvenirs de ressentir les fortes émotions et les pensées des acteurs de chaque Vision.

Enfin l’aiguille d’Arthur se déplaça et Molly laissa échappé un léger soupir de soulagement, cependant ses traits restèrent crisper. Elle ne serait pas tranquille avant le retour des ses cadets. Bien qu’ils n’en aient rein dit tous avaient conscience qu’ils étaient en mission pour l’Ordre.

Arthur entra avec apaisement. Il embrassa la salle du regard et reçu Molly dans ses bras qu’il referma dans une tendre étreinte. Il salua Ophélia puis joua un peu avec ses fils avant que Molly ne leur fassent ranger leur parchemin et allez se brosser les dents.

« Les enfants ont déjà soupé. Ils t’attendaient, déclara son épouse.
- Bien je vais les mettre couché pendant que tu réchauffes le repas. »