Dimanche 1 septembre 1968
Rigan, raide comme un piquet accompagnait à King cross, son frère cadet qui entrait en sixième année, à ses côtés le benjamin âgé de huit ans regardait la locomotive avec émerveillement. Lui-même avait eu ses aspics en juin dernier et seconderait désormais son père. Le jeune homme était mal à l’aise. Durant trois années, il avait été question entre sa famille et celle des Black de le fiancer à l’aînée de Cygnus et Druella Black, le chef de famille Arcturus avait crée la surprise en reniant cet accord pour promettre Bellatrix à l’aîné Lestrange, sous prétexte que son sang était plus pur et plus ancien. Rigan eut un rictus agacé. A défaut d’aimer, la sauvage Bellatrix, Rigan s’était pris de tendresse pour elle et avait du respect et s’il avait su comment les choses allaient se passaient jamais il n’aurait défloré la jeune fille.
Rigan pensa aussi à son père et à son ami, bien que le terme fut mal choisit. Depuis la mort de leur mère, Precious Avery et le retour d’un de ses condisciples de Poudlard ayant un titre de Lord, passait presque tout son temps avec ce fameux Voldemort, dont lui, Mulciber et Dolohov parlaient avec révérence. Rigan connaissait la position de la plupart des familles purement sorcière sur les moldus et les né-moldu mais il n’était pas totalement convaincu qu’ils soient si nuisible que son père et ses amis le laisser entendre.
Rigan revint à l’instant présent en reconnaissant au loin la voix de Narcissa Black. Elle lui adressa un léger signe de tête presque invisible pour la plupart des sorciers présents. A ses côtés Bellatrix s’était figée brièvement en l’apercevant. Leurs yeux s’accrochèrent et les émotions passant entre eux furent exaltantes et perturbant. Rigan conscient de leur rang et de la situation se détourna le premier, un pincement au cœur l’étreignant tout de même.
Bellatrix releva fièrement la tête et avec toute la grâce possible et cachant sa bouche de son éventail, monta dans le Poudlard express.
Vendredi 27 septembre 1968
Depuis quelques temps, Bellatrix se sentait fatiguée et malade. Les nombreux devoirs demandés par les professeurs ne l’aidaient pas à améliorer son sommeil, très perturbé.
Assisse devant son petit-déjeuner, Bella repoussa une fois de plus son assiette. Rodolphus qui avait décrété depuis la rentrée qu’ils passeraient tous les repas du vendredi ensemble, fronça les sourcils mais ne dis rien. Il devait rejoindre Avery, Malefoy et Nott. Si Lucius était trop jeune, Rodolphus et Eoghan Avery semblait intéressaient un certain mage partageant les idéaux de leur famille. De plus le père d’Eoghan avait bien l’intention d’introduire ces deux fils auprès de son seigneur aux prochaines vacances et Rodolphus espérait qu’Avery parlerait en sa faveur.
Dumbledore mine de rien, surveillait de près ce petit groupe de Serpentard. Depuis qu’onze ans plus tôt, Tom Jedusor avait postulé pour un emploi à Poudlard, le vieux sorcier avait décelait certains signe inquiétant. Il soupira discrètement dans sa barbe en repensant à Gellert et lui. Oui quelque chose de sombre, se préparait et Tom Jedusor ou plutôt Voldemort comme il se faisait appelé n’avait certainement pas fini de parler de lui. Déjà quelques disparitions inquiétantes étaient interpellantes même si peu de personnes savaient les relier entre elles.
Vendredi 25 octobre 1968
Bellatrix était échevelée, blême d’avoir tant pleuré. Elle entendait ses camarades de dortoir s’affairer pour aller prendre leur petit déjeuner. Bella aurait dû se préparait elle-aussi pour son cours de métamorphose avec la sévère McGonagall. Cependant après la nuit horrible qu’elle venait de passer, elle se contreficher des conséquences de son absence. Ce dont elle venait d’avoir la confirmation la veille surpassait les réprimandes et retenues qui lui seraient certainement infligés. Bellatrix dans sa peur et son chagrin pensait que c’était comparable à la pire des malédictions et pourtant Merlin savait que la jeune fille en connaissait un rayon à ce sujet.
Aucune fille de son année n’aurait osé venir la déranger, aussi Bella sursauta en sentant qu’une personne lançait des contre-sorts contre les rideaux de son baldaquin. D’un mouvement de baguette, elle se recomposa un visage et une tenue correcte. Bien lui en prit car Rodolphus en personne se trouvait au pied de son lit. Interloquée, l’adolescente bredouilla :
« Que… comment… as-tu passée l’interdiction d’entrer dans le dortoir des filles ? »
Rodolphus eut un sourire narquois et renifla dédaigneusement.
« Il se trouve que je n’ai pas monté les escaliers, lui répliqua t’il cependant avec mystère. »
Lestrange examina attentivement celle qui deviendrait son épouse. Narcissa, sa jeune sœur n’avait pas exagéré en lui répliquant vertement que son sœur était malade et que c’était pour cela qu’elle n’avait pas rejoint son fiancé.
« Tu devrais aller voir l’infirmière, fit-il tandis que sa promise pâlit davantage.
- Non, pas besoin, je suis juste…euh…c’est gênant à dire, buffla la Serpentard, dans ma mauvaise période du mois.
- Oh !!! euh ! hé bien en ce cas je vais te laisser te reposer, déclara le jeune homme en se sauvant précipitamment. »
Malgré s situation dramatique, Bellatrix eut un rire. Elle inspira profondément, se leva et se dirigea vers la salle de bain. Elle s’était assez apitoyer. Il était temps d’envisager toutes les options et de prendre une décision. Elle aurait pu mettre Rigan au courant, pourtant, elle se refuser à faire rejaillir sur lui sa part de déshonneur.
Dimanche 22 décembre 1968
Depuis que Bellatrix avait pris la décision de garder son enfant envers et contre tout, elle devait rester très vigilante. Elle avait dû avoir recours à un puissant sort de magie noire pour réussir à camoufler son état. D’après ses calculs, l’enfant naitrait en mai, si son secret n’était pas éventré d’ici là, ce serait la période la plus difficile avec celle qu’elle allait vivre pour les deux semaines à venir puisque ses parents avaient exigé sa présence pour les festivités de Belthane.
Bella soupira. L’enfant commençait à bouger et elle ignorait si elle devait s’en émerveillait ou au contraire s’en plaindre. Surtout qu’à ce stade de développement, le fœtus interférait et modifiait la magie de la Serpentard. Druella l’appela de nouveau. La veille sa mère avait décidé qu’elle irait rendre visite à sa famille : les Rosier. Et si Bella se fichait de revoir la branche maternelle, elle savait que la mère de Rigan ayant été la meilleur amie de sa tante, celui-ci serait surement présent.
En arrivant au manoir Rosier, ce fut Evan qui vient ouvrir. Il excusa ses parents auprès de Madame Black, en l’informant que son père avait dû partir en urgence régler une affaire mais qu’elles trouveraient sa mère dans le salon réservée à la famille. Druella eut un vague signe de tête et s’avança dans la demeure.
Druella suivi de ses deux aînées entrèrent dans le salon. Elles se figèrent en découvrant leur grand-mère et leur tante qui consolait Almyra Avery dont le plus jeune fils, les yeux rougis était pétrifié sur un fauteuil.
Druella appela l’elfe de maison et lui ordonna d’amener du thé bien corsé puis se tournant vers sa mère, elle la fixa dans les yeux essayant de sonder le drame qui se jouait. Elle inclina la tête et remercia Circé que Cissy fut chez Orion et Walburga.
D’un vague signe de la main, elle fit asseoir ses filles. Bellatrix avait lers traits crispés et quiconque la connaissant depuis l’enfance aurait pu lire de la peur et de la détresse dans ses orbes sombres. Andromeda lui attrappa la main et la lui pressa.
Eudora Rosier servit du thé dès que l’elfe eut rapportait une nouvelle théière. Sa belle-fille Lavignia essayant toujours de calmer les sanglots d’espérés de la matriarche Avery. Enfin Eudora expliqua :
Votre Oncle, Lord Avery et Lord Mulciber sont parti au ministère pour en avoir confirmations mais il semblerait que… enfin alors qu’il venait de rencontrer… ils ont été tués par des moldus. »
Druella laissa échapper da tasse qui se brisa sur le tapis persan. Bellatrix laissa un grognement indistinct mais sauvage franchir ses lèvres.
« Rigan et Eoghan ont été tués dans une rixe opposant des moldus et des sorciers. »
Bellatrix se fichant alors de toute l’éducation reçue et des conventions régissant la bonne société sorcière sortit en claquant la porte.
« Excusez- moi Grand-mère, mère, ma tante, je vais rejoindre Bella et nous rentrerons avec votre agrément à la maison, intervint Andromeda. Je suis désolée Lady Avery du malheur qui vous frappe. »
Andromeda rejoignit Bella juste avant qu’elle ne franchisse les barrières anti-transplanage. Sa sœur la héla sèchement :
« Tu ne peux pas transplaner dans ton état. Rentrons et prenons la cheminette»
Ce soir là, Druella repassa brièvement dans leur demeure. D’après les dires de ses serviteurs ses deux filles étaient déjà couchées. Druella décida donc de les laisser au lieu de les envoyer square Grimmaurd comme elle l’avait prévu et repartit comme elle était venue.
Dans la chambre de Bellatrix, les deux adolescentes ne dormaient pas. Après le choc de la nouvelle et des pleurs incessant, Bellatrix avait commencé à ressentir comme des convulsions dans le bas ventre. Andromeda avait écarquillé les yeux. Elle avait voulu emmené sa sœur à Sainte Mangouste mais celle-ci avait catégoriquement refusée. La cadette avait rouspéter avec virulence :
« A quoi te servira ton honneur et celui des Black, si tu meurt ! »
Mais Bellatrix avait persisté et lui avait plus tôt mandé comment elle avait deviné pour l’enfant.
« Un peu bêtement, rétorqua Andromeda. Je t’ai surprise dans ta salle de bain que tu avais oublié de verrouiller.
- Et tu n’as rien dire à père »
Andromeda haussa les épaules.
« Tu es ma sœur. »
Tordue par la douleur, la supériorité que Bella avait toujours éprouvé pour le moldus et issus de moldus se transforma en véritable haine. Andromeda affolée, faisait du mieux qu’elle pouvait. Bellatrix perdait énormément de sang.
Au petit matin, une Bellatrix exsangue, couverte de sueur et en larme, baigné misérablement dans son lit. Andromeda assisse à son chevet, des cernes violacées encerclant ses yeux était cependant soulagé. Sa sœur vivrait. L’enfant, un petit garçon était mort né.
« Tu as un dette envers moi, déclara Andromeda. Je vais nettoyer toute la pièce puis j’irais enterrer… ce petit ange. » |