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Celui qui a survécu à la solitude
Par marine_p20
Harry Potter  -  Romance/Fantaisie  -  fr
72 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 15     Les chapitres     4 Reviews     Illustration    
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Retour glaçant à Poudlard

Chapitre 15

Retour glaçant à Poudlard

 

L'été fut à nouveau particulièrement ennuyeux pour Drago. Le seul moment palpitant fut lors d'un dîner avec ses parents, Lucius ayant un peu abusé du vin, se lança dans le récit amer du meurtre de la créature fantastique qu'avait été le monstre de la Chambre des Secrets. Il s'agissait d'un des plus beaux spécimens de Basilic, pleurnichait presque Lucius, poursuivant ensuite d'une voix féroce que Potter avait fait un usage déloyal d'une arme millénaire pour en venir à bout. Il avait réuni ces informations de son échange avec Dumbledore dans le bureau directorial, et celles-ci semblaient cohérentes avec les rumeurs qui avaient circulé au sujet du balafré durant la fin du trimestre. Cela confirma à Drago qu'à nouveau le qu'en-dira-t-on au sujet de Potter, aussi invraisemblable soit-il, était en fait véridique, tout comme en première année avec le troll puis Quirrell. Très bien alors, dès qu'il s'agissait du « Survivant » on pouvait bel et bien croire aux histoires à dormir debout racontées à son sujet. Lucius partit alors dans des marmonnements comme quoi « tout cela n'aurait pas dû finir ainsi » ou encore que « son maître aurait été déçu de cette ouverture de la chambre », mais Narcissa eut un regard noir qui le fit taire. Elle renvoya alors Drago dans sa chambre, prétextant que son père était trop fatigué pour le dessert et qu'il pouvait donc se faire servir ce qu'il souhaitait au lit par les domestiques. L'appétit de Drago avait été satisfait mais pas sa curiosité, cependant il n'eut pas l'occasion de poser plus de questions sur ce que son père avait voulu dire à la fin, et la fin de l'été se déroula sans autre incident remarquable.
Drago fut néanmoins assez ému du cadeau qu'il reçut pour son anniversaire cette année là : une Main de Gloire ! L'objet en soit le touchait moins que le fait que son père se soit souvenu que cet objet l'avait intéressé chez Barjow et Beurk. Mais à voir l'expression de Narcissa lorsque son père la lui offrit, elle n'avait pas vraiment eu son mot à dire pour ce présent qu'elle semblait trouver relativement répugnant. 

En dehors de ces deux moments-là, l'ennui avait été tel que Drago ressentit une étonnante mais véritable satisfaction à retrouver Crabbe et Goyle dans le Poudlard Express. L'envie de s'en prendre à son vieil ennemi avec eux l'avait de plus en plus démangée au cours des dernières semaines, et une fois à bord du train, il ne résista que peu de temps avant de se mettre en quête du trio infernal. Vers le milieu de l'après-midi, alors que la pluie commençait à tomber, brouillant le paysage de collines que le train traversait, ils dénichèrent enfin le compartiment dans lequel Potter, Weasley et Granger se trouvaient.
-Tiens, regardez qui voilà, lança Drago de son habituelle voix traînante en ouvrant la porte du compartiment. Potter et son poteau.
Crabbe et Goyle s'esclaffèrent avec un rire de troll.
-Alors, Weasley, j'ai entendu dire que ton père avait enfin réussi à se procurer un peu d'or, cet été, continua-t-il. J'espère que ta mère n'est pas morte sous le choc ? L'article du voyage en Egypte des Weasley avait particulièrement énervé Lucius qui en avait parlé une bonne partie des vacances. Pour Drago, cette moquerie était un bon moyen de se montrer solidaire avec son père - à sa façon.
Weasley se leva si brusquement qu'il fit tomber par terre le panier d'un chat hideux. La fourrure orangée du chat était épaisse et foisonnante, mais l'animal avait les pattes nettement arquées, et son museau étrangement écrasé, comme s'il avait heurté un mur de plein fouet qui lui donnait l'air grincheux. Le dernier occupant du wagon, que Drago n'avait pas remarqué jusque là, émit un grognement. L'homme assis près de la fenêtre était profondément endormi. Il portait une robe de sorcier miteuse, rapiécée en plusieurs endroits. Bien qu'il fût encore jeune, il semblait malade et épuisé, ses cheveux châtains étaient parsemés de mèches blanches. Malgré sa dégaine pouilleuse, c'était un adulte, il pouvait donc s'agit d'un professeur...
-Qui c'est ? demanda Drago en reculant machinalement d'un pas.
-Un nouveau prof, dit Potter. Qu'est-ce que tu disais, Malefoy ?
Drago plissa ses yeux pâles. Il n'était pas suffisamment idiot pour provoquer une bagarre sous le nez d'un professeur.
-Venez, marmonna-t-il à Crabbe et à Goyle d'un ton hargneux, et tous trois s'éloignèrent dans le couloir. C'était raté pour cette fois, il ne défoulerait pas sa frustration de l'été sur Potter, mais il était sûr de pouvoir trouver d'autres occasions de lui mener la vie dure cette année encore.

 Une fois de retour dans leur compartiment avec les autres Serpentard, Drago commençait enfin à se détendre, ayant retrouvé sa cour personnelle toujours agréablement à son écoute. Aujourd'hui, le sujet qui revenait le plus souvent dans le groupe, était l'évasion de Black d'Azkaban, mais Drago ne s'y intéressait que peu. A sa connaissance, Black n'avait pas été un si grand partisan du Seigneur des Ténèbres. Son père lui avait touché quelques mots à son sujet mais ne l'avait jamais vraiment côtoyé durant l'heure de gloire des Mangemorts. Selon lui, il n'était pas impossible que Black ait bien été de leur côté, peut-être comme agent double. Après tout il était bien connu comme celui qui avait trahi les Potter, les menant à leur perte, malgré qu'ils aient fait de lui le parrain de leur fils... Mais Lucius restait tout de même méfiant du fait qu'il n'avait jamais été présent à la moindre réunion des fidèles avec lui. Il avait dit à Drago de garder l'oeil ouvert, mais de ne pas autant s'investir qu'il l'avait fait l'année passée avec la Chambre des Secrets. En apprenant tout cela, Drago avait été curieux de découvrir la réaction de Potter à l'évasion de Black. Il savait qu'à sa place, il aurait été hors de lui si quelqu'un ayant fait du mal à sa famille avait échappé à la peine qu'il méritait, et qu'il ne pourrait sans doute s'empêcher de vouloir lui-même s'assurer que justice soit faite...
Soudain, le train commença à ralentir.
-Super, dit Crabbe. Je meurs de faim. Vivement le festin !
-Ça m'étonnerait qu'on y soit déjà, dit Drago, en regardant sa superbe montre en sablier d'émeraudes. Alors, pourquoi on s'arrête ?
Le train continuait de ralentir. A mesure que le bruit des pistons s'estompait, on entendait plus distinctement la pluie et le vent se déchaîner contre les vitres. Le train s'arrêta brusquement et des chocs lointains indiquèrent que des bagages étaient tombés de leurs filets. Puis toutes les lampes s'éteignirent d'un coup et le convoi fut plongé dans une totale obscurité.
Un grincement indiqua qu'une porte du train avait été ouverte, et presque instantanément Drago vit une haute silhouette enveloppée d'une cape se dresser dans le couloir, le visage entièrement dissimulé par une cagoule. Le nouveau venu était si grand qu'il touchait presque le plafond. Il traversa le couloir, ayant plus l'air de glisser que de marcher, et on entendait clairement sa longue et lente inspiration qui produisit une sorte de râle. On aurait dit qu'il essayait d'aspirer autre chose que de l'air. Un froid intense envahit alors le compartiment. Drago sentit son propre souffle se figer dans sa poitrine. Le froid lui traversait la peau et se répandait dans tout son corps. Il sentait une sorte brouillard blanc, épais, l'envelopper, s'insinuer en lui... Il n'arrivait presque plus à bouger, comme paralysé par un abominable sentiment de solitude absolue qui montait doucement en lui, lui serrant de plus en plus le cœur. L'affreuse sensation finit enfin par s'estomper, le laissant à nouveau respirer avec un peu plus d'aise. Frissonnant, Drago ravala vaillamment les larmes qu'il sentait monter à ses yeux, avant d'enfin oser relever la tête pour jeter un œil à ses compagnons de Serpentard. Eux aussi faisaient peine à voir, pâles et tremblants. Zabini semblait particulièrement affecté, alors que Crabbe au contraire montrait le moins de signes de faiblesse. La gorge encore trop nouée pour parler, Drago eut un mouvement d'épaules qu'il espérait suffisamment désinvolte pour faire croire que tout cela ne l'avait que peu touché, et tourna son attention vers la fenêtre, scrutant la pluie torrentielle qui tombait à l'extérieur. Un Détraqueur... se dit-il. Etrange qu'il soit si loin d'Azkaban... A moins que l'école ait dû y faire appel face à la « menace Black ». 

Sur le trajet de la gare de Pré-au-lard vers Poudlard, la diligence s'approcha en bringuebalant du magnifique portail en fer forgé, flanqué de colonnes de pierre surmontées de sangliers ailés. Les hautes silhouettes, masquées par des cagoules, de deux autres Détraqueurs montaient la garde de chaque côté. Ressentant une vague glacée et nauséeuse monter en lui à cette vision qui faisait revenir l'écrasante sensation de solitude... Drago s'appuya contre le dossier de la banquette défoncée et ferma les yeux en attendant qu'ils aient franchi le portail. Il étouffait de se sentir aussi affreusement seul... Il attrapa sans réfléchir la main chaude de Pansy qui en fut étonnée, mais rayonna de joie tout le reste du trajet, même longtemps après qu'il l'eut lâché. La diligence prit ensuite de la vitesse le long de l'allée en pente douce qui menait au château. Drago retrouva de sa superbe sur la fin du trajet, une fois les Détraqueurs loin derrière. De plus, Pansy, voulant rester au centre de son attention, lui rapporta un ragot croustillant qui mettait à mal la réputation de Potter. Celui-ci s'était apparemment évanoui à la vue du gardien d'Azkaban ! L'information semblait assez fiable car c'était apparemment le plus joufflu des Gryffondor, Londubat lui-même, qui était à l'origine de sa propagation. Impatient de confronter le binoclard là dessus, Drago se précipita vers lui lorsqu'il l'aperçut à la sortie d'une diligence. C'était vrai qu'il avait l'air très pâle, et c'était à peine si ses jambes le portaient. Drago écarta Granger d'un coup de coude pour barrer le chemin à Potter sur les marches de l'escalier de pierre.
-Alors, il paraît que tu es tombé dans les pommes, Potter ? C'est vrai ce que dit Londubat ? Tu t'es vraiment évanoui ?
-Dégage, Malefoy, dit Weasley, les dents serrées.
-Toi aussi, tu t'es évanoui, Weasley ? lança Drago d'une voix sonore. Il t'a fait peur, ce vieux Détraqueur ? La rumeur ne parlait que de l'évanouissement de Potter, mais si le rouquin avait lui aussi tourné de l'oeil, rien n'aurait pu faire plus plaisir à Drago.
-Qu'est-ce qui se passe, ici ? demanda alors une voix douce.
Le nouveau professeur qu'il avait aperçut dans le compartiment des trois Gryffondor venait de descendre d'une autre diligence.
Drago se tourna vers lui, contemplant d'un air insolent sa robe rapiécée et sa vieille valise. Il était plus facile d'oser se montrer irrespectueux d'un enseignant face à un tel manque de classe.
-Oh, rien... heu... professeur, répondit-il d'un ton légèrement sarcastique.
Puis il adressa un sourire goguenard à Crabbe et à Goyle et monta l'escalier en leur faisant signe de le suivre.
Drago tirait un certain réconfort de ce face à face avec Potter, qui avait laissé ce dernier avec une mine totalement déconfite. Pourtant, ce ne fut qu'au début du dîner dans la Grande Salle que la sensation de malaise qui lui avait légèrement noué le ventre depuis le passage du Détraqueur dans le train ne finit par s'estomper complètement, lorsqu'il posa les yeux sur Albus Dumbledore. Bien qu'il fût très vieux, le professeur Dumbledore donnait toujours l'impression de déborder d'énergie. Avec ses longs cheveux d'argent, une grande barbe, des lunettes en demi-lune et un nez aquilin, il ne correspondait pas à l'image que l'on aurait pu se faire du plus grand sorcier de l'époque. Mais malgré son apparence loufoque, Albus Dumbledore inspirait une infinie confiance et dès le vit sourire aux étudiants, Drago retrouva enfin son calme, se réjouissant d'entamer cette nouvelle année à Poudlard.

 Le lendemain matin, même une fois apaisé et reposé par une bonne nuit de sommeil, Drago comptait bien savourer autant que possible le fait que Potter tombait dans les pommes si facilement devant les Détraqueurs. Lors du petit déjeuner dans la Grande Salle, Drago attendit de voir Potter et ses deux amis rejoindre leur table pour se lancer dans une histoire désopilante devant tout un groupe d'élèves de Serpentard, faisant semblant de s'évanouir avec de grands gestes ridicules afin que tout le monde éclate d'un rire tonitruant.
-Hé, Potter ! cria d'une petite voix aiguë Pansy dans son rôle de fidèle assistante, Potter ! Les Détraqueurs arrivent ! Potter ! Ooooooooh, mon dieu, je défaille !
A la table des Gryffondor, Potter se laissa lourdement tomber sur une chaise, et Drago sut qu'il avait touché juste. Lorsque les Gryffondor repassèrent devant la table des Serpentard à l'issue de leur petit déjeuner, Drago ne put se retenir de faire à nouveau semblant de s'évanouir et les éclats de rire suivirent Potter jusqu'au pied de l'escalier de marbre.

 
 
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