Chapitre 42

La fête de Slug

Drago ne dormait quasiment plus, il mangeait peu et faiblissait à vue d'oeil. Pansy, inquiète, le bombardait de questions et il n'était plus très loin de perdre patience avec elle. Devant les trop faibles résultats de toutes ses tentatives sur l'armoire, Drago s'était résigné à également abandonner le Quidditch, malgré qu'il tienne énormément à son poste d'attrapeur. Il dut soudoyer Harper pour que celui-ci veuille bien jouer à sa place le lendemain. Drago prétexta être malade, mais devant l'air suspicieux de son remplaçant, il alla même jusqu'à le payer pour faire taire ses questions. Le matin du premier match, sa résolution lui parut singulièrement douloureuse lorsqu'il vit l'agitation du reste de l'école lors du petit déjeuner dans la Grande Salle. Ces préoccupations si simples et innocentes d'étudiants lui manquaient. Pire que tout, le match d'aujourd'hui opposait les Serpentard aux Gryffondor, et il se privait là du plaisir d'asticoter Potter, de le voir énervé, de voler à ses côtés... Drago secoua la tête pour chasser ces pensées non-autorisées qui finirent bien vite enfermées dans la boîte secrète de son esprit. Un jour peut-être aurait-il à nouveau le droit de penser à lui et de mieux identifier ses envies, mais pour l'instant l'incertitude du sort de ses parents ne lui en laissait pas le loisir. La mort dans l'âme, il quitta la Grande Salle avant que le reste de l'école ne commence à se diriger vers le stade. Au moins, se dit-il avec amertume, personne ne serait dans le château, il serait tranquille pour y travailler sans même avoir besoin d'un guet. Drago apprit le soir que Gryffondor avait gagné comme il s'y attendait : Harper ne faisait pas le poids contre Potter. Il se demanda un bref instant si sa présence au match aurait pu changer quoi que ce soit, mais après tout, ce n'était pas comme si lui-même avait déjà remporté la moindre victoire face au plus jeune joueur depuis un siècle...

Drago ne parvint malheureusement pas à échapper à Rogue éternellement. Un soir, alors qu'il était dans la Salle sur Demande sans Crabbe ni Goyle pour faire le guet - puisque tous les deux avaient écopé d'une retenue - Drago sortit prudemment dans le couloir du septième étage sans croiser personne. Soulagé, il se montra un peu moins prudent sur le reste du trajet et tomba malencontreusement sur Argus Rusard, ravi d'avoir une occasion de le punir pour ne pas avoir respecté le couvre feu. Il sortit la première excuse qui lui vint par la tête, à savoir qu'il était simplement en retard à la soirée de Slughorn qui, fort heureusement, avait lieu ce soir. Il le savait uniquement parce que Zabini s'en était plaint toute la semaine, mais Drago, lui, n'avait pas été convié. Rusard était tout de même moins bête qu'il n'y paraissait, et en voyant Drago sans tenue de soirée, il décida de le confronter publiquement à son mensonge devant l'hôte de la fameuse fête. Il débarqua à la soirée en traînant derrière lui Drago, qu'il tenait par l'oreille.
-Professeur Slughorn, dit Rusard de sa voix sifflante - ses bajoues frémissaient et le plaisir d'avoir surpris un élève en faute animait ses yeux globuleux d'une lueur démente - j'ai trouvé ce garçon qui rôdait dans un couloir. Il prétend avoir été convié à votre soirée et être arrivé en retard. Lui avez-vous envoyé une invitation ?
Drago, furieux, se dégagea de la main de Rusard. Il venait d'apercevoir Potter, évidemment présent à la soirée, accompagné de Luna Lovegood dans une étrange mais ravissante robe pailletée d'argent. Il n'avait aucune envie de se faire humilier devant Potter, et encore moins devant un Potter en robe de soirée verte bouteille qui dégageait un certain magnétisme... Ne pas se laisser y penser... Bien refermer la boîte...
-D'accord, je n'ai pas été invité ! dit-il avec colère. J'ai essayé d'entrer en douce, voilà, vous êtes content ?
-Non,je ne suis pas content du tout! s'exclama Rusard, une affirmation contredite par la jubilation qu'exprimait son visage. Vous allez avoir des ennuis, je peux vous le dire ! Le directeur n'a-t-il pas bien précisé qu'il était interdit de rôder dans les couloirs la nuit à moins d'en avoir la permission, hein ?
-Ça ne fait rien, Argus, ça ne fait rien, dit Slughorn en agitant la main. C'est Noël et ce n'est quand même pas un crime de vouloir aller à une fête. Pour une fois, passons l'éponge, vous pouvez rester, Drago.
La déception indignée qu'on lisait sur le visage de Rusard était parfaitement prévisible, mais même s'il était tiré d'affaire, Drago restait extrêmement mécontent de s'être fait prendre, surtout en présence de Rogue. D'ailleurs, tout cela aurait été bien plus discret si ce dernier avait bien voulu cesser de le regarder d'un air à la fois en colère et un peu effrayé qui allait bien finir par attirer l'attention de quelqu'un. Rusard avait tourné les talons et s'éloignait en marmonnant, de sa démarche traînante. Drago s'était composé un sourire et remerciait Slughorn de sa générosité, et heureusement le visage de Rogue était redevenu parfaitement lisse, impénétrable.
-Ce n'est rien, ce n'est rien, assura Slughorn avec un geste de la main pour mettre un terme aux remerciements de Drago. Après tout, j'ai connu votre grand-père...
-Il a toujours dit le plus grand bien de vous, monsieur, répondit aussitôt Drago. Il répétait que vous étiez le meilleur spécialiste des potions qu'il ait jamais connu... Il était vrai que grand-père Abraxas lui avait communiqué son amour des potions, et ses histoires regorgeaient toujours d'anecdotes sur ses cours avec Slughorn.
-J'aimerais vous dire un mot, Drago, déclara soudain Rogue.
-Allons, Severus, intervint Slughorn, la voix toujours hoquetante, c'est Noël, il faut être indulgent...
-Je suis directeur de sa maison et je jugerai moi-même du degré d'indulgence dont il convient de faire preuve, répliqua sèchement Rogue. Suivez-moi, Drago.
Ils s'éloignèrent, Rogue marchant devant, Drago le visage amer. 

Une fois sorti de la pièce, le couloir étant totalement désert, on n'y entendait que la musique et l'écho des conversations qui provenaient du bureau de Slughorn. Rogue fit entrer Drago dans une salle de classe.
-Drago, je sais que le Seigneur des Ténèbres vous a confié une mission, or je m'inquiète de votre façon de procéder qui n'est ni la plus judicieuse ni la plus discrète. Ce qui est arrivé à Katie Bell par exemple... Vous pouvez pas vous permettre de commettre de telles erreurs, Drago, parce que si vous êtes renvoyé...
-Je n'avais rien à voir avec ça, d'accord ?
-J'espère que vous dites la vérité, car c'était à la fois maladroit et idiot. On vous soupçonne déjà d'y être mêlé.
-Qui me soupçonne? répliqua Drago avec colère.
Encore un coup de détective Potter et sa bande à tous les coups. A moins que Dumbledore n'ait des soupçons... Non impossible, se dit Drago pour ne pas se laisser submerger par la panique. Il reprit précipitamment :
-Je vous répète que je n'y suis pour rien, O.K. ? Cette Katie Bell doit avoir un ennemi dont personne ne sait rien. Ne me regardez pas comme ça ! Je sais ce que vous êtes en train de faire, je ne suis pas stupide, mais vous n'y arriverez pas, je vous en empêcherai !
Rogue tentait d'entrer dans son esprit, mais depuis la quatrième année, Drago était devenu excellent en occlumancie. Il y eut un silence puis Rogue dit à voix basse :
-Ah... je vois que la tante Bellatrix vous a enseigné l'occlumancie. Quelles pensées essayez-vous de cacher à votre maître, Drago ?
Qu'est-ce que Bellatrix venait faire là dedans ? Rogue et elle se détestaient si franchement qu'elle était forcément la première responsable qui lui venait en tête lorsqu'il était contrarié. Nul besoin de le contredire, c'était encore mieux si on continuait à sous-estimer les talents cachés de Drago.
-Je n'essaye pas de lui cacher quoi que ce soit, simplement, je ne veux pas que vous vous en mêliez !
-C'est donc pour ça que vous m'avez évité, ce trimestre ? Vous aviez peur que j'interfère? Vous vous rendez compte, Drago, que si quiconque d'autre avait refusé de se présenter dans mon bureau alors que j'en avais fait la demande à plusieurs reprises...
-Si vous y tenez, donnez-moi une retenue ! Signalez-moi à Dumbledore ! l'interrompit Drago avec ironie.
Il y eut un nouveau silence. Puis Rogue reprit :
-Vous savez très bien que je ne veux ni l'un ni l'autre.
-Alors, arrêtez de me convoquer dans votre bureau !
-Ecoutez-moi bien, dit Rogue, j'essaye de vous aider. J'ai juré à votre mère que je vous protégerais. J'ai fait le Serment Inviolable, Drago...
Cette information dérouta complètement Drago bien qu'il n'en laissa rien paraître. Il était à la fois touché par l'acte de sa mère, mais également inquiet pour elle. Le Seigneur des Ténèbres pourrait ne pas voir d'un bon œil ses tentatives de protéger son fils...
-Dans ce cas, vous allez devoir le trahir parce que je n'ai pas besoin de votre protection ! C'est ma mission, il me l'a confiée et je l'accomplirai. J'ai un plan qui va marcher il prend simplement un peu plus de temps que je ne le prévoyais.
-Quel est ce plan ?
-Ça ne vous regarde pas !
-Si vous me dites ce que vous essayez de faire, je pourrais vous assister...
-Je dispose de toute l'assistance nécessaire, merci. Je ne suis pas seul !
Mais si, il l'était, et l'avait été depuis très longtemps déjà. Cependant, aussi douloureuse cette solitude soit-elle, Drago n'avait pas confiance en les intentions de Rogue, et il était trop intelligent pour agir de manière désespérée pour l'instant. Drago devait venir à bout de cette mission lui-même et racheter le nom des Malefoy aux yeux de Voldemort. Mais Rogue retourna le couteau dans la plaie :
-Vous l'étiez, ce soir, ce qui était d'une extrême idiotie. Se promener ainsi dans les couloirs, sans personne pour faire le guet ou pour vous seconder. Il y a des erreurs élémentaires à ne pas commettre...
-J'aurais eu Crabbe et Goyle avec moi si vous ne leur aviez pas donné une retenue !
-Moins fort ! lança Rogue. Si vos amis Crabbe et Goyle ont l'intention, cette année, de décrocher leur BUSE en défense contre les forces du Mal, il faudra qu'ils travaillent un peu plus qu'ils ne le font pour l'ins...
-Qu'est-ce que ça peut faire ? coupa Drago. La défense contre les forces du Mal, c'est une plaisanterie, non ? Une comédie. Comme si nous avions besoin de nous protéger contre les forces du Mal...
-C'est une comédie qui est indispensable au succès, Drago ! répliqua Rogue. Où croyez-vous que je me serais retrouvé pendant toutes ces années si je n'avais pas su jouer la comédie ? Maintenant, écoutez-moi bien ! Vous vous montrez imprudent en rôdant la nuit dans les couloirs et en vous laissant surprendre. Si par ailleurs, vous vous fiez à des gens comme Crabbe et Goyle...
-Ce ne sont pas les seuls, j'en ai d'autres de mon côté, et qui sont beaucoup mieux ! Pur mensonge mais Rogue n'avait pas besoin de le savoir.
-Alors, pourquoi ne pas vous confier à moi, afin que je puisse...
-Je sais très bien ce que vous mijotez ! Vous voulez vous approprier ma gloire !
Il y eut encore un silence puis Rogue dit avec froideur :
-Vous parlez comme un enfant. Je comprends très bien que l'arrestation et l'emprisonnement de votre père vous aient bouleversé, mais...
Drago n'eut pas envie d'entendre quoi que ce soit de plus, il ouvrit la porte à la volée et s'éloigna dans le couloir à grands pas, sans s'arrêter devant la porte ouverte du bureau de Slughorn. Il jugea tout de même plus prudent de ne pas retourner dans la Salle sur Demande ce soir-là, et prit la direction des cachots. Dans la salle commune, Blaise, rentré tôt de la soirée, lisait dans un fauteuil, et Theodore et Pansy ricanaient dans un coin. Drago avait remarqué qu'elle passait plus de temps avec Nott maintenant qu'elle ne parvenait plus à avoir son attention. Tant mieux, se dit-il, car gérer les amourettes de Pansy était vraiment la dernière chose dont il avait besoin en ce moment. Crabbe et Goyle n'étaient pas encore revenus de leur retenue, Drago se faufila donc discrètement dans le dortoir sans saluer personne. Il profita que la pièce fut vide pour s'attarder un peu devant le miroir et observer son reflet. Il paraissait un peu malade. Il remarqua que son teint était nettement grisâtre et des cernes sombres étaient apparues sous ses yeux... Son masque commençait à être fissuré par la fatigue et le désespoir...

 Drago ne revit pas Slughorn avant le prochain cours de potions et ne sut pas vraiment si son absence à la soirée avait été remarquée après son arrivée indiscrète. Apparemment pas car l'enseignant ne lui fit aucune remarque et continua son cours sur les poisons et leurs antidotes :
-Nous avons beaucoup de travail cet après-midi! énonça Slughorn. La troisième loi de Golpalott... Qui peut me l'énoncer ? Miss Granger, bien sûr !
Bien sûr... Granger récita à toute vitesse :
-La-troisième-loi-de-Golpalott-établit-que-l'antidote-d'un-poison-composé-doit-être-égal-à-plus-que-la-somme-des-antidotes-de-chacun-de-ses-composants.
-Exactement ! approuva Slughorn, la mine réjouie. Dix points pour Gryffondor ! Maintenant, si l'on considère comme vraie la troisième loi de Golpalott, cela signifie, bien sûr, que, en admettant qu'on ait identifié correctement les ingrédients de la potion grâce au Révélasort de Scarpin, notre but principal sera non pas celui relativement simple de sélectionner les antidotes de chacun de ces ingrédients, mais de découvrir le composant supplémentaire qui permettra, par un processus quasiment alchimique, de transformer ces éléments disparates et donc, je veux que chacun de vous prenne l'une des fioles qui sont sur mon bureau. Vous devrez mettre au point un antidote contre le poison qu'elles contiennent avant la fin du cours. Bonne chance et n'oubliez pas vos gants de protection !
Drago et Granger s'étaient déjà levés de leur tabouret et se trouvaient à mi-chemin du bureau de Slughorn avant que le reste de la classe se soit rendu compte qu'il était temps de bouger.
Rapidement, Drago vit qu'en dehors de sa rivale à l'imposante touffe de cheveux, le reste de sa table ne savait absolument pas quoi faire. Macmillan, penché sur son propre chaudron, marmonnait : « Specialis revelto ! » d'une manière si convaincante que Potter et Weasley, le regard perdu, s'empressèrent de l'imiter. Drago ricana : aussi agaçant soit Potter et minable soit Weasley, il pouvait toujours compter sur eux pour le divertir...
Soudain, Slughorn annonça :
-Plus que deux minutes !
La fatigue avait rendu les gestes de Drago plus lents, et il n'était pas parvenu tout à fait au bout de l'exercice. Un bref coup d'oeil vers Granger le rassura toutefois : elle aussi n'avait pas terminé. L'heure était passée vite ! La difficulté de cette matière qui le passionnait et son ancienne rivalité scolaire avec l'éternelle majore de promo lui avaient changé les idées, lui sortant même sa mission macabre de la tête pour la première fois depuis longtemps. Drago n'appréciait ni Granger, ni même réellement Slughorn, mais il était reconnaissant pour ce bref moment de tranquillité d'esprit.
-Le temps est...ÉCOULE ! lança Slughorn d'un ton cordial. Voyons un peu le résultat ! Blaise... Qu'avez-vous à me montrer ?
Lentement, Slughorn fit le tour de la pièce, examinant les différents antidotes. Personne n'avait accompli la tâche jusqu'au bout mais Drago n'en fut pas étonné. Si ni Granger, ni lui n'y étaient parvenus, personne d'autre n'en aurait été capable.
-Et vous, Harry.Vous avez quelque chose d'intéressant ?
Plein de choses étaient intéressantes chez Potter, pensa brièvement Drago, avant que le binoclard, ne tende la main sans un mot, l'agaçant à nouveau en dévoilant un bézoard au creux de sa paume. Slughorn contempla la pierre pendant dix bonnes secondes et Drago se demanda s'il n'allait pas se mettre en colère devant tant de bêtise et de simplicité. Puis il rejeta la tête en arrière et éclata d'un grand rire.
-Vous ne manquez pas d'audace, mon garçon ! s'exclama-t-il en prenant le bézoard qu'il leva devant lui pour que toute la classe puisse le voir. Vous êtes bien le fils de votre mère... Je ne peux pas vous en vouloir... Un bézoard pourrait sans nul doute servir d'antidote à toutes ces potions !
Granger, le visage en sueur, de la suie au bout du nez, paraissait folle de rage, et ce spectacle eut le mérite de faire sourire Drago. Contempler la Gryffondor se retrouver dans cet état lui faisait passer une journée bien plus agréable que son quotidien d'angoisse dans la Salle sur Demande.
-Voilà l'esprit d'initiative personnelle dont un vrai préparateur de potions doit savoir faire preuve
Cela assombri toutefois l'humeur de Drago. Rogue leur avait parlé des bézoards dès la première année, mais aujourd'hui il n'y avait même pas pensé. La fatigue devait affecter son génie en potions plus qu'il ne l'avait réalisé, se persuada Drago, considérant qu'il restait tout de même un « vrai préparateur de potions », pour reprendre les termes de Slughorn. Drago fut néanmoins rassuré par la fin de la phrase :
-Oui, Harry, en effet, si vous avez un bézoard sous la main, il vous tirera d'affaire... Mais comme ils ne sont pas efficaces à tous les coups et qu'on les trouve assez rarement, il vaut quand même mieux savoir mélanger les antidotes...
La suite mit cependant Drago réellement de mauvais poil :
-Je donne dix points de plus à Gryffondor pour récompenser ce pur et simple culot ! ajouta Slughorn.
Voir Potter surpasser tous les autres sans avoir fourni aucun travail mit Drago dans le même état de fureur que Granger. Mais avant qu'aucun des deux n'ait pu s'exprimer à ce sujet, la cloche retentit.
-Il est temps de ramasser vos affaires !
Pouffant de rire, Slughorn rejoignit son bureau de sa démarche chaloupée, à l'autre bout du cachot.

Malgré tout, en s'éloignant dans le couloir, Drago sut apprécier le cocktail d'émotions qu'il avait ressenti durant ce cours : il était agréable de varier un peu hors du registre de peur et de désespoir qui occupait de plus en plus ses journées.