manyfics
     
 
Introduction Les news
Les règles Flux RSS
La Faq Concours
Résultats ManyChat
Plume & Crayon BetaLecture
Nous aider Les crédits
 
     

     
 
Par date
 
Par auteurs
 
Par catégories
Animés/Manga Comics
Crossover Dessins-Animés
Films Jeux
Livres Musiques
Originales Pèle-Mèle
Série ~ Concours ~
~Défis~ ~Manyfics~
 
Par genres
Action/Aventure Amitié
Angoisse Bisounours
Conte Drame
Erotique Fantaisie
Fantastique Général
Horreur Humour
Mystère Parodie
Poésie Romance
S-F Surnaturel
Suspense Tragédie
 
Au hasard
 
     

     
 
au 31 Mai 21 :
23295 comptes dont 1309 auteurs
pour 4075 fics écrites
contenant 15226 chapitres
qui ont générés 24443 reviews
 
     

     
 
Celui qui a survécu à la solitude
Par marine_p20
Harry Potter  -  Romance/Fantaisie  -  fr
72 chapitres - Complète - Rating : K+ (10ans et plus) Télécharger en PDF Exporter la fiction
    Chapitre 46     Les chapitres     4 Reviews     Illustration    
Partager sur : Facebook | Twitter | Reddit | Tumblr | Blogger
Conséquences et punitions

Chapitre 46

Conséquences et punitions

 

Lorsque Drago se réveilla dans sa chambre au Manoir, il crut quelques instants qu'il venait juste de faire un très mauvais rêve, mais ses différentes douleurs eurent tôt fait de lui rappeler que tout avait été réel. Sa cuisse le faisait encore souffrir encore à l'endroit où il s'était désartibulé, son bras gauche le brûlait affreusement au niveau de sa Marque, il avait un affreux mal de tête, et enfin les cicatrices des plaies infligées par les coupures de Potter sur son torse l'élançaient... Malheureusement pour Drago, il n'eut aucun répit supplémentaire, car sa porte s'ouvrit à la volée et Rogue entra dans sa chambre, sa longue cape virevoltant autour de lui. Il attrapa son bras droit et le tira hors du lit sans ménagement.
-Notre Maître souhaite vous voir Drago, dit Rogue d'un ton froid qui acheva de réveiller Drago comme s'il avait sauté pieds joints dans un bain glacé.
Prenant bien soin de ne pas boiter malgré sa douleur lancinante à la jambe, Drago suivit son ancien professeur jusqu'au grand salon où l'attendait Lord Voldemort. Après le stress et l'épuisement des derniers mois, Drago se sentait désormais un peu vide, et ne ressentit pas autant de peur qu'il aurait sans doute dû lorsqu'il se retrouva face aux yeux rouges reptiliens du Seigneur des Ténèbres. Sa tête était comme emballée dans un épais coton, atténuant tout ce qui l'entourait, lui permettant de garder son calme devant le plus grand meurtrier de l'histoire de la magie et toute son assemblée de nombreux Mangemorts. Une pointe de colère parvint tout de même à percer cet état d'anesthésie dans lequel il était plongé. Il était face à celui qui les avait menacés tous ces derniers mois, lui et sa famille. Celui qui avait fait voler en éclats l'innocence et l'adolescence de Drago.
-Drago, Drago, Drago... commença Lord Voldemort d'une voix forte, faisant résonner son prénom dans la pièce. Quelle soirée tu nous as fait vivre hier... Crois-tu que je devrais t'en féliciter ? Ou bien devrais-je plutôt te punir ?
C'était cruel de lui faire choisir, mais Drago était trop malin pour tomber dans le piège, et trop furieux pour vouloir être démesurément flatteur.
-J'ai confiance en votre jugement Maître, dit-il sobrement.
Si Lord Voldemort fut surpris par sa réponse, il n'en montra rien, et hocha simplement la tête.
-Eh bien Drago, je souhaite tout d'abord célébrer ton ingéniosité, les deux conditions que je t'avais donné ont été respectées, et l'usage que tu as fait de l'Armoire à Disparaître était tout simplement brillant, bravo !
Comme s'ils avaient attendu ce signal, les Mangemorts présents se mirent tous à applaudir Drago presque machinalement, et le bruit de leurs mains claquant les unes contre les autres résonnait d'un éclat froid dans la grande pièce.
-Cependant... reprit Voldemort, et les applaudissements cessèrent aussitôt. Dumbledore est bien mort, mais tu n'as pas accompli cette tâche là par toi-même, me trompe-je ?
C'était le moment que Drago redoutait, mais alors qu'il ouvrait la bouche pour assumer l'accusation, la voix de Rogue s'éleva :
-Maître, je connais Albus Dumbledore, et nul doute qu'avant notre arrivée, il a cherché à induire Drago en erreur, cherchant à le manipuler. Notre jeune Mangemort a dû faire usage d'une grande force mentale pour lui résister, mais une telle magie psychologique laisse forcément des traces, et Drago ne reprenait qu'à peine le contrôle de lui-même lorsque je suis arrivé. Je crois que quelques minutes plus tard, il aurait à nouveau été apte à exécuter l'ordre que vous lui aviez donné.
Drago était perplexe. Si Rogue avait recherché la gloire, il avait tous les éléments pour l'enfoncer plus encore, mais pourquoi donc cherchait-il lui sauver la mise ? Apparemment, les autres Mangemorts présents la veille n'osèrent pas contredire Rogue, qui d'un regard fit comprendre à Drago l'attitude à adopter : « jouez le jeu ». Faisant confiance à son ancien professeur et mentor, Drago renchérit :
-Maître, il est vrai que Dumbledore a eu recours à une puissance magique allant au-delà de la mienne, mais ma foi en notre cause m'a permis de tenir bon. Bien que tout ma reconnaissance aille à Rogue pour son aide opportune, j'assume entièrement mon erreur : j'aurais dû parvenir à me ressaisir plus vite et accomplir moi-même cette tâche. Je suis à votre disposition pour le châtiment que vous envisagez. 
D'un hochement de tête quasiment imperceptible, Rogue confirma à Drago qu'il avait donné la bonne réponse. C'était comme s'ils étaient revenus à l'école, pensa Drago avec amertume, sauf que cette fois il s'agissait plus de garder sa vie que de gagner des points. Il retenait son souffle en attendant la sentence du mage noir. Lorsque celui-ci reprit la parole, il y avait moins de froideur dans ses mots qu'avant l'intervention de Rogue.
-Dans ma grande magnanimité, je peux comprendre qu'une erreur de jeunesse et d'inexpérience ait pu avoir lieu... 
Dans la pièce, Drago, Rogue et Narcissa se détendirent légèrement.
-Cependant... Lord Voldemort ne peut pardonner qu'une fois. Ton droit à l'erreur est donc définitivement révoqué Drago, et je te punirai très sévèrement à la prochaine incartade. De plus, puisque je souhaite te voir faire les meilleurs progrès possibles très vite, et que je veux te débarrasser de la moindre hésitation pour les prochaines tâches que je désire te confier, je vais t'enseigner une importante leçon aujourd'hui... Celle du sortilège Doloris.
Narcissa retint un gémissement mais Drago s'y était attendu. S'il sortait vivant, ou sain d'esprit de la pièce, cela serait déjà une très bonne chose...
Sans plus d'explications, Lord Voldemort s'écria « Endoloris ! » et un voile vint obscurcir le champ de vision de Drago.
Jamais Drago n'avait ressenti une telle douleur. Il avait l'impression que ses os étaient en feu, que sa tête se fendait de part et d'autre de sa cicatrice. Ses yeux, devenus comme fous, ne cessaient de rouler dans leurs orbites, il n'avait plus qu'une envie : que tout finisse... que tout sombre dans les ténèbres... plus qu'une seule envie : mourir...
-Relève toi Drago... siffla le Seigneur des Ténèbres. Drago ne s'était même pas rendu compte qu'il était tombé à genoux, mais il obtempéra. Il vit le regard dur de Rogue et les lèvres pincées de Narcissa, mais également un éclat de folie dans les yeux de Bellatrix, qui avait apparemment apprécié le spectacle.
-Drago il est important pour moi que tu connaisses et comprennes les effets de ce sortilège, car je veux que tu saches ce que c'est d'infliger une douleur insupportable à autrui. J'attends de toi que tu pratiques ce sortilège et que tu t'y perfectionnes. L'an prochain, tu ne retournera pas en continu à Poudlard. Je t'enverrai bien entendu là bas pour certaines missions, mais tu resteras ici une bonne partie de l'année pour accomplir pour moi les tortures qui seront nécessaires à la mise en place de notre nouvel ordre. Lorsque Lord Voldemort souhaitera faire souffrir quelqu'un, ce sera toi qui t'assureras que le Doloris soit correctement infligé. Me suis-je bien fait comprendre ?
-Oui Maître, dit Drago dans un souffle.
-Parfait. Et Drago, en plus de cet apprentissage, j'ai un nouveau cadeau pour toi aujourd'hui : nos amis les Détraqueurs ayant quitté la prison d'Azkaban pour nous rejoindre, ton père devrait bientôt être de retour parmi nous. Tu as sauvé sa vie en réussissant ta mission, cependant nous savons tous qu'une punition l'attend afin que je puisse le pardonner sincèrement de son échec au ministère. A son retour, Lucius sera donc la première occasion pour toi de pratiquer le Doloris, et ta tante t'aidera à mener cela à bien.
-Avec un immense plaisir, Maître, susurra Bellatrix avec adoration, alors que sa sœur la regardait avec dégoût.

Lorsqu'il fut enfin congédié, Drago remonta dans sa chambre. Ses douleurs au réveil lui paraissaient bien pâles comparées à la souffrance qui lui traversait le corps après avoir reçu le sortilège de torture. L'été s'annonçait absolument désastreux, et cette fois il n'avait même pas la perspective d'un retour à Poudlard à laquelle s'accrocher.

 Le soir même, il reçut une visite inattendue dans sa chambre. Sans que personne n'ait toqué, la porte s'entrouvrit légèrement dans un grincement qui fit sursauter Drago. Rogue se tenait sur le palier, le visage indéchiffrable.
-Bonsoir Drago, dit-il à voix basse. 
Drago resta muet de stupéfaction. Il n'avait franchement aucune idée de ce que Rogue lui voulait. Ce dernier reprit :
-Je comprends la difficulté de ce qui vous a été demandé ce soir, mais j'espère que vous êtes conscient qu'en aucun cas vous ne pouvez vous permettre de décevoir notre Maître n'est-ce pas ?
Drago hocha la tête, toujours sans un mot. Il avait une boule dans la gorge qui signifiait que pour l'instant, parler c'était pleurer, et il ne voulait en aucun cas verser de larmes devant un autre Mangemort, peu importe lequel.
-J'ai vu vos progrès et vos talents d'occlumans. Je vous conseille de pratiquer un exercice mental de bloquage qui évitera que le moindre souvenir précis ne puisse rester inscrit dans votre mémoire. Vous trouverez celui auquel je fais référence au septième chapitre du livre que j'ai préalablement déposé à la droite de votre étagère. 
Drago jeta un coup d'oeil en direction de ses ouvrages et aperçut effectivement un petit livre noir qui lui était inconnu. Rogue ajouta également :
-Et vous prendrez soin de préparer une potion de sommeil sans rêve, ainsi qu'un philtre de Paix dès aujourd'hui, vous les boirez à l'issu de votre tâche. Leurs effets combinés, ainsi que l'exercice mental que je vous ai indiqué assureront l'absence de traumatisme long terme. J'insiste pour que vous vous y atteliez dès ce soir, le retour de Lucius n'est plus qu'une question d'heures, il pourrait être à nouveau des nôtres dès demain...
Drago le coupa :
-Pourquoi faites-vous cela ?
Toute son incrédulité et le peu d'innocence qui lui restait perçaient dans cette question. A cette heure sombre, Drago cherchait quelque chose, ou quelqu'un, en qui croire pour y raccrocher son espoir. Rogue resta silencieux un moment, et vérifiant d'un coup d'oeil que personne n'arrivait dans le couloir, il précisa :
-Vous êtes un garçon brillant Drago, et quelles que soient les circonstances, je reste votre professeur. Or je serai extrêmement déçu de voir tout ce potentiel gâché par une faiblesse de l'esprit humain, surtout s'il y a des moyens d'y remédier par le noble art de la magie. De plus, je connais Lucius et je sais qu'il ne m'en voudrait pas de vous les avoir indiqués. Maintenant je vous prierai de cesser vos impertinentes questions et de vous mettre au travail ! Bonne nuit Drago.
-Bonne nuit... professeur.
Drago aurait pu jurer que le coin de la bouche de Rogue avait frémit devant ce titre honorifique. Il le regarda s'éloigner dans le couloir et referma doucement sa porte. Malgré l'apparent dédain dans la réponse de Rogue, Drago ne n'y était pas trompé, il y avait quelqu'un ici qui cherchait encore à le protéger. Soulagé, il s'attela à la lecture de son nouveau livre, après avoir ajouté quelques feuilles de menthe poivrée dans son chaudron qui bouillonnait déjà paresseusement. Il avait un but qui lui occupait suffisamment l'esprit pour éloigner l'horreur de ce qui l'attendrait probablement dès le lendemain.

Les méthodes de Rogue s'avérèrent efficaces. Drago vécu la scène de torture de Lucius comme s'il n'avait été qu'un simple observateur hors de son corps. Bellatrix surenchérissait suffisamment pour qu'il n'ait pas à faire trop de zèle dans ses sortilèges Doloris, et le Seigneur des Ténèbres parut satisfait, l'autorisant même à aider son père à se relever à la fin. En croisant le regard de son fils, Lucius parut étonné de le voir si vide, mais Rogue lui murmura quelques mots à l'oreille qui semblèrent beaucoup le rassurer. Drago vit même son père remercier le Maître des Potions du coin des lèvres. Le jeune garçon fila dans sa chambre et but les potions que Rogue lui avait indiqué avant de s'écrouler dans son lit. Il se sentait étonnamment mieux le lendemain. Dès qu'il parvint à se trouver seul à seul avec son père, il se répandit en excuses pour la torture de la veille, bien qu'il n'en gardait qu'un souvenir flou. Lucius le coupa et lui dit :
-Non Drago, c'est moi qui doit m'excuser auprès de toi. J'ai eu beaucoup de temps de réflexion en prison, et je te remercie pour tout ce que tu as fait cette année pour sauver notre famille, mais cette tâche n'aurait jamais dû tomber sur tes épaule. Je suis responsable de nous avoir mis dans cette situation, et de ne pas avoir su prendre soin de toi comme j'aurais dû. Je te remercie également d'avoir protégé ton esprit hier, je me serai profondément haï d'être à l'origine d'un tel traumatisme chez mon unique, et merveilleux fils.
Drago, émut, voulu lui répondre, mais Lucius posa un doigt sur ses lèvres, et acheva la conversation :
-C'était important pour moi d'échanger ces quelques mots avec toi, mais nous ne sommes plus libres de nos paroles ici, et nous devrions dès maintenant apprendre à nous taire. 
Il serra brièvement l'épaule de Drago et s'éloigna d'une démarche difficile. Drago vit qu'il s'appuyait désormais plus sur sa canne qu'auparavant. Cette guerre ne laissait aucun d'entre eux sans dommages...

 L'été fut aussi abominable que Drago l'avait redouté. Les réunions s'enchaînaient et les informations qui s'y échangeaient étaient plus macabres les unes que les autres. Seule Bellatrix semblait déborder de joie et de bonne humeur, car le reste de sa famille Malefoy était plutôt d'humeur morose. A l'approche de la fin du mois de juillet, Voldemort convoqua une réunion d'ampleur inhabituelle dans le grand salon de leur Manoir. Ils furent très nombreux à s'y retrouver, réunis en silence autour de la longue table ouvragée, attendant encore l'arrivée de Rogue et Yaxley. Personne d'autre que Drago ne semblait accorder d'attention au très étrange spectacle ayant lieu au dessus de la table : une silhouette humaine inconsciente, était suspendue la tête en bas, et tournait lentement sur elle-même, comme si elle avait été accrochée par les pieds à une corde invisible, son image se reflétant dans le miroir et à la surface nue de la table vernie. Aucune des personnes assises autour de cette vision singulière ne levait les yeux vers elle, à part Drago qui était placé presque au-dessous et ne pouvait s’empêcher de lui jeter de brefs coups d'oeil. C'était une enseignante de Poudlard, mais d'une matière que Drago n'avait jamais suivie, ni même considéré suivre : l'étude des Moldus.
Les meubles qui décoraient habituellement les lieux avaient été repoussés en désordre contre les murs. La pièce était éclairée par un feu qui ronflait dans la cheminée, sous un splendide manteau de marbre surmonté d’un miroir au cadre doré. Lorsque Rogue et Yaxley arrivèrent enfin, ils s’attardèrent un moment sur le seuil de la porte, attendant l'invitation de leur Maître.
-Ah, Yaxley et Rogue, dit ce dernier d'une voix claire au timbre aigu. Vous avez failli être très en retard. Severus, ici, dit Voldemort en indiquant un siège juste à sa droite. Yaxley... à côté de Dolohov.
Les deux hommes s’installèrent aux places qui leur étaient désignées. La plupart des regards suivirent Rogue et ce fut à lui que Voldemort s’adressa le premier :
-Alors ?
-Maître, l’Ordre du Phénix a l’intention d’emmener Harry Potter hors de la cachette où il est actuellement en sûreté samedi prochain, à la tombée du jour.
Cette déclaration suscita un intérêt manifeste autour de la table : certains se raidirent, d’autres s’agitèrent. Le nom piqua l'intérêt de Drago à vif.
-Samedi... à la tombée du jour, répéta Voldemort.
Ses iris d’un rouge flamboyant fixèrent les yeux noirs de Rogue avec une telle intensité que plusieurs personnes détournèrent la tête, craignant apparemment la brûlure de ce regard féroce. Rogue, en revanche, dévisagea Voldemort avec le plus grand calme. Au bout d’un certain temps, la bouche sans lèvres du Seigneur des Ténèbres s’étira en une sorte de sourire.
-Bien, très bien. Et cette information vient...
-De la source dont nous avons parlé, dit Rogue.
-Maître.
Yaxley s’était penché en avant pour mieux voir Voldemort et Rogue, à l’autre bout de la longue table. Toutes les têtes se tournèrent vers lui.
-Maître, j’ai eu des informations différentes.
Yaxley attendit, mais comme Voldemort restait silencieux, il poursuivit :
-Dawlish, l’Auror, a laissé entendre que Potter ne serait pas transféré avant le 30, la veille de son dix-septième anniversaire.
Rogue souriait.
-Selon ma source, il était question de nous lancer sur une fausse piste. Ce doit être celle-ci. Dawlish a dû subir sans aucun doute un sortilège de Confusion. Ce ne serait pas la première fois. Il est connu pour être influençable.
-Je vous assure, Maître, que Dawlish était certain de ce qu’il avançait, répondit Yaxley.
-Bien sûr qu’il en était certain, s’il a été ensorcelé, dit Rogue. Je puis t’assurer à toi, Yaxley, que le Bureau des Aurors ne jouera plus aucun rôle dans la protection de Harry Potter. L’Ordre pense que nous avons infiltré le ministère.
-Pour une fois, l’Ordre a raison, pas vrai ? dit un petit homme replet assis non loin de Yaxley. Il eut un petit rire essoufflé qui suscita quelques échos le long de la table. Voldemort, pour sa part, ne riait pas. Son regard s’était levé vers le corps qui tournait lentement au- dessus d’eux et il semblait perdu dans ses pensées.
-Maître, continua Yaxley, Dawlish pense que tout un détachement d’Aurors sera envoyé pour escorter ce garçon...
Voldemort leva une grande main blanchâtre et Yaxley s’interrompit aussitôt, une lueur d’amertume dans le regard lorsque Voldemort se tourna à nouveau vers Rogue.
-Où vont-ils le cacher ?
-Chez l’un des membres de l’Ordre, répondit Rogue. D’après ma source, l’endroit bénéficie de toutes les protections que peuvent fournir ensemble l’Ordre et le ministère. Je pense, Maître, que nous n’aurons guère de chances de nous emparer de lui une fois qu’il sera là-bas. À moins, bien sûr, que le ministère ne soit tombé avant samedi, ce qui nous permettrait de découvrir et d’annuler suffisamment d’enchantements pour qu’il nous soit facile de détruire ceux qui restent.
-Eh bien, Yaxley ? lança Voldemort au bout de la table, le feu de la cheminée scintillant étrangement dans ses yeux rouges. Le ministère sera-t-il tombé samedi prochain ?
À nouveau, toutes les têtes se tournèrent. Yaxley redressa les épaules.
-Maître, j’ai de bonnes nouvelles à ce sujet. J’ai réussi - avec bien des difficultés et après de grands efforts - à soumettre Pius Thicknesse au sortilège de l’Imperium.
L’annonce fit grande impression parmi ceux qui étaient assis autour de lui. Dolohov, son voisin, un homme au long visage tordu, lui donna une tape dans le dos.
-C’est un début, dit Voldemort. Mais Thicknesse n’est qu’un individu isolé. Pour que je puisse agir, il faut que Scrimgeour soit entouré de gens qui nous sont acquis. Si nous échouons dans notre tentative d’éliminer le ministre, je serai ramené loin en arrière.
-Oui, Maître, c’est vrai, mais comme vous le savez, en tant que directeur du Département de la justice magique, Thicknesse a de fréquents contacts non seulement avec le ministre lui-même mais aussi avec les directeurs de tous les autres départements du ministère. Maintenant que nous exerçons notre contrôle sur un officiel de haut rang, je pense qu’il nous sera facile de soumettre les autres. Ils pourront ainsi travailler ensemble à précipiter la chute de Scrimgeour.
-À condition que notre ami Thicknesse ne soit pas démasqué avant que nous ayons converti les autres, dit Voldemort. En tout cas, il me semble peu probable que le ministère tombe en mon pouvoir avant samedi prochain. Si le garçon reste intouchable lorsqu’il sera parvenu à destination, nous devrons nous occuper de lui pendant son voyage.
-Nous disposons d’un avantage, Maître, déclara Yaxley qui semblait décidé à recevoir sa part d’approbation. Nous avons à présent plusieurs personnes implantées au Département des transports magiques. Si Potter transplane ou utilise le réseau des cheminées, nous en serons immédiatement avertis.
-Il ne fera ni l’un ni l’autre, répliqua Rogue. L’Ordre évite tout moyen de transport contrôlé ou organisé par le ministère. Ils se méfient de tout ce qui est lié à cet endroit.
-Tant mieux, reprit Voldemort. Il sera donc obligé de se déplacer à l’air libre. Beaucoup plus facile pour nous, de très loin. Drago se dit soudainement : « bonne chance pour l'attraper s'il s'enfuit en balai ». A moins d'enrôler des joueurs de Quidditch professionnels, personne parmi les Mangemorts ne volait aussi bien que Potter...
Voldemort regarda une nouvelle fois le corps qui tournait lentement sur lui-même tout en poursuivant :
-Je m’occuperai du garçon moi-même. Trop d’erreurs ont été commises au sujet de Harry Potter. Je suis responsable de certaines d’entre elles. Le fait que Potter soit toujours en vie est dû beaucoup plus à mes erreurs qu’à ses triomphes.
Autour de la table, tout le monde observait Voldemort avec appréhension, l’expression de chacun - et de chacune - trahissant la crainte de se voir reprocher l’existence trop longue de Harry Potter. Voldemort, cependant, semblait parler plus à lui-même qu’à aucun d’entre eux, le visage toujours levé vers le corps inconscient qui tournait au-dessus de lui.
-J’ai fait preuve de négligence et c’est pourquoi le hasard et la mauvaise fortune, qui s’acharnent à détruire tout projet insuffisamment préparé, ont fini par me mettre en échec. Mais j’ai beaucoup appris, à présent. Je comprends aujourd’hui des choses qui m’échappaient auparavant. Je dois être celui qui tuera Harry Potter et je le serai.
Comme pour répondre aux paroles qu’il venait de prononcer, une plainte soudaine retentit, un cri terrible, prolongé, de douleur et de désespoir. Nombre de ceux qui étaient assis autour de la table baissèrent les yeux, surpris, car le son semblait provenir de sous leurs pieds. Drago savait très bien d'où venait le cri, de la cellule aménagée cet été dans le sous-sol de sa maison d'enfance... Il connaissait également bien ce cri, à force de souvent être à l'autre bout de la baguette qui le déclenchait... Mr Ollivander ferait mieux de se taire, pensa-t-il avec effroi. Lord Voldemort faisait généralement taire la douleur par plus de douleur...
-Queudver, dit Voldemort, de la même voix calme et pensive, sans détacher les yeux du corps suspendu, ne t’ai-je pas recommandé de faire taire notre prisonnier ?
-Si, M... Maître, balbutia, vers le milieu de la table, un petit homme assis tellement bas que sa chaise, à première vue, paraissait vide.
Il se leva précipitamment et fila hors de la pièce, ne laissant dans son sillage qu’un étrange éclat argenté. Drago était à la fois soulagé de ne pas être envoyé à sa place pour une fois, mais terrifié d'assister au sort réservé à la femme inconsciente et suspendue. Peut-être aurait-il mieux fallu retourner à nouveau au sous-sol pour réduire au silence le vieux fabriquant de baguettes...
-Comme je le disais, poursuivit Voldemort, qui posa à nouveau son regard sur ses fidèles visiblement crispés, je comprends mieux les choses, maintenant. Par exemple, il me faudra emprunter la baguette de l’un d’entre vous pour tuer Potter.
Une expression d’effarement apparut sur les visages qui l’entouraient. Il aurait pu tout aussi bien leur annoncer qu’il voulait leur emprunter un bras.
-Pas de volontaires ? demanda Voldemort. Voyons... Lucius, je ne vois pas pourquoi tu aurais encore besoin d’une baguette magique.
Lucius Malefoy leva les yeux. À la lueur des flammes, son teint semblait jaunâtre, cireux, ses yeux enfoncés dans leurs orbites plongés dans l’ombre. Drago avait de la peine pour son père. La très noble et très ancienne famille Malefoy faisait désormais presque pitié... Lorsque Lucius parla, sa voix était rauque.
-Maître ?
-Ta baguette, Lucius. J’exige que tu me donnes ta baguette.
-Je...
Il jeta un regard de côté à sa femme. Les yeux fixés devant elle, elle était aussi pâle que lui, ses longs cheveux blonds tombant le long de son dos mais, sous la table, ses doigts minces se refermèrent brièvement sur le poignet de son mari. En sentant sa pression, Lucius glissa la main dans sa robe de sorcier, en retira sa baguette et la fit passer à Voldemort qui l’examina attentivement en la tenant devant ses yeux rouges.
-Qu’est-ce que c’est ?
-De l’orme, Maître. Sa voix n'était plus qu'un murmure.
-Et à l’intérieur ?
-Du dragon... du ventricule de dragon.
-Très bien, dit Voldemort.
Il sortit sa propre baguette et compara leurs tailles respectives.
Lucius fit un imperceptible mouvement. Pendant une fraction de seconde, il sembla s’attendre à recevoir la baguette magique de Voldemort en échange de la sienne. Le geste n’échappa pas à Voldemort dont les yeux s’agrandirent avec une expression mauvaise.
-Te donner ma baguette, Lucius ? Ma baguette ?
Quelques ricanements s’élevèrent dans l’assemblée.
-Je t’ai accordé ta liberté, Lucius. N’est-ce pas suffisant ? Mais j’ai cru remarquer que toi et ta famille ne paraissez pas très heureux, ces temps-ci... Y a-t-il quelque chose qui te déplaît dans ma présence chez toi ?
-Non, rien... Rien du tout, Maître !
-Quel mensonge, Lucius...
On aurait dit que la voix douceâtre continuait de siffler après que la bouche cruelle eut cessé tout mouvement. Un ou deux sorciers eurent peine à réprimer un frisson lorsque le sifflement s’accentua. Quelque chose de lourd glissait par terre, sous la table. L’énorme serpent apparut et se hissa lentement sur le fauteuil de Voldemort. Il s’éleva, apparemment interminable, et s’installa sur les épaules de son maître. Son cou avait l’épaisseur d’une cuisse humaine, ses yeux, avec leur fente verticale en guise de pupille, ne cillaient pas. D’un air absent, Voldemort caressa la créature de ses longs doigts fins, sans cesser de fixer Lucius Malefoy.
-Pourquoi les Malefoy paraissent-ils si malheureux de leur sort ? Mon retour, mon ascension au pouvoir ne sont-ils pas ce qu’ils prétendaient désirer depuis de si longues années ?
-Bien sûr, Maître, répondit Lucius.
D’une main tremblante, il essuya la sueur qui perlait au-dessus de sa lèvre.
-Nous le désirions... Nous le désirons.
À la gauche de Malefoy, sa femme hocha la tête avec une étrange raideur, sans regarder Voldemort et son serpent. À sa droite, Drago observait toujours le corps inerte suspendu au-dessus de lui, mais il jeta un bref coup d’œil en direction de Voldemort avant de détourner à nouveau la tête, terrifié à l’idée que leurs regards se croisent.
-Maître, dit Bellatrix, assise vers le milieu de la table, la voix serrée par l’émotion, c’est un honneur de vous avoir ici, dans notre maison de famille. Pour nous, il ne pourrait y avoir de plus grand plaisir.
Elle avait pris place à côté de sa sœur, aussi différente qu’elle dans son apparence, avec ses cheveux bruns et ses paupières lourdes, que dans son maintien et son comportement. Alors que Narcissa restait rigide et impassible, Bellatrix se penchait vers Voldemort, car les mots seuls ne suffisaient pas à exprimer son désir de proximité.
-Pas de plus grand plaisir, répéta Voldemort, la tête légèrement inclinée de côté tandis qu’il la regardait. Venant de ta part, cela signifie beaucoup, Bellatrix.
Le visage de cette dernière s’empourpra, des larmes de ravissement lui montèrent aux yeux.
-Mon Maître sait que je ne dis rien d’autre que la vérité !
-Pas de plus grand plaisir... même comparé à l’heureux événement qui, ai-je appris, s’est produit cette semaine dans la famille ?
Elle le fixa, les lèvres entrouvertes, visiblement déconcertée.
-J’ignore de quoi vous voulez parler, Maître.
-Je parle de ta nièce, Bellatrix. Et de la vôtre aussi, Lucius et Narcissa. Elle vient de se marier avec Remus Lupin, le loup-garou. Vous devez être très fiers.
Il y eut dans toute l’assemblée une explosion de rires sarcastiques. Certains, les plus nombreux, se penchèrent en avant pour échanger des regards réjouis, d’autres martelèrent la table de leurs poings. L’énorme serpent, dérangé par le tumulte, ouvrit grand sa gueule et siffla avec colère, mais les Mangemorts ne l’entendirent pas, tout à leur joie de voir humiliés Bellatrix et les Malefoy. Le visage de Bellatrix, qui avait exprimé tant de bonheur quelques instants auparavant, s’était couvert de vilaines plaques rouges.
-Ce n’est pas notre nièce, Maître, s’écria-t-elle au milieu du déferlement d’hilarité. Narcissa et moi n’avons plus jamais accordé un regard à notre sœur depuis qu’elle s’est mariée avec le Sang de Bourbe. Cette sale gamine n’a rien à voir avec nous, pas plus que la bête qu’elle a épousée.
-Qu’en dis-tu, Drago ? demanda Voldemort dont les paroles, bien qu’il parlât à voix basse, résonnèrent clairement parmi les sifflets et les railleries. Accepterais-tu de garder leurs louveteaux ?
Les éclats de rire redoublèrent. Drago lança un coup d’œil terrifié à son père qui contemplait ses genoux, puis croisa le regard de sa mère. Elle eut un hochement de tête presque imperceptible, avant de fixer à nouveau d’un air impassible le mur qui lui faisait face.
-Ça suffit, dit Voldemort en caressant le serpent furieux. Ça suffit. Et les rires s’évanouirent aussitôt.
-De nombreux arbres généalogiques, parmi ceux de nos plus anciennes familles, sont atteints de maladie avec le temps, dit-il, tandis que Bellatrix, haletante, posait sur lui un regard implorant. Il faudrait élaguer le vôtre pour le maintenir en bonne forme, ne croyez-vous pas ? Couper les branches qui menacent la santé des autres.
-Oui, Maître, murmura Bellatrix, les yeux à nouveau baignés par des larmes de gratitude. À la première occasion !
-Cette occasion vous sera donnée, assura Voldemort. Dans votre famille, comme partout dans le monde... nous arracherons le chancre qui nous infecte jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le sang authentique...
Voldemort leva la baguette magique de Lucius, la pointa droit sur la silhouette suspendue qui tournait lentement au-dessus de la table et lui imprima un minuscule mouvement. La silhouette s’anima en poussant un gémissement et commença à se débattre contre ses liens invisibles.
-Reconnais-tu notre invitée, Severus ? demanda Voldemort.
Rogue leva les yeux vers le visage qui lui apparaissait en sens inverse. Tous les Mangemorts regardaient à présent la prisonnière, comme si la permission leur avait été donnée de manifester leur curiosité. Tournant sur elle-même vers la lumière que projetait le feu de la cheminée, la femme dit d’une voix brisée, terrorisée :
-Severus ! Aide-moi !
-Oui, je la reconnais, répondit Rogue, et la prisonnière continua de pivoter lentement.
-Et toi, Drago ? interrogea Voldemort, qui caressait de sa main libre la tête du serpent.
Drago fit non d’un hochement de tête saccadé. Maintenant que la femme avait repris conscience, il se sentait incapable de la regarder à nouveau. Au ton qu'employait Voldemort, il savait déjà qu'elle ne sortirait pas vivante de cette pièce...
-Tu n’aurais pas choisi sa classe, dit Voldemort. Car pour ceux d’entre vous qui ne le sauraient pas, nous recevons ce soir Charity Burbage qui, jusqu’à une date récente, était professeur à l’école de sorcellerie de Poudlard.
Des murmures d’assentiment s’élevèrent autour de la table. Une femme aux épaules larges, le dos voûté, les dents pointues, lança d’une petite voix caquetante :
-Oui... Le professeur Burbage enseignait aux enfants de sorciers et de sorcières tout ce qu’il faut savoir des Moldus... en leur expliquant qu’ils ne sont pas très différents de nous...
L’un des Mangemorts cracha par terre. Charity Burbage pivota une nouvelle fois vers Rogue.
-Severus... s’il te plaît... s’il te plaît.
-Silence, coupa Voldemort.
Il remua à nouveau d’un petit coup sec sa baguette et Charity se tut comme si on l’avait bâillonnée :
-Non contente de polluer et de corrompre l’esprit des jeunes sorciers, le professeur Burbage a publié la semaine dernière dans La Gazette du sorcier une défense passionnée des Sang de Bourbe. Les sorciers, affirme-t-elle, doivent accepter ces voleurs de leur savoir et de leurs pouvoirs magiques. La diminution du nombre des Sang-Pur est une tendance qu’elle estime souhaitable... Elle voudrait nous marier tous à des Moldus... ou, sans doute, à des loups-garous.
Cette fois, personne ne rit : il n’y avait aucune équivoque dans la colère et le mépris qu’exprimait la voix de Voldemort. Pour la troisième fois, Charity Burbage pivota vers Rogue. Des larmes ruisselaient de ses yeux et coulaient dans ses cheveux. Rogue l’observa, imperturbable, tandis qu’elle continuait de tourner sur elle-même.
-Avada Kedavra !
L’éclair de lumière verte illumina les moindres recoins de la pièce. Dans un fracas retentissant, Charity s’effondra sur la table qui trembla et craqua sous le choc. Assis sur leurs chaises, plusieurs Mangemorts eurent un mouvement de recul. Drago glissa de la sienne et tomba par terre.
-Le dîner est servi, Nagini, dit Voldemort d’une voix douce.

Le grand serpent se dressa alors en oscillant puis glissa des épaules de son maître vers la table de bois verni. Le spectacle qui s'en suivit parut absolument répugnant aux yeux de Drago. De nombreux autres ne semblaient pas être de son avis, et affichaient un air réjoui en regardant les crochets du serpent déchirer la chair, l'arrachant du corps inerte avant de l'avaler dans des claquements de mâchoire sonores... Voldemort paraissait même savourer le repas autant que son reptile, laissant échapper quelques soupirs enchantés... Drago avait envie de vomir, ou de partir en courant, mais fuir maintenant pouvait donner lieu de douter de son allégeance, alors il resta en place jusqu'à ce que le Seigneur des Ténèbres les congédie enfin.

Une fois dans sa chambre, Drago pointa sa baguette vers son visage d'une main tremblante. Il toucha sa tempe du bout de sa baguette puis l'écarta doucement. Un long filament de mémoire s'y accrocha. Le souvenir s'étira, de plus en plus long, jusqu'à ce qu'il se détache de sa tempe et se balance au bout de la baguette dans des reflets argentés. Drago le déposa dans le flacon où il s'enroula sur lui-même avant de se déployer en tournoyant comme une volute de vapeur. Drago reboucha le flacon d'une main tremblante. Après avoir lu sur le sujet de la mémoire et des pensines, Drago avait fabriqué dans sa chambre un système de fortune, isolant ses souvenirs les plus horribles dans différents flacons étiquetés qu'il cachait sous une latte de son plancher. Si ce cauchemar se terminait un jour, il voulait pouvoir faire face à toutes ces horreurs, les unes après les autres, mais en attendant, il ne fallait pas qu'elles viennent le gêner dans le rôle qu'il devait jouer. Les garder dans sa tête lui donnait l'impression d'étouffer de plus en plus, et ces flacons étaient les seuls exutoires qu'il s'était trouvé pour ne pas devenir fou. Il étiqueta celui-ci « Charity Burbage » et le posa précautionneusement dans la trappe, avant de refermer soigneusement la latte.

 
 
Chapitre précédent
 
 
Chapitre suivant
 
 
 
     
     
 
Pseudo :
Mot de Passe :
Se souvenir de moi?
Se connecter >>
S'enregistrer >>