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Celui qui a survécu à la solitude
Par marine_p20
Harry Potter  -  Romance/Fantaisie  -  fr
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Nouveaux enseignants en Défense contre les forces du Mal et en Potions

Chapitre 40

Nouveaux enseignants en Défense contre les forces du Mal et en Potions

 

Au vu son rôle actuel, Drago trouvait ridicule de devoir assister au cours de Défense contre les forces du Mal, mais il était bien obligé de s'y rendre. En entrant dans la salle, Drago regarda autour de lui. Rogue avait déjà imposé sa personnalité à la pièce. Elle était plus sombre qu'à l'ordinaire, à cause des rideaux qui masquaient les fenêtres, et éclairée par des chandelles. De nouvelles images étaient accrochées aux murs : la plupart montraient des gens qui souffraient, exhibant d'horribles blessures ou des parties du corps étrangement déformées. Personne ne dit mot tandis qu'ils s'installaient en regardant ces monstrueuses représentations.
-Je ne vous ai pas demandé de sortir vos livres, fit remarquer Rogue qui referma la porte et vint se placer derrière son bureau, face à la classe. Ses yeux noirs se promenèrent sur les élèves tournés vers lui.
Drago referma son exemplaire de Affronter L'ennemi sans visage avec un désintérêt évident.
-J'ai certaines choses à vous dire qui exigent une pleine et entière attention. Je crois que, jusqu'à présent, vous avez eu cinq professeurs différents pour assurer ce cours. Bien entendu, ces professeurs ont tous eu leurs propres méthodes et leurs sujets de prédilection. Etant donné la confusion qui en a résulté, je suis surpris que beaucoup d'entre vous aient réussi à décrocher une BUSE dans cette matière Je serais encore plus surpris si vous parveniez tous à travailler suffisamment pour suivre le programme de l'ASPIC, qui sera beaucoup plus avancé.
Rogue jeta un coup d'oeil à Drago puis quitta son bureau et entreprit de faire le tour de la salle, parlant maintenant d'une voix plus basse. Les élèves durent tendre le cou pour ne pas le perdre de vue. Drago s'épargna l'effort. Il connaissait désormais le rôle de Rogue occupait dans cette guerre, un agent double au service du Seigneur des Ténèbres profitant d'avoir gagné la naïve confiance de Dumbledore. Drago était un peu surpris et déçu que, bien qu'il partageait les mêmes valeurs de Mangemorts que sa famille, Rogue n'ait jamais tenté de venir lui en parler par le passé, malgré la relation privilégiée qu'ils entretenaient. Drago se demandait jusqu'où Rogue était prêt à aller dans sa quête de gloire pour rester le bras droit de Lord Voldemort.
-Les forces du Mal, poursuivit Rogue, sont nombreuses, diverses, toujours changeantes et éternelles. Les combattre, c'est comme combattre un monstre aux multiples têtes. Chaque fois qu'on en tranche une, une autre repousse, plus cruelle encore et plus rusée qu'avant. Vous devez affronter ce qui est instable, mouvant, indestructible. Vos défenses doivent par conséquent être aussi flexibles et inventives que les forces qu'il vous faut vaincre. Ces images (il en montra quelques-unes en passant devant) donnent une assez bonne idée de ce qui arrive lorsqu'on subit un sortilège Doloris, par exemple (il désigna d'un geste une sorcière qui hurlait de douleur), ou le baiser d'un Détraqueur (un sorcier recroquevillé, le regard vide, effondré contre un mur) ou l'agression d'un Inferius (une masse sanglante gisant sur le sol).
-Est-ce qu'on a vu un Inferius, récemment? demanda Patil d'une petite voix aiguë. On est sûr qu'il s'en sert?
-Le Seigneur des Ténèbres a eu recours à des Inferi dans le passé, répondit Rogue, vous seriez donc bien inspirés de supposer qu'il peut à nouveau en faire usage. A présent...
Il passa de l'autre côté de la salle pour revenir à son bureau et les élèves le suivirent des yeux, sa robe sombre virevoltant derrière lui.
-... j'imagine que vous êtes de complets novices en matière de sortilèges informulés. Quel est l'avantage d'un sortilège informulé ?
La main de Granger jaillit aussitôt. Rogue prit son temps, regardant tous les autres pour être sûr qu'il n'avait pas le choix. Il fixa Drago un instant. Il savait qu'il connaissait la réponse puisque Drago se débrouillait déjà plutôt bien en sortilèges informulés, mais celui-ci lui rendit son regard dans la moindre intention de lever la main. D'un ton sec, il dit alors :
-Très bien... Miss Granger ?
-Votre adversaire ne sait pas quel genre de magie vous allez utiliser, ce qui vous donne une fraction de seconde d'avance sur lui.
-Une réponse copiée presque mot pour mot dans Le Livre des sorts et enchantements, niveau 6, remarqua Rogue d'un air dédaigneux (Drago ricana), mais correcte sur le fond. Oui, ceux qui parviennent à user de magie sans formuler d'incantations bénéficient d'un effet de surprise lorsqu'ils jettent un sort. Tous les sorciers n'en sont pas capables, bien sûr. C'est une question de concentration et de force mentale dont certains manquent singulièrement. Vous allez maintenant vous répartir en équipes de deux. L'un des deux partenaires essayera d'ensorceler l'autre sans parler et l'autre tentera de repousser le maléfice en restant tout aussi muet. Allez-y.
Un nombre raisonnable de tricheries s'ensuivirent. Beaucoup d'élèves murmuraient simplement l'incantation au lieu de la lancer à voix haute. Il passait parmi eux pendant qu'ils s'exerçaient, ressemblant plus que jamais à une chauve-souris géante, et s'arrêta devant Potter et Weasley pour observer leurs efforts. En d'autres circonstances, s'il avait été moins préoccupé, Drago aurait sans doute apprécié cette volonté évidente de se moquer d'eux.
Weasley, qui devait ensorceler Potter, avait le teint violet et serrait étroitement les lèvres pour résister à la tentation de chuchoter l'incantation.
-Lamentable, Weasley, commenta Rogue au bout d'un moment. Tenez,je vais vous montrer...
Il pointa si vite sa baguette sur Potter que celui-ci réagit instinctivement. Semblant oublier toute idée de sortilège informulé, il s'écria :
-Protego !
Son Charme du Bouclier fut si puissant que Rogue perdit l'équilibre et tomba sur une table. Toute la classe se tourna vers lui et le regarda se redresser, l'air mécontent.
-Vous souvenez-vous que j'avais parlé de sortilèges informulés, Potter ?
-Oui, répondit Potter avec raideur.
-Oui, monsieur.
-Il n'est pas nécessaire de m'appeler «monsieur», professeur.
Drago se retint à temps d'éclater de rire. L'espace d'un instant, il se sentit plus léger qu'il ne l'avait été depuis avant l'été.
-Retenue, samedi soir, dans mon bureau, dit Rogue Je ne tolère d'impertinences de personne, Potter... pas même lorsqu'elles viennent de L'Elu.
En sortant du cours, Drago entendit Weasley s'exclamer, en pouffant de rire :
-C'était magnifique, Harry !
Et pour une fois, Weasley et lui étaient bien d'accords. 

Lorsque la porte du cachot s'ouvrit, l'énorme ventre de Slughorn le précéda dans le couloir. Tandis qu'ils entraient dans la salle en file indienne, sa grosse moustache de morse se retroussa sur un sourire rayonnant et il accueillit Potter et Zabini avec un enthousiasme tout particulier. Contrairement à d'habitude, le cachot était déjà rempli de vapeurs et d'odeurs bizarres. Drago renifla d'un air intéressé en passant devant de grands chaudrons bouillonnants. L'un d'entre eux dégageait un des parfums les plus exquis que Drago ait jamais connus. Il lui rappelait tout à la fois la tarte à la mélasse, l'odeur de bois des manches à balai et celle de plumes de hibou... Il respira très lentement et très profondément, en ayant l'impression que les émanations de la mixture l'emplissaient comme un nectar. Un sentiment d'immense contentement se répandit en lui. Les quatre Serpentard s'assirent à une même table, imités par les quatre Serdaigle. Potter, Weasley et Granger n'avaient plus qu'à partager une troisième table avec Macmillan.
-Voyons, voyons, voyons, commença Slughorn dont la silhouetté massive semblait trembloter derrière les vapeurs chatoyantes qui s'échappaient des chaudrons. Sortez vos balances et vos nécessaires à potions, sans oublier votre exemplaire du Manuel avancé de préparation des potions...
-Monsieur ? dit Potter en levant la main.
-Harry, mon garçon ?
-Je n'ai ni livre, ni balance, ni rien et Ron non plus... Nous n'avions pas prévu de pouvoir suivre vos cours en ASPIC... Effectivement, si Rogue avait continué d'enseigner cette matière, Drago aurait enfin été débarrassé de ces deux-là pour ses deux dernières années de potions.
-Ah oui, le professeur McGonagall m'en a parlé... ne vous faites pas de souci, mon garçon, pas de souci du tout. Aujourd'hui, vous utiliserez les ingrédients qui se trouvent dans l'armoire et nous pourrons sûrement vous prêter une balance. Nous avons également quelques vieux livres dont vous vous servirez en attendant de les commander chez Fleury et Bott...
Slughorn se dirigea vers un coin de la salle et fouilla un certain temps dans un placard d'où il finit par ressortir deux exemplaires très abîmés du Manuel avancé de préparation des potions, de Libatius Borage, qu'il donna à Potter et à Weasley en même temps que deux balances en métal terni.
-Alors, maintenant, voyons, reprit Slughorn qui revint devant les élèves et gonfla son torse déjà proéminent, les boutons de son gilet menaçant de sauter. J'ai préparé quelques potions pour que vous y jetiez un coup d'oeil, par simple curiosité. C'est le genre de choses que vous devriez être capables de réussir après avoir obtenu vos ASPIC. Vous en avez sûrement entendu parler, même si vous ne les avez jamais faites vous-mêmes. Quelqu'un peut-il me dire le nom de celle-ci ?
Il indiqua le premier chaudron contenant un liquide qui ressemblait à de l'eau bouillante. La main bien entraînée de Granger se dressa avant que quiconque d'autre ait eu le temps de réagir. Slughorn lui fit signe de parler.
-C'est du Veritaserum, une potion incolore et sans odeur qui oblige celui qui la boit à dire la vérité, répondit-elle.
-Très bien, très bien ! s'exclama Slughorn d'un ton réjoui. A présent, poursuivit-il, en montrant le chaudron d'à côté où une sorte de boue frémissait lentement. Celle-ci est très connue... Elle est également citée dans certaines brochures récemment distribuées par le ministère... Qui peut...
La main de Granger fut à nouveau la plus rapide.
-C'est du Polynectar, monsieur, dit-elle.
Cela eut le mérite d'éveiller l'intérêt de Drago. Une telle potion était longue et exigeante à préparer, mais s'il en volait un peu cela lui servirait sans doute tôt ou tard dans son projet... Il comptait attendre que la salle soit un peu plus agitée pour que personne ne le remarque, mais prépara déjà les flacons qu'il espérait remplir.
-Excellent, excellent! Maintenant, celle-ci... Oui? dit Slughorn qui parut un peu étonné de voir la main de Granger se lever une nouvelle fois.
-C'est de l'Amortentia !
-En effet. Ça paraît presque idiot de poser la question, commenta Slughorn, apparemment très impressionné. Et j'imagine que vous connaissez ses effets ?
-C'est le plus puissant philtre d'amour au monde !
-Tout à fait exact ! Vous l'avez identifiée, je suppose, grâce à sa couleur nacrée caractéristique ?
-Et à sa vapeur qui s'élève en spirales très reconnaissables, ajouta-t-elle. On dit qu'elle a une odeur différente pour chacun de nous, selon ce qui nous attire le plus. Moi, je sens un parfum d'herbe fraîchement coupée, de parchemin neuf et... Ses joues rosirent un peu et elle préféra ne pas terminer sa phrase. Drago eut un sourire narquois : voir Granger s'embarrasser en public était toujours extrêmement savoureux, surtout qu'elle venait de décrire haut et fort l'odeur caractéristique de Weasley, qui lui n'avait rien remarqué. Drago rangea cette information juteuse dans un coin de sa tête au cas où elle puisse lui servir plus tard.
-Puis-je savoir votre nom, chère amie ? demanda Slughorn sans prêter attention à sa gêne.
-Hermione Granger, monsieur.
-Granger ? Granger ? Seriez-vous parente d'Hector Dagworth-Granger, fondateur de la Très Extraordinaire Société des potionnistes ?
-Non, je ne crois pas, monsieur. Je suis d'origine moldue.
Drago se pencha vers Nott pour lui chuchoter « Sang de Bourbe » à l'oreille et tous deux ricanèrent, mais Slughorn ne se montra nullement décontenancé. Au contraire, son visage s'illumina et son regard alla de Granger Potter qui était assis à côté d'elle.
-Oho ! « L'une de mes plus proches amies a des parents moldus et c'est la meilleure élève de notre année ! » Je crois deviner que c'est de cette amie-là que vous parliez, Harry ?
- Oui, monsieur, répondit-il.
-Bien, bien, bien, Gryffondor a largement mérité vingt points pour vos réponses, Miss Granger, annonça Slughorn d'un ton cordial.
Drago eut la même sensation acide que si on l'avait forcé à avaler un citron.
-Bien sûr, l'Amortentia ne crée pas vraiment un sentiment d'amour. Il est impossible de fabriquer ou d'imiter l'amour. Non, elle produit simplement une forte attirance ou une obsession. C'est sans doute la plus dangereuse et la plus puissante des potions qui se trouvent dans cette salle eh, oui, ajouta Slughorn en hochant la tête d'un air grave vers Drago et Nott qui affichaient tous deux un sourire sceptique. Quand vous aurez autant que moi l'expérience de la vie, vous ne sous-estimerez pas le pouvoir de l'amour obsessionnel... Et maintenant, il est temps de nous mettre au travail.
-Monsieur, vous ne nous avez pas dit ce qu'il y a dans celui-ci, dit Ernie Macmillan qui montrait un petit chaudron noir posé sur le bureau de Slughorn. La potion qu'il contenait bouillonnait joyeusement. Elle avait une couleur d'or fondu et de grosses gouttes sautaient à sa surface comme des poissons rouges, sans que la moindre particule ne déborde.
-Oho, répéta Slughorn.
Drago était sûr qu'il n'avait pas oublié la potion mais avait attendu qu'on lui pose la question pour ménager un effet plus théâtral.
-Ah, oui. Celle-ci. Eh bien, mesdemoiselles et messieurs, il s'agit là d'une très étrange petite potion qu'on appelle Félix Felicis. Je suis sûr, ajouta-t-il en adressant un sourire à Granger qui avait laissé échapper une exclamation, que vous connaissez les effets de Félix Felicis, Miss Granger ?
-C'est de la chance liquide, il suffit d'en boire pour avoir une chance extraordinaire !
Toute la classe sembla se redresser. Drago venait enfin d'accorder à Slughorn une attention pleine et entière.
-Parfaitement exact, dix points de plus pour Gryffondor. Oui, c'est une drôle de petite potion, Félix Felicis, poursuivit Slughorn. Horriblement difficile à préparer et désastreuse quand elle est mal faite. Mais si on la mélange correctement, ce qui est le cas de celle-ci, on s'aperçoit que tout ce qu'on entreprend est couronné de succès... en tout cas jusqu'à ce que ses effets se dissipent.
Drago avait effectivement pensé à s'en préparer cet été pour assurer la réussite de son projet, mais même pour un potionniste aussi talentueux que lui, cette recette était particulièrement complexe et de nombreux ingrédients lui manquaient.
-Pourquoi les gens n'en boivent-ils pas tout le temps, monsieur ? demanda Terry Boot, avide d'en savoir plus.
-Parce que si on en prend trop, elle provoque des étourdissements, une tendance à l'imprudence et un excès de confiance en soi qui peut se révéler dangereux, répondit Slughorn. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, comme vous le savez... et elle est hautement toxique en grande quantité. Mais consommée avec modération et très occasionnellement...
-Vous en avez déjà bu, monsieur? demanda Michael Corner avec un grand intérêt.
-Deux fois, dit Slughorn. Une fois quand j'avais vingt-quatre ans, une autre fois quand j'en avais vingt-sept. Deux cuillerées à soupe au petit déjeuner. Deux jours parfaits dans ma vie. Et c'est cela que je vais offrir comme récompense à la fin de ce cours.
Il y eut un silence pendant lequel on percevait chaque bouillonnement, chaque gargouillis, avec une intensité décuplée.
-Un tout petit flacon de Félix Felicis, continua Slughorn en sortant de sa poche une minuscule bouteille de verre munie d'un bouchon, qu'il montra à tout le monde. Une dose suffisante pour douze heures de chance. De l'aube au crépuscule, une réussite totale dans tout ce que vous entreprendrez. Je dois toutefois vous avertir que Félix Felicis est une substance interdite dans les compétitions organisées... les événements sportifs, par exemple, les examens ou les élections. Par conséquent, le gagnant ne devra en faire usage qu'un jour ordinaire... Et vous verrez que ce jour ordinaire se transformera en journée extraordinaire! Comment s'y prendre pour gagner cette fabuleuse récompense ? poursuivit Slughorn, d'un ton soudain plus animé, eh bien, en allant à la page 10 du Manuel avancé de préparation des potions. Nous avons un peu plus d'une heure devant nous, ce qui devrait vous suffire pour tenter de réaliser à peu près convenablement un philtre de Mort Vivante. Je sais, c'est plus compliqué que tout ce que vous avez essayé jusqu'à présent et je ne m'attends pas à ce que tout le monde obtienne un résultat parfait. Celui ou celle qui aura le mieux réussi, cependant, gagnera le flacon de Félix. Allez-y !
On entendit le raclement des chaudrons que les élèves tiraient vers eux et de grands bruits métalliques lorsqu'ils commencèrent à entasser des poids dans les plateaux de leurs balances, mais personne ne prononça le moindre mot. La concentration dans la classe était telle qu'elle en devenait presque palpable. Drago feuilletait fébrilement son Manuel avancé de préparation des potions, il désirait à tout prix remporter cette journée de chance. Sans regarder si les autres étaient aussi avancés que lui, il se mit à couper le plus vite possible des racines de valériane pour la première étape de la potion. L'époque où il avait obligé Weasley à couper ses racines de marguerite lui paraissait bien loin...

Dix minutes plus tard, la salle était entièrement remplie de vapeurs bleuâtres. Drago était tellement pris par la préparation qu'il faillit oublier de subtiliser le Polynectar. Cette sensation de plonger corps et âme dans sa matière favorite lui avait manquée. Il remplit quelques flacons discrètement, hésitant presque à faire de même pour le Félix Félicis, mais il remarqua vite que Slughorn était beaucoup plus attentif envers ce chaudron-ci que pour les autres.
Quand Slughorn passa devant la table des Serpentard, Drago tenta quand même sa chance pour se faire bien voir, comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher :
-Monsieur, je crois que vous avez connu mon grand-père, Abraxas Malefoy ?
-Oui, répondit Slughorn sans regarder Drago. J'ai été désolé d'apprendre sa mort, mais il fallait s'y attendre, la Dragoncelle à son âge...
Et il s'éloigna, laissant Drago un peu déçu, mais d'autant plus déterminer à gagner le prix. La vision de Weasley marmonnant des jurons à flot continu devant sa potion ressemblant à du réglisse liquide lui redonna le sourire, quand soudain :
-Et voilà, le temps est... écoulé ! déclara Slughorn. Arrêtez, s'il vous plaît !
Il passa lentement entre les tables, examinant les chaudrons. Il s'abstenait de tout commentaire mais reniflait parfois une potion ou la remuait un peu. En arrivant devant la potion de Potter, une expression de ravissement incrédule illumina son visage.
-Le vainqueur incontestable ! s'écria-t-il à la cantonade. Excellent, excellent, Harry ! Dieu du ciel, il est évident que vous avez hérité du talent de votre mère, elle avait le don pour les potions, Lily, sans aucun doute ! Alors, le voilà, il est à vous un flacon de Félix Felicis, comme promis, et faites-en bon usage !
Drago ne put masquer sa fureur en le voyant glisser dans sa poche intérieure la minuscule fiole remplie d'un liquide doré. Depuis quand Potter se débrouillait-il aussi bien en préparation ?! Lorsqu'ils quittèrent le cachot, il entendit Weasley, l'air abasourdi, lui demander :
-Comment as-tu fait ça ?
-Un coup de chance, sans doute, répondit Potter, faussement modeste comme toujours. Quoi qu'il en soit, Drago s'étonnait beaucoup de ses soudaines compétences en potions, car Potter n'avait jamais été particulièrement brillant en la matière.

 
 
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