Dans les serres, le 16 Décembre
Chéri (t'inquiète, je vais finir par me lasser),
Si j'étais de nouveau ciblé par un complot voulant ma mort ça ne serait pas si grave. J'ai la chance d'avoir toute une délégation d'aurors pour me protéger, ce qui devrait permettre d'éviter le pire et assurerait une couverture médiatique importante en cas de nouvelle attaque.
Mes fesses t'emmerdent. Elles sont très bien comme elles sont et ce n'est pas parce que tu fantasmes sur les fesses musclées de ton ami que je vais commencer à complexer.
Sérieusement, évite de critiquer une personne dont tu ne connais pas l'identité parce que tes propos sont ridicules. Et je pensais t'avoir bien précisé que je n'étais pas intéressé par les blonds...
Mince, si j'avais su que j'avais autant d'impact sur ta vie je me serais abstenu, ça nous aurait évité de devoir alimenter la conversation.
Une chance surtout que tu ais eu la présence d'esprit de te taire jusqu'à ce qu'on soit dans la salle commune. D'ailleurs, puisque tu sais à quoi elle ressemble, qu'en penses-tu ?
Je me suis également plains de ton physique absolument pas à la hauteur de la légende, de ton absence de connaissances magiques (alors que tu étais censé être surpuissant pour avoir réussi à tuer Tu-Sais-Qui), de ta répartition (tellement prévisible!), de tes lunettes (qui masquent la couleur de tes yeux), de ta modestie (pourquoi est-ce que tu ne profites pas de ta célébrité ?), de ton choix d'amis, du favoritisme évident des profs à ton égard, de tes vêtements bon marché, de ta baguette, de tes goûts, de tes résultats scolaires. Bref, j'ai passé mes vacances à ne parler que de toi. Mon père pensait que c'était parce que je venais de réaliser que tu n'avais rien de spécial et que j'étais déçu alors que ma mère pensait que c'était ma fierté qui parlait. Je pense qu'ils avaient tous les deux raison.
Je pense que Dumbledore m'a nommé Préfet uniquement dans le but de me surveiller. Et parce que tout le monde s'attendait à ce que je sois effectivement Préfet et que ne pas me nommer aurait pu être vu comme un affront par les familles de Sang-Pur.
Molly a été tellement gentille avec moi lorsque je suis arrivé au QG de l'Ordre du Phénix que ce serait ingrat de ma part que de l'insulter. Et je ne dirais jamais rien d'insultant sur un mort. Je n'ai jamais insulté tes parents, j'ai juste insisté sur le fait qu'ils soient morts. Il faut bien que quelqu'un soit rancunier envers cette petite peste puisque tu n'es pas capable de l'être ! Je ne vais certainement par respecter quelqu'un qui a osé te manquer de respect à toi !
Oui, d'accord, McArthur est un excellent théoricien mais ça ne fait pas de lui quelqu'un de légitime pour nous faire cours. C'est comme si tu me disais que Londubas était tellement bon en botanique qu'il parvenait à comprendre toutes les propriétés des ingrédients entrant dans la composition des potions et qu'il pouvait donc être prof de potion parce qu'il sait ce qu'il faut ou ne faut pas faire avec les plantes et quels effets aura la potion. Désolé mais tout génie de botanique qu'il soit, il ne pourra jamais donner de cours de potions puisqu'il est incapable d'en réaliser une correctement.
J'avoue n'avoir pas vu les choses de ce point de vue. C'est vrai que le petit spectacle de Millicent a permis de changer le sujet de conversation rattaché à Serpentard et que depuis sa sortie périlleuse il y a plus de gens qui nous interpelle pour savoir qui et quand aura lieu la prochaine exhibition que de gens qui nous insultes de tueurs...mais je ne suis pas sûr que je préfère ces nouvelles remarques...
Je m'inquiète toujours de ce que peut ressentir l’attrapeur adverse lors des matchs de Quidditch. Je ne joue pas de la même manière que toi, moi je ne me focalise pas sur le vif d'or mais sur l'attrapeur. Quand je te vois tendu à tourner autour du terrain c'est que tu n'as pas encore trouver le vif d'or et que tu as peur que je le trouve avant toi. Et quand tu te penches sur ton balai c'est que tu l'as vu. C'est généralement à ce moment-là que notre course pour la victoire commence mais pas nécessairement. Par exemple, en deuxième année tu avais repéré le vif d'or mais tu avais continué à me parler, sans doute avais-je plus de chances que toi de l'attraper si tu démarrais à ce moment-là. Tu comprends donc que je m'inquiète pour toi lorsque j'assiste aux matchs...
Et peut-être que si tu avais été plus rapide à retrouver ces horcrux le camp adverse aurait été plus confiant ou plus désespéré et aurait été encore plus violent ce qui aurait augmenter le nombre de victimes. On ne peux pas savoir ce qui se serait passé mais ce qu'on sait c'est que le nombre de blessés et de morts dans notre camp est relativement faible. Tu n'as pas besoin d'imaginer ce que le monde aurait pu être si les choses s'étaient passé autrement.
Le match contre Poufsouffle risque d'être violent, Ron n'aura pas le temps de réfléchir, ce sera (désolé pour la comparaison) comme durant la bataille finale : soit il joue bien tout de suite, soit Gryffondor perd. Et, à mon avis, ça sera suffisant pour le faire être bon.
Je ne dirais pas insulter, j'ai juste cherché des mots qui parviendraient à s'accrocher à ton esprit. Notre relation conflictuelle est la base de tous nos échanges et comme tu es toujours très confiant lors de nos disputes je me suis dit que c'était la meilleure façon de te réveiller.
Parce que j'avais peur que tu meurs tout court. Je ne pense pas que je te battrais un jour au Quidditch, tu es un niveau au dessus de moi dans ce sport.
Tout le monde sait que tu es venu me voir à l'infirmerie lorsque j'ai été empoisonné alors si je ne t'avais pas également rendu visite je me serais fait cracher dessus. Et puis je voulais vérifier que ton neurone ait bien survécu à cette nouvelle attaque pour ne pas t'écrire une lettre qui resterait sans réponse (sans compter que ça lui a bien cloué le bec à cette saleté d'infirmière qui ne voulait pas que je te vois !). C'est un message général que je voulais te faire passer, quelque soit les choses qui se passent dans ta vie ne désespère pas, tu pourrais finir par obtenir des résultats. J'espère que tu aimes toujours les chocogrenouilles, sinon dis-moi ce que tu veux.
En dehors de Granger, Pomfresh, Blaise, Théo, Pansy et Lovegood personne ne l'a entendu expliquer comment notre relation est passée de « je te hais » à « je t'aime ». Je dois dire que j'aimais assez l'histoire qu'il racontait, ça faisait conte de fée...
Oui, tu as vraiment bavé mais je te pardonne parce que tu étais malade (mais j'espère ne plus jamais assister à ce spectacle).
Tu en avais marre que tous nos échanges soient scruté par les autres élèves alors j'arrête de t'embêter...Si tu veux tellement me parler, j'ai demandé l'autorisation d'utiliser une salle de classe vide demain à l'heure du midi pour réviser la métamorphose, tu n'as qu'à venir me rejoindre (possibilité de présence d'idiots par contre...).
Bien à toi,
Ton, tendrement fictif, petit-ami Draco |